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Contraste - Only fools try to fly.

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Mar 5 Oct - 15:45
Only fools try to fly Hater & AltairJuillet 2021 -
Today a student attempted to end his life on the roof of the main building, and with the intervention of-

Le cliquetis de la télé qui s’éteint, sous les yeux horrifiés d’une mère de famille qui s’empresse de prendre le téléphone, faisait sonner un correspondant, qui, ne décroche pas...


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Quelques heures plus tôt.

Sur le toit du bâtiment, observant l’extérieur, Hater avait l’habitude de venir ici. Déverrouillant, craquant, brisant, ce verrou tant de fois pour atteindre le toit, cette libération qu’il avait aujourd’hui, en ce mois de juillet, pour la dernière fois. Il foulait, pieds nus, le sol poussiéreux et pas entretenu de cet endroit qui autrefois, était source de bien-être intense, des peines et des joies, des rires et des plus beaux ragots. Juillet. Les vacances, la joie des étudiants, un futur avenir pour eux. Pour eux seulement. Hater, lui, n’en avait plus.

Il n’avait plus rien.
Il ne voyait plus la lumière.

Il avait un ami. Deux. Trois. Il pensait alors à eux, sur ce roof top. Il pensait à Kris. Il avait besoin de lui, non ? Non. C’était lui, qui avait besoin de Kris, les trois-quarts du temps. Il ne l’avait jamais vu craquer, pleurer. Il ne l’avait encore jamais vu dans une détresse si profonde qu’il voulait mourir. Pourtant, actuellement, il était ce qui était de plus proche et de plus cher à Hater. Pourquoi ne l’avait-il jamais vu dans un état aussi lamentable que le sien ? Pourquoi ne connaissait-il pas ses secrets les plus sombres ? Hater ferma les yeux. Quelques pas de plus vers l’avant. Jace. Jace serait triste. Jace avait déjà assez vécu d’horreur, au moins une. Jace n’avait pas besoin de ça, de sa mort. Jace l’oublierait, pourtant. Hater se souvient alors de son éclat de rire, de cette main dans la sienne. Les larmes tombèrent. Quelques pas de plus en avant. Ira. Erik. Daniel. Ivan. Tous ces visages, qu’il avait connus, tous ces noms qui tournaient encore... Joel. Darren. Logan. Encore et encore. Ces gens, la verraient-il, son absence ? Je suis désolé, pensa-t-il. Il ne pouvait pas faire autre chose, ses pas avançaient tout seul, et bientôt, sous les nuages gris d’une matinée assez maussade, il observait le sol et la cour. Aucun bruit ne venait de lui, il pouvait simplement, glisser, riper. Tomber, dans un fracas. Il inspira alors, ses orteils s’agrippant au bord, comme un dernier recours, un dernier souffle. Son tee-shirt blanc, trop large, flottant avec les petites bourrasques. Son jean, le serrait. Trop collé, trop collant. Il aurait dû sauter, nu, en fait. C’était plus confortable, pour un dernier instant. Il déglutit.

Un cri. Cela ne le fit même pas sursauter, alors qu’en bas, son regard dévia sur une demoiselle qui le pointait du doigt. Puis, rapidement, ce n’était plus une, mais deux trois, une dizaine, une vingtaine. Des étudiants, qui étaient là, à l’observer. Ceux qui venaient prendre leurs affaires. Ceux qui étaient en rattrapage. Il pensa alors à Keiji, à Isay. Les deux profs qu’il ne souhaitait pas voir assister à ça, maintenant. Il voulait pleurer, Hater. Mais aucune larme ne coulait encore, ses joues étaient sèches à nouveau, drainées par le vent. Il inspira alors, baissant son regard par terre. Les paroles, les cris, les appelassions n’étaient que des brouhaha. Puis, il entendit le bruit de la porte derrière lui.

« Un pas de plus, et je saute.»

Qu’importe qui s’était, il ne voulait pas être dérangé pendant cet instant. Il avait pas demandé à être sauvé, il avait pas demandé de public. Les gens étaient trop curieux, trop intéressés. Aucun ne savait qui il était, qui il serait. Même la personne derrière lui, ne connaissait sûrement pas son nom.

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Mar 5 Oct - 19:37

Only fools try to fly.

573 mots

Ft. Hater J. Romanov


Juillet. Les grandes vacances, enfin.
Un retour chez eux pour ses étudiants, une validation de niveau pour certains et pour d'autres un redoublement voire une expulsion. Altaïr avait passé la matinée à trier des bulletins de notes, à lire et relire des appréciations, à passer des coups de fils pour pouvoir proposer ses meilleurs éléments à des entreprises prometteuses. Debout depuis cinq heures du matin, une dizaine de cafés dans le sang et très peu d'heures de sommeil à son actif, son envie que cette journée se termine n'était pas incompréhensible.
Après un rapide saut à la cafétéria, le métis s'accorda une pause en extérieur d'une dizaine de minutes pendant lesquels il attarda ses prunelles verdoyantes sur les visages qu'il ne reverrait plus de ci-tôt. Oui, lui aussi avait besoin de vacances. C'était le dernier jour ; tout était calme. Aucun incident en vue. La paperasse se terminerait vite, oui. Courage.

Tournant les talons, le directeur regagna le bâtiment principal puis l'ascenseur qui allait le conduire dans son bureau. Son attention se verrouilla alors sur son cellulaire, attentif à l'horaire puis à un SMS que venait de lui envoyer l'un de ses partenaires quand soudain, l'appareil se mit à sonner et l'indicatif de son secrétaire s'afficha. Haussant un sourcil, le brun décrocha dans un soupir en sortant de la cabine pour se diriger vers son bureau. Mais le cri qui s'extirpa de l'appareil le figea et le balbutiement soudain fit disparaître toute fatigue de son visage.
Pas d'incident nous disions ?

- Appelez immédiatement les pompiers et les secours, je veux deux équipes au pied du bâtiment. Ordonna sèchement le brun avant d'accélérer le pas en direction des escaliers de service.

Comment ce petit con avait réussi à accéder au toit ?

Lui-même n'était pas à l'aise avec le fait de passer par les escaliers en ferraille qui longeaient l'extérieur du bâtiment. Une porte dans un mur - ouverte putain, pourquoi était-elle ouverte ? - et l'échafaudage devant lui qui ne lui disait rien qui vaille. Mais sans prendre le temps de s'inquiéter davantage de son équilibre, le proviseur grimpa quatre à quatre les marches pour arriver directement sur le toit où il reconnut sans mal la tignasse bicolore, sans même avoir eu de nombreuses fois à faire à lui.

- Un pas de plus, et je saute.

Un coup de vent et il serait précipité dans le vide.  
Ce n'était qu'un gosse.

- Je ne bouge pas, si tu ne bouges pas Hater.

Au loin, il entendait déjà les sirènes des équipes compétentes se diriger vers l'académie. Mais en attendant, personne n'était encore là ; personne ne rattraperait la chute du jeune homme s'il venait à faire un geste vers l'avant.
Les bras d'Altaïr tombèrent lentement le long de son corps alors qu'il fixait la nuque tendue du jeune russe et que sa voix s'apaisait quelque peu de toute la tension qui animait son corps, à cet instant.

- Je connais ton dossier. Et des éléments qui n'y étaient pas. Il marqua un silence, Mais je pensais qu'ici tu étais bien. Veux-tu parler de ce qui te fait souffrir au point que tu montes ici ?

Pour la première fois de sa vie, Altaïr se maudissait de ne pas avoir de cigarette à proposer à son interlocuteur.

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Jeu 7 Oct - 9:12
Only fools try to fly Hater & AltairHater entendit alors une voix inconnue, qui semblait pourtant plus mature qu’un étudiant. Il fronça les sourcils, sans oser se retourner. Il n’était pas non plus sûr de son équilibre, il faut dire. Ce n’était pas la voix d’Isay, ni Kei. C’était déjà ça. Si on comptait sur ses deux anciens crushs pour le sauver, de toute façon. L’un l’aurait poussé alors que l’autre, lui aurait surement dit qu’il était immature de ce comportement. Ses poings se serraient alors qu’un rire, jaune, grave, presque fou, sorti de sa bouche alors que le jeune fit demi-tour sans aucune lenteur, manquant de briser son équilibre fébrile, pour faire face à... La surprise se lit quelques secondes sur son visage, son rire cessa quelques instants, remplacé par un soupir de dédain.

« Et de quoi voulez-vous parler, Mr le directeur ? De votre échec de protéger vos propres élèves de leurs professeurs, ou bien de votre indifférence avant d’être au bord d’un bâtiment de plusieurs mètres? »

Hater fronçait les sourcils. La haine. Il avait de la haine en lui, et elle était encore plus redoutable que son désespoir. Ses poings se serraient à nouveau, faisant rentrer ses ongles dans ses paumes.

« De quoi voulez-vous parler, Mr Phoenix ? »

Il déglutit et recula un peu plus, les talons dans le vide, son regard ne quittant pas celui du directeur. Le vent soulevait parfois son tee-shirt beaucoup trop amples, montrant partiellement son corps bleuté et mutilé par les coups, la vie, beaucoup trop abruptes à son égard. Mais, il l’avait cherché. C’est ce qu’ils disaient tous. C’était de sa faute. C’était lui, qui allait chercher les coups. Parce qu’il était...

«Maso, fou, cinglé, stupide, jeune, insensé, incapable.»

Hater déglutit, avec souffrance. C’était de plus en plus dur de respirer pour l’adolescent, de parler aussi. Il voulait de plus en plus se jeter dans le vide, laisser tout ça derrière lui. Il y avait pourtant en lui, une petite part, qui voulait encore y croire. Cet espoir, brisé en mille ces derniers mois, dont les cendres brûlaient faiblement. Hater passa une main dans son jean, en sortit alors un joint. Il s’alluma son joint, sans prendre la peine d’en avoir quoi que ce soit à foutre des règles de l’université concernant la drogue. Il allait mourir, et puis, il n’était plus étudiant ici depuis, quoi, 24 heures ? Il inspira grandement et sourit, levant le regard vers le ciel, avant d’écarter les bras, tel un ange.

Rêvant de voler tel un oiseau, il ferma les yeux quelques secondes en profitant du vent qui s’engouffrait dans ses fringues.

« Je les ai aimés si fort. Éphémèrement. Intensément. Tu sais, j’crois que... J’recommence à aimer encore. Un mec, ou deux. Une femme, peut-être. Des gens gentils. Qui m’aident, m’ont aidé. J’confonds amour et attachement, tu sais. Et, puis, c’est pas si grave. C’est pas si grave, si j’aime. C’est pas grave, si on m’aime pas. Moi, je les aime. Je vois en eux, ce qu’ils ne voient pas. Mais tu sais, c’est quoi, le pire ? Je crois que cette fois, j’en aime qu’un seul à la fois. »

Son regard s’ouvrit et il posa son regard sur le métis.

« Un seul à la fois. C’est terrifiant, de ressentir des émotions pour une seule personne, à chaque fois. Tu trouves pas ? Puis, au final. Je suis blessé. J’finis toujours par être blessé. Ô non, non non, je ne vais pas me jeter du toit par amour, rassure-toi. Je raconte juste la partie la plus idiote, la plus longue et probablement la moins intéressante aussi, d’une des raisons. Y’a mes parents, aussi. Je rentre pas chez moi, tu sais ? Parce que, par amour -» Dit-il en levant son tee-shirt, montrant clairement ses marques non effacées et effaçables, par le temps. « - par amour, j’ai loupé les cours. J’ai des résultats merdiques, et mon redoublement, mes parents, ils ont dit non. Juste, non. Juste; «Hater, tu ne rentreras plus à la maison»; Juste ça. »

Il tira une nouvelle taffe.

« Je me retrouve à la rue, majeur et vacciné, blessé, brisé. Marqué. J’ai que 22 ans, putain. 22 ans, c’est quoi, la moitié de ton âge ? Hé. J’voulais pas finir comme ça, tu sais. Je voulais pas, me droguer tous les soirs pour oublier que je suis seul. Je voulais pas faire mes bagages dans des sacs, pour ne pas savoir où les poser le lendemain. Je voulais pas partir d’ici. Je voulais pas en arriver là, j’te promets. »

Il senti une larme, une seule, sur sa joue. Il avait parlé vite, presque de façon erratique, insensé, mêlant colère et tristesse.

« Mais ça, tu le savais, n’est-ce pas Altair ? »

Le respect, parti en fumée comme celle de son joint. Il était plus à ça prêt, puis, qui pourrait se venter, même l’heure avant sa mort, d’avoir appelé le directeur par son prénom. Personne, et ça, c’était un petit moment de joie dans cet instant merdique. Hater entend. Hater comprend que ça s’agite en dessous de lui. Il pensait réellement qu’il pourrait le sauver, s’il saute ? A quel point la nature humaine était dégueulasse. Les pompiers, avaient sûrement mieux à foutre que d’étendre un drap pour espérer le rattraper. Hater fronça les sourcils en imaginant ce qui pouvait bien se passer. Son regard, rempli de désespoir à nouveau, regarda son ancien directeur. Il voulait choisir de mourir ou non.

« Les laisse pas me sauver s’il te plait. »

Ses pieds reculèrent de quelques millimètres encore.


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Jeu 7 Oct - 9:13

Only fools try to fly.

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Ft. Hater J. Romanov

- Et de quoi voulez-vous parler, Mr le directeur ? De votre échec de protéger vos propres élèves de leurs professeurs, ou bien de votre indifférence avant d’être au bord d’un bâtiment de plusieurs mètres?

C'était décidément une excellente journée.
Armé de son calme légendaire et de sa patience, Altaïr resta de marbre face aux dires de son désormais ex-étudiant. Les mots n'étaient que des mots, lancés au vent par un jeune garçon blessé et désespéré par la vie. Qui allait d'ailleurs certainement lui expliquer la raison de ses actes. Et ... bingo.
Et c'était un bon point.
Parce qu'Hater évacuait et lui, gagnait du temps surtout. Et puis au fond, un suicidaire qui explique ses raisons ne s'apprête pas réellement à commettre l'irréparable, non ? Si. Il est totalement possible que le jeune russe envisage de se laisser tomber du haut de ce bâtiment à la fin de sa tirade.

- Je les ai aimés si fort. Éphémèrement. Intensément. Tu sais, j’crois que... J’recommence à aimer encore. Un mec, ou deux. Une femme, peut-être. Des gens gentils. Qui m’aident, m’ont aidé. J’confonds amour et attachement, tu sais. Et, puis, c’est pas si grave. C’est pas si grave, si j’aime. C’est pas grave, si on m’aime pas. Moi, je les aime. Je vois en eux, ce qu’ils ne voient pas. Mais tu sais, c’est quoi, le pire ? Je crois que cette fois, j’en aime qu’un seul à la fois. Un seul à la fois. C’est terrifiant, de ressentir des émotions pour une seule personne, à chaque fois. Tu trouves pas ? Puis, au final. Je suis blessé. J’finis toujours par être blessé. Ô non, non non, je ne vais pas me jeter du toit par amour, rassure-toi. Je raconte juste la partie la plus idiote, la plus longue et probablement la moins intéressante aussi, d’une des raisons. Y’a mes parents, aussi. Je rentre pas chez moi, tu sais ? Parce que, par amour -» Dit-il en levant son tee-shirt, montrant clairement ses marques non effacées et effaçables, par le temps. « - par amour, j’ai loupé les cours. J’ai des résultats merdiques, et mon redoublement, mes parents, ils ont dit non. Juste, non. Juste; «Hater, tu ne rentreras plus à la maison»; Juste ça.

Ça faisait beaucoup de choses, certes.
Le genre qui ne l'atteignait pas, qui ne l'aurait pas atteint. Altaïr ressentait la détresse de l'étudiant sans en être réellement impacté d'un point de vue psychologique et pourtant, il ressentait les débuts d'une montée d'angoisse ; le bout des doigts qui tremblent presque, une sueur droit dans le dos, les jambes qui pourraient se mettre à flageoler à tout moment. C'était comme si son corps se rendait compte de la situation, au fur et à mesure que les mots atteignaient ses oreilles. Porté par le vent. Le vent qui venait d'en bas. Qui allait certainement précipiter le russe dans le vide dès l'instant qui suivrait.

Les souvenirs des formations qu'il avait suivi lui revinrent en tête. Ses sourcils se froncèrent, sa nuque se raidit et son torse sembla reprendre de l'ampleur sous une respiration bien plus lente que celles qui avaient commencé à agresser ses poumons.

- Mais ça, tu le savais, n’est-ce pas Altair ?

Le ton accuse.
La fumée fuit de la gueule entrouverte du jeune homme abimé par la vie et Altaïr sut que son champ d'action était très restreint.

- Il y a toujours des solutions. Maintenant que tu m'en parles, nous allons pouvoir y faire quelque chose. Mais pour ça ... L'adulte tendit sa main à défaut de faire un pas en avant qui pourrait provoquer la chute fatale, Pour ça il faut que ta tête tienne encore sur tes épaules.

Il y a encore beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à découvrir dans ce monde, à cet âge.

- Les laisse pas me sauver s’il te plait.

Les pompiers et les secours en bas.
Le brun sentit ses yeux se clorent doucement. De l'index, il dénoua sa cravate et ouvrit sa veste avant de prendre un grand bol d'air.

- Je n'ai jamais fumé de ma vie. Lâcha-t-il en jetant un regard presque accusateur vers le ciel, Mais te voir là me donner envie d'essayer. Ses yeux revinrent sur la silhouette, Il y a encore des milliers de choses incroyable à voir dans ce monde. Des gens à découvrir. Des amis à aimer. Tu n'es pas seul, même si là maintenant c'est dur. Mais tu auras du soutien maintenant. De l'aide. Alors viens s'il te plait. Laisse moi fumer aussi.

Une vie au prix d'un peu de sa santé, il pouvait bien accepter ça.
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Dim 10 Oct - 18:26
Jamais fumé. Qu'est-ce qu'il racontait. C'était possible, ça? De n'avoir jamais fumé ? Il déglutit. Hésitant. Cela se sentait alors qu'il avait les bras ballants, observant cet homme qui semblait se mettre à l'aise comme s'ils avaient tout le temps du monde. Hater n'aurait pas été étonné qu'une tasse magique apparaisse et qu'un pichet lui propose du thé, dansant dans l'air. Fuck. La drogue. Hater remit le joint entre ses lèvres, avant de reprendre.

"Comment je peux te faire confiance..."

Il esquissa un sourire.

"Je me souviens, où j'ai déjà vu ce professeur. Il est avocat aussi... non ?"

Un rire faux s'excusait presque en sortant de la gorge du jeune adulte.

"Comment je peux te faire confiance."

Son regard était fuyant, semblait chercher, de droite à gauche, les réponses à ses questions mentales. Il finit par redresser le regard et hocher la tête.

"D'accord. Tu peux t'approcher. Si tu tentes quoi que ce soit... Je te jure que tu sautes avec moi."

Hater était peu assuré, en réalité. Ses doigts tremblaient, ses jambes ne tenaient presque plus sous le stress et la pression qu’il leur donnait depuis qu’il était sur ce toit. Depuis qu’il était là, lui, cet inconnu de la veille, qui pourtant semblait être la seule raison pour laquelle il n’avait pas encore sauté le pas. Il observa les mouvements de l’homme avec attention. Il ne bougeait pas d’un mouvement. Déjà parce qu’un faux pourrait le précipiter dans ce gouffre. Ensuite, parce qu’il avait dit qu’il lui prêterait son joint.

«...»

Il tendit alors le bras vers l’homme métis devant lui. Il se doutait qu’il ne bouge pas à ses côtés, surtout si Hater ne faisait pas d’efforts de sa part aussi. Après tout, ils ne se faisaient pas confiance. Hater pourrait le pousser du toit, ou pire, se jeter avec lui, comme promis dans les mots précédents. Il était dangereux pour lui, et pour autrui, finalement. Hater baissa le regard, fuyant à nouveau. Il comprenait pourquoi personne ne lui faisait autant confiance. Il redressa alors le regard vers le métis. Pour la première fois, il ne le voyait pas comme une figure d’autorité. En réalité, il n’en avait qu’à moitié l’air, ainsi sur ce toit à ses cotés. S’apprêtant à fumer. Encore quelque chose dont il pourrait se vanter, mais il n’en avait aucune utilité. Ses doigts étaient toujours tremblants alors qu’il tendait le joint, toujours à une distance trop longue pour être attrapé, mais il finit par le ramener à sa bouche avant qu’il ne puisse le prendre. Hater détourna le regard brièvement.

« ... Je vais pas te forcer à fumer pour m’approcher. Je me doute que t’es plus fort que moi, j’ai tellement perdue de masse ces derniers temps. Tu pourrais très bien m’attraper avant que je ne tombe, n’est-ce pas..»

Il esquissa un sourire en tirant sur le joint. Il recula un talon et pencha légèrement le dos en avant. Son mouvement de pied n’avait pas été assez contrôlé et un vent de panique passa dans le regard du jeune, qui le planta dans celui du métis. Il déglutit, reprenant son équilibre précaire, inspirant avec attention mais saccades sous l’émotion.

« Puis, si tu veux vraiment fumer, autant que tu fasses une soufflette. Au moins, j’aurais l’air moins ridicule à tes yeux sur ce toit, si t’es un peu défoncé. »

Hater inspira et tira sur le joint aux trois-quarts entamé. Beaucoup trop de brouhaha venant d’en bas. Putain, ils ne pouvaient pas tous le lâcher. Il n’était qu’un étudiant, qu’un jeune homme perdu, comme tant d’autres. Pourquoi se donner tant de mal pour lui. Certains élèves, par chance, commençaient à se lasser maintenant que le directeur était à ses cotés. Le public se faisait moins présent, mais tout le monde semblait tendu. Hater n’osait pas regarder en bas, de peur que son champ visuel ne soit pas réduit et qu’Altair tape son meilleur sprint pour le clouer au sol. Il voulait toujours contrôler sa mort et cette chute, quoi que tout le monde puisse en penser.
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Dim 10 Oct - 18:26

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463 mots

Ft. Hater J. Romanov

Lorsqu'Hater commence à faire allusion à un de ses professeurs, le métis ne répond pas. Le seul avocat qu'il ait à l'intérieur de son établissement est le professeur de droit, monsieur Lasri. Mais quelque chose dans l'intonation - et également dans la connaissance qu'il a du caractère de son enseignant - lui fait rapidement comprendre qu'aborder ce sujet n'aiderait certainement pas la situation, au contraire. Préférant ne pas dégrader davantage l'état des choses, Altaïr ne renchérit pas. En revanche, il s'attarda beaucoup plus sur la suite des informations qu'il reçut :

- D'accord. Tu peux t'approcher. Si tu tentes quoi que ce soit... Je te jure que tu sautes avec moi. Très sain ce gamin, ça donnait vraiment envie. ... Je vais pas te forcer à fumer pour m’approcher. Je me doute que t’es plus fort que moi, j’ai tellement perdue de masse ces derniers temps. Tu pourrais très bien m’attraper avant que je ne tombe, n’est-ce pas ...

Ce fut les doigts tremblants que la main d'Hater s'étaient tendus dans sa direction. Sans se poser davantage de questions, le brun avait déjà entamé un pas qu'il voulut calme quoi qu'intérieurement un peu fébrile afin de se rapprocher du bord. Les hauteurs n'étaient pas sa tasse de thé mais il avait fait suffisamment de randonnée et d'escalade pour ne pas défaillir à la vie du sol beaucoup trop loin d'eux.
Mais lorsque sn ancien étudiant sembla perdre l'équilibre, le fauve crut faire un mini arrêt cardiaque. Son corps avait lui aussi fait un mouvement sec vers l'avant avant de s'immobiliser lorsqu'Hater reprit son équilibre.
Putain.
En bas, il pouvait apercevoir les véhicules de tout un tas de monde : pompiers, ambulanciers, policiers également. Th. C'était bien le moment d'alerter tout le monde ; si le gosse sautait, autorité compétente ou pas, il doutait qu'il s'en sorte.

- ... Très bien. Mais pour ça il faut se rapprocher et je dois t'avouer qu'être sur le bord ne me tente pas particulièrement.

Une soufflette, sérieusement ... prendre de la drogue, dans son établissement et en plus se rapprocher physiquement d'un de ses anciens étudiants. C'était vraiment n'importe quoi.
Le directeur fit encore un pas, pour n'être plus qu'à à peine un mètre du suicidaire, avant de lui accorder un mouvement de menton.

- Fais moi essayer. Ce serait mieux avec quelque chose à boire, mais je doute que tu acceptes de descendre dans mon bureau. Penchant légèrement la tête, un mince sourire étira le coin de sa bouche alors que les prunelles émeraudes cherchaient patiemment celles de son interlocuteur, C'est bien dommage, j'ai eu un arrivage récent d'excellents rhums.

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Mar 12 Oct - 22:00
Hater observa finalement le grand brun se rapprocher et il fut plus soulagé que de lui, devoir s’éloigner de sa porte de sortie. Sortie des anges, certes, mais sortie quand même. Il savait, au fond de ses tripes, il en était persuadé, qu’à la moindre occasion ou le tirerait pour le mettre en cage. Il se sentait comme un animal sauvage prit au piège entre la mort et la prison. Il déglutit et écouta tant bien que mal le plus vieux, qui parla de rhum.

«Du rhum?»

Finit-il par lâcher, plus perdu qu’autre chose. Il inspira alors, fermant les yeux et se mordant la lèvre, essayant de remettre ses idées en place. Déglutissant, il observa l’homme qui s’était approché. Suffisamment pour qu’il puisse lui-même faire un pas vers lui, impliquant de se mettre à sa merci. De ne plus être si proche du bord. De pouvoir être maitriser. Au fond, est-ce qu’il pouvait encore avoir confiance en quelqu’un, autant pour faire un pas en avant ? Il observa de haut en bas l’homme qui se tenait en face de lui. Ses paroles l’impactaient, un peu. Parfois plus qu’il l’aurait pensé. Il était en face d’un homme qui savait sa vie, presque entièrement si ce n’est entièrement. Qui ne l’avait pourtant pas aidé. Qui avait mit beaucoup d’obstacles dans sa vie sans le savoir et beaucoup plus sans en tenir et respecter les conséquences.

Humans, qu’ils disent. Ils sont censés être tous pareils. Des failles, beaucoup trop. Des défauts, des fissures et des cicatrices. Censés faire avancer en plus de cela. Une belle connerie. Hater sera son joint un peu fort avant de finalement poser un pied devant lui et de s’éloigner donc d’un mètre du bord, se retrouvant beaucoup trop proche de son ancien directeur. Il glissa entre leur deux visage, le joint. Son regard était vide d’expression. Plus aucune peur, ni aucun doute, ni aucun espoir ne trônait dans ses pupilles disparates. Il n’esquissa même pas un sourire à l’idée de faire fumer le métis. D’ailleurs, il n’imposait aucune condition, que ce soit une soufflette ou non. Il était grand, après tout, pour décider ce qu’il voulait et comment il fumerait.

Si tant est qu’Hater n’assume pas une trahison de plus. Les choses pourraient se régler plus facilement. Un placage. Un bras tiré, traîné. Des barreaux d’une cage solide. Hater venait de mettre un pied dans cette jolie cage qu’il lui offrait, en pensant encore naïvement que la porte resterait ouverte. Mais, elle ne le reste jamais, n’est-ce pas ? Le jeune homme attendait simplement à travers le vide de ses émotions, d’entendre le bruit strident du cliquetis imaginaire.
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Mar 12 Oct - 23:05

Only fools try to fly.

403 mots

Ft. Hater J. Romanov

Quelle ne fut pas la surprise du directeur de l'académie lorsque son ancien étudiant, au bord du gouffre, réagit enfin à sa proposition.

- Du rhum ?

... Les jeunes de nos jours. Parlez d'une addiction et immédiatement, vous captez leur attention ! Comme quoi, milieu scolaire sérieux ou pas, aucun jeune adulte ne faisait exception à la règle.
Un peu surpris, Altaïr se reprit malgré tout très vite. Et bien, si cela marchait, il n'allait certainement pas s'en plaindre.
Le jeune homme descendit et lorsqu'il s'éloigna du vide, le directeur sentit un poids quitter son estomac. Ok, c'était déjà plus sécurisé. Lorsqu'il arriva à sa hauteur pour lui tendre le joint, le brun n'hésita pas une seconde : il ferra l'instrument entre deux doigts de sa main gauche, porta la chose à sa bouche avant d'inspirer une maigre taffe. L'odeur lui fit légèrement froncer le nez et un picotement violent le prit à la gorge, lui tirant une quinte de toux qui amena même quelques larmes au bord de ses paupières basses. Damn. Comment ses étudiants pouvaient-ils véritablement consommer ce genre de choses ? Ca arrachait la gorge, brûlait sa langue, laissait un mauvais goût sur ses doigts et en plus, troublait sa concentration.

Mais Hater était là, près de lui. Et c'était à l'instant tout ce qui comptait.

Il aurait pu le plaquer au sol certainement ou essayer de le retenir mais deux choses l'en empêchaient : premièrement, même si le russe avait perdu en poids, Altaïr n'était pas du tout sûr de pouvoir le maitriser. Des muscles il en avait suffisamment pour être considéré comme maintenu en forme, mais sa force n'était pas non plus incroyable. Et deuxièmement, il ne se battait pas. Bonus pour le fait que cela ruinerait immédiatement la confiance dont il avait visiblement réussi à instaurer les prémices.
Le prince n'était pas un de ces rustres qui usaient de la force pour arriver à leur but.


- J'ai besoin d'un verre pour faire passer ce goût atroce. Après toi ? Mon bureau est un escalier plus bas, sur la droite.

D'un bras, il l'invita à prendre l'escalier de service afin de rentrer enfin dans le bâtiment. Et tant pis si sa tête commençait un peu à lui tourner. Tant qu'ils seraient sur ce toit, le fauve ne relâcherait pas sa garde.
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Mer 13 Oct - 20:06
Hater ne put s’empêcher d’étirer la commissure de ses lèvres en récupérant son joint des doigts du directeur. Il se retenait de rire en réalité, mais il ne s’attendait pas à ce qu’il tousse. C’était si fort que ça, pour ceux qui ne fumaient jamais ? Il observa son joint et tira à nouveau.

«C’est courageux de ta... votre part...»

L’homme semblait se reprendre assez rapidement et ne pas perdre son «objectif» de vue, puisque son bras se tendit vers le fond de la cage. Hater initia un mouvement de recul avec son pied et secoua la tête, lentement. Il était réellement apeuré, cela se voyait dans ses yeux.

«... Je serais quoi, si je rentre. »

Il posa un pas en arrière, jetant son joint sur le coté, à peine terminé.

« J’ai quoi qui m’attend, à l’intérieur de ce batiment, à part du rhum ?»

Hater serra les poings et esquissa un sourire, reculant à nouveau d’un autre pas.

«Je n’ai plus de famille.»

Il serra plus fort ses poings.

«Je n’ai plus d’études, d’avenir.»

Il observa le directeur droit dans les yeux.

«... Je suis dégoutant.»

Il se mit alors à hausser la voix, sur les mêmes paroles qu’il avait lancées plus tôt. Plus fort, presque hurlé.

«Maso, fou, cinglé, stupide, insensé, incapable.»

Il recula alors au bord du bâtiment à nouveau et fronça les sourcils.

« Prouvez-moi que j’ai tort. Maintenant. Prouvez-moi que je ne suis pas toutes ces choses. Prouvez-moi que je peux être plus que ce que je peux être... Parce que moi, je n’y crois plus.»

Il déglutit, les larmes aux bords des yeux alors qu’il souriait. Un sourire nostalgique. Il desserra les poings, cessant de lutter pour sa propre vie, ramenant ses bras contre lui pour se les serrer autour du torse comme s’il avait froid. Pourtant, c’était un froid qu’il ne pouvait guérir. Un froid qui avait grandi en lui, comme sa solitude affective et l’absence de lumière dans son tunnel. Un froid mordant qui tuait les âmes les plus fragiles. Ô oui. Il inspire et son souffle fait mal, brise presque ses côtes de douleur alors qu’il sent une perle roulée sur sa joue. C’était le dernier round, le moment décisif. Il finirait dans les bras des anges, ou de ceux de son ancien directeur.

Il n’y avait plus rien à part eux. A part lui, ses mots et ses actes qui viendraient. Qui le ferait siller d’un coté, ou de l’autre.
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Mer 13 Oct - 20:07

Only fools try to fly.

551 mots

Ft. Hater J. Romanov

- ... Je serais quoi, si je rentre.

Le gamin avait reculé, après l'avoir rapidement complimenté sur son "courage". Courage de quoi, à part de prendre un peu de drogue pour s'étouffer ensuite et se ridiculiser ? Il n'y avait aucun courage dans ce qu'il faisait, tout au plus une forme de responsabilité mal digérée.

- J’ai quoi qui m’attend, à l’intérieur de ce batiment, à part du rhum ? Le brun se tourna vers le russe, ouvrant la bouche pour lui répondre avant que le discours ne reprenne. Plus fort, plus virulent, crescendo alors qu'il reculait, tirant un froncement de sourcils contrariés au directeur, Je n’ai plus de famille. Je n’ai plus d’études, d’avenir ... Je suis dégoutant.

Un long silence ... et des cris.
Le torse du métis se tourna de nouveau vers son ancien élève, prêt à briser la distance de quelques enjambées pour essayer de le rattraper alors que les cris fusaient et qu'un mélange de peur et de tristesse brisaient sans vergogne les prunelles noyées de larmes qui lui faisaient face.
La situation était plus tendue qu'elle ne l'avait jamais été, présentement. Le gamin était au bord de la rupture et Altaïr se sentait comme en équilibre sur le câble tendue de la vide, au-dessus du vide béant de l'échec.

- Mais j'ai cru comprendre que tu avais des amis.

Le directeur s'était arrêté à seulement quelques pas du bord, le malaise accroché à sa gorge.

- De bons amis pour lesquels tu comptes. Et je ne sais pas qui t'as dis ça, mais c'est faux. Tu n'es ni stupide, ni incapable, ni toutes ces choses que tu viens de dire. Moi je vois ... Les prunelles émeraudes cherchèrent celles plus claires, ... je vois un garçon apeuré et perdu, qui n'a pas bénéficié du soutien dont il aurait eu besoin. Je vois un jeune homme terrifié pour son avenir mais surtout terrifié de ne pas en avoir. Je vois également un élève à moi qui a un bel avenir devant lui.

D'un mouvement de bras, le directeur désigna l'académie :

- Tu n'es certes pas mon meilleur élève, mais tu avais des notes correctes, même très intéressantes dans certaines matières. Tes parents ne sont certes plus derrière toi, mais si tu souhaites continuer ici, nous pouvons regarder pour t'obtenir une bourse. Ce lieu n'est pas une université qui rejette ses étudiants en détresse. Si en revanche, tu souhaiterais entrer dans la vie active, il y a plusieurs postes de libre au sein de cet établissement. Que ce soit de manière définitive ou temporaire, j'ai des solutions à te proposer. Mais pour cela ... il va falloir que tu restes entier et vivant, Hater.

Déglutissant un peu, il pointa du pouce l'escalier de service :

- Et rien ne t'attends dans mon bureau à part un verre bien mérité. Tu n'as rien fais d'illégal, personne ne viendra te chercher pour t'emprisonner. Tous ces gens sous toi, sont là pour te secourir, pas pour t'enfoncer. Il existe des aides, tu peux les obtenir mais pour cela il faut que tu restes avec moi. Les choses iront en s'arrangeant maintenant.

Alors s'il te plait, descends et ne m'oblige pas à assister à ça.
notes
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Mer 13 Oct - 21:29
Only fools try to fly Hater & AltairLes battements de coeur de Hater rythmait les paroles du directeur. Il le voyait s’approcher, mais ne pouvait reculer davantage lui. Il était secoué de ses émotions, tremblant de rage et de peine. Les paroles du plus vieux venaient frapper son estime et ce qu’il restait de son cœur, de son âme. Des amis... Kris... Hater sera les poings. Il déglutit en repensant à lui, à eux, à tous ceux qu’il pouvait laisser derrière lui. Comme s’il importait dans leur vie. Était-ce réellement le cas ? Hater esquissa un sourire et secoua la tête. Il lui proposait cela parce qu’il était là, au bord de rien. Borné, idiot et têtu, l’étudiant n’arrêtait pas de se battre contre lui-même, contre sa peine, contre tout ce qui le rongeait. Il en avait marre, de se battre.

«...»

Ses poings se desserrent. Il redresse alors son visage pour observer dans les yeux le métis. Ses lèvres tremblent. Il ne sait plus quoi dire Hater. Il ne sait plus quoi dire parce que... Il a dit ce qu’il aurait aimé entendre de la bouche de ses parents. De la bouche de n’importe qui. Il ne demandait qu’à être soutenu, un peu, un minimum, encouragé dans ce qu’il faisait, dans les démarches qu’il entreprenait, dans les efforts qu’il montrait. Du soutien pour s’envoler. Il n’avait demandé que cela. Ce n’était jamais arrivé.

Le jeune homme chancela, abandonnant le combat. Il tangua vers l’avant, glissant ses bras autour du torse du plus vieux et laissant ses larmes déferlées contre la poitrine de celui-ci. Il ne voulait rien dire, il n’avait rien de plus à dire.

Oui, il ne sauterait pas.
Oui, Altaïr avait réussi à le faire vivre pour cette fois.


Il l’avait cru, cru en ses paroles, en ses mots. Il serra son étreinte, toujours terrifié qu’on vienne l’enfermer quelque part, dans un moule de société qui ne lui conviendrait pas. Dans une vie qu’il ne voulait pas, ou plus. Dans un endroit pour les gens comme lui. Les instables. Les perdus. Il avait peur, Hater. Il avait pourtant décidé de confier son existence dans les bras de cet homme temporairement. Le temps de se redresser, de retrouver le goût de la vie. Il le remercierait. Un jour. Plus tard. Maintenant, il devait calmer son coeur, ses larmes et surtout, sa douleur. Apprendre à respirer comme un nouveau-né, laisser la pression s’échapper de ce moment marquant de son existence.

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