Je crois que j'ai clairement merdé pour le coup... J'ai tenu pratiquement toute l'année scolaire sans aucun blâme, mais voilà que sur la dernière ligne droite je craque et tabasse un camarde en pleine activité de club. C'est donc sans surprise que le lendemain matin, à peine entré dans ma classe que mon prof me fait signe et me donne une convocation pour me rendre immédiatement dans le bureau du directeur... Le directeur... Carrément... Je grince donc un peu des dents, me demandant si les deux autres connards seront aussi convier à s'expliquer. J'en doute fort vu que c'est des putains de gosses de riches, ils vont certainement poser une liasse de billet sur la table et le tour sera joué. Enfin... Je n'en sais absolument rien, je ne connais pas grand-chose de l'homme qui dirige l'académie au final. Juste des bruits de couloir comme quoi il ne faut pas le contrarier, j'aurais peut-être dû m'intéresser un peu plus à lui. La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que je devais y aller seul, j'aurais peut-être une chance que mon père ne soit jamais au courant de cette histoire. Je sens mon coeur battre à une vitesse anormalement élevée dans ma poitrine, j'ai presque l'impression qu'il va finir par exploser. Mes pensées se mélangent dans ma tête, alors que je me rend d'un pas incertain vers le bâtiment principale.
Il me semble tellement loin et tellement proche à la fois. J'ai la sale impression d'être un funambule qui marche sur une corde pour traverser une cours. Et là, je crois que je préfèrerais tomber dans le vide plutôt que de continuer mon chemin. Mon visage est plutôt livide, je sens que je ne suis qu'une boule de nerfs stressée. Mais malgré ça je continue d'avancer, me retrouvant enfin derrière la porte où j'allais entendre la sentence qui allait décider de mon avenir pour le moment. Je déglutis, levant ma main pour frapper, pourvu qu'il ait été se chercher un café... ou qu'il soit mort d'une crise cardiaque pendant que je venais jusqu'ici... J'inspire profondément et frappe à la porte, attendant l'autorisation d'entrer, espérant pouvoir m'asseoir assez vide pour ne pas montrer que mes jambes trembles et pouvoir aussi, si j'y pense le saluer autrement que part un signe de tête. Mais vu le flot d'émotion, je pense que je vais juste m'asseoir, hocher la tête et le fixer comme un petit garçon.
- Allez Rudy... ça va aller, respire... | A-Delta Lord Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
| |
Admonition. 421 motsFt. Rudy AshtonCela faisait un certain temps qu'Altaïr n'avait pas eu à recevoir un de ses étudiants dans son bureau. En effet, l'académie possédait une réputation à tenir et suffisamment prestigieuse pour que ses élèves se tiennent à carreau. Mais comme toujours, des fortes têtes se détachent du lot et lui permettent de faire passer ses nerfs : en l'occurrence, Altaïr bien que s'autoproclamant comme juste, n'avait aucun soucis avec le fait de taper davantage sur la tête des moins avantagés de par leur naissance que les autres. Une discrimination qui refaisait surface lorsque les moins riches trouvaient le moyen de se faire remarquer ... de la mauvaise façon.
Comme ce petit con d'Ashton.
Le directeur avait la main mise sur absolument tout ce qui passait les portes de son établissement. Plus encore, il adorait tout connaître, tout savoir sur ses enseignements et employés certes - s'en était même un besoin à ce niveau-là - mais sur ses étudiants, ça ne pouvait qu'être un plus. Qui allait être bon pour sa réputation ? Qui était prometteur ? Qui devait-il faire en sorte de mettre à la porte ? Tant de questions qui constituaient un véritable jeu pour le métis qui attendait tranquillement dans son bureau que le tapageur finisse par se pointer.
Seul ?
Oh non, Altaïr n'est jamais seul, surtout dans ce cas là.
- Votre fils ne devrait pas tarder à arriver, monsieur Ashton. Déclara le directeur, un sourire aimable collé au visage.
Le fauve se trouvait être d'une humeur relativement taquine.
Alors lorsque la tête rousse fit irruption, il ne se leva pas pour l'accueillir, se contentant de le suivre de son regard émeraude en lui présentant d'une main, la chaise à la gauche de celle de son paternel.
- Bonjour Rudy. Merci de nous faire le plaisir de votre présence. Vous pouvez vous asseoir.
Un savant mélange de sarcasme qui tirait par la suite sur une affirmation - et un ordre ici, pas un conseil -. Ça, accompagné du fait que père-Ashton ne semblait clairement pas à l'aise dans cette situation, il y avait de quoi régaler le prince.
- J'ai convié votre père à notre entretien, étant donné que le financement de vos études lui est dû. J'ai pensé qu'il valait peut-être mieux que vous lui expliquiez de vous-même le problème ? Sourire serpentin à l'appui, le métis tendit un geste ouvert de la paume en direction du père, Puisque vous semblez être du genre à animer les conversations.
| A-Delta Lord Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
| |
Accueil 
