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Rikers - Venom

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Dim 6 Mar - 13:11
Venom

Un feu étrange s'empare de moi, un long silence, seul dans tes bras
Brûler des heures dans l'asphalte, mourir deux fois dans la même vie
Tout est dans l'onde sensuelle, tout est dans l'onde sensuelle
Tout est un venin mortel, tout est un venin mortel
- YX

Isaàc… ?

Il fait chaud. Chaud comme cette journée où la navette a atterri sur Terre ; il venait tout juste de pleuvoir, l'air était lourd, l'humidité  s'engouffrait comme une fumée dense dans la gorge. Il inspire silencieusement, cherchant toujours d'où vient la voix. C'est une femme. Les relents de quelque chose qui fût sa mère, peut-être. Son corps bouge dans l'obscurité, l'étau se referme sur sa peau. La sensation désagréable des draps contre ses reins, le derme brûlant de l'homme dormant contre son flanc. Son bras enserrant sa taille, écrasant son ventre. Isaàc…

Il a l'impression de sursauter. De geindre, peut-être bien. Mais le punk ouvre les yeux et ses lèvres sont closes, sa gorge sèche. Ses muscles sont toujours engourdis par l'immobilité du sommeil. Le silence résonne si fort dans ses oreilles qu'il pourrait perdre pied allongé.

Il est 7h00. Aucun cadran numérique à portée de vue pour le lui confirmer, mais Ares sait ; ici, les horloges biologiques n'ont rien d'autre à faire que d'égrainer les secondes, et se plier aux horaires impitoyablement militaires de la prison.

Lentement, il s'extirpe de l'étreinte de Miguel toujours assoupi. Devant l'évier, il boit, se rince le visage, la nuque, laisse l'eau ruisseler sur toute la longueur de son dos. Et toujours, dans ses poumons, cette sensation d'insuffisance. Une chaleur nouant ses alvéoles. Dans la pénombre de la cellule, le brun attrape machinalement son masque et le porte à son visage sans prendre la peine de l'attacher. Il ferme les yeux, inspire à fond.

Rien.

Il inspire à nouveau, plus doucement, courbé au-dessus de l'évier, une paume aplatissant la prothèse avec plus de conviction.

Rien.

Deux raies whisky apparaissent dans la fente de ses cils. Pupilles fixes. Aucune pensée ne traverse son esprit. Et pourtant.

Son rythme cardiaque a augmenté.

Lentement, il éloigne le masque de son visage.

Quelques secondes d'observation immobiles, puis le punk va enfiler sa combinaison pour sortir dans le couloir sans réveiller Miguel.

Deux ou trois hommes matinaux s'étirent hors de leur cellule. Ares s'arrête là, la prothèse pendant au bout de son bras ballant.

Y'a quoi, gamin.

C'est le voisin qui demande. Un regard étrange lancé au masque, puis à sa gueule défigurée.

Il fonctionne plus.

Il entend sa voix, Ares. Elle croasse. Elle manque d'eau, elle manque d'air. Il a l'air calme. Il est étourdi. Ça va pas.

Un mécano, il peut t'arranger ça. Il est pas inquiet, l'autre. La nuque du jeune s'allège un peu. Ses yeux glissent contre les bottes du prisonnier. Un silence. Y'en a un, Isma il s'appelle, il sait y faire. Ce s'ra pas gratuit par contre…

Ares n'a pas besoin de relever ses billes jusqu'au visage de l'homme pour voir son expression ; il la sent dans le ton de sa voix, l'ironie. Inutile de spécifier qu'ici, tout se paie, se troque, se négocie.

Il enfile le masque en s'éloignant - fonctionnel ou pas, ça le cache. Ça le calme. L'avantage de bosser aux services de cuisine, c'est qu'il n'a pas les mêmes horaires de taff que les autres. Le petit-dej au ralenti, regarder les détenus défiler sous les néons avec leur cabaret. Se demander c'est lequel, Isma. Attendre 8h pour se glisser jusqu'aux ateliers.

Prendre la première porte. Vérifier à nouveau que Miguel bosse à la laverie aujourd'hui, et pas ici. Chercher le nom du gars en question sur le planning des ateliers.

Ismaël García.

Rester fixé sur le blase, parce que ça a des consonances similaires au sien.

Ares se remet en mouvement, la gueule penchée et les yeux scrutant d'en bas. Méfiant. Mais il est plus tout frêle, comme avant. Il a épaissi avec les années. Tout, chez lui, s'est durci. On lui lance un regard curieux, on le reconnaît pas dans le coin. Mais visiblement, on ose pas lui demander s'il a perdu son chemin. Non, ils osent plus trop, maintenant. Il avait pas une très bonne réputation en rentrant ici, faut le dire : ne serait-ce qu'avec le mois de confinement qu'il s'est pris avant même d'avoir mis les pieds dans sa cellule.

Et puis, y'a l'ombre instable de Miguel qui lui plâne désormais au-dessus des épaules. Pour ceux qui savent, c'est une raison de plus de lui foutre la paix.

Il s'arrête à l'entrée d'un cubicule de l'atelier. Y'a un homme, dedans. Grand, blond. Il le regarde. Ares bascule légèrement la tête en lui rendant son coup d'oeil.

… C'est qui, Garcìa, qu'il demande, un peu plus agressivement que prévu.


A-Delta Lord
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Dim 6 Mar - 13:32


Venom.
"C'est qui Garcia ?"
Un bourbon sec, trente ans d'âge.

***

Debout dans sa combinaison orange, Stab se dévisage dans son verre de cantine. Le café est aussi mauvais que d'habitude. Il est tôt, les rations sont encore chaudes. De toute manière, il n'arrive pas à dormir plus tard, y a comme une force qui l'en empêche ; une ombre mécanique qui lui rappelle.
Il passe lentement le temps, ici. Quand il voit les gars aller et venir, parfois Isma' pense à la Terre. Y en a qui arrivent, y en a qui partent. Ils sont tous dans la merde ici mais certains plus que d'autres.
C'est vrai.
Personne ne sait pour combien de temps il est ici. Un secret qu'il prend soin de cacher même à son ami, même à son boss, même à tout le monde parce que, eh, ça s'dit pas ici combien de temps t'as pris. Perpétuité.
Pas de libération conditionnelle pour lui. Une accumulation de peine, un p'tit coup de pouce dans le système.

Parfois aussi, il pense à la sœur de Daryl. Pauvre gamine qui risque à tout instant d'être assassiné. Ça par contre, ça le révolte mais il peut rien faire parce que tu sortiras pas, tu sortiras jamais, y a pas d'issue possible si ce n'est celle du nouveau monde.
Parfois sa bouche s'étire dans un sourire morbide sans raison. Personne ne sait trop ce qui se passe vraiment dans le crâne d'Ismaël, surtout en ce moment. Il vit le départ de Jax comme une rupture qui pourtant n'en est pas une. Mais quand on est enfermé d'ici et que l'on reconnait la cage de ferraille comme son sarcophage, toute relation prend beaucoup plus d'ampleur. Lui coincé ici, Jax heureux dehors. C'est mieux comme ça.

- T'as pas faim ?

Comme réponse, le décoloré pousse ses restes vers son voisin. Fais toi plais' frangin. Ce dont il a envie maintenant c'est d'aller traficoter des trucs toute la journée.
Un tic agaçant lui fait agripper ses propres cheveux et tirer à leur base pendant qu'il marche en direction des ateliers.
Sont trop longs.
La fourmilière ne s'est pas encore activée, il est le premier sur les lieux avec le gardien qui lui ouvre. Son cerveau se met en off, jusqu'au whisky.

***

T'as des yeux d'or, gamin, une face de chien, une gueule que j'aime bien.

- Ça dépend qui l'demande. Qu'il lâche en rebaissant les yeux vers la pompe qu'il trafique depuis une bonne dizaine de minutes.

Il le connait ce gosse, non ? Déjà vu, déjà attiré son attention - oui, en fait il connait son pseudonyme mais n'ira pas jusqu'à l'employer -, peut-être même qu'ils ont déjà joué aux cartes ensemble. Joue à l'idiot et on verra c'qu'il veut.
Feat Ares

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Mar 8 Mar - 19:11
Venom

And there are stars that we know nothing about
There are boats of men that sink in the sand
And the miles of pressure in doubt
But I know one thing for sure
That I won't dance anymore
- Still a Friend

Ça se regarde.

Dans la seconde silencieuse, un avis qui se dessine. Ares sent ses talons, lourds, s'enfoncer au sol. Il est grand, celui-là. La gueule légèrement de biais, le muselé a très légèrement plié la nuque vers l'arrière pour avoir tout son visage.

*

Je ferais pas chier Daryl, mais lui encore moins.

Roach mâchouille un cure-dent en reluquant le géant qui vient de sortir de la cellule du Némésis. D'une main distraite, il glisse ses cartes sur la table. Isaac observe aussi : pas le jeu, mais le blond qui se retourne au moment de passer le coin de la cour. Il a l'air de regarder vaguement à l'horizon.

L'horizon s'abaisse brièvement. Ares cogne dans ses yeux. Bleus. Et cette vague glisse sans s'arrêter sur ses yeux à lui, dérive ailleurs, continue son chemin.

Ares, c'est à toi de jouer.
C'est quoi, son nom.
… J'en sais rien merde, j'ai l'air de tenir un carnet ? Mais son blase c'est Stab, alors j'te laisse deviner quel g-...

Il écoute plus, Isaàc. Il vient de miser plus haut pour continuer le tour.

*

Ça dépend qui l'demande.

Chaude, la voix.

Rien ne bouge, quand le blond retourne à son ouvrage, évasif. Ares finit par faire un pas de reculons, muet, et pivote pour regarder le reste de l'atelier. Il y a deux hommes seulement, devant le grand établi central. L'un d'eux interpelle l'autre par le prénom Mac. Le muselé les dévisage un moment avant de se retourner à nouveau vers le blond.

Il regarde ses grandes mains traficoter les fusibles.

Un pas, puis deux. Fluide, sur ses gardes, cette fois il se glisse plus franchement dans le cubicule.

Moi.

C'est moi qui le demande.

Ares garde les yeux baissés. Il n'a jamais été un mec frontal. Pourtant, rien ne parle d'esquive dans sa posture. Simplement quelque chose de curieux, de méfiant. De calme aussi, pourtant.

Il défait sa prothèse.

Et avant que Stab - c'est lui, il en est certain, et l'instinct lui ronronne qu'il s'agit également de l'homme qu'il cherche - n'ai l'impudicité de détailler trop longuement ses cicatrices, Ares dépose sèchement le masque devant lui.

Tu saurais le réparer ?

C'est pas son genre, de passer par quatre chemins. Cette fois, ses billes dorées montent brièvement lécher les siennes. Ça parle, des regards. Celui-ci n'est pas fermé. Alors il enchaîne, la voix un peu plus rauque, plus basse, mais étrangement plus jeune et dégagée sans l'appareil de métal pour la couvrir : ce sont les filtres, peut-être.

Un petit voyant lumineux clignote dans sa tête.

On parle pas détails avant de parler contrat, ou paiement, plus exactement. Chaque service est monnayable, ici.

Alors le balafré se tait, et attend.  


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Mar 8 Mar - 19:22


Venom.
Moi.
Ç'pas très précis, mais sur l'instant ça lui parle et ça lui suffit. Déjà, c'est pas un envoyé spécial, tant mieux : Stab a un vrai problème avec les pigeons voyageurs, ça l'irrite et bien souvent ils terminent mal. Lorsqu'on veut lui parler, on vient, point barre.
Le jeune s'avance vers lui sous les regards intrigués des autres occupants de la pièce. Lui pourtant, ne bouge pas. Il se contente de triturer son câble sans lever les yeux, concentré et surtout dans l'attente du move de l'autre.

- Et t'es qui, "toi" ?

Ares oui ça il sait, mais les questions d'Ismaël ne sont jamais des points mais bien des cubes. Six faces, douze arrêtes, une multitude de niveaux de lecture. Un objet métallique rejoint son plan de travail et la question tombe. Cassé, hein ? A l'oeil comme ça, son machin il avait l'air solide, comment il avait fait pour l'abimer ?
Le Némésis lâche un vague "hmm" alors qu'à travers quelques mèches décolorées, ses yeux se lèvent en direction de la gueule cassée. Tendu l'animal. D'en bas, il le dévisage. De là où il est, il a un accès direct à sa gorge s'il décide de s'en emparer.
Mais le prisonnier n'est pas violent sans raison. En fait si, mais pas dans son atelier voyons. Un coup peut rapidement dégénérer et Stab est capable de transformer au moins une dizaine d'objets présents dans la pièce comme une arme potentielle. Incluant la table.

- J'y gagne quoi ?

Le prix.
T'as quoi en échange, t'as quoi pour me payer ? Qu'est-ce que tu peux m'offrir qui serait susceptible de m'intéresser, p'tit.
Calmement, Stab repose son matos et se penche en arrière pour se balancer un peu. Son biceps rejoint le dos de son siège alors qu'il lève le menton pour dévisager son homologue. Ça l'agace un peu. Qu'il ne le regarde pas dans les yeux. Un chien battu, c'est ça qu'il a en face de lui et ça réveille des envies qu'il vaut mieux étouffer par ici. Surtout que le brun est censé être sous protection : propriété de Jaaziel, ça tout le monde l'avait compris.
Mais... Ismaël et les clans hum ...
Une pensée rapide pour Toni et il attrape le masque pour le faire tourner dans ses mains.

- Tal vez. Tal vez no.

Hmmm ... A combien de pourcentage d'agacement le chien se met-il à réagir ?
Feat Ares

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Mer 30 Mar - 14:36
Venom

Like broken glass under my feet
I can lose my mind in this heat
Lookin' for the prize but I don't want blood
Oh I won't drink then I drink the flood
- 99 Problems

Il répond pas, Ares, quand l'autre lui demande de déplier quelque chose sur son identité. Y'aurait mille chemins possibles à emprunter, même de ceux qui ne le dévoilent pas réellement et qui pourtant sauraient satisfaire la demande d'Ismaël. Mais le balafré demeure stoïque.

C'était comme ça, quand il s'est fait chopé par la police. À l'interrogatoire. Un silence borné, un coffre-fort.

J'y gagne quoi ?

Isaàc inspire discrètement en regardant sa prothèse, là, qui attend. Il n'a pas besoin de regarder Stab frontalement pour capter sa gestuelle. Mieux, l'énergie de sa gestuelle. Il est à l'aise, ici. Mais c'est pas le genre de confiance qu'on joue, pour les apparences. Non ; c'est un vrai rapport de force. Et Ares n'est pas en haut de l'échelle.

Un frisson, à peine perceptible, à la commissure de ses lèvres. Peut-être comme le fantôme d'un rictus. Parce qu'il l'a connait bien, cette combine. Pour lui non plus, ce n'est pas une position inconfortable. Il sait naviguer dans ces eaux-là. Prendre par revers. Comme aux cartes.

Mais là, y'a un truc qui lui raidit la gueule bien assez vite, et ce truc, c'est sa langue natale dans la bouche du blond.

Ses pupilles se braquent comme deux revolvers dans celles de l'hispanophone. Derrière, les hommes se détournent lentement, découragés d'espionner aux portes si les échanges se font en espagnol. Y'a quelque chose d'un peu torve, d'un peu renard, dans les billes du punk. Comme si l'autre venait de l'insulter en s'adressant pourtant à lui dans une langue qui devrait lui être plus familier.

C'est ça, le problème : la familiarité.

Ses paupières s'alourdissent légèrement.

Là, c'est bon. Ils se regardent. Un mur invisible se dresse entre eux et le reste de l'atelier.

… Qué te gustaría tener ?

Le ton reste égal, quoi que peut-être un peu plus glissant, si on s'y attarde bien. Ouais, Ares rentre dans le jeu. Il mise. C'est là où il se débrouille le mieux.

Il le dévisage sans animosité, pourtant un léger éclat renard au coin de ses iris semble faire planer à Ismaël qu'il aurait été bien bête de croire qu'Ares aurait été le premier à faire une offre : et quoi, pour lui exposer ce qu'il est en mesure ou non d'offrir ? Risquer que l'autre ajuste son besoin en fonction de ce qu'il serait capable d'avoir de lui ?

On l'a lui fait pas à l'envers, à Isaàc.

Sauf que là, y'a un truc en jeu qui n'est pas de moindre valeur : sa prothèse. Et concrètement, Ares aurait probablement la chance de trouver quelqu'un d'autre pour l'aider si cette tentative échoue. Mais mentalement, il peut pas. Il peut pas, putain. Ses doigts s'engourdissent. Il l'a lui faut, sa prothèse. C'est pas juste une question d'air. Il peut pas l'expliquer. Ça le calme. Ça le ground. C'est son bouclier.

Donc ça suit, à voix feutrée, pour pas que les oreilles indiscrètes se remettent de la partie : tu fumes, tu bois ?

Je peux t'avoir tout ça.

Comme si ça lui coûtait vraiment ; Ares raffle du tabac et de l'alcool de contre-bande comme des putains de chewing gums quand il joue au poker. Si ce Stab est comme la grande majorité des mecs ici, il échangera volontiers un petit service mécano contre des denrées volatiles de ce genre. Les vices ordinaires sont généralement bonne monnaie d'échange.

Ça l'arrangerait.

Mais quelque chose lui dit que le blond est peut-être un peu plus que l'image qu'il renvoie ; des gros bras, une belle gueule.

Après tout, s'il rôdait dans l'intimité de Daryl, c'est qu'il ne doit pas du tout être con.


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Mer 30 Mar - 14:54


Venom.
- … Qué te gustaría tener ?

L'hispanique sourit, laisse tomber sa lourde carcasse dans le fond de son siège et avise le visage borné qui le surplombe. Un roulis d'une épaule à l'autre prend sa nuque qui se détend sous quelques claquements de nerfs. Ça descend dans son épaule, l'oblige à la tendre un peu vers l'arrière, fait saillir ses trapèzes alors qu'il avise le balafré. Il prend tout son temps pour faire monter la pression, observe de haut en bas. Qu'est-ce qu'un p'tit dude comme toi peut bien avoir à m'offrir, hein ?

- Tu fumes, tu bois ?

Ismaël ne le regarde plus. Son attention s'est vaguement fixée sur le coin de la pièce. A la proposition, il lève les yeux au ciel. La facilité.
La chaise racle le sol et d'un coup, le plat de la main du Némésis a rencontré le bois de la planche, y apposant un claquement vif et bruyant. Nerveux. Il dévisage d'un oeil torve le masque comme s'il était l'objet d'un jeu tout particulier, curieux et tordu à la fois. Mais ce n'est qu'un masque. Non, rien n'est jamais qu'un masque. Le principe même de l'existence de la chose l'interroge. Le regard d'Ismaël remonte très lentement vers le visage abimé.

- Je vais t'le réparer.

Mais pas contre de l'alcool ou quelques poignées de clopes.
En une fraction de seconde, le gros fauve s'est apaisé et a repris sa position plus détendue, à se balancer sur sa chaise comme s'il n'avait pas eu un mouvement d'intimidation la seconde précédente. Le second visage dans les mains, il commença à l'examiner sous toutes les coutures avant de s'attarder sur le filtre à air. Hmm, il commençait à avoir une bonne idée du problème.

- Dans l'instant, je n'veux rien.

Il n'a besoin de rien.
Mais un service supplémentaire sera toujours utile à Daryl.

- A menos que tengas información interesante para mí, obviamente.

Qu'il lâche en braquant un oeil perçant par-dessus sa réparation.
La tension d'Ares le satisfait : il n'est pas là pour le mettre à l'aise. Plus on pousse quelqu'un, plus il se dévoile. Et le plus vieux n'a pas seulement le visage couvert d'un masque ; son âme entière en est mais malheureusement pour lui, Stab possède une curiosité qui s'épargne de toute bienséance humaine.

- Tu peux rester. Solo if you want.
Feat Ares

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Mer 30 Mar - 16:38
*
Venom

Trust me, you know I know
And I know that you really do got me
Trust me, I know, I know
- Alone with you

C'est comme ça, alors.

Ares observe le grand blond s'étirer, se détendre, et décider des règles du jeu à son tour. Ses yeux glissent un court instant sur la musculature puissante qu'il devine sous la combinaison. Elle roule calmement.

Puis ils suivent ceux du détenu - son regard est tombé ailleurs. Une seconde flottante. Ares attend la réponse ; il l'attend avec trop de nervosité, celle lui rongeant lentement le ventre par en dedans. Alors quand la chaise se recule brusquement et que la paume de Stab atterri sèchement sur le bois de l'établi, Isaàc est incapable de réfréner le léger tressaillement barbouillant son apparente tranquilité.

Il s'est tendu. Mais il n'a pas bougé.

Toute son appréhension revient à la charge lorsque le blond se penche pour inspecter sa prothèse. Peut-être son corps bouge-t-il légèrement vers l'avant. Comme s'il fallait protéger ce masque comme une partie intégrante de lui-même ; pire, une partie vulnérable, puisqu'elle est maintenant détaché de lui.

Il se retient. Sa peau picote désagréablement.

Mécaniquement, il a baissé le visage lorsque les orbes pâles d'Ismaël sont remontés vers lui. Ce geste ne cachera pas ses cicatrices, mais il sait soulager momentanément le malaise psychologique qu'Ares ressent lorsqu'un regard effleure sa peau striée.

Je vais t'le réparer.

Une expiration discrète, lente. Soulagement. Sa hanche rejoint le bord de l'établi, frôle sans s'appuyer.

En silence, Ares observe le blond inspecter la prothèse. Il dit qu'il ne veut rien : pour le moment. La mâchoire du colonien se crispe légèrement. Une autre expiration, plus près du soupire, gonfle de nouveau sa gorge.

Ça, ça veut dire qu'il est à crédit.

Ça lui plaît pas trop, mais il ne va pas faire la fine gueule maintenant. Il continue d'observer les grandes mains de Stab retourner le masque, l'oeil calme.

… A menos que tengas información interesante para mí, obviamente.

La pupille mince du mécanicien claque dans la sienne comme un élastique qu'on relâche. Ares redresse légèrement le menton, le visage fermé.

Ah.

Il dit rien. Mais l'autre pousse pas pour de l'information sensible, il fait, tu peux rester, solo if you want, et ce mélange étrange des langues donne à Ares un faux sentiment de sécurité. Ça lui rappelle les colonies.

Lentement, il jette un regard par-dessus son épaule. À l'extérieur du cubicule, les hommes travaillent sans leur porter plus d'attention. Il revient sur Ismaël - une curiosité qu'il ne va pas s'avouer a légèrement ouvert son regard effilé.

Il tourne la tête, inspecte de loin les outils rangés contre le mur.

Sa hanche s'appuie complètement sur le bord de l'établi, cette fois. Mais il reste droit. L'une de ses mains se glisse dans sa poche, l'autre touche le grain du bois de la table.

Moi c'est Ares.

Je sais pas si j'ai de l'information pour toi. Je sais même pas si tu vas bien faire ton job. Mais déjà, il peut lui donner son blase. Pas que ce soit un secret d'état, mais que ça vienne de sa propre bouche, c'est déjà un bon début.

Ça va prendre combien de temps, tu crois ? La réparation.

Il a pas pu s'empêcher de demander. Ça fait nécessiteux : mais même s'il osait pas le nommer, Isaàc sait que ça se sent. Sa gêne. Celle de devoir aller sans rien sur son visage - sans rien sur ses cicatrices.

Si c'est un truc d'une heure, il peut rôder autour.

Si c'est une journée entière, ou plus… sa main grimpe frotter lentement l'angle de sa mâchoire, son cou, le côté de sa nuque.

Peut-être qu'il ferait bien de lâcher une info ou deux sur les Perros, on sait jamais ; desfois que ça aiderait à aller plus vite. Non, plutôt ; desfois que ça aiderait Ismaël à ne pas s'obliger à traîner, seulement dans l'espoir de lui foutre la pression.

Probablemente tengo información interesante para ti… ça dépend de ce que tu as besoin.

Mais il est prudent.

Ils peuvent tourner longtemps comme ça.


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Mer 30 Mar - 16:39


Venom.
Son intimidation n'a pas fonctionné autant qu'il le voulait même s'il avait tout de même réussi à noter un léger mouvement de recul. Ok, ça passe. Ares garde la face sans être un mur pour autant, c'est une information qu'il note dans un coin de sa tête. Le contrôle certes, mais les émotions ne sont pas effacées. Encore moins l'instinct de survie.
C'est bien. Il ressemble de plus en plus à un chien.

Lorsqu'il indique sa réparation prochaine, il sent une tension quitter la face du brun. Et même s'il baisse les yeux pour fuir son regard, rien ne lui échappe. Le fauve note dans un coin de son crâne, la fuite : pourquoi ton apparence t'importe autant ? C'est le regard des autres qui te gênent ? La répulsion, où qu'on puisse voir à travers toi ?
Ça tique au coin de ses lèvres, d'un début de rictus qu'il retient à grande peine.
Moi c'est Ares.

- Yo se.

Lui, ne se présente pas. Après tout, son "client" connait son nom sinon il ne l'aurait pas trouvé.

- Ça va prendre combien de temps, tu crois ?

Il s'est penché, un peu ; Stab perçoit là l'attitude de l'impatient. Il ne répond pas directement, attend encore un peu. Laisse monter la tension certainement. Sale fourbe qu'il est.

- Probablemente tengo información interesante para ti… ça dépend de ce que tu as besoin.

Prêt à vendre ses coéquipiers, donc ? Ismaël l'avait vu trainer avec les Perros. C'était de notoriété public que Jaaziel avait gravé son nom au fer rouge sur le fessier du défiguré. Et ça tombait bien parce qu'en ce moment, Isma' et les Perros c'était tendu. Une pensée pour Toni lui tire une crispation de la mâchoire.
Il pose l'objet, croise ses mains devant son visage et confronte yeux dans les yeux Ares, sans détour pour cette fois.

- Je vais faire en sorte que tu l'aies vite. Tu peux rester, j'ai dis.

Il voyait mal le plus vieux se balader sans sa protection à la gueule. Ce n'était pas pour rien qu'il lui proposait ça. D'ailleurs, l'atelier s'était progressivement vidé comme si les autres occupants étaient dérangés par la présence d'Ares dans leur locaux.

- Tus amigos cercanos no son mis amigos.
Feat Ares

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Jeu 21 Juil - 1:33
Venom

I don't wanna know
If you're playing me, keep it on the low
...
And if you're creepin', please don't let it show
- I don't wanna know

Il sait, pour son nom.

Ares n'est pas surpris. C'était formel, on va dire. Procédural.

Au détour de la conversation, cette fois, le détenu accuse enfin un long regard soutenu de la part d'Ismaël. Et sans surprise, cette fois aussi, il tient. Il y a beaucoup de petites choses qui incommodent le balafré, et font dans son visage, ses yeux, des éclats de fuite ; mais pas les pupilles des autres. Rien ne ploie jamais, ou même menace de faiblir, sous l'ombre de ses cils noirs.

Je vais faire en sorte que tu l'aies vite. Tu peux rester, j'ai dis.

Complètement statique, Ares répond par un silence tacite. Il y a peut-être seulement un frisson, au creux de ses iris, cherchant à déceler les petits secrets du blond.

Lentement, il se décale de la table pour rôder dans le cubicule. Son corps passe derrière celui d'Ismaël, écoute les langages d'instincts qu'ils se renvoient, parfois même à l'insu de leur propriétaire.

Tus amigos cercanos no son mis amigos.
No tengo amigos aquí.

Le retour était rapide ; et si Stab n'a pas pu voir le trait qui a momentanément barré son front, il n'a probablement pas manqué d'entendre le ton plus sec de sa voix.

Ares finit de faire le tour de son dos - son regard reste rivé vers le bas, vers ce qui jonche la table ; pièces de métal, fusibles, outils d'appoint.

Le visage d'Eren traverse son esprit.

Isaàc a peut-être un vrai ami, ici. Mais il ne fait pas parti des mecs auxquels Ismaël pense. Ares pourrait la jouer plus finement, faire semblant qu'il a souhaité intégré les Perros, ou qu'au fond cette allégeance ne le dérange plus plus qu'il le faut : mais Ares en a marre de jouer la comédie. C'est la comédie qui l'a fait atterrir ici.

Ses doigts descendent lentement effleurer une pièce de métal ondulé sur la table. Mais ses yeux ont de nouveau glissé vers Ismaël, méfiants. Durs, aussi. Ils lui disent, dans le silence de l'atelier, qu'Isaàc n'a aucun clan.

Puis lentement ils s'éclaircissent. Isaac n'a aucun clan, mais oui, il est très près, par la force des choses, de celui de Miguel. Alors si c'est ce que Stab veut…

Ses doigts lâchent le métal.

E tu, que son tus amigos.

Et lentement encore, il laisse son dos s'appuyer contre le mur, opposé à l'entrée du cubicule cette fois, où il a une vue d'ensemble sur le blond, son plan de travail, et par le cadre de porte, du reste de l'atelier.


A-Delta Lord
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Jeu 21 Juil - 1:33
Presto.

Ares n'est pas partit. Tant mieux, c'est plus simple comme ça. Ismaël n'a ni envie de lui courir après dans la prison pour lui redonner son bien, ni de le laisser traîner sur sa table en attendant qu'ils reviennent. Détenus ou surveillants (quoi que moins mais on trouve des teignes mal intentionnées partout), il y en aurait bien un qui trouveraient une raison pour détruire définitivement le masque qu'il devinait précieux. Et si Stab était doué pour détruire, réparer se trouvait également être une de ses bonnes compétences. Mais une fois un objet rafistolé, le latino détestait qu'on lui refasse le moindre mal.

C'est peut-être ça son problème au fond.
Aimer réparer et que ses choses restent intactes. Une logique humaine rentre par là mais curieusement Ismaël ne ressent pas ce besoin de reconnaissance qui agresse souvent les soit-disant sauveurs de l'humanité. Ce n'est pas de l'autre qu'il attend des remerciements. C'est plutôt de lui-même, comme un pardon imposé ou reçu. Un petit pas supplémentaire vers la rédemption. De quoi ? Nobody knows.
Les crimes qui lui ont valu sa perpétuité sont tout à fait assumés.

Ses doigts abîmés et secs roulent autour des pièces, saisissent un morceau de ferraille pour le recoller d'un côté, ouvrir un autre et trifouiller les câbles, les tuyaux et l'espèce de moustiquaire qui filtre les bactéries dans l'air. Enfin c'est ce qu'il imagine mais ça paraît pas mal sophistiqué pour juste un taulard.
Au fond c'est plus pour cacher sa gueule que s'assurer de l'air pur. Ça se voit à son attitude. A ses yeux. A sa mâchoire.

- Well... Supongo que yo tampoco tengo mucho.

Un claquement de métal retentit, la clef a fait sauter quelque chose. Un éclat coincé au mauvais endroit. Stab suspend son geste et fixe par en-dessous la mâchoire défoncée qui se tient assez loin et en même temps assez prêt. "Assez" c'est un mot qu'il déteste.

- Y tu ? Wanna be mi amigo?

P'tit éclat requin dans son regard de fauve alors qu'il tapote le coin du masque.

- Toujours rien pour payer ?
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Jeu 21 Juil - 1:34
Venom

How could I ever know you?
When everything lies in disguise
How could I ever forget?
Those eyes looking for my weal
- empty note

Au fond, il ne sait plus.

Ares ne sait plus que le stress dévore son corps ; cette angoisse est une amie de toujours, elle s’est lovée au plus près de ses os, et laisse désormais battre son coeur en paix. Rythme contrôlé. C’est ailleurs, qu’il se sent alerte et animal. Avec les années, une vie de précarité, la survie est devenue une chose presque langoureuse. Toute tapie en lui, roulée autour de chaque nerf comme une vigne délétère en dormance.

Alors Ares ne sait même pas qu’il ne sait plus.

Il regarde la sortie, en face de lui. Le spanglish fluide d’Ismaël revient bourdonner entre eux. Pas beaucoup d’amis non plus, juste assez, que ça prétend. Ares fixe la sortie. C’est toujours comme ça ; c’est comme s’il réfléchissait, mais rien de composé ne traverse son esprit. Que des sensations, des points de fuite.

Le bruit métallique venant de la prothèse lui fait enfin dégrossir les pupilles. Il les baisse à temps pour capter celles de l’hispanophone remontant du même mouvement vers les siennes.

Y tu ? Wanna be mi amigo ?

Silence. Sa focale longe les contours de ses iris. On ne peut pas voir au-delà.
Isaàc est certain d’avoir déjà entendu dire que la surface est profonde. D’ailleurs, c’est toujours la surface d’un plan d’eau qui est la plus effrayante – tout ce qu’il y a dessous, tout ce qui bouge et qu’on ne perçoit pas.

Toujours rien pour payer ?

Ça le lâche pas des yeux, même quand ses mains s’avancent, calmes, que ses doigts touchent sans se presser ceux de Stab pour lui reprendre délicatement le masque. Sans répondre, il inspecte la mâchoire métallique un moment, le visage hermétique. Il la remet. L’acier sur le marbre nervuré.

Ares n’a pas besoin d’inspirer pour sentir que ses poumons s’allègent déjà. Sur la lisière de métal, ses orbes ambrées dévisagent la gueule renarde d’Ismaël.

Ton prix sera le mien. Un hoquet dans sa pensée. S’il est raisonnable…

C’était un trait d’humour ; seulement, Ares sait parfois être aussi inexpressif que sa prothèse. Dans le visage, dans la voix.

Quelque chose lui dit qu’Ismaël a quand même capté. Y’a trop de trucs qui se passent de mots, et que le punk ne veut pas prendre le temps d’expliquer. C’est comme ça, c’est tout.

Mais c’est pas tout, avec Stab. Ça aussi, ça se passe de mots, mais ils le savent.

Je suis dans la 04. Finit l’espagnol. Il remet la distance protocolaire, même dans la langue. Mais ses pupilles fixent sans pudeur. Même lorsqu’il repasse dans son dos, s’aventure de biais, lent, dans l’embrasure de la porte.

… Je pourrai te faire entrer sur une partie de poker, si jamais c’est ton truc.

Comme si c’était une faveur. Alors que s’il vient se mesurer à lui, Isaàc est persuadé de le plumer.
De fines ridules se forment au coin de ses yeux de fauve quand il sourit.
Rat jusqu’au bout des ongles.

Et c’est tout. Après l’avoir regardé pendant un moment, il part comme il est venu, pas de merci, pas de promesses, juste des suggestions. Et dans sa main, dans un des plis de sa tenue, une tige de métal dérobée dans l’atelier, qu’il affûtera, qu’il fera arme.

Isaàc ne repart jamais sans rien.


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Jeu 21 Juil - 1:44


Venom.
- Ton prix sera le mien. S’il est raisonnable…

Yeah ?
Raisonnable, c'est pas vraiment l'adjectif qui qualifie le plus notre ami mais eh, pourquoi pas pour une fois - non -. Testons.
Le contact de plume d'Ares électrise ses doigts, clignote dans ses articulations pour finir par paralyser ses avant-bras. La chair se durcit, les muscles se tendent, les veines se gonflent. Il ne le quitte pas des yeux, fauve attentif, sur le qui-vive. La voix s'est redurcie, empreinte de la trace métallique laissée par le cache-misère qu'est son masque. Ça sert à rien de planquer le physique si le mental suit pas.

Le sourire de lion s'allonge sur les traits habituellement doux d'Ismaël.
C'est qu'il réveille son intérêt, le balafré. C'est pas nouveau, mais sa venue dans son atelier était inattendue ; la tension, elle, redoutée.

- Je suis dans la 04. Ça sonne comme une invitation. … Je pourrai te faire entrer sur une partie de poker, si jamais c’est ton truc.

Et se faire plumer par les doigts du bluffeur en face de lui ? Non merci, Stab n'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir mais décidément pas assez retardé pour jouer contre plus malin que lui. Petit mais rapide, l'individu sans meute aura l'avantage. Le latino ne se jettera pas dans une mêlée sans y avoir été préparé.  
Sa nuque fait un écart en arrière, la vue s'allonge alors que son "client" active la marche arrière. C'est comme si la pièce s'agrandissait soudainement et qu'il se rendait compte d'à quel point son cercle de vision s'était restreint en la présence du plus vieux. Interesting.
La meilleure rencontre de sa journée court dans ses veines.

- Je garde ta dette sous l'coude.

Tu me dois ça, Isàac.
Un service, à utiliser plus tard. Laisser la pression monter et garder un point d'appui sur les épaules du plus frêle. Le visage du rookie ne sourit pas mais ses pupilles agrandies laissent toute conscience à chacun que son échange avait capté, gardé et contenu plus qu'un simple intérêt furtif.
Leave fast, die young, bad boys do it well.
Feat Ares

Hrp : Terminé ♥ Merci pour ce rp ~agora
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