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Contraste - Run for your life.

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Dim 22 Aoû - 12:23
Cf ça là https://contraste.forumactif.com/t1110-run-for-your-life#12252

Avec un blaireau pareil non loin de sa boutique depuis beaucoup de temps, c’était clair et net qu’Andrej allait flairer le traquenard. Quand on avait eu une vie comme la sienne et qu’en plus on continuait de patauger gaiement dans la fange, il valait mieux développer un instinct de survie suffisamment fort si l’on souhaitait vivre durablement. Et cela n’annonçait qu’une chose d’avoir un tel débile faisant le pieds de grue à le surveiller : qu’ils avaient dépassé le stade des colis morbides et que c’était à son propre corps qu’ils allaient s’en prendre. M’enfin, vu le génie qui le fixait avec insistance, il y avait peu de chances pour que ça soit lui qui essaierait de le blesser.

« Trrrop con, je le rrretourrrnerrrai trrrop facilement... »

Non. C’était définitivement une proie bien trop fragile. Donc s’ils n’étaient pas trop abrutis par leur bêtise chronique, ils avaient dû embaucher un gros calibre… Et ça, ça c’était plus inquiétant.

« ... »

Prenant bien soin de cacher ses manigances et ses inquiétudes, Andrej continua de jouer le vendeur tout en préparant quelques pièges quand la fin de journée s’annonça. Il prit soin de disposant un peu d’encens soporifique, à l’odeur agréable et sucrée, qui ne jurait pas avec les senteurs de ses produits. Puis, quand il ferma la boutique afin de se rendre dans son labo, il s’échina à préparer le plus rapidement possible et le plus efficacement possible des bombes de feu flash. Malheureusement, Andrej n’avait pas assez de temps pour être bien plus près que ça et, déjà, le détecteur de mouvement lui indiqua la présence de son invité.

Égrenant mentalement les secondes des effets de l’encens et du décompte des bombes flash, le russe inspira profondément et monologua sans quitter son meurtrier des yeux. Ce dernier en avait tellement rien à foutre de son bla bla… Il l’écoutait mais le brun avait tellement l’impression d’entrapercevoir de la moquerie au fond de ses yeux. Croyait-il que le brun se pensait dans un film ? Tch ! Qui ne tenait rien n’avait rien !

Et il n’eut rien… La détonation le fit sursauter et son corps se crispa violemment alors que la morsure brutale de la balle déchira sa cuisse gauche. La douleur irradiait avec une telle force qu’il se plia en deux, encaissant la seconde balle dans le bras gauche.

« PUTAIN DE MERRRDE ! »

Criant de douleur, le cœur battant à tout rompre, Andrej cligna des yeux en se tenant le bras, halluciné de voir son sang s’échapper de son corps. Le blesser avec des lames et des aiguilles… Oh ça oui. Mais c’était la première fois qu’on lui tirait dessus… Heureusement que l’encens avait fait en sorte qu’il ne vise pas juste… Moite et transpirant, haletant alors que la souffrance se propageait méchamment dans ses membres, le russe sursauta une nouvelle fois et se cacha les yeux alors que ses bombes explosèrent dans un fracas bruyant de son et de lumière. Lui s’y était attendu donc il ne risquait rien mais l’autre serait, il l’espérait tellement, aveugle et sourd durant suffisamment longtemps pour lui permettre de fuir.

Et malgré la putain de douleur qui le terrassait, il tâcha de se lever et d’esquiver le corps de l’autre, se ruant vers la sortie en composant maladroitement les touches de son téléphone. Un seul nom lui venait à l’esprit en cette seconde : son ami Altaïr.

« Décrrroche putain décrrroche… C’est moi ! Je me suis fait tirrrer dessus ! Aide-moi ! »

Dur de rester serein alors qu’il pissait le sang et tremblait de tous ses membres, tâchant de fuir et l’assassin et sa boutique !

« J’te rrrejoins chez toi ! »

Criant au téléphone, sans attendre la réponse de l’autre, Andrej serrait les dents et grognait de douleur, raccrochant en s’enfuyant de toutes ses forces, priant de réussir.
A-Delta Lord
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Dim 22 Aoû - 12:23
Evidemment qu'il n'en avait rien à faire de ce qu'il disait. La conversation n'était pas vraiment son point fort de base, et encore moins quand il devait tuer quelqu'un. Le seul son qui l'intéressait à ce moment là c'était les cris de douleur. Ou le simple son net et clair d'une balle qui tue sa proie avant qu'elle n'émette le moindre son. Mais sur le coup...Sa cible était juste...pénible. A parler et à discourir comme s'il était investit d'une mission. C'est aussi pour cela qu'il avait décidé d'y couper court...Littéralement. Il ne s'était même pas donné la peine d'ouvrir la bouche au delà des deux mots qu'il avait prononcé en arrivant. Il n'en avait pas besoin. Il n'y eu rien de lui si ce n'est le son satisfaisant d'une balle tirée, puis d'une autre.

Sauf qu'il est soudain en colère, sa mâchoire se crispant. Il voit les balles pénétrer violemment la chaire de sa victime, causant un jaillissement de sang et autre, mais clairement pas à l'endroit qu'il aurait voulu. A une aussi faible distance, sans mouvement de sa cible jamais il n'aurait du rater sa cible. Et même si le cri qu'il lui arrache est des plus satisfaisant, c'est loin de compenser le fait de l'avoir raté. Quelque chose dans la pièce l'avait déconcentré et troublé sa concentration, un produit quelconque comme il avait eu raison de se méfier. Le point positif c'est que sans des soins d'urgence approprié, le russe allait se vider de son sang tout seul comme un grand. Sauf que lui comptait bien finir le travail et l'achever avant.

Mais avant qu'il n'ait à nouveau le temps de viser et de presser la gâchette, quelque chose se déclencha dans la boutique. Quoi il ne savait pas, mais un bruit lui éclata les tympans en même temps qu'une vive lumière déchirait tout autour de lui. Il sent, et surtout il se doute instinctivement, que l'autre en profite pour s'enfuir, lui tirant un grondement de colère mais il est bien forcé d'attendre que ses sens reviennent de cette surcharge. Il cligne des yeux plusieurs fois rapidement pour retrouver un semblant de vision. Pour l'ouïe il faudrait sans doute un peu plus de temps, mais ce n'était pas comme s'il en avait vraiment besoin pour suivre une cible amoché.

Quelques minutes. C'était le temps qu'il avait perdu avec ses petites bombes flashs ridicules. Tant pis pour lui, au lieu de mourir d'une balle il allait souffrir, c'était son choix. Le mafieux n'aimait pas qu'on se mette entre lui et son meurtre, et même si c'était la cible qui se mettait en travers. Une fois dehors, son regard encore brouillé balaye la rue, mais repère sans trop de mal les gouttes de sang qui forment une piste plus que facile à suivre. Rangeant son arme dans sa poche pour ne pas alerter les passants, encore que vu le quartier il y avait peu de risque, il suivit calmement la piste. Nul besoin de se presser, l'autre ne pouvait aller si très vite ni très loin avec une balle dans la cuisse.

Est-ce-qu'il savait où la piste allait ? Absolument pas. Et surtout il s'en fichait. Même si l'autre essayait de rejoindre une planque ou plusieurs amis armés l'attendraient. Ce ne serait pas une première pour le japonais, loin de là, et ça ne lui ferait que plus de cibles sur lesquelles se défouler. Bien sûr, il restait prudent, on ne savait jamais ce que des vipères dans le genre de ça cible pouvait faire mais il avait eu l'air tellement choqué de se faire tirer comme un lapin et tellement paniqué qu'il doutait qu'il ait vraiment un plan construit pour cette situation. Il ne lui faut d'ailleurs pas longtemps pour regagner le visuel, un rictus purement sadique déformant ses lèvres en voyant la difficulté avec laquelle il se trainait. Il ne faisait pas attention au quartier ou aux maisons, il devait juste se mettre à l'abri des regards pour l'abattre et ce ne serait pas très compliqué. Bientôt. Tic tac, le temps s'écoule lentement vers la mort du russe, le laissant un peu plus proche à chaque seconde qui passe, une simple ombre en noir et blanc, son arme prête à faire feu.
A-Delta Lord
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Dim 22 Aoû - 12:30

Run for your life.

720mots

Ft. Jinzo Takeda & Andrej Dabrowski

Voilà une autre journée de travail qui se terminait pour Altaïr. Rien de spécialement intéressant ne s'était déroulé mais cela ne voulait pas dire qu'il devait catégoriser ce jour d'ennuyeux. D'une humeur somme toute correcte, le prince était rentré chez lui aux abords de 18h, préparant ce qui serait son repas du soir en arrivant. Ce soir, il s'accordait une petite pause pour manger assez tôt, prendre une longue douche afin de se détendre et finalement terminer la soirée, un livre dans les mains au fond de son lit. Livre qui finit posé à ses côtés alors que son horloge murale affichait une heure qui n'avait rien d'avancée.
Bon.
Peut-être était-il véritablement plus fatigué que ce qu'il avait cru.
Ces derniers temps avaient été chargés en péripétie : entre les rencontres, les contrats et ses élèves à gérer, Altaïr avait peut-être un tout petit peu négligé son temps de sommeil. Et comme le métis n'était pas du genre à faire des écarts, le moindre petit changement provoquait une fatigue qu'il avait rapidement de rattraper.

Une longue nuit aurait donc pu commencé à ce moment-là, si seulement son sommeil n'avait pas été interrompu par la sonnerie de son téléphone portable - non branché d'ailleurs, un coup à ne pas avoir de batterie à son réveil -, puis par la voix stridente qui jaillit de l'appareil.

- C’est moi ! Je me suis fait tirrrer dessus ! Aide-moi ! J’te rrrejoins chez toi !

Et plus un son.
Papillonnant des paupières, le directeur de l'académie prestigieuse qui trônait au sein de l'île fixa l'appareil qui se mettait de nouveau en veille. Ses sourcils se froncèrent lentement alors qu'il réalisait qui venait de l'appeler et pourquoi. Son dos retrouva son matelas alors qu'il fixait le plafond durant quelques secondes. Depuis toujours, Andrej était doué pour se foutre dans la merde. Il n'approuvait pas particulièrement ses activités, surtout que l'illégalité de celles-ci n'étaient en rien cachées mais le brun n'était clairement pas du genre à réprimander le polonais à ce propos. Après tout, ils se connaissaient depuis longtemps grâce à leurs familles communes et s'ils partageaient un goût prononcé pour le luxe et le pouvoir, Andrej était doté de cet excentrisme dans lequel le prince s'était toujours refusé de se laisser couler.

Nullement paniqué par l'appel - de toute manière si le serpent courait, que pouvait-il faire de plus ? -, le métis se releva, gardant son téléphone portable dans sa main avant de poser ses pieds sur le sol frais. Il les glissa dans ses chaussons et attrapa une longue chemise de nuit en soie noir qui vint couvrir ses épaules et son torse nu, sans pour autant qu'il n'en serre la ceinture - il trouvait ça désagréable -. D'une main, il chercha la poche de son bas de pyjama pour y laisser tomber le cellulaire avant d'aller faire un tour dans sa salle de bain. Bon, il n'avait pas trop mauvaise mine et tant mieux : urgence ou pas, il n'allait pas ouvrir dans une tenue qui compromettrait sa dignité. Bon, celle-là était peut-être un peu trop ... découverte à son goût, mais il faisait chaud ! C'était une justification somme toute, largement suffisante.
Après réflexion, le directeur ressortit une nouvelle fois l'appareil électronique de sa poche avant de chercher un numéro dans son répertoire. Le contact répondit rapidement, travaillant de jour comme de nuit avant de lui assurer qu'il allait se préparer à débarquer chez lui dès maintenant. Vu l'urgence perceptible dans les paroles du russe, Altaïr ne doutait pas qu'il risquait de débarquer pour tâcher ses canapés.
Quel plaisir.

D'ailleurs, il n'allait certainement pas tarder.
Descendant d'un pas tranquille jusqu'à sa porte, le sénégalais vint se caler contre son cadre, un oeil attentif porté vers le sentir qui menait à son logement. Andrej avait dû courir un sacré bout pour arriver ici ou prendre un quelconque véhicule. Les faits étant que les bruits qui émanaient des arbres provenaient surement de sa respiration trop courte. Alors, la main sur son téléphone prêt à composer un numéro d'aide d'urgence, le brun attendit que les problèmes débarquent.

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A-Delta Lord
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Jeu 16 Sep - 16:36
S’échappant au plus vite de sa boutique le temps que le tueur à gages soit abruti par les bombes flash, Andrej inspira avidement une goulée d’air froid pour se reprendre, secoué par le choc. C’était la première fois qu’on lui tirait dessus, que la morsure du plomb lui déchirait la chaire dans une brûlure acide. Le russe avait tellement mal, tellement mal… Le cœur battant à tambour battant, le souffle court en regardant autour de lui, il finit par prendre son téléphone pour appeler un joker : Altaïr… Ils se connaissaient depuis de nombreuses années à cause de leur père et malgré la froideur distante du plus vieux, le brun appréciait la personne, la trouvant fascinante et de bon esprit. Et malgré l’heure indécente de l’horloge, il espérait que le sénégalais arriverait à se réveiller pour lui répondre : Andrej n’avait définitivement pas envie de mourir la gueule ouverte dans le caniveau.

Ignorant si le brun l’avait entendu ou si c’était le répondeur, le russe laissa sa voix hurlante et hystérique transmettre son message avant de raccrocher pour courir tant bien que mal. Ce que l’être humain pouvait vite devenir irrationnel quand il était en souffrance… Et pourtant, Andrej avait une très forte tolérance à la douleur, habitué à souffrir bien des tourments. Mais recevoir des balles… Il avait tellement mal. Le souffle coupé, le cœur battant à tout rompre, le russe ignorait qu’il laissait derrière lui une piste sanglante, ne pensait qu’à une seule chose : retrouver l’abri et la sécurité apaisante de son ami. Et par l’Enfer que le chemin lui paraissait tellement long… Le brun avait même l’impression d’être suivi ! L’écho fantôme des pas du tueur à gages… La fièvre qui le faisait déjà délirer ? Il n’en avait aucune idée. Tellement d’incohérences se mélangeaient dans son esprit.

« Allez… Allez j’y suis prrresque... »

Son sang pulsant bruyamment et brutalement dans ses oreilles, Andrej n’osait s’arrêter, la fatigue et la panique lui tournant la tête. Puis, au loin, le russe réussit à apercevoir la demeure d’Altaïr, sa villa dans les bois. Enfin… Enfin il y était. Plus que quelques mètres. Léchant ses lèvres sèches, il continua de courir cahin-caha, son cœur tambourinant violemment en regardant derrière lui d’un air affolé. Son génie d’intelligence avait littéralement fondu sous la souffrance et la terreur qui lui fouettaient les veines.

« ALTAÏRRR ! ALTAÏRRR ! OUVRRRE-MOI ! »

Le sang chaud continuait de ruisseler sur ses membres, la douleur ne cessant d’irradier et d’enflammer son corps meurtri. Se retournant pour faire face à la maison, il était prêt à pleurer de soulagement en voyant la lumière et une silhouette bien familière contre le cadre de porte: Altaïr l'attendait. Les derniers mètres furent les plus dur... Et Andrej finit par s'appuyer contre lui, à la recherche de son souffle... Il se sentait tellement mal, la tête lui tournait, il était incapable de respirer correctement, il se sentait tellement faible et douloureux... Par l'Enfer, qu'est-ce qu'il détestait se sentir ainsi! Haletant, il posa son front sur l'épaule solide de celui qu'il appelle son ami, fermant les yeux.

« J'prendrai bien... Hnnn un verre de vodka... »
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Jeu 16 Sep - 16:36
Malgré sa vision encore atteinte par les bombes flash de sa cible, suivre la fut un véritable jeu d'enfant. Ce n'était pas comme s'il essayait de se cacher ou de lui échapper non. Il se contentait de courir, ou du moins d'aller aussi vite qu'il pouvait, dans une direction inconnu du mafieux sans se soucier du fait qu'on puisse le suivre aisément. Une piste de tâche de sang plus ou moins importantes guidait le japonais sur les traces du russe.

Les mains dans les poches de son long manteau, il avançait d'un bon pas mais toujours aussi tranquille. Il savait que ce serait pas le genre de ce Andrej d'aller se réfugier à la police donc peu lui importait vers où il courait, la fin serait la même pour lui. Simple silhouette en noir et blanc qui se glissait sur le chemin qu'avait d'abord emprunté sa pauvre victime, il était simplement assuré de son coup.

Et tout lui donnait raison. Car s'il y avait d'abord eu les traces de sang qui se faisaient de plus en plus fraîches, de plus en plus importantes aussi avec la faiblesse qui devait s'emparer de lui et le ralentir, il avait finit par apercevoir sa silhouette titubante. Puis le son de sa respiration affolée qui tranchait avec le silence de l'air qui les entourait, comme si toute vie, ou presque avec sa victime, avait cessée à l'approche du tueur. Ce dernier pouvait d'ailleurs presque sentir la douleur et la peur qui émanait de sa cible et qui le guidait inexorablement vers elle.

Jusqu'à une anomalie dans un système qui aurait pourtant du être bien rodé et ne souffrir d'aucun dérangement. Un prénom hurlé dans les airs silencieux. Altaïr. Voilà un nom qui fait tiquer le tueur et lui tire un froncement de sourcil. Bon après tout il pouvait y en avoir plusieurs avec ce prénom sur cette île, ce n'était pas forcément Lui... Du moins c'est ce qu'il s'était dit en continuant de suivre l'homme ensanglanté mais la villa qui apparue en face de lui zappa les doutes qu'il pouvait encore avoir.

Evidemment, il fallait qu'entre tous les gens qui habitaient sur cette fichue ile, sa cible vienne se réfugier là. Et vu son comportement ils se connaissent donc ce n'est pas une histoire de se servir du brun comme otage ou quelque chose du même goût.

Finalement, marquant à peine une hésitation, le japonais suivit sa cible jusque sur son terrain, alors que ses yeux se posaient sur la silhouette qui se découpait à contre jour dans sa porte d'entrée et qui réceptionna un russe à l'évidence à bout de forces et toujours en train de se vider de son sang. Il laisse passer quelques secondes avant de parler.

-Bonsoir Phoenix-san. Navré du dérangement mais je dois le tuer, ordre d'Edward

Alors écarte toi. Ce n'est pas dit mais c'est clairement sous entendu dans sa façon de dire les choses. Il est là pour se débarrasser d'un intrus sur le territoire de la mafia anglaise et compte bien mener sa mission au bout. Une main toujours dans la poche de son manteau, les doigts refermés autour de la crosse de son arme alors qu'il attend de pouvoir récupérer le semi-cadavre pour le traîner à l'écart et finir le travail proprement. Son regard est aussi glacial qu'à l'ordinaire, passant de l'un à l'autre des deux protagonistes lui faisant face, guettant la réponse du sénégalais.
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Jeu 16 Sep - 16:36

Run for your life.

572 mots

Ft. Jinzo Takeda & Andrej Dabrowski

Son prénom résonne dans les bois. Deux fois, de plus en plus proche, avec cette façon insupportable de rajouter et de rouler les r comme seul Andrej le fait. Un soupir lui échappe : à quoi pensait-il en beuglant son prénom ainsi, ce n'était pas comme s'il allait le rejoindre et risquer de se prendre une balle perdue. Mais lorsqu'enfin le propriétaire du Lux apparut, Altaïr le laissa se précipiter dans sa directement et s'arrêter, son front suant contre son épaule. Grimaçant légèrement de dégoût, il finit par tirer un soupir alors que le plat de sa main se posait entre les omoplates un peu tremblantes du russe.

- J'prendrai bien... Hnnn un verre de vodka..

Bon. Eh bien, si cet idiot avait encore l'occasion de plaisanter, c'est qu'il n'allait pas si mal.
Il ne lui fit pas l'affront de lui demander s'il pouvait marcher, sachant qu'il venait de se taper un sprint du quartier rouge à chez lui, donc de plusieurs kilomètres, par on ne sait quel miracle. Est-ce que comme dans les films d'horreur, le méchant marchait au ralenti ? D'ailleurs en parlant du méchant, le voilà qui pointait à travers les arbres alors que le sénégalais tirait son ami vers l'intérieur, prêt à fermer la porte. C'est qu'il n'avait pas non plus envie de se prendre une balle, qui sait dans quoi l'autre idiot s'était encore foulé. Mais alors que la plaque de métal allait les couper de l'extérieur, un fuseau argenté attira son oeil et son pied bloqua le battant.
Le directeur marqua un silence.
Bon, le méchant n'était pas si méchant finalement. Et lui se retrouvait face à lui dans cette tenue, sérieusement ? Pourquoi fallait-il que ce soit lui d'abord. Ce n'était vraiment pas le moment de gérer Jinzo en plus d'un Andrej qui perdait son sang, alors un Jinzo qui courait après Andrej pour lui faire perdre son sang c'était encore pire.

- Bonsoir Phoenix-san. Navré du dérangement mais je dois le tuer, ordre d'Edward.

Forcément, ça ne pouvait pas être simple.
Altaïr jeta un coup d'oeil vers son ami qu'il pouvait imaginer en train de se pisser dessus.

- Si tu veux aller te soigner ou te servir un verre, tu connais les lieux.

Je vais gérer ça.
Les yeux vert se posent sur la silhouette désormais à quelques mètres de lui, alors qu'il s'adosse de nouveau nonchalamment contre le cadre de sa porte, les bras croisés sur son torse nu, ses manches trois quart légèrement remontées sur ses avant-bras tendus.

- Bonsoir Takeda-san. Navré du dérangement, mais malgré sa capacité à être hautement insupportable, cet homme est mon associé et mon ami alors il va falloir me passer sur le corps si vous souhaitez lui plomber la tête.

Passer sur le corps, cette formulation vraiment ?
Même si le brun gardait son air assuré, il n'était pas dupe : tant qu'il ne savait pas pourquoi on en voulait à Andrej, il ne pouvait pas jauger à quel point il était en danger lui-même. Edward passerait-il au-dessus de leur entente pour flinguer le russe, ou n'était-il que gênant ? Du coin de l'oeil, il avisa l'apothicaire : un appel allait être nécessaire.

- Quel crime mérite la mort cette fois ?
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A-Delta Lord
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Dim 3 Oct - 15:56
A bout de souffle, l’acide bile lui remontant l’œsophage, Andrej ricana faiblement alors que la chaleur de la main d’Altaïr traversa ses vêtements moites pour se fondre dans la sienne. Quelle journée de merde… Putain de bordel… Inspirant profondément, il se permit de lancer une vanne bien molle et moisie avant de se laisser tirer à l’intérieur. Enfin à l’abri… Il n’avait qu’une envie, c’était de dormir pendant au moins une semaine… Les membres lourds et douloureux, le russe s’adossa contre le mur, clignant des yeux en le voyant essayer de fermer la porte d’entrée. Que…

« … Vous vous connaissez ? »

Alors là… Ça il ne l’avait absolument pas prévu. Éberlué de les voir se causer « normalement » (si tant est que discuter de sa vie alors qu’il n’était qu’une loque sanglante était normal…), Andrej vacilla en secouant la tête. C’était n’importe quoi… Un vrai délire cette scène… Un mélange de film de série B et d’un trip de junkie mal digéré. Trop en souffrance pour continuer d’avoir peur ou de se pisser dessus, le brun se frotta le visage avant de laisser celui qu’il considérait comme un ami gérer la situation. La froideur et la confiance se dégageait avec tant de force dans les yeux vert d’Altaïr… Au pire ça lui laisserait peut-être le temps de préparer des pièges pour coincer définitivement le tueur.

« Bon amusement... »

Inspirant profondément, explosé de partout, Andrej se traîna mollement dans la direction de la salle de bain. Il cuvera plus tard… Là, il devait à tout prix les saignements avant de se vider entièrement sur les tapis précieux de la villa.

« Hmmm ? »

Lui parlait-on ? Ça commençait à s’embrumer sacrément dans sa tête.

« Et bien… Mes commerrrces commencent à prrrendrrre trop de place à leurrr goût… Et comme je rrrefuse de me laisser baiser sans rrrien en rrretourrr, que je suis beaucoup trrrop tenace selon leurrr avis, ils sont passés à la vitesse supérrrieurrr... »

Mais il se jurait bien qu’ils allaient bien vite le regretter s’il réussissait à survivre à ça… Il les tuerait. Tous. Jusqu’au dernier. Et ce serait lui qui régnerait en force sur cette île.

« Si tu n’as plus besoin de moi, je vais m’esquiver avant de rrrepeindrrre… Ton sol... »

Andrej se remit à poursuivre son chemin, n’ayant même pas la force de faire un détour pour récupérer une bouteille ou deux d’alcool… Il verra ça après s’il ne crevait pas dans la salle de bain en marbre précieux.
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Sam 16 Oct - 18:18
Il voyait bien la porte se refermer dans une vaine tentative de soustraire le fuyard à son regard comme à ses balles. Ce n'était pas comme si une simple porte pouvait l'empêcher de quoi que ce soit d'ailleurs, cela ne ferait au mieux que le retarder un peu. Et surement pas assez pour permettre à des renforts d'arriver et lui mettre des bâtons dans les roues. En tout cas rien ne lui laissait présager que cela puisse être le cas.

Mais finalement le mouvement s'arrête, alors que sans doute le brun le reconnait...Et décide qu'il n'est pas tellement une menace. Ce qui fait étirer ses lèvres dans un sourire narquois alors qu'il garde cette même démarche tranquille pour finir de rejoindre le maison.

Il ignore complètement sa cible, de toute façon ce n'est pas comme s'il représentait un quelconque danger en se vidant de son sang, préférant se concentrer sur la silhouette devant lui. Silhouette que son regard détaille alors que la partie de son cerveau qui n'est pas concentré sur sa mission et son envie de tuer ne peut qu'apprécier le spectacle.

Bien vite cependant son regard d'acier est vissé dans les émeraudes qui lui font face. Il vient glisser une cigarette entre ses lèvres avant de l'allumer, tirant une première bouffée avec calme alors qu'il regarde le directeur gérer sa cible. Il ne réagit pas à ses paroles, encore une fois quand il voudrait le tuer, le retrouver à la trace ne serait pas compliqué. La réponse lui tire un sourire qui oscille entre le moqueur et l'amusé. Amusé pour la formulation, moqueur car ce n'était pas comme si le brun pouvait vraiment le retenir de faire quoi que ce soit si le japonais en avait décidé autrement.

-Ma foi c'est une possibilité comme une autre

Simple réponse qu'il laisse glisser hors de ses lèvres, sans pour autant faire le moindre geste pour s'avancer ou remettre le russe en joue. Il se contente de tirer de temps en temps une bouffée de sa cigarette, laissant un nuage de fumé s'élever ensuite. Et il aurait bien répondu à l'interrogation d'Altaïr mais visiblement le futur cadavre avait réussit à faire une phrase plus ou moins clair pour exprimer le tout. En même ce n'est pas lui qui aurait pu le faire pour la simple et bonne raison...Qu'il ne savait pas vraiment et surtout il n'en avait rien à faire. On lui disait de tuer quelqu'un, on lui donnait le nom de la cible et quelques infos, fin de l'histoire. Le reste ça ne l'intéressait pas.

-Quelque chose dans le genre et Edward a jugé qu'il était temps de mettre un terme à cette histoire

Même si clairement elle n'allait pas se finir comme ça. Il suit brièvement du regard le blessé qui s'éloigne dans les profondeurs de la maison avant de revenir sur Altaïr, retrouvant son regard du sien.

-Je ne vous apprendrais rien en disant que la décision de le laisser ou non ne dépends pas de moi. Mais peut être qu'Edward acceptera de laisser votre...ami en vie

Il est sceptique sur le sujet mais après tout, le directeur pouvait toujours essayer de l'appeler pour voir avec lui. Après tout, il avait de l'influence même auprès du chef de la mafia.

-Si jamais la situation s'arrangeait pour lui, un médecin ou les urgences seraient sans doute une bonne idée, car autorisé à vivre ou pas il va finir par se vider de son sang

Déjà qu'il ne devait pas être loin de la perte de conscience vu tout le sang qu'il avait déjà pu perdre. Il tire une nouvelle bouffée de sa cigarette avant de prendre son téléphone pour composer un numéro et de lâcher quelques mots à peine.

-Altaïr Phoenix est contre le choix de cible

Et de tendre le téléphone au brun. Tout simplement. Lui il attendait maintenant la décision en terminant sa cigarette, son regard restant planté dans le vert face à lui.
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Sam 16 Oct - 18:18

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564 mots

Ft. Jinzo Takeda & Andrej Dabrowski

- Ma foi, c'est une possibilité comme une autre.

Haussement de sourcil. Pardon ?

- … Vous vous connaissez ?

Ah bah le point positif de cette soirée était sans conteste le visage complètement surpris qu'affichait le serpent qui était joyeusement en train de taper dans son bar. Retenant une grimace narquoise dans le seul but de tenir tête au mafieux sans passer pour un guignol de bas-étage, le directeur avança le menton avant de jeter un coup d'oeil en arrière quand le propriétaire du Lux consentit à répondre à sa question.

- Et bien… Mes commerrrces commencent à prrrendrrre trop de place à leurrr goût… Et comme je rrrefuse de me laisser baiser sans rrrien en rrretourrr, que je suis beaucoup trrrop tenace selon leurrr avis, ils sont passés à la vitesse supérrrieurrr... Si tu n’as plus besoin de moi, je vais m’esquiver avant de rrrepeindrrre… Ton sol...

- Va. Tu tâches, tu nettoies.

Lâcha le brun en accompagnant sa mise en garde par une cassure rapide du poignet histoire de lui indiquer de partir plus vite. Ce serait assez problématique qu'il se vide de son sang sur son parquet, autant pour le dit parquet en question que pour le gars à qui le sang appartenait. C'est que c'était important quand même, ce liquide un peu rouge dont semblait complètement fan le japonais au vue de l'étrécissement certain de ses pupilles. Oui, il était désormais suffisamment proche pour que le directeur puisse noter ce détail, en effet.

- Je ne comptais pas essayer de vous convaincre d'une quelconque manière que ce soit, Takeda-san. Parler à votre supérieur est la seule chose qui m'intéresse.

Pourquoi s'embêter à essayer de raisonner l'arme alors qu'on pouvait directement s'attaquer au commanditaire ? Après tout, le japonais n'était qu'un objet, une coquille vide. C'était bien pour ça qu'Altaïr pensait de plus en plus à arrêter ce petit jeu de tentatives de séduction qui semblait s'être mis en place entre eux depuis l'été dernier. Ils n'avaient rien en commun, cela devait cesser.

- Altaïr Phoenix est contre le choix de cible.

Le fauve attrapa le téléphone que le japonais lui tendait avant de faire volte-face pour s'éloigner un peu plus dans sa maison, marchant quelques pas pour s'arrêter au milieu de son salon. Il ne voulait pas que le sous-fifre entende les mots échangés avec son supérieur. C'était une conversation privée.
De temps à autre, il jetait un regard vers l'escalier pour voir s'il percevait le moindre mouvement, puis vers l'encadrement de la porte où Jinzo avait certainement recommencé à fumer. L'appel terminé, il revint rendre son téléphone au grisé avant de passer sa main dans ses cheveux.

- C'est réglé. Maintenant, à part si vous avez autre chose à me dire ou à me donner, je vais vous inviter à faire demi-tour. Lâcha-t-il armé d'un sourire qui puait le faux à des kilomètres.

Altaïr se sentait en colère. De trop de choses en même temps. Il fallait qu'il se recentre à présent, ça avait été amusant un temps mais il ne doutait pas une seconde que le japonais avait bien d'autres amusements ailleurs. Et lui n'avait pas le temps de jouer, ni d'éloigner son esprit de ses projets.
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