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Contraste - Contrat à l'amiable.

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Dim 4 Avr - 21:20
L’ambiance de la salle de réception était calme ce soir. Le directeur de l’hôtel se glissait entre les tables jusqu’à rejoindre le comptoir du bar. A peine installé, une serviette était déposée face à lui puis un verre qui se faisait remplir de sa liqueur favorite dans un son familier. Du cognac. Sa main venait se saisir de celui-ci, le verre tintant sous la bague présente sur son majeur et l’autre à son pouce. D’un geste en direction de son employé, il le remerciait et profitait des premières gouttes amères qui se perdaient sur sa langue. Cette brûlure lui faisait fermer les yeux pour profiter de l’instant avant de dévoiler ses billes émeraudes pour observer les quelques clients présents. Tous semblaient sages et simplement profiter de leur saint Valentin. Une musique d’ambiance flottait dans l’air, douce, offrant à l’endroit une impression d’être hors du temps. Une pause que le gérant des lieux promettait à chacun d’eux.

Quand les soirées étaient similaires à celle-ci, l’africain avait l’habitude de se glisser au piano pour faire profiter quelques oreilles esseulées de ses talents. Ça avait l’avantage d’être attrayant pour les âmes solitaires et pouvait même attirer quelques personnes qui avaient simplement prévu de remonter dans leur chambre. Tout était bon pour les affaires. Croisant les jambes d’un gestes élégant, son attention se faisait capter par le hall. Des sons. Une voix trop forte qui représentait pour lui un gros point noir qu’il se devait de régler. On ne s’attaquait pas à la tranquillité du métis impunément. Encore moins quand cela risquait de toucher à la réputation de son bâtiment. Terminant son verre, il le reposait sur la serviette et le poussait vers le barman dans un sourire charmeur.

- Quand tu me verras revenir, sers m’en un second.

L’homme acquiesçait. Il le savait déjà évidemment. L’adulte se relevait de sa pause bien trop courte et s’approchait d’un spectacle qu’il ne s’attendait pas à voir. Tenu fermement par le bras par un homme à l’expression crispée de colère et la délicatesse d’une vache morte, le petit être à la peau pâle et bien connu de Malik semblait grogner sur son client. Ça c’était mauvais. Leur accord était clair pourtant. Ses pas enjambaient l’écart existant avec les deux autres et il attrapait l’épaule du trapu en plantant ses doigts dedans. Suffisamment profondément pour faire rougir et perler la peau du crado.

- Bonsoir. Veuillez le lâcher monsieur.

Sa voix était menaçante, glaciale. Claquante comme une ceinture en cuir contre une peau pour la meurtrir. L’expression qui se dessinait sur son visage avait des lueurs de sadisme, qui s’accentuaient quand l’homme décidait de se débattre en secouant au passage Jungo et en proliférant des insultes. Attrapant son poignet, il le tordait pour le forcer à lâcher le plus jeune, saisissait sa nuque et lui cognait le front contre le mur avant de venir à son oreille pour susurrer sa menace. Un sourire terrifiant étirant ses lèvres.

- Si je te revois un jour ici, je briserais chacun des os de ton corps en te tenant suffisamment éveillé pour que tu ressente chaque nouvelle fracture. On comptera ensemble.

Repoussant sans vergogne l’intrus hors de son hôtel en appuyant son pied sur son dos, l’africain baissait les yeux vers cette créature qui le répugnait. Mais il rapportait de l’argent alors il le... Tolérait dans son oxygène.

- Je t’avais dis quoi ? Atteins la réputation de l’hôtel et tu regretteras d’y avoir posé le pied un jour.

Rien de son expression ne perdait de ses menaces. Même si brutaliser l’homme avait eu pour effet d’éveiller une adrénaline en lui qui lui plaisait plus que tout. Le voilà réveillé.
A-Delta Lord
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Dim 4 Avr - 21:22

Contrat à l'amiable.

726 mots

Ft. Malik Caleb Al'ahmaq


Le bruit des semelles sur les pavés, rapide comme toujours, une danse rythmée par le désir de se farcir le cul bien serrée qu'offrait le prostitué pour quelques malheureuses dizaines de livres. De quoi sortir le porte-monnaie direct, surtout pour cet homme dont le tour de table de la soirée de speed-dating au Lux n'avait pas comblé. Lui non plus ne l'avait pas été, d'ailleurs, l'homme présenté présomptueux à la limite de l'ignoble, qui n'accordait aucun crédit à plus jeune - et plus beau - que lui. Ce n'était pas un problème pour l'étudiant : il était là pour le gain, pas pour les rencontres. Quelques sourires tendres, un clin d'oeil aguicheur et une main qui descend bas, très bas et c'était dans le sac : son poisson ferré l'avait suivi hors du bâtiment, avait tenté des approches dans les ruelles. Avait presque refusé de rentrer dans l'hôtel.
Idiot.
Stupide norvégien qui avait cru le combat gagné, allait bien vite redescendre quand l'individu visiblement dans l'incompréhension commença à hausser d'un ton. Mais pas devant l'hôtel, non, il fallait que ce soit quand ils étaient en plein milieu du hall. Un soir de saint-valentin. A l'hôtel de la hyène.
Bien.
Evidemment.
Sinon c'était pas drôle.

Un feulement jaillit de la bouche de la vipère alors que son bras se faisait empoigné avec un peu trop de force et que le ton montait, que sa propre gorge, grondait, que les bleus s'imprimaient peu à peu dans sa chair. Et ...

- Bonsoir. Veuillez le lâcher monsieur.

Bonsoir, voilà le chevalier servant. Cheva-quoi ? Non, Malik était surement l'une des pires ordures qu'il connaissait. Mais les déchets font affaire entre eux, et la leur s'était mise sur roulettes même malgré le dégoût de l'africain à son égard : et oui, les robes et l'amour des hommes sur un pénis aussi petit soit-il, ce n'était pas ce qui rendait le brun heureux.

Si le sale regard aurait eu l'effet de faire lâcher n'importe qui, son ex-potentiel client semblait déroger à la règle. Sous sa chemise aux reflets argentés, Jungo sentait sa peau le tirailler, son muscle comprimé chercher le sang à grand coup de batte à l'arrière de son crâne : il manquait presque d'oxygène, lorsque la hyène l'arracha de la brute. D'un pas, l'étudiant s'écarta, ramenant son bras contre lui en fixant le dos du propriétaire des lieux ; penser à cacher son excitation face à la scène ? Pourquoi faire, Malik l'intéressait, il n'allait pas s'en cacher. Lui tourner autour et lâcher quelques petites pics, chercher à l'énerver et y arriver à merveille c'était son péché-mignon. Surtout depuis qu'un certain client ne venait plus le voir ; après tout, ils se lassaient toujours.

- Je t’avais dis quoi ? Atteins la réputation de l’hôtel et tu regretteras d’y avoir posé le pied un jour.

Tourné de nouveau vers lui, l'animal fixa son oeil torve dans sa direction. Ardent d'une violence mal contenue, l'œillade fit naître un frisson qui courut le long de la colonne vertébrale du plus jeune, alors qu'il détournait les yeux en direction des curieux pour leur offrir quelques clins d'oeil de loin. Après avoir ressenti la satisfaction d'avoir arraché quelques rougissements, il revint à Malik qui semblait sur le point de lui arracher la tête. Un pas en avant et l'étudiant adoucit le roucoulement de sa gorge pour n'y laisser qu'un miel sucré :

- Ce crétin n'avait visiblement pas compris que je n'allais pas me faire sauter gratuitement. Mais ne t'inquiète pas, j'ai quand même ta part. Ronronna la vipère en agitant le portefeuille volé sous les yeux du brun.

Une main sur les fesses, un éclat de voix et le tour était joué.
Sourire charmeur aux lèvres, la princesse pivota sur elle-même d'un roulement des hanches assurée, attrapant sa cravate du bout des doigts pour le tirer un peu à lui, par-dessus son épaule, gardant une maigre distance suffisante pour y murmurer :

- Offre moi un verre, ma soirée se passe terriblement mal et je sais que quoi que tu dises, tu t'ennuies mortellement, toi aussi.
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A-Delta Lord
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Sam 24 Avr - 17:26
L’être dérangeant avait été éliminé de l’équation sans attendre plus que nécessaire. Perdre du temps, il détestait ça. Si seulement ils n’avaient pas été sur son territoire, l’africain se serait fait un malin plaisir de lui faire sauter ces perles d’émail blanches. Un bain de sang et des coups dans ce corps gras... Voilà ce dont il avait envie mais ne pouvait faire. Trop de témoins. Frustration d’un instinct animal qu’il se devait d’enfouir profondément.

Son regard rendu plus sombre par les événements revenait sur la vipère qui ne lui prêtait déjà presque plus attention pour s’attarder sur ses clients trop curieux à son goût. Ça pulsait dans sa nuque d’une irritation qu’il ne prenait même pas la peine de dissimuler. Pas de chasse ici. Et pourtant le sale gamin n’en avait rien à foutre. Une œillade venait sur les doigts fins qui tenaient un objet bien utile aux deux. Voleur en plus de prostitué ? La liste de défauts s’allongeait chez son cadet. Cadet qui se complaisait dans cette attitude que l’adulte ne supportait pas. L’autre jouait, s’amusait de charmes que le métis ne se donnait même pas la peine de regarder. Son dos se retrouvait penché en avant, faisant grincer ses dents et ressortir les os saillants de sa mâchoire. D’un geste, ses doigts se ferraient sur le poignet de la princesse sans aucune trace de délicatesse, si fin qu’ils se joignaient entre eux. Une véritable poupée de chiffon, tssk. Pas étonnant que le porc se soit cru en position de force face à tant de faiblesse. S’il ne lui rapportait pas un minimum, il lui referait le portrait lui même.

- Vu ta tenue, je refuse d’infliger cette vision à mes clients.

Sec et froid. Volontairement cassant. La pulpe de ses doigts s’enfonçaient dans la peau du norvégien pour faire plier son articulation et lâcher sa cravate. Une expression clairement jugeante et pleine de mépris. Sauf que l’androgyne avait raison, ce soir il s’ennuyait, rien n’avait trouvé raison de lui pour le distraire et le peu de personnes présentes dans la salle n’allaient pas traîner. Tout ce qu’il avait à faire était réglé.
Sa seconde main récupérait le portefeuille présenté face à son nez et il le faisait disparaître dans la poche de son costume.

- Montes dans mon bureau.

Ses doigts qui avaient du lui laisser une marque libéraient le gamin alors qu’il ne le regardait déjà plus. Pourquoi cette proposition ? Parce qu’il avait envie de se défouler. C’était pas une question. Il ne se donnait pas la peine non plus de préciser au plus petit de ne toucher à rien, ça lui semblait évident que la réaction de l’autre se voudrait contrariante. L’animal avait bien compris que c’était son jeu favoris. Se détournant de lui, il retournait au bar pour se faire servir son deuxième verre. Hors de question de se présenter à sa clientèle avec une telle compagnie. Il ne tenait pas à salir son image, le métis.
Descendant son verre en profitant du goût de la liqueur, ses épaules roulaient dans leurs cavités et lui saluait son employé, toujours aussi charmant face à eux avant de prendre l’ascenseur pour rejoindre le lilipucien. Fallait qu’ils parlent, sûrement. Passant la porte de son bureau, son regard parcourait la pièce pour tomber sur l’intrus. C’était ce qu’il était après tout. Une chose qu’il ne désirait pas côtoyer et qui pourtant passait bien plus de temps dans son champ de vision que prévu.
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Sam 24 Avr - 19:12

Contrat à l'amiable.

641 mots

Ft. Malik Caleb Al'ahmaq

Le serpent pouvait sentir la colère monter dans chacun des muscles du métisse. L'émotion presque palpable, tant elle était à fleur de peau. D'aussi prêt, les turquoises à reflets de l'animal pouvaient percevoir sans mal la contraction des mandibules du propriétaire de l'hôtel. Et son ventre, se hâta d'une poussée chaleureuse de lui rappeler à quel point il aimait l'embêter. Si le norvégien n'avait pas craint de perdre sa fierté comme sa langue, il en aurait certainement profité pour retracer de celle-ci la courbe tendue de l'os. Saillant. Comme il les aimait.
Presque saignant.

- Vu ta tenue, je refuse d’infliger cette vision à mes clients.

Sans surprise, la douleur à son poignet due à la prise n'attira pas de tensions sur les traits de la prostituée. On ne fait pas montrer ses émotions à la princesse de glace lorsqu'elle a décidé de ne pas le faire. Et puis, ce n'était pas très gracieux de grimacer ... sans compter qu'un peu de douleur face à l'amusement qui s'en suivrait n'était pas grand chose.
Son larcin quitta sa paume alors qu'il sentait l'autre se faire tordre. Et cette fois, ses dents se serrèrent imperceptiblement, alors qu'il relâchait la cravate qu'il tenait toujours. Malik était de mauvaise humeur, il allait en prendre pour son grade. Le sourire figé s'affaissa légèrement tandis qu'il fixait sa paye s'en aller loin de lui. Hum, non, décidément il méritait un minimum d'être payé. Au moins en dédommagement de cette soirée absolument merdique. Jungo était à deux doigts de tourner les talons et de se casser de cet hôtel merdique. Si les émotions du prince n'avaient jamais été d'une constance absolue, il lui semblait que plus le temps passait et moins elles devenaient véritablement contrôlable.

- Montes dans mon bureau.

Dans un reniflement dédaigneux, la vipère appuya un sourire atrocement faux sur ses lèvres suivit d'une mince et dédaigneux révérence. Ses talons s'enfoncèrent dans le sol et pivotèrent alors que, la tête haute, l'androgyne se dirigea vers l'ascenseur.
Insupportable.
Malik l'énervait à cet instant, autant que son premier rencard de la soirée. Ce Naël, celui qui l'avait fait se barrer du Lux. Ses rencontres étaient véritablement un plaisir ce soir. Mais l'africain n'avait rien fait, non, rien de plus que d'être lui comme à son habitude. Et normalement c'était ça qui plaisait à l'étudiant. Alors tandis que la boite en métal défiait la gravité, Jungo gronda sourdement, tapant du pied comme un enfant en colère avant de feuler un " Sale pute. ", tout en sachant pertinemment que personne ne l'entendrait.

La porte, il la poussa du pied.
Le bureau, il le balaya du regard. Trouver le spot le plus royal. Le plus visible. Le plus agaçant.
Attrapant une bouteille au pif qui trônait sur le bar, Jungo se remplit un verre du liquide ambré qu'il imaginait être certainement du pur malt ou peut-être du cognac ? Qui sait, il n'était pas expert. Sa boisson à la main, la princesse se hissa sur le bureau qui donnait directement face à la porte. Assis, une main derrière lui pour le tenir, il s'amusa du nappage gras que laissait l'alcool sur le cristal, jusqu'à ce que la porte s'ouvre, annonçant l'entrée du propriétaire des lieux.

- Tu as dis "dans" ? Désolé, j'avais entendu "sur".

Il lâche vaguement, comme il ne lâche qu'une œillade désintéressée à Malik. Son agacement, pour répondre au sien. Et de là, il sentirait certainement la haine se recréer. La rage, remonter. Et ses jambes croisées, et sa bouche qui avale doucement l'alcool, et sa tête tournée vers la fenêtre, tout allaient certainement finir brisé.

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A-Delta Lord
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Mer 5 Mai - 15:19
Rien. Rien ne venait alors que l’articulation pâle avait prit un angle presque inhumain dans un son de roulement d’os anormal mais particulièrement satisfaisant. De la frustration grandissait dans sa gorge. Un mécontentement plaquait sa langue contre son palais et son regard s’aiguisait sur cet être insupportable. L’animal aimait voir l’expression de ses victimes se déformer sous la douleur, entendre les cris faire vibrer leurs cordes vocales et voir leur visage s’inonder de larmes. Et là, rien. Le néant. Jamais il n’avait fait face à ça, ça provoquait des pulsions encore plus violentes dans l’arrière de ses orbites. Puis cette expression de pouffe qu’arborait le gamin, cette exagération... Il aggravait son cas, donnait envie de déchaîner le flot de sa colère sans fin pour lui faire payer cet affront et rendre sa peau si claire bleue et violette. Sale petit être...

Et pendant tout ce temps, pendant cet distance qui l’éloignait et le rapprochait de Jungo, l’africain réfléchissait. Pensait à cette expression qui n’avait pas changé. À cette attitude exécrable qu’arborait l’androgyne quotidiennement. Faisant grincer ses billes blanches les unes contre les autres. Battre violemment le sang dans ses avant-bras. Le dégoût restait présent mais des envies de s’acharner contre lui apparaissaient peu à peu. Jour après jour, à chaque nouvelle pique il avait un peu plus envie de faire s’embrasser l’ingrat et le macadam avec élan. Mais ce gosse lui apportait de l’argent et des clients. Détail important pour l’homme d’affaire.

Les gongs de la porte roulaient pour dévoiler son contenu. Absolument tout son contenu. Nouvelle mâchoire serrée. Sourcils froncés alors que son index se glissait dans sa cravate pour la desserrer sans l’ôter. Il continuait. Ne s’arrêtait jamais, ça faisait gonfler la haine du prédateur dans ses veines. Lentement la porte se refermait, un « clac » digne d’une serrure se verrouillant et son bras se tendait pour attraper la bouteille qu’avait osé souiller le gamin, lisant l’étiquette. Quel salopard.

- Excellent choix.

Sa voix était glaciale. Sa veste rencontrait le porte manteau et il enjambait la distance qui l’éloignait de l’autre. Infâme créature. Sa main se ferrait dans ses cheveux pour lui basculer d’un geste rude la nuque en arrière, simplement de la violence dans son action. Son autre pouce s’enfonçait sur sa joue, entre ses mâchoires pour lui faire ouvrir la bouche et après avoir arraché le bouchon avec les dents dans un « pop », il lui enfournait le goulot dans la bouche, l’enfonçant presque jusqu’à la partie plus large. Passant sa main de ses cheveux à son menton pour le forcer à garder la tête en arrière et l’appuyant contre son torse.

- Délectes t’en, Jungo.

Mauvais. Énervé. Emprisonnant de son corps la chose frêle qu’il pourrait détruire d’un geste trop brutal. Ils allaient jouer, mais lui allait gagner.
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Mer 5 Mai - 15:20

Contrat à l'amiable.

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Ft. Malik Caleb Al'ahmaq

Cette façon qu'il avait de défaire sa cravate en glissant son index directement dans le noeud. Hum, sexy ... Il pense à l'arrière de son crâne, alors que seule l'extrémité de son champ de vision ne perçoit le mouvement. S'il avait été un peu plus dans le mood, une musique particulièrement se serait surement lancé dans son crâne mais non. Pas maintenant. La vulgarité, oui, mais pas dans un mood sexuel - de toute manière d'ici que ça arrive avec Malik, il avait le temps de prendre dix huit centimètres. Et sa croissance s'était arrêtée au début de l'adolescence alors ... -.

- Excellent choix.

Il perçoit un peu plus loin, la tête toujours tournée vers la fenêtre et son verre à la main. Bien sûr que s'en était un : les goûts du norvégien étaient toujours incroyables. Ce n'était pas nouveau et ça, l'africain aurait dû le savoir - si seulement il s'y était intéressé, mais non ! -. L'autre s'approche, tout va un peu vite.
Jun' sait juste qu'il a mal, ça tiraille dans ses cheveux mais le pire, c'est cette sensation de se noyer. Il a déjà commencé à se débattre évidemment, sa cheville a cogné vivement une hanche osseuse, son talon s'est enfoncé dans une cuisse et ses serres laissent des marques sanglantes au abord de la fin du radius.

- Délectes t’en, Jungo.

Bâtard.
Il allait lui défoncer la gueule, mais s'il n'a pas de force.
Lorsqu'enfin l'autre consentit à lâcher un norvégien trempé de cognac, à moitié noyé et en fureur, le corps épuisé glissa par terre pour y lâcher de quintes de toux rauque qui lui firent recracher une partie de l'alcool au sol. Ça brûlait ses yeux, ça brûlait sa gorge, ça brûlait ses poumons - connard -. Le plus dur, ce fut de retenir l'élan vomitif qui le prit par la suite et qu'il étouffa d'une main et d'une déglutition violente.
Ok.
Ok.
Ça va.
Il a eu pire, il a fait pire, il a connu pire.

Si l'étudiant déteste se salir, son expérience dans la prostitution lui a appris que, à terre, parfois, c'est les autres les plus vulnérables. On ne peut pas atteindre celui qui se fout de tout, celui dont la dignité est trop lointaine et la fierté, beaucoup trop basse pour être écorché. Première leçon : lorsqu'on travaille, on n'est pas humain. Une poupée sans âme et sans ego, un objet et c'est tout.
Alors la rage s'en va, Jungo se retrouve assis contre le bureau ; sa main plaque sa frange sur son front, dévoilant ses yeux humides de larme à cause de la toux et le sourire qui se forme, fou, sur sa bouche.

- Je savais pas que t'étais adepte des gorges profondes.

Grogne, ça me fait encore plus rire.
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Jeu 27 Mai - 16:10
Ça se débattait sous ses doigts. Ça luttait pour une survie. C’était violent contre le corps de l’adulte. Mais c’était ce qui lui plaisait le plus, sentir l’autre qui s’acharnait et s’accrochait au maigre espoir de voir la fin de son calvaire venir. Jouer quand son adversaire n’en avait rien à faire de sa vie était bien trop ennuyant. Quand ça s’accrochait, c’était là que la partie devenait intéressante. Le voilà avec le parfait jouet.
Un œil d’acier restait toiser le gamin qui suffoquait. Observant son teint rougir et le contenu de la bouteille descendre peu à peu, trempant ce maigre corps du liquide collant. Le tableau était tout bonnement jouissif.

Puis plus de bouteille dans cette bouche remplie de geignements. Le cul en verre rencontrait la table dans un son clair, maintenu avec bien plus de douceur que l’androgyne ne l’avait été. Plus de la moitié avait été vidée et cette fois-ci, il ne considérait pas cela comme du gâchis. Reposant les yeux sur le corps à terre, un sourire de satisfaction passait sur ses lèvres.
C’était mal.
Ça avait mal.
Et de l’autre côté c’était gorgé de plaisir. Ça s’était délecté de chaque seconde de suffocation, de toux et de souffrance dans un plaisir sadique.
Toutes ces larmes et cet alcool qui le couvraient était aux yeux de l’africain, la plus belle parure qui pouvait le couvrir.

En l’écoutant parler, l’adulte attrapait un verre en cristal fin puis le déposait à côté de la bouteille. Emprisonnant de nouveau cette matière transparente pour se servir un verre dans un bruit de liquide familier. Il abaissait ses iris presque pétantes sur l’étrange être qui devrait se sentir comme une merde, mais au lieu de ça, il avait ce sourire... Encore mieux... Un mouvement de poignet, puis une pliure de genoux pour se retrouver à sa hauteur, les longs doigts se glissaient sur le menton délicat pour le relever, sans force. Non dérangé par le côté poisseux. Ça rappelait celui du sang.

- Et moi je pensais que tu avalais mieux que ça. Acerbe. Moqueur.

Ça attaquait.
Ça répondait avec autant de piquant.
À la fin de ses mots, l’adulte relâchait le menton du gamin. Ses lèvres embrassaient le verre pour goûter de ce cognac, le faisant couler contre sa langue et s’humectant les lèvres après avoir déglutit. Aussi bon que dans son souvenir... Puis sa nuque roulait pour porter une énième fois son attention sur ce visage noyé de différents fluides. Il savait que rien ne forçait Jungo à travailler dans son hôtel, de revenir avec ses clients suite à ça. Et en même temps, qui reviendrait ? Personne de normalement constitué. Fouillant dans sa poche, Malik ressortait le porte feuille volé, l’ouvrait et observait le contenu d’un œil vif. Bien fournit. Sacré salopard, dire qu’il avait refusé de payer le mioche plus tôt... Crevard. Il sortait la totalité des billets, y jetait un coup d’œil et donnait les trois quarts à l’immonde gamin qui lui faisait face puis se relevait en mettant le reste sur son bureau, déposant le porte-feuille à côté.

- Vas te laver.

En même temps, il indiquait du menton une porte autre que la sortie de son bureau, une salle de bain pourvue d’une douche, de toilettes et d’un lavabo. Tout le nécessaire pour se refaire une beauté. S’il s’attendait à ce qu’il lui obéisse ? Absolument pas.
Pendant ce temps, il faisait le tour de son bureau pour rejoindre son siège et déposait son fessier dans un geste souple, avalant une nouvelle gorgée de son breuvage. De la pitié pour le mioche ? Loin de là.
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Jeu 27 Mai - 16:35

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Ft. Malik Caleb Al'ahmaq

- Et moi je pensais que tu avalais mieux que ça.

Putain, qu'est-ce qu'il le détestait. Alors pourquoi le norvégien avait l'impression que sa poitrine allait exploser sous l'accélération de son rythme cardiaque ? Et ce sourire conquérant qui ne quittait pas sa bouche rougi d'avoir été forcée et cette inspiration et ce crachat à sa gueule ? En plein sur la bouche, ricanement, c'était ça un baiser indirect ?
Putain, qu'est-ce qu'il se ferait chier s'il n'existait pas. Pas d'endroit où rentrer, pas en ce moment, peu de client et pas de planque ou baiser. Et là, un peu tout, un peu rien, un tourbillon de merde mais qui forme un toit, un lit, un but. Même les études commencent à se faire la malle, est-ce qu'il y va toujours ? Est-ce qu'il a fini son dossier ? Son devoir ? Où en sont ses révisions, ses partiels, lui qui est si assidu ?
Mais il se perd le prince, elle s'enfonce dans son avarice ; l'appât du gain, l'excitation toujours. Nouvellement en fait. C'est pas les clients, c'est pas le délit non : là-dedans, il a toujours trempé.
Malik, c'est un autre level.
C'est plus haut que le premier gamin qu'il a sucé pour dix balles et un peu de reconnaissance. C'est plus haut que son premier client de soixante piges dans la rue, devant son mac. Jeunes années. Jeune vie. Vieille rengaine.
A quel moment son temps l'avait rattrapé ? Jungo avait régressé.

- Va te laver.

L'enfant - le jeune adulte ? - n'écoute pas, attrape juste son gain en le comptant méticuleusement. Boarf, ça payera l'électricité. De toute manière, il ne rentrait presque plus et quand il y allait, c'était pour se foutre dans le noir : une maison sans Zack ne vaut pas la peine d'y rester. A cette pensée, son sourire se fane. Il est où d'abord ? Cette fois, Jun' ne l'a pas harcelé de SMS. Pour quoi faire ? S'il se barrait c'était ... Une boule d'angoisse le prend au ventre. Ok, ne pas y penser. Got it.
L'androgyne se redresse, range ses billets, jette ses vêtements trempés et certainement foutu dans le lavabo. Il ferme la porte sans faire tourner la clef, glisse sous l'eau chaude. Disparaît dans la vapeur d'eau qui brûle rapidement la pâleur de son épiderme. Les iris fixées sur le bac de la douche, ses pieds, ses mollets, son sexe.
C'est vraiment une soirée d'merde.
Ses mâchoires claquent l'une contre l'autre avant de se saisir de ses piercings. A force de limer ses incisives ainsi, il allait finir par les perdre.
Propre à l'extérieur, certes, mais toujours nu. Une serviette dans les cheveux, la princesse sort de la pièce en portant un oeil avisé, plus calme, sur le propriétaire des lieux. Tendu, le chacal : un petit massage avec extra ne serait pas de trop. Sa main appuie le tissu dans ses mèches, frictionne doucement alors qu'il accueille un courant d'air qui s'empresse de lui rappeler les températures relativement basses.

- Prête moi un sweat ou une chemise. Mes habits sont foutus par ta faute.

Comme s'il en avait quelque chose à faire.
La pute étouffe un bâillement dans son cou en foulant le sol de la plante nue de ses pieds, s'arrête prêt de l'africain, jette un coup d'oeil en bas.

- La soirée n'a pas été fructueuse. Le Lux était bondé de romantique. Et de l'autre star, là. Tch. Ça lâche en appuyant une épaule contre le carreau, avant de pointer le sud de son corps, Ma chemise ? J'ai froid, ça se voit suffisamment je crois ?
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Jeu 3 Juin - 17:05
Un soupire se perdait sur les lèvres africaines. Les paupières s’abaissaient pendant que l’autre faisait couler l’eau à côté.
Il avait obéit.
C’était sûrement l’une des premières fois que le gamin faisait quelque chose sans rechigner face à lui. Sans balancer de piques. Instantanément, ses pupilles revoyaient le monde en se rétractant sous la lumière. La vipère n’était pas du genre à baisser les armes. Pas même après un tel coup que venait de lui faire subir le prédateur. Se redressant correctement sur son siège et terminant son liquide amer, ses pensées se dirigeaient vers tout et rien à la fois. S’occupant le temps de sa solitude. Il en avait des choses à faire l’algérien. Trop pour s’ennuyer d’une présence, aussi divertissante puisse-t-elle être.
Ouvrant l’un des tiroirs de son bureau, l’algérien en sortait un cigare qu’il coinçait entre ses dents après avoir tranché la tête. Une flamme puissante et une bouffée d’inhalée.

La porte s’ouvrait. Le corps sortait. Un regard aiguisé passait dessus. Sourcil arqué et air amusé. Tout était passé sous le crible émeraude de l’africain. Sa pâleur. Cette finesse presque féminine. Les quelques gouttes restantes sur cette peau. Un format aussi petit que fin. Une pression trop forte et ça se briserait vu ce qu’il voyait. De la fragilité.
Pourquoi se retenir d’observer ? L’autre avait fait ça volontairement. Pour le troubler très certainement. Au moins, si le doute persistait, maintenant il avait la preuve que c’était bel et bien un garçon.
Petite preuve.
Son poing rencontrait l’angle de sa mâchoire et son coude le bois du meuble, laissant l’autre se croire à sa place dans cette pièce. Un nouveau nuage de fumée courrait dans le bureau du directeur. Un sourire déplaisant pour le plus jeune aux lèvres pendant que ses jambes se croisaient dans un mouvement assuré.

- C’est censé me convaincre ? Tu as choisi ta tenue, assumes jusqu’au bout, Jungo.

Pour se couvrir le gamin aurait pu commencer par son sous-vêtement. Ou une serviette. Esquiver la nudité ce n’était pas compliqué. Mais tous deux le savaient ça. Y’en avait pas un plus con que l’autre pour croire à la naïveté de son adversaire. Son prénom était dit d’un ton claquant et lourd. Appuyant un peu plus sur sa position ainsi. La princesse était exigeante, c’était pas la politesse qui lui arrachait la gueule, mais comment lui en vouloir après cette fellation improvisée.

- Tu essayes de te convaincre qu’il n’y a que le froid qui fait douter de s’il s’agit d’une petite bite ou d’un gros clitoris ?

Ça tranchait dans l’air. S’amusait de la situation. Même si dans cette tenue, le petit être ne semblait pas si déstabilisé. Y’avait pas de dignité dans son corps, ça se sentait. Mais y’avait du répondant et ça donnait envie à l’adulte de jouer un peu plus avec. Malsain ? En recherche active de distraction plutôt. En face de lui ça s’écrasait pas contrairement à la quasi totalité de son entourage. Ça mordait aussi fort que lui. Feulait d’une vie qui voulait s’accrocher.
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Sam 26 Juin - 22:29

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Ft. Malik Caleb Al'ahmaq

- C’est censé me convaincre ? Tu as choisi ta tenue, assumes jusqu’au bout, Jungo.

Aaah oui, forcément ça ne pouvait pas être un peu simple.
Avec tout ce que l'autre con lui avait renversé sur la gueule, ça avait réussi à traverser sa chemise qui pourtant n'était pas du tissu qui s'imprégnait le plus au monde. L'ambre avait coulé jusqu'à son pantalon, le rendant lourd jusqu'à atteindre le sous-vêtement. Dernière barrière avant la nudité.
Et maintenant voilà.
Même s'il faisait bon dans la pièce, un frisson désagréable le prenait tout de même à la nuque. Frisson que le jeune homme s'empressa d'ignorer : ce n'était pas le froid, enfant il avait été habitué aux températures parfois très basses de la Norvège. Ce n'était pas un petit vent britannique qui le ferait tomber malade.

- Tu essayes de te convaincre qu’il n’y a que le froid qui fait douter de s’il s’agit d’une petite bite ou d’un gros clitoris ?

Le ton claquant lui fit vaguement hausser un sourcil.
L'androgyne tourna la tête mais ne fit pas le plaisir à son interlocuteur de descendre son regard plus au sud, afin de vérifier : il se connaissait, Jungo était du genre à s'observer pendant des heures face à un miroir et ce, sous toutes les coutures. Se connaître parfaitement, ne laisser aucun détail au hasard : c'est comme cela que l'on était un véritable professionnel.

- Tu sais, ma masculinité n'est pas suffisamment fragile pour que j'ai besoin de douter de quelque chose d'aussi futile que mes parties génitales.

Lâché d'un ton las, à peine combattif. Un rien de la main pour balayer la discussion qui, déjà, l'ennuyait. Si Malik ne lui donnait pas de quoi se vêtir et bien il resterait nu. Après tout, c'était son état de base, la vision la plus primitive qu'on pouvait d'avoir d'une personne. Un homme, une femme ... peu lui importait, face à ses clients il n'était qu'un trou. Et c'était suffisant. Il était bien plus dérangeant d'être placé au rang d'être humain en étant utilisé comme lui l'était, qu'au simple niveau d'objet.
Objet de plaisir, objet de désir ...

- Si je tombe malade, ce sera ta faute.

Ses vêtements étaient étendus à sécher dans la salle de bain, il ne pouvait rien faire de plus.
Ainsi, l'androgyne se laissa choir sur un fauteuil proche de la fenêtre, croisant ses jambes maigres et pâles l'une sur l'autre alors que son attention se portait en direction de l'extérieur. Poing serré sous son menton pour le soutenir et coude en appui sur l'accoudoir, on pouvait apercevoir dans ses prunelles aquatiques, l'absence de la lueur qui le montrait présent. Loin de la pièce, l'atmosphère et juste de lui-même, il laissa déjà son esprit vagabonder vers des pensées bien plus obscures que sa tenue ne saurait laissé penser.
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Jeu 16 Sep - 14:53
- En même temps, y-a-t’il quoi que ce soit à défendre quand on ne possède pas une once de dignité ?

La question était rhétorique, lancé avec neutralité et pourtant une étincelle aiguisée du prédateur dans le fond des yeux. Ça se voyait, sur le visage du cadet, sur son comportement que lui même ne se voyait presque plus comme un être humain. Alors l’africain agissait de même manière. En tout temps, il n’en avait déjà pas grand chose à faire de ses interlocuteurs si ceux-ci ne se montraient pas intéressants pour ses affaires, mais lorsqu’ils se considéraient si peu, lui ne se donnait pas cette peine de leur offrir un meilleur traitement.

- L’endroit n’est pas suffisamment froid pour en tomber malade. Ne joue pas les divas.

La température du bureau n’était pas à en étouffer mais celle-ci était suffisamment élevée pour qu’aucune veste ne soit nécessaire. Lui portait une chemise, mais un t-shirt ou moins que ça aurait aussi bien fait l’affaire. Ainsi, l’algérien savait pertinemment que le Norvégien ne ressortirait pas de son bureau avec la morve au nez. À moins que sa constitution ne soit aussi faible que le physique qui lui faisait face ou bien, suite à une coulée de larmes qu’il avait déjà réussi à lui arracher.

Mais déjà et depuis quelques temps maintenant, l’androgyne se baladait dans ce bureau à sa guise. Se saisissait d’un siège pour en faire sien. L’œil émeraude avait assisté à tout le trajet, suivant les mouvements sans expression en devant, s’attardant sur le tranchant des tendons de l’arrière de ses genoux, la finesse de ses membres, la perception faible des muscles de ses cuisses et de son dos qui se contractaient à chaque fois que son pied foulait le sol. Face à lui, c’était bien plus frêle qu’une poupée. Il en arrivait à penser que le plus petit était soit mal nourrit, soit effectuait le moins d’actions possible. Peut-être était-ce un peu des deux.
Petite chose frêle que tu es.
Mais les questions ne franchissaient pas le seuil de ses lèvres closes. L’éclat des pupilles aquatique semblait éteint et un sourcil s’arquait sur le front du métis face à cette vision. Plus de jeu de mots, de piques lancées ou de tirades narquoises, l’adversaire semblait tout simplement à bout. À peine capable de faire autre chose que de respirer, ainsi posé là. Le tableau n’était pourtant pas laid, mais n’atteignait pas le métis.

- Va te coucher. Tu ne feras plus affaire dans cet état.

Suite à ces mots, le plus âgé des deux tirait sur son cigare une longue bouffée de sa tueuse, profitant de l’intoxication que lui offrait son bout de tabac. Encore une fois, il ne savait dire à l’avance si la vipère allait ou non obéir, si elle allait se réveiller pour s’amuser un peu afin de les distraire ou tout simplement disparaître derrière cette porte pour rejoindre Morphée jusqu’à leur prochain affrontement.
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Jeu 16 Sep - 14:54

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Ft. Malik Caleb Al'ahmaq

- En même temps, y-a-t’il quoi que ce soit à défendre quand on ne possède pas une once de dignité ?

La hyène grogne, c'est à peine sur le serpent l'écoute, cassant son poignet d'avant en arrière pour bien faire preuve de son désintérêt à son égard. Il était fatigué. Il avait la flemme. Et il avait froid. Ce n'était plus le temps de se disputer ou de tenter de répondre aux provocations de Malik par un quelconque moyen.

- L’endroit n’est pas suffisamment froid pour en tomber malade. Ne joue pas les divas.

Blabla. Bah lui avait froid. Voilà. Puis nique si l'africain ne gérait pas de la même manière les températures que lui. Après tout, il y avait quand même une différence de vêtements significatives entre eux.
Assis sur son fauteuil, le regard braqué vers l'extérieur, Jungo observait les derniers passants, les lumières qui s'allumaient et qui s'éteignaient aux fenêtres des bâtiments d'en face. Perçant l'horizon, il se laissa aller à divaguer vers un ailleurs plus enneigé, puis vers un chalet dans les collines où l'ambiance habituellement friendly lui réchauffait le coeur. Tout ça, désormais vide, la vipère se sentait sans maison et sans famille - encore -. L'idée de rentrer chez sa famille d'accueil lui vint, même. D'ailleurs, cela faisait longtemps qu'il ne leur avait pas donné de nouvelles. Ingrat gamin qu'il était. Peut-être leur rendre visite aux prochaines vacances pourrait être un moment de plénitude pour eux tous ? De ressource pour lui.
Pour la première fois, il pouvait dire que la douceur maternelle de sa mère d'adoption lui manquait.

- Va te coucher. Tu ne feras plus affaire dans cet état.

Le focus de ses yeux se fit sur la forme de l'hôtelier qu'il distinguait sur le carreau embué. Hmm ... il n'avait pas tord. Jungo avait totalement la flemme de redescendre pour essayer de servir de trou à un nouveau client quelconque. Mais se balader nu dans les couloirs ... bon, la chambre qu'il utilisait pour son travail n'était pas loin non plus, mais les draps n'étaient pas propres. Ça ne lui donnait clairement pas envie d'aller se recoucher dans des draps plein de sueurs, de semences et d'autres odeurs qui ne lui plaisaient guère.

- Le lit est sale. Je suis nu. Je dors ici.

Dans ce fauteuil, un avantage d'être petit et au pire, il aurait mal au dos.
Passant un bras sous ses genoux, l'étudiant se mit en travers du meuble en se recroquevillant dans le cuir, avant de fermer les yeux. Voilà, il faisait peut-être froid, il aurait peut-être du mal à se déplier demain mais au moins, il n'avait pas à se balader complètement à poils dans les couloirs de l'hôtel. C'était mieux que rien et même si la princesse estimait qu'elle valait tous les lits king size du monde, elle n'avait ni la force physique ni la force mentale de réclamer dès maintenant son dû. Ses paupières vinrent recouvrir les iris bleutées et un voile endormi tomba sans tarder sur son esprit. Et qu'importe les grognements du maître des lieux à l'arrière : là, il ne dérangeait pas.
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Ven 17 Déc - 14:33
Une nouvelle fois, la poupée norvégienne soulignait sa nudité pour justifier son manque de déplacement en dehors de sa sphère privée. Soupire lasse. La joue caressée par le soleil trouvait sa place sur un poing fermé aux phalanges éclaircies alors que l’allongement de son avant-bras prenait place sur le bureau pour y appuyer l’articulation de son coude. Par l’intermédiaire de cette phrase, l’algérien comprenait que le client exubérant qui avait franchit le seuil de son hôtel plus tôt n’avait pas été le premier de la soirée à poser ses mains sur la princesse de glace. Détail qu’il s’étonnait ne pas avoir eu à sa connaissance plus tôt mais qu’il ne développait pas. L’adulte savait toujours tout ce qu’il se passait ici, d’une manière ou d’une autre, rien ne lui échappait jamais au final.

- Tsss. Je t’ai déjà dit de faire passer une femme de ménage dans ta chambre entre chaque client.

Elles servaient à ça, après tout. Et cela pouvait impacter grandement l’image immaculée de cet endroit. Les chambres avaient la réputation d’être propres, irréprochables dans chaque recoin pour l’arrivée de chaque nouvelle âme qui sortait sa carte. C’était un critère de base pour lui. L’idée même que la petite créature ne fasse pas cet effort faisait s’abaisser la ligne de sourcils sur ses orbes claires, provoquant l’apparition un pli particulièrement insatisfait entre les deux.
L’être prenait encore moins de place que ce qu’il faisait déjà. Cela ne semblait pourtant pas possible.
La colonne irritée se redressait et un pas lourd s’approchait de l’être qui ressemblait de plus en plus à un animal. Une proie. Ainsi dévoilé. Ainsi recroquevillé, comme pour disparaître. Ça puait la fragilité. Un index long se glissait sous le menton pâle, refermant la prise dessus grâce à son pouce qui s’appuyait juste sous sa lèvre pour lui faire relever le visage. En même temps, la seconde paume ornée d’une bague se déposait sur le haut du fauteuil. Imposant à son tour sa présence dans la sphère de la prostituée. Interrompant le sommeil qui n’avait pas eu le temps de prendre place dans l’esprit caché par les mèches grises.

- Oui. Tu es nu. Mes capacités visuelles sont viables comme tu peux le constater. Peut-être que les tiennes sont défaillantes pour avoir préféré ignorer la présence de peignoirs. Ne te plains pas quand les conséquences que tu subis sont la suite d’actes que tu t’infliges.

Le ton avait quelque chose de méprisant dans le fond de sa gorge. Pour prendre quelqu’un en pitié, il ne fallait pas compter sur lui. Encore moins quand l’adversaire avait eu plusieurs choix offert ou que celui-ci ne semblait plus à même de se défendre. La réaction du métis n’aurait peut-être pas été meilleure si la princesse avait saisit ses affaires sans l’en informer, mais chaque faille offerte lui donnait une occasion d’appuyer dessus.
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Ven 17 Déc - 14:34

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Ft. Malik Caleb Al'ahmaq

- Je les enchaîne et tes dames sont occupées ailleurs en général, je n'ai pas le temps de les convier à me rejoindre ou alors elles devront faire le ménage beaucoup que je travaille et je suis quasiment sûr que je peux avoir une amende pour ça.

Pourquoi il continuait à parler là, il ne dérangeait pas ici, recroquevillé dans ce fauteuil. Ce n'était pas comme s'il allait faire du bruit - en bonne princesse, il ne ronflait pas. Ni ne faisait caca d'ailleurs - ou que Malik allait absolument vouloir utiliser son siège dans les quatre minutes qui allaient suivre. Si ?
Eh bien tant pis.
Jungo commençait déjà à refermer les yeux afin d'ignorer sans vergogne l'être de mesquinerie qui se dressait à seulement quelques pas, quand une ombre lui fit ouvrir un oeil. Le soleil artificiel désormais caché par la haute stature de l'africain, la pute fut forcée de suivre le mouvement en redressant le visage, complètement enseveli sous la présence écrasante qui le dominait. Sale hyène, quatre ou cinq fois plus grosse que le petit serpent qu'il était.

- - Oui. Tu es nu. Mes capacités visuelles sont viables comme tu peux le constater. Peut-être que les tiennes sont défaillantes pour avoir préféré ignorer la présence de peignoirs. Ne te plains pas quand les conséquences que tu subis sont la suite d’actes que tu t’infliges.

Réflexion à laquelle le norvégien ne put s'empêcher de hausser un sourcil :

- Oh parce que tu m'aurais laissé prendre des affaires sans rien me dire bien sûr ? Quel altruisme. Arrête d'essayer de me mentir, nu ou habillé tu aurais trouvé le moyen de me reprocher ma tenue. Mais bon, si cela te dérange tant que ça ... S'étirant légèrement, la vipère étendit les bras pour venir glisser ses ongles sur la nuque sombre de son acolyte, Porte moi jusqu'à la salle de bain pour que je puisse en mettre un. Il fait froid par terre et tu ne voudrais pas qu'une de tes sources de revenus tombe malade n'est-ce pas ?

C'était déjà en bonne voie alors ...
Le grisé savait pertinemment que son attitude allait énerver Malik. Mais wait, quoi qu'il fasse il l'emmerdait non ? Si, exact, alors il voulait bien que son état mental n'était pas incroyable mais ça ne voulait pas dire se laisser marcher en continu sur les pieds. Quelques petites pics seraient acceptables et le brun n'en mourrait pas, n'est-ce pas ?

- Be a good boy please ... ~ Take your princess.

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Lun 7 Mar - 0:46
Les quelques répliques laissaient l’algérien tout de même relativement calme. Sa petite distraction habituelle semblait toute fatiguée des aléas de la vie. Rien de bien distrayant pour lui dans ce monde rempli de choses mornes, ce n’était pas ce qui excitait son palpitant, même pas un petit peu. D’ailleurs il ne cachait pas sa lassitude, l’éclat que pouvait animer habituellement la vipère sous leurs joutes verbales n’était en rien allumé en cet instant. Sa langue claquait plus violemment aux dernières paroles accompagnées du geste qui attentait à l’homogénéité de la couleur hâlée de sa peau. Le dos de son poignet entrait en collision avec l’intérieur de celui du cadet pour le pousser à le lâcher, un regard plus aiguisé par un certain dégoût.

- Il serait temps que tu retrouves ta place.

Sa voix s’était teinte de tonalités plus sombres, qui ne voulait pas laisser place à une quelconque conversation. Emprisonnant le bras pâle d’une cage de métacarpes, il hissait le jeunot sur ses deux jambes et l’éloignait d’un geste absent de toute délicatesse vers la porte. Son regard assombrit par le froncement de ses sourcils.

- Couvre toi et casse toi de mon bureau.

Ça claquait contre sa langue. « Be a Good boy » et puis quoi encore ? L’algérien rejoignait son bureau pour en tirer un cigare qu’il allumait d’un geste habituel. Inspirant une profonde bouffée pour encrasser ses poumons. Quel petit con. Quelques années en amont revenaient à sa conscience, rendant plus saillant l’os de sa mâchoire, ressemblant au tranchant d’une lame de rasoir. Le mépris s’empreignant de lui petit à petit, sournois et discret au commencement. S’il existait bien une chose qui le dégoûtait, c’était tout ce que représentait son petit trou sur pattes. Comment avait-il pu lui laisser croire que celui-ci n’avait qu’une place même infime en ces lieux ? Ce n’était qu’un contrat. Et son ennui qui ne se lassait pas de caresser les épaules de l’animal irrité. L’africain allait vers la fenêtre, aucun remord pour la brutalité dont il avait fait preuve envers la petite créature. Rien n’était plus sûr que celle-ci ne serait pas choquée d’un tel traitement. Il s’agissait de Malik, cet être qui n’avait que d’intérêt les choses qui jouaient en sa faveur. Et puis, la petite poupée devait bien avoir l’habitude d’être brutalisée avec un tel job, il suffisait de se souvenir la manière dont avait alpagué le connard dans le hall de son bâtiment. Ses pupilles suivaient la vie éteinte en extérieur, il lui fallait quelque chose pour expulser cette tension qui avait gagné sa nuque. Un nouveau verre d’alcool était rempli et celui-ci se voyait démuni de son contenu aussi vite qu’il en avait été gorgé.
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