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Ronce - Blood for hope.

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Dim 12 Sep - 22:05
Deux jours.

Deux jours se sont écoulés depuis cette première visite au camp. Deux jours que le vampire qui se tient devant lui n’a pas ouvert les yeux. Cette scène lui paraît surréaliste. Bien sûr, l’origine des immortels a toujours été un mystère ; tant pour lui que pour beaucoup d’autres humains, pour ne pas dire la plupart. Mais ce qui s’est produit est plus fou encore :

Cet homme, capable de maîtriser ce colosse de Roman en une fraction de seconde, s’est écroulé devant lui. Parce que c’est bien de Roman dont il s’agissait, n’est-ce pas ?

Ce qui l’intéressait davantage n’était pas le vampire qui nourrissait les récits que lui racontait Yelchin au coin du feu lorsqu’il revenait d’une chasse. Non, ce qui l’obsédait depuis plus de quarante-huit heures possédait des cheveux noirs et des yeux clairs. Était-ce cette rage suintant de sa pupille translucide qui l’avait marqué, ou la surprise éclatante dans son autre iris ? Un savant mélange des deux. Plus encore, assister au spectacle de deux vampires qui en viennent aux mains n’était pas commun. Ni au Bourbier ni au manoir. Encore moins au manoir.

Le comportement des partisans était plus ou moins prévisible. Il avait apprivoisé chacun d’eux, s’était laissé approcher, avait repoussé. La soif de sang pour les uns, l’envie d’imposer sa domination sur les Humains pour les autres. Tous avaient un point commun : leur loyauté envers Alastair de Roncepourpre. Mais qu’en était-il pour les Rebelles ? Qu’est-ce qui les reliait ? Leur haine contre les vampires ? Leur souhait de voir tomber la famille De Roncepourpre ? De ce qu’ils savaient, les partisans de la Cause n’étaient qu’une minorité, alors pourquoi deux vampires du même camp se permettaient-il de…

Il se sent perdu. Ne se souvient même pas comment ni pourquoi il est arrivé ici. Ses sorties sont extrêmement compliquées et il peut compter sur la compagnie d’Alizé pour ce faire. Elles sont brèves ; car même s’il fait profil bas depuis son passage dans les appartements d’Alastair, il se sait surveillé. Pourtant, comment expliquer cette sensation de paix dans ce chaos ambiant ? Parce que, dans la naïveté qu’il lui reste, il est persuadé que le vampire qui repose devant lui est son salut ? L’espoir meurt réellement en dernier.

En voilà un homme avec un regard particulier. Un homme à la tête de tout ça. Un homme qui s’est écroulé. Les raisons peuvent être nombreuses, celle qui semble la plus logique est le manque de sang. Après tout, on ne peut pas être à la fois à la tête de la rébellion et amateur de sang humain. Quoiqu’il ne soit plus très sûr de rien…

Il a à peine visité le camp. Par peur de s’y attacher un peu trop et de ne plus jamais vouloir en partir peut-être, bien que ce ne soit pas l’envie de partir loin de ce manoir qui lui manque. Mais d’abord, il faut que ce vampire se réveille. Quelle ironie, que leur sauveur soit une créature de la nuit.

Il a envie d’être utile, de lui être utile tout court. Peu importe que ses canines soient acérées et qu’il ne supporte pas le soleil. S’il se dévoue pour eux, alors eux se dévouerons pour lui. Ce n’est même pas compliqué. Un peu de sang par-ci, un peu de sang par-là. Encore faut-il que le vampire en question accepte de boire. Proposer son sang, il l’a déjà fait. Forcer pour qu’on le lui prenne, jamais. Et il se voit mal le faire. Et si tout était différent cette fois ? Il ne connaît rien du caractère de cet homme. Peut-être que quand il se réveillera, il se mettra dans une colère noire parce qu’il aura été faible. C’est comme ça qu’il réagirait à sa place, en tout cas. Ou alors, il serait simplement abattu. Toujours pour la même raison. Peut-être qu’il pensera à son conflit avec Roman.

Il ne lui en laissera pas le temps. Ils n’ont pas le temps, là. Ce n’est pas le moment de faire la sieste. A moitié ennuyé, l’esclave est tenté de secouer la belle au bois dormant, retenu seulement par le fait qu’il craint légèrement les conséquences et de la part de sa potentielle victime elle-même, et de la part de l’homme qui surveille sa visite à l’entrée de la tente. A la place, le finlandais se résout à enfoncer un doigt dans la joue de Lysandre, dans une tentative de le réveiller qu’il sait vaine avant même qu’elle n’aboutisse. Son doigt bute rapidement contre la mâchoire de ce visage un peu trop…

On le croirait mort. Aminci, des cernes ternes viennent assombrir ses paupières closes et il est si immobile… Est-ce qu’il va mourir ? Dites-lui que non, s’il vous plait. Roman est flippant, Yelchin est trop instable, Alizé a trop peur et lui ? Un bouffon comme lui ne pourra jamais gérer… Gérer quoi ? Qu’est-ce qu’il y avait à gérer ? Il n’y connaissait rien, ne comprenait rien.

Aaaah, ça tournait en rond là-dedans. Ca tournait en rond et ça ne menait à rien. Pour la peine, il blâmera Lysandre pour tous ses problèmes. Son doigt s’enfonce à nouveau dans la peau, le regard sombre et la bouche boudeuse. Ne pas le toucher plus que nécessaire au cas où il se transformerait en un malheureux tas de poussières.

« Tu… »

Le tutoiement était habituel, c’était celui qu’il utilisait pour la plupart des personnes avec qui il échangeait. Enfin, surtout avec les humains et les rares vampires qui le laissait les tutoyer. Ces derniers ne perdaient pas une occasion pour faire asseoir leur supériorité entre les murs du manoir. Ici, c’était différent n’est-ce pas ? Personne ne le punirait s’il se permettait des familiarités avec qui ce soit. Ou alors peu de personnes. Hm. Putain, il avait le chef des rebelles face à lui. Il était certain que c’était le dernier de ses soucis. Malgré tout…

« Vous m’ennuyez. Ne me fais pas regretter mes choix, Lysandre. »

Il ne s’est pas encore décidé. Il fera son choix le moment venu.

Soudain, du mouvement sur les yeux clos. Un frémissement de cils, rien de plus mais qui présage un réveil dans très peu de temps.

« Oh mon dieu ! »

Est-ce qu’il l’a réveillé ? Retirant son doigt, il se lève et se penche légèrement en avant pour mieux voir. Lorsque la belle ouvrira les yeux, elle tombera sur une paire d’yeux ronds comme des soucoupes.

« Vous vous sentez bien ? Vous voulez que j’appelle quelqu’un ? »

Incertain de la conduite à tenir, le jeune homme reprend place sur la chaise, à l’affut du moindre signe qui lui indiquerait qu’on est en train de communiquer avec lui.

Woah. Woah. Le chef des ennemis d’Alastair, devant lui. Woah. L’autre n’a toujours pas prononcé un seul mot et l’inquiétude couplée à l’appréhension lui brûle doucement les entrailles comme un feu crépitant dans son antre.

« Oh mon dieu oh mon dieu oh mon dieu. Alors c’est vous le fameux Lysandre ? Je m’appelle… On s’en fiche de comment je m’appelle ! Je vous ai enfin devant moi. Alizé m’a parlé de vous et je sais que vous pouvez m’aider. Je peux vous aider aussi. Enfin, je crois, mais je trouverais un moyen de me rendre utile. En attendant, évitez de vous évanouir encore une fois. Euh… Vous avez fait un malaise. Est-ce que je parle trop ? Vous êtes assez réveillé pour me comprendre ? Vous me comprenez, hein ? Je devrais aller appeler quelqu’un… Euh, pas Roman j’imagine ? Attendez, calmez-vous. »

Malgré cet ordre prononcé, il n’y a toujours aucun mouvement sur ce lit, hormis ce vampire qui a ouvert les yeux il y a moins de quinze secondes et qui se voit submergé par l’excitation d’un humain qui se sent comme un gamin devant un super-héros.

Et enfin, quand l’immortel commence à bouger, Zenith fronce les sourcils.

« Hé, vous faites quoi là ? Vous devriez éviter de trop bouger… »
A-Delta Lord
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Dim 12 Sep - 22:42





Blood for hope.
Ft. Zenith
Tout a bougé autour de lui. Lysandre n'est certainement pas en capacité de se souvenir de la dernière chose qu'il a vu. Ni même qui l'a touché. Pour la simple et bonne raison qu'avant de toucher le sol, son esprit avait déjà quitté la carcasse croulante qu'était son corps. Faible. Douloureux et assoiffé. Aucun de ses muscles n'avaient répondu, le trop plein d'émotions qui étaient impossible à gérer avait pris le dessus sur ses capacités physique.
Et l'ombre fut.
Well, whatever.
C'était un moyen aussi pratique qu'efficace pour se reposer, enfin. Depuis combien de temps n'avait-il pas profité d'une vrai nuit ? Longtemps. Et même avant ? Le sommeil n'était en rien salvateur pour le leader de la rébellion. Perturbé de cauchemars et d'avidité non comblées, le corbeau demeurait épuisé une fois le crépuscule venu.
Il fallait bien que l'incident tombe un jour. Il n'avait pas été faute de le prévenir pourtant ; mais même d'animaux, il n'avait que très peu tiré la vie. Le temps sans boire avait fini par l'achever : désormais Lysandre vivait depuis quelques jours dans un coma profond qui laissait tout le loisir à Roman de faire ses affaires. Bonnes comme mauvaises ; à vrai dire, surtout mauvaises.

Il fallut du temps, beaucoup de temps et de l'agitation à ses côtés pour que ses globes oculaires ne se mettent à s'agiter légèrement. Ce genre de mouvements qui précèdent un réveil - enfin -. Lysandre est tiré de son coma par des bruits et une pression contre sa joue. Ses paupières papillonnent enfin, se plissent d'une trop grosse charge de lumière dans la tente qui pourtant n'est éclairée que d'une faible lanterne. Devant lui, un humain qu'il n'a jamais croisé : deux grands yeux étonnés et une voix superbement excitée.

- Oh mon dieu oh mon dieu oh mon dieu. Alors c’est vous le fameux Lysandre ? Je m’appelle… On s’en fiche de comment je m’appelle ! Je vous ai enfin devant moi. Alizé m’a parlé de vous et je sais que vous pouvez m’aider. Je peux vous aider aussi. Enfin, je crois, mais je trouverais un moyen de me rendre utile. En attendant, évitez de vous évanouir encore une fois. Euh… Vous avez fait un malaise. Est-ce que je parle trop ? Vous êtes assez réveillé pour me comprendre ? Vous me comprenez, hein ? Je devrais aller appeler quelqu’un… Euh, pas Roman j’imagine ? Attendez, calmez-vous.

Trop de bruits ... Il était jeune, ça se voyait et il avait l'odeur de la proie. Lysandre ne l'avait jamais vu ici et pourtant, il était quasiment certain de connaître tous les visages de ses partisans. Une nouvelle recrue dont il n'aurait pas entendu parlé ? Un faciès qu'il n'arrivait pas à remettre ? Rien de tout ça.
A l'aide d'un repli du coude, le brun tenta de se redresser un peu, accusant une réflexion du nouveau venu avant qu'une pression violente le prenne à la poitrine et l'immobilise. Les souvenirs affluèrent sous la forme de vague, par flash vrillant l'intérieur de son crâne. Un grondement lugubre déboula de sa gorge alors que ses paupières se fermaient, crispées à bloc comme s'il contenait un flot de douleur. Cette impression de suffoquer et surtout cette faim, cette faim ardente qui l'agrippait de toute sa poigne à la gorge.

Du sang.

Ses yeux s'écarquillèrent violemment, découvrant ses pupilles étrécies au maximum et d'un geste à la vitesse surhumaine, l'Immortel saisit le jeune homme par la gorge. Un bruit sourd se fit entendre à l'extérieur, suivit d'un grognement étouffé contre une gorge qui saignait déjà à souhait.
Il allait le vider.


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Dim 10 Oct - 0:36


blood for hope

Il avait hésité à l’aider à se recoucher. Vu sa tête, même un mort définitivement mort avait meilleure mine. La fragilité qui émanait de cet homme à cet instant convainc l’esclave que de ne pas le toucher est la meilleure solution ; allez savoir si un simple contact allait le transformer en un tas de poussières. Plus sérieusement : il avait l’air malade. De ce qu’il sait, les créatures de la nuit sont immunisées aux maladies humaines, ce qui confirme ses soupçons : quelqu’un n’a pas bu sa soupe. Comment avait-il pu survivre jusqu’ici, s’il refusait de se nourrir ? Du sang d’animal peut-être. Ou alors des poches de sang… Quelle plaie d’être un vampire. Être un monstre qui se nourrit à la gorge d’êtres humains ou un immortel affaibli par le manque de sang. Cependant, cette faiblesse était respectable. La seule qu’il respectait d’ailleurs.

Enfin, ce n’était pas terrible non plus quand la faim vous mettait dans des états pareils. Zénith se sent impuissant face à ce pauvre vampire bien mal en point et qui est pris de… Il ne sait pas trop. Une crampe ? Il a mal quelque part ? Au ventre peut-être ? La constitution des vampires lui échappe. C’est que les organes ne sont pas tout neufs là-dedans. Alors ça y est, il est en train de pourrir de l’intérieur ?

Le jeune homme regarde autour de lui, comme s’il pouvait trouver quelque chose pour apaiser cette douleur. Mais que peut-il bien faire ? Appeler quelqu’un ? La fatigue est sûrement responsable, il devrait se recoucher. Avant qu’il ne puisse trouver quoi que ce soit pour l’aider à gérer une chauve-souris malade, un grondement inquiétant provient de cette dernière. Pas besoin de le toucher pour s’apercevoir que Lysandre est crispé. Est-ce qu’il va exploser ? Est-ce que ça explose, un immortel ? Putain, il n’a foutrement aucune idée de ce qu’il doit faire. C’est la première fois qu’il est témoin de ce genre de spectacle… Et surtout… La raison de ce grognement s’il vous plait. Il a la tête d’un dompteur de vampires ? Ah, peut-être qu’il l’a énervé à trop parler. Dans tous les cas, appelez S.O.S. Vampire en détresse.

Est-ce qu’il peut parler ? Quoiqu’il en soit, le jeune homme tente d’en savoir un peu plus afin de pouvoir l’aider.

« Hum… Sire ? Est-ce que v-… »

Il l’avait même appelé Sire pour apaiser sa potentielle colère. Ca sonnait si faux, cette politesse dans sa bouche. Il faut croire que ce n’est pas suffisant pour l’intéressé qui, en une fraction de seconde, inverse leur position. C’est lorsque les crocs transpercent sa peau qu’il comprend trop tard que ce n’est pas de la colère qui habite son agresseur mais bel et bien une faim dévorante. Il a à peine eu le temps de sursauter face à ces pupilles de prédateur que le voilà cloué sur ce lit qui n’a miraculeusement pas cédé sous leur poids.

La pression sur sa gorge est trop puissante pour qu’il puisse prononcer un mot. C’est alors un simple gémissement à la frontière entre la douleur et la frustration qui franchit ses lèvres. Les morsures n’ont jamais été agréables et celle-ci est loin de faire exception. Une réalisation le frappe soudainement : contrairement aux autres, s’il ne fait rien, ce vampire va le vider de son sang. Et putain, hors de question de mourir vidé comme une vieille compote à boire.

Si se relever n’est pas possible, Zenith essaie d’abord de le repousser d’une main sur son épaule mais ses forces ne valent rien face à son assaillant qui n’a pas bougé d’un poil, tandis que l’autre griffe celle qui l’immobilise à la gorge. Pas de temps à perdre, son poing frappe à plusieurs reprises, dans l’espoir de lui faire reprendre ses esprits à défaut de pouvoir le blesser dans cette misérable tentative. Ce n’est pas assez rapide, pas plus que c’est efficace. Eloigner son cou de ces crocs est également impossible tant ils sont profondément ancrés dans sa chair. Cette fois, il compte sur ses jambes, les remuant comme un forcené pour se défaire de sa prise. Seulement, à mesure que les secondes s’écoulent, ses veines se vident de son liquide vital et son corps fatigue. Essoufflé, il répète cette manœuvre plusieurs fois avant d’abandonner l’idée. Son cœur bat à tout rompre et puisqu’il n’a rien à perdre, il griffe, frappe, remue puis abandonne une dernière fois. Il n’y a plus qu’une seule chose à faire : garder son calme, rester conscient. Ne pas paniquer.

Est-ce que le temps a ralenti ? Il semblerait. Le jeune homme tire légèrement sur les cheveux du vampire sans en espérer quoi que ce soit. La prise se fait moindre. Enfoiré de vampire. J’espère que tu te régales au moins. Il souffle un petit rire désabusé. Mourir aux mains des rebelles sera toujours moins pire que de mourir au manoir. Ah, il va mourir maintenant ? A quoi est-ce qu’il pense ? Il a envie de dormir, il est si engourdi. Ses paupières se ferment et le bruit entêtant de son rythme cardiaque sature ses oreilles et le berce jusqu’à ce qu’il cède et que le noir le plus complet l’enveloppe.
Emme

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Dim 10 Oct - 0:45





Blood for hope.
Ft. Zenith
Il n'a plus vu, il n'a plus entendu à partir du moment même où il a senti la fine barrière de peau céder sous le poids de ses crocs. La chair s'est déchirée, fendue - il l'a entendu ce grincement si caractéristique - les effluves ferreuses se sont libérées dans les airs et une explosion de sensation était venue enorgueillir l'entièreté des cellules qui le constituaient.
Sir.
Il n'avait même pas entendu. Ou même pas fait attention peut-être, qui sait - qui cela importe ? -.
Personne.

Personne ne viendra, bois.
Ça murmure très bas au fond de son crâne alors qu'il aspire plus de matière liquide qu'il n'en avait jamais volé, qu'il détériore sans vergogne la gorge qu'il avait choisi de souiller. La petite chose faible se débat du mieux qu'elle peut, mais ce n'est pas assez : Lysandre n'entend ni les gémissements - ou peut-être que si mais dans ce cas, au mieux ça l'excite, au pire ça l'agace -, ni ne sent les coups de pieds, les coups de poings.
Rien.
Zenith est réduit à l'état d'enfant en bas âge dévoré par le croquemitaine.
Un grondement sourd s'échappe de la gorge du vampire, en provenance de sa cage thoracique qui se soulève et s'abaisse bien plus rapidement qu'à son habitude. Ses yeux injectés de sang restent ouverts, attentifs. Fixé sur le visage de son repas.
Les coups se font plus lents, moins robustes. Seule la prise dans ses mèches demeure. Les longs doigts tatoués tiennent toujours à la nuque, le crâne du jeune humain, sans pourtant qu'il ne se soit éloigné de son ouverture. Combien de litres a-t-il bu ? Combien de vie a-t-il aspiré ?
Un mince rire éclate dans sa tête. Est-ce réellement important ? Ça susure.

Ça l'est certainement, il répond lorsque son prénom jaillit de la bouche d'un de ses fidèles, qui, accompagné, vient l'arracher à sa proie. L'humain désormais pantelant sur le lit et le leader écarté, son cerveau commença doucement à reprendre du service. Il avait lâché, volontairement la gorge. C'était trop. La mince lueur de conscience qu'il lui restait avait décidé de mettre un terme à cet acte barbare.

- Soignez le.

Où était Roman ?
Son esprit reproduisit un grondement guttural afin d'appeler au pied son nouveau né. Ils avaient tous les deux des choses à résoudre, alors le viking avait intérêt à revenir très vite auprès de son géniteur. Quand à l'humain dont un médecin s'occupait déjà, il en accrocha la silhouette puis le regard plissé qui semblait au bord de l'évanouissement; regard auquel il accorda un mouvement de tête, seul remerciement qu'il se sentait capable d'offrir.
Des excuses ?
Pourquoi faire.


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