-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Contraste - La goutte d'eau.

 :: Coin sombre Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 21 Fév - 20:05
Cela faisait une semaine que Zack était rentré chez lui après ses retrouvailles avec Jinzo... Il n'avait pas donné de nouvelles à qui que ce soit, ni même d'explication à son tuteur qui était venu le chercher. Il s'était enfermé chez lui pour ruminer cette défaite cuisante, digérer qu'il ait été quelque peu décevant pour Jinzo...c'était peut être la chose la plus complexe à intégrer. Bizarrement cette phrase l'avait marqué et l'avait blessé plus qu'il ne l'aurait imaginé... mais aujourd'hui, il avait retrouvé les bancs de l'école... Non sans subir les regards et les messes basses des élèves en le voyant boitant avec le visage encore marqué, mais bien moins scandaleusement qu'à la sortie de chez Jinzo et un bras entièrement bandé qu'il avait du mal à bouger... Ne voulant pas faire sauter les agrafes, il n'avait pas prit la peine de mettre ce bras si dans la veste... Il avait voulu enlever le pansement qu'il avait sur la gorge, mais clairement, il était trop tôt pour le faire, c'était encore moche...Et puis il avait vu Nash...Et ça l'avait immédiatement rappelé à la réalité. Il avait baissé les yeux et avait tracé son chemin. En soit, ça n'était pas étonnant vu que personne ne savait pour leur relation, mais le regard qu'ils avaient échangé en disait long.

Il avait passé sa matinée en cours, plus préoccupé et endormit à cause des anti douleurs... puis il était allé à l'administration pour demander à rentrer chez lui. Vu son état, il ne fut pas compliqué d'avoir cette autorisation. Il avait appelé un taxi, et s'était terré chez lui. Il n'avait pas pensé aux conséquences. Zack n'y pensait jamais. Il avait juste pensé à cette revanche ridicule... Puis il s'était rappelé en voyant Nash, la réaction qu'il avait eu lorsqu'il s'était fait tirer dessus la première fois et qu'il ne le lui avait rien dit...Mais comment il lui avouerait qu'il était lui même aller chercher la merde en se faufilant chez un mafieux qu'il savait dangereux ? Qu'il avait prit son pied à ce combat acharné, qu'il savait perdu d'avance ? Il stressait un peu...Et en même temps, il voulait pouvoir se blottir dans les bras de son petit ami. ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas eu un moment à eux.

Il lui envoya alors un message pour savoir s'il voulait passer le voir ce soir, parce que clairement Zack ne pouvait pas se déplacer outre mesure. Il se c'était dit qu'il commanderait à manger et peut être que si ça se passait bien, ils pourraient passer la soirée ensemble et s'endormir devant un film comme deux amoureux transits...ça serait la meilleure fin pour lui. Après cette branlée monumentale, il avait besoin de calme, et de retrouver un peu de sérénité auprès de son petit ami... Enfin, il verrait comment ça se passerait parce que Zack ne comptait pas lui mentir...pas comme la première fois il savait que c'était important d'être honnête...Alors certes il s'était caché une petite semaine, mais maintenant qu'il allait un peu mieux... Il pouvait bien assumer ses décisions de merde quand même. Alors à l'heure dite, il avait essayé de voir ce qu'il pouvait faire pour cacher la misère, clairement, pas grand chose et attendit l'arrivé de Nash avec une certaine appréhension.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Dim 21 Fév - 20:07

La goutte d'eau.

622 mots

Ft. Allen Taylor


Il n'y avait pas eu besoin de message.
Ça faisait quelques jours que je n'avais eu aucune nouvelle de Zack. L'inquiétude, c'était surement le pire sentiment du monde ; j'étais en permanence rongé par l'angoisse. Celle d'échouer, de blesser plus de gens, de décevoir mes parents, qu'on découvre mon vrai moi et surtout, surtout ... Zack. Zack m'angoissait, Zack et ses secrets, Zack et sa façon de se mettre constamment en danger et surtout exprès. J'étais stupide, mais pas con. Quand j'avais croisé ses jolis yeux penauds dans la cour, j'avais senti mes muscles se tendre et mon regard se durcir. Et si mes amis à mes côtés avaient pris ça pour de l'agressivité en laissant échapper quelques ricanements narquois, mon petit-ami s'était rapidement enfuit, bien conscient que ce n'était en rien de la colère.
Juste de la déception.
"Juste".

Il m'avait promis. De faire attention, d'arrêter, d'être plus calme. Mais rien, il ne faisait rien, comme d'habitude Zack ne faisait rien. Et moi je l'aimais donc ça me faisait mal au coeur, ça me prenait à la gorge. La dernière fois qu'on s'était vu, j'avais eu le droit à une énième crise de jalousie vis-à-vis de mon partenaire de danse. Oui, ça allait mieux avec Màel, c'était lui en plus qui m'avait dit d'aller m'excuser ! Et oui, on passait beaucoup de temps ensemble mais ça n'avait rien à voir avec ... une quelconque romance ou ... certes, Màel était un très beau garçon, doux et gentil quand on le connaissait. Mais on n'avait pas ce genre de lien ! C'était lui que j'aimais, pourquoi il ne le comprenait pas ?

J'avais répondu par un simple "ok".
J'allais venir, mais je n'étais clairement pas d'humeur. Ni rassuré, ni tendu, ni d'humeur à lui faire des câlins et des papouilles. Et Dieu que je me détestais déjà parce que je savais que j'allais craquer face à sa maladresse et à son air de chien battu. J'étais faible. Faible, faible, faible, face à lui, face aux autres, face au monde. La pression grandissait dans ma poitrine, ça ne s'arrêtait plus. J'avais l'impression que j'allais imploser.
Alors lorsque la porte s'ouvrit, je ne souriais pas. Je ne riais pas. J'avais ce poids dans l'estomac de voir sa gueule explosée par je ne sais quel poing. Qui surement n'était pas parti le premier.

- ... Salut.

Salut, c'est tout. Mais j'étais pas vraiment capable de dire autre chose.
Mes yeux cernés, mes joues légèrement creusées et mon teint plus cireux que d'habitude, tous des indices qui informaient sur mon état mental actuel et des derniers jours. Je le contournais lentement pour rentrer, déposer ma veste et mes chaussures à côté de la porte, avant d'aller directement à la cuisine pour me laver les mains. Je me sentais sale, sans savoir pourquoi. C'était comme si l'air était vicié et me collait directement à la peau - désagréable sensation, l'angoisse latente qui menaçait de m'arracher la moitié de la gorge -.
Et Dieu, que je haïssais ce sentiment de répulsion.

- Je ne te demande pas si ça va.

Merde, j'étais agressif sans le vouloir. Il allait s'énerver ? Surement, mais c'était sorti pour que je ravale mes paroles. Je n'arrivais pas non plus à remballer mon regard fuyant, ni la tension logée au fond de mes os. J'étais au final, peut-être trop fatigué.

- J'ai pas très faim donc on peut manger ce que tu veux.
notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Ven 9 Avr - 17:05
La porte s’ouvrît et Zack ne réussi pas à sourire. Si d’habitude il ne se laissait impressionner … il ne se sentait pas bien en la présence de son petit ami. Le regard qu’il avait posé sur lui dans le couloir était le même qu’a cet instant. Et ça le blessait. Malheureusement il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. C’était lui qui avait créé ce climat qui régnait ici. Lui qui avait encore fait des promesses en l’air sans jamais les respecter. Il aurait aimé le faire. Sans hypocrisie aucune il aurai aimé respecter ses engagements. Mais c’était impossible. Il ne pouvait pas mentir il recherchait ce danger permanent. En entrant dans l’appartement de Jinzo il avait su ce qui arriverait. Et ils étaient là maintenant à se regarder. Zack se faisant tout petit en voyant l’aspect du rouquin. Il ne se portait pas bien. Zack se sentit terriblement honteux et une culpabilité grandissante s’empara de son cœur. Il avait peur. Non : il était terrifié. Il ne voulait pas que Nash se débarrasse de lui. Alors pour tenter d’arranger les choses… il essaierai de se faire tout petit. Mais comment ? Avec son visage tuméfié, sa démarche encore mal assurée.

Il baissa les yeux quand il l’entendît lui parler si sèchement. C’était violent. Zack était vraiment angoissé. Nash était à bout. Ça se voyait. Il criait d’habitude… pleurait un peu aussi. Mais il n’était pas en colère… il était déçu. Zack passa une main contre sa prote nuque. Il n’osait pas l’approcher. Il avait peur du rejet il ne voulait pas ça :

-J’sais pas quoi te dire.

Sa gorge serrée avait presque étouffé la phrase. C’était la réalité il ne savait pas quoi lui dire. Il ne pouvait pas se justifier. Raconter qu’il avait été jeté du vinaigre à la gueule d’un mafieux ça serai encore pire finalement. Zack se sentir saisi par l’effroi. Il avait envie d’être contre lui mais Nash était inaccessible. Il ne l’avait jamais vu aussi fermé.

Zack ne pouvait pas s’excuser, ça serait quasiment un affront. Ses possibilités étaient maigres. La chance ? Ah ouais non ça ne faisait pas parti de ses compétences c’était même un handicap :

-T’as pas envie d’être là ? T’es en colère ?

Zack ne reconnaissait pas sa propre voix. Il n’osait pas parler trop fort… parce qu’il ne voulait pas que ça aille trop loin. Lui-même se sentait fébrile. Les nerfs à vifs , il avait non seulement peur que Nash le largue sur un coup de tête, mais il avait aussi peur de ce qu’il pourrait faire. Il fallait qu’il reste calme qu’il fasse taire toutes ses angoisses. On lui avait dit quoi déjà ? Gérer sa colère et ses émotions. C’était trop lui demander. Mais il allait essayer de toutes ses forces. Sauf qu’il avait l’impression que Nash le regardait avec une certaine réticence. Du dédain, ou du dégoût il n’avait pas encore compris ce qui se passait dans sa tête. Il s’approcha quand même de lui d’un pas timide, puis vint se coller contre lui… juste pour sentir sa chaleur un peu.

L’étudiant aimerai comprendre pourquoi il passait son temps à tout saboter dans sa vie. Il aimerait savoir pourquoi il rendait la vie de tous ceux qu’il aimait impossible. Il était invivable et même l’amour qu’il avait à donné était trop… toxique, malsaine. Il devait être seul. S’il pensait à son entourage alors il évoluerai seul dans cette vie. Mais égoïstement il avait besoin d’être aimé.
Il passa une main sur l’épaule de Nash et n’osa pas tenter un baiser. Il ne voulait pas aller à l’encontre de ce que ressentait Nash. Il avait sûrement envie de le dégager de la… mais il ne pouvait pas s’empêcher de le toucher. Les larmes lui montèrent aux joues, mais il réussi à ne pas les faire rouler sur ses joues.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Ven 9 Avr - 17:05

La goutte d'eau.

687 mots

Ft. Allen Taylor

Il ne m'avait pas salué. En fait il n'avait rien dit et j'en venais à me demander si c'était par honte ou par colère. Zack pétait souvent les plombs pour des choses que je ne comprenais pas ; en fait j'arrivais très rarement à le suivre ou à anticiper ses réactions. Et plus ça arrivait, plus je sentais un écart se creuser : lui et moi, on était pas vraiment du même monde. Plus "vraiment pas" que "pas vraiment" en fait. Et si au début, j'avais cru possible de l'ignorer, le temps me prouvait que ce n'était peut-être pas si évident de poser cet argument dans un tiroir. Depuis combien de temps on sortait ensemble déjà ? Un an ? Un peu plus. Combien de disputes on avait eu sans que je n'en comprenne ne serait-ce que le départ ? J'en avais pas la moindre idée. Beaucoup. La plupart. Je n'étais peut-être pas totalement étranger à ça mais tout ne pouvait pas non plus être de ma faute. Ou alors j'étais bien plus nul que ce que je ne pensais.

- J’sais pas quoi te dire.

L'eau du robinet se coupa alors que je m'essuyais les mains.
Il voulait dire quoi par là ? J'avais juste demandé ce qu'il voulait manger. Visiblement, son aveux n'avait rien à voir avec ma remarque d'avant. Il parlait de la situation, à tous les coups.

- Moi non plus.

Au moins, on était d'accord tous les deux sur une chose : l'ambiance était mauvaise, nous ne savions pas quoi nous dire ni l'un ni l'autre et donc la situation ne promettait pas de s'améliorer.
Me tournant de nouveau dans sa direction, je m'adossais au plan de travail en croisant mes bras sur mon torse sans oser le regard dans le yeux. J'avais beau vouloir me montrer sévère, je ne restais que le petit danseur qui aimait bien les fleurs. Je n'avais rien d'imposant ni de viril et ça, Zack le savait mieux que quiconque.

- T’as pas envie d’être là ? T’es en colère ?

Au départ, j'hésitais à répondre. Mais je ne pouvais pas laisser se suspendre la conversation, enfin le début, pour l'éternité. Le moi normal avait envie de dire que si, il avait envie d'être ici, qu'il n'était pas en colère, qu'il ne lui en voulait pas. Parce que le moi normal faisait toujours tout pour sauver la situation, pour ne pas rendre les autres tristes quitte à mentir en permanence. Mais le moi normal ce soit, dormait. Ou plutôt, s'était mis en boule dans un coin après avoir pleuré toutes les larmes de son corps à la suite d'une énième blessure. Il n'y avait plus que ... l'autre moi. Inconnu au bataille, je n'étais même pas sûr de comment réagir : je me sentais juste déçu et ça c'était pire que tout.
Lorsque mon petit-ami bougea pour venir se blottir contre moi, je n'eus pas le coeur à le repousser, mais ce ne fut pas pour autant que je lui ouvris les bras. Ils restèrent croisés mais mon museau chatouillé par quelques mèches, inspira jusqu'à ce que mes poumons s'embrument de l'odeur de l'être aimé. J'étais un peu dérangé, pas plus détendu mais je n'avais pas non plus envie de claquer la porte et de m'enfuir en courant.

- ... Je ne sais plus quoi faire. On aurait peut-être ... je ne sais pas. Dû attendre avant de se mettre ensemble. Mes dents s'enfoncèrent dans ma lèvre inférieure, douloureuse pointe alors que je murmurais, Finalement on est peut-être trop différents, je ne sais pas ... j'ai du mal à penser.

Mais ça ne s'arrange pas, ça ne s'arrange jamais. On était pris dans une spirale infernale et ça allait juste de mal en pis. J'avais l'impression d'être bloqué au niveau 3 de mon jeu sans pouvoir ni avancer, ni revenir en arrière. Tout était déjà sauvegardé.
notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Ven 9 Avr - 18:48
Zack était venu contre son petit ami, dans l’espoir de voir un geste, une attention envers lui. Mais c’était peine perdue. S’il ne le repoussait pas, il ne le prenait pas pour autant dans sa bras. C’était surement le geste le plus douloureux que Zack ait eu à subir depuis qu’il était avec Nash…ça ne lui plaisait pas. Est-ce qu’il ne l’aimait plus ? Il ne voulait peut être plus être avec lui. Son cœur se serra à lui en faire mal. Il insista quand même, restant contre le torse de Nash pour espérer avoir un mouvement, une parole réconfortante, mais sans qu’il n’y puisse quoique ce soit, quelques larmes roulèrent sur ses joues, alors que ses épaules furent pris d’un léger soubresaut. Il ne voulait pas pleurer. Mais c’était déjà trop tard. Si d’habitude, ça ne lui arrivait pas… là, il prenait la place de Nash, et ressentait qu’il n’était plus là… son petit rouquin toujours prêt à tout pour le faire sourire. Il était partit, surement épuisé… rincé par tous ses excès. La drogue, la colère, la jalousie, sa paranoïa, ça bouffait leur couple et engloutissait tous les bons moments qu’ils avaient pu passer ensemble. Une seule phrase tournait dans la tête de Zack « c’est ta faute ». Oui ça l’était.

Zack n’aurait pas les couilles de se dédouaner face à se désastre qu’était leur couple. Il ne pouvait pas accuser Nash de ne pas avoir réagit…D’être resté impassible face à leur difficulté. Au contraire, c’était lui qui essayait de ressouder tout lorsque Zack pêtait les plombs parce qu’il était trop proche de quelqu’un…Et pourtant il aimait se blottir dans ses bras et entendre son cœur battre pour lui. Son incapacité à faire confiance à quelqu’un était un poids qui ravageait tout sur son passage sans qu’il n’y puisse pas grand-chose.

Il leva la tête vers Nash et le regarda incrédule… presque choqué… Quoi ? Qu’est ce qu’il disait là ? Qu’ils auraient du attendre ? Qu’ils n’étaient pas fait pour être ensemble ? Zack ne voulait pas voir la vérité en face. Trop douloureux d’accepter que potentiellement, Nash, son premier mec pensait à une séparation. C’était ce que ça voulait dire non ? Zack n’en doutait pas.
L’étudiant en médecine se recula, et s’essuya le visage d’un revers demain. Il ne pouvait pas lui faire ça. Pas maintenant. Il n’allait pas bien ça ne se voyait pas ? Zack s’apprêta à parler mais n’en fit rien. Il ne pouvait pas le culpabiliser comme ça en lui disant qu’il était dans une phase ou rien n’allait. Il ne pouvait pas tout simplement parce qu’il était sensé être entouré et suivit par un professionnel qu’il écoutait à peine finalement. Qu’est ce qu’il en savait ce James sur sa vie. C’est vrai qu’il lui avait confié qu’il avait envie de mourir et qu’il faisait tout pour… mais… mais non il ne comprenait pas.

Zack ne savait pas ce qu’il ressentait face à cette indifférence, et cette phrase qu’il lui faisait bien trop mal :

-Tu penses que c’était pas une bonne idée qu’on se mette ensemble ? tu regrettes ? Je voulais pas te faire de mal comme ça. Je… J’sais pas pourquoi j’fais ça. On était heureux un peu quand même non ? Je suis désolé je… J’essaie de faire de mon mieux. Je sais pas ce que je vais faire sans toi Nash. J’ai peur.

Il détourna le regard, honteux de lui avouer que c’était bien sa seule présence, et son amour qui le maintenait dans ce monde et en même temps… Il était temps qu’il fasse face à ses conneries. Ça faisait plus d’un an que ces conneries continuaient, et Nash n’était pas fait pour sortir avec un malade dans son genre :

-Tu veux qu’on arrête tous les deux ? tu…tu penses trouver mieux ? Je sais que je te déçois…Tout le temps…C’est pas ce que je veux tu sais j’essai j’fais de mon mieux. Je me fais aider… Mais… T’as l’air épuisé de tout ça

Il détourna le regard, et celui-ci s’embua de nouveau de larme. Qu’il le dise. Qu’il soit clair. Son cœur battait à mille. Il s’attendait à cette phrase « C’est fini ». Mais malgré tout, il avait un tout petit espoir… En voyant la tête de Nash, il voyait bien qu’il n’en pouvait plus de cette relation. Zack ne se sentait pas bien. Il essuyait ses larmes régulièrement…Quand il ne faisait pas ça, il jouait nerveusement avec ses mains.

-Tu peux le dire…

Il se sentait si fragile, si vulnérable. L’amour c’était de la merde en fait, et rien de que penser que Nash pourrait le laisser, ça lui fend le cœur. Il commença à sangloter, sans arriver à garder un peu de tenue. Les nerfs à vifs, ça ne pouvait pas être pire. Surement qu’il demanderait à Nash de partir, et qu’il irait se terrer dans sa chambre par la suite… dans le cas contraire, il tenterait de faire des efforts… Mais il savait que là encore, c’était peine perdue. Il essayait de garder les idées claires malgré tout, mais ce que venait de dire Nash n’était que les prémices d’une descente aux enfers. Pour lequel des deux ? Il ne savait pas tellement. Il aurait préféré que ce soit lui-même. Il se connaissait bien assez pour savoir qu’il aurait du mal à se remettre d’une rupture avec lui. Il avait toujours peur qu’on l’abandonne et cette peur se concrétisait jour après jour, et c’était lui qui enclenchait ce mécanisme sans s’en rendre compte. Une prophétie auto réalisatrice dont il aurait bien aimé se débarrasser. Il avait envie de lui dire qu’il l’aimait… Mais c’était vicieux de sortir cette carte. Il aimerait tout de même garder un peu de dignité si possible.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Sam 24 Avr - 20:11

La goutte d'eau.

735 mots

Ft. Allen Taylor

Honnêtement, j'avais du mal à penser. Baisser la tête me paraissait impossible, affronter son regard tout autant. Au fond, j'étais également terrifié : Zack n'est pas le gars le plus calme d'une monde et une droite était vite partie. Ou pire. J'aimerai dire que je n'ai pas peur de mon petit-ami mais ... c'est pas vrai. Zack me fait peur, parfois. Même si je l'aime plus que tout. Et même si je sais qu'il m'aime plus que tout.
Justement.
C'est surement ça qui me met en danger.

Mes bras toujours bas, j'abaissais enfin mon regard un peu flou en direction de l'étudiant en médecine qui me serrait contre lui. Il était tellement maigre. Je pourrais dessiner son squelette sans problème dans ma tête ; il n'y avait qu'à enlever la peau. Et sa voix, elle tremble tellement. Est-ce que la mienne tremble aussi ? Tout autant ? J'en sais trop rien. J'osais pas vraiment ouvrir la bouche. Parce que je ne savais pas quoi penser. Mais je ne savais pas non plus quoi dire. Et c'était tendu, de savoir quoi dire dans ce genre de moment. Je n'avais rien décidé au fond ; peut-être que j'espérais qu'il me prouve que ça allait changer, encore ? Mais j'arrive en bout de course, même moi je le sens.

- Tu penses que c’était pas une bonne idée qu’on se mette ensemble ? Tu regrettes ? Je voulais pas te faire de mal comme ça. Je… J’sais pas pourquoi j’fais ça. On était heureux un peu quand même non ? Je suis désolé je… J’essaie de faire de mon mieux. Je sais pas ce que je vais faire sans toi Nash. J’ai peur.

Moi aussi j'ai peur, tu sais.

- Tu veux qu’on arrête tous les deux ? Tu…tu penses trouver mieux ? Je sais que je te déçois…Tout le temps…C’est pas ce que je veux tu sais j’essaie j’fais de mon mieux. Je me fais aider… Mais… T’as l’air épuisé de tout ça.

Il se fait aider ? Pourquoi je ne suis même pas au courant de ça, aussi ? Tu me caches quoi encore, Zack ? Tout ? Rien ? Juste deux trois choses ? Et si il y avait quelqu'un d'autre ? Et si tu traînais toujours dans des trucs louches ? Sur quoi tu m'as menti encore ?

- Tu peux le dire…

Ah, donc même pas une tentative pour me retenir ? Il me poussait à prendre la responsabilité de ce qu'il voulait aussi, au fond ?
Putain, c'était quoi ces pensées ? Depuis quand j'étais aussi agressif à l'intérieur de moi-même ? Depuis quand j'avais autant la rage ? D'un pas en arrière, je m'écartais alors que je ne le voyais qu'à peine fondre en sanglots. J'étais ailleurs, coincé dans une dimension qui ne comprenait que moi, le visuel de ma vie et mes décisions. Se jouer soi-même est compliqué ; j'avais l'impression de n'être qu'une poupée de chiffon pour lui. Pour moi. J'étais vraiment sûr de rien. Enfin si, presque d'un truc : Zack n'avait pas totalement été honnête avec moi. Dans ce qu'il faisait, comme dans ses ambitions.

- Je t'aime. Mais je pense qu'on va arrêter là parce que ... Ma main glissa dans mes cheveux que j'agrippais fermement en regardant ailleurs, torturé, le coeur battant à mille à l'heure avant de se stopper net, Je ne pense pas que je te fasse vraiment du bien au fond. Et tu ne m'en fais plus non plus. Si tu me mens, si tu continues tout ça alors qu'on en a parlé ... c'est que tu veux pas t'en débarrasser.

Et moi, moi je suis peut-être lâche, je suis peut-être pas un casse-cou ou un véritable caïd mais moi, j'ai peur de ça. Moi, je ne peux pas vivre avec ça.

- Je suis désolé.

Je n'avais même pas remarqué que le flou de ma vision était du aux larmes qui trempaient mes joues depuis déjà cinq bonnes minutes.

- Tu seras mieux sans moi.

Et moi je serais mieux sans toi. J'essayais de m'en convaincre et surtout, d'empêcher ma voix de trembler plus alors que je me rapprochais de la porte pour me rhabiller.
L'amour, c'était vraiment de la merde.
notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Mer 5 Mai - 11:57
Zack attendait quelque chose. Qu’il le prenne dans ses bras, qu’il lui dise que finalement non, ils étaient bien ensemble et qu’il y avait peut être un moyen qu’il se rattrape. Même s’il lui avait dit de le dire… il ne voulait pas. C’était vrai. Il lui cachait tout un tas de choses. Cette manie auto destructrice qu’il avait de se mettre dans la merde sciemment parce que parfois il avait juste envie que tout s’arrête, mais il n’était pas assez courageux pour le faire solo. Le fait qu’il se fasse aider par un psy aussi. Qu’il avait tenté d’autres méthodes peu conventionnel. Mais Zack aimait Nash. Il aimait tout chez lui. Sa fragilité , son sourire, son air grognon parfois. Sa voix, ses bras, son odeur. Alors lorsqu’il l’entendît enfin le dire. Il lui sembla que le sol se déroba sous ses pieds. Il s’y était attendu sans y croire. Nash ne prenait pas ce genre de décision. Il voulait toujours que tout aille bien. Zack l’avait sous estimé. Et la douleur qui lui traversa les entrailles le laissa sans voix. Comme abasourdie. Il n’arrivait pas à réagir. Son cœur battait à mille, ses oreilles bourdonnaient alors que ses sanglots silencieux redoublaient d’intensité. C’était trop dur. C’était insupportable. Il ne pouvait le laisser partir.

C’était son Nash, celui qui lui apportait de la douceur dans son monde embrumé. Zack avait trop compté sur lui. Il était bien conscient qu’il avait abusé qu’il était aller au-delà de capacité de Nash. Il lui avait semblait qu’il était acquis d’une certaine manière. Il avait l’impression de cesser de respirer. Ça faisait trop mal. Il savait pourtant que c’était la bonne solution. Que peut être il leur fallait encore du temps… qu’il fallait qu’il termine de se faire aider peut être. De se retaper un peu. Il touchait le fond. Il tenait bien compte des sentiments de son petit ami. Mais il n’arrivait pas à éclipser le mal que ça lui faisait. Il venait de perdre la seule personne qui lui apportait cet amour. Qui le berçait de tendresse et surtout qu’il n’avait pas eu peur de s’ouvrir à lui. Zack était terrifié. Il avait peur. Sans repère, sans lui comment allait il faire ?

Il était en colère.. contre Nash… contre lui-même surtout. Il n’était pas sensé en vouloir à l’étudiant mais c’était le cas. La tristesse profonde qui c’était empare de lui se mua insidieusement en une colère sourde. Un sentiment d’abandon, alors que clairement c’était lui-même qui venait de foutre leur relation en l’air… c’était lui qui avait d’une certaine manière abandonner son petit ami en le laissant dans l’incertitude, l’inquiétude et la peine de le voir dans cet état. Zack se rendait compte bien trop tard que son état n’était pas une affaire personnelle. Nash s’en souciait aussi. Comme lui-même s’en souciait. Habitué à se débrouiller tout seul, à vivre au gré de ses envies, parfois il oubliait qu’il n’était pas seul à subir ses humeurs, son état physique général, psychologique.

Il regarda Nash tourner le dos et aller vers la sortie. Cette vision était insupportable. S’il passait cette porte… il ne reviendrait pas. L’étudiant en médecine essaya tant bien que mal de le laisser passer cette porte… mais c’était sans compter sur ses réactions viscérales. Nash était à lui, il ne pouvait pas le laisser comme ça.

-Nash… s’te plais non…

Alors que sa phrase sonna comme une supplique… il marcha d’un pas décidé. Le regard fou, la mâchoire serrée. Il attrapa les cheveux de Nash avec force, avant de lui enfoncer la tête dans le mur… juste assez pour le sonner. Il se haïssait d’être comme ça. Mais il n’arrivait pas à se contrôler… ce fut quand il vit quelques gouttes rouge se dessiner sur son front qu’il eu un sursaut… mais pas comme il le souhaita. Il le retourna face à lui et lui attrapa la mâchoire :

-Tu peux pas me laisser comme ça tu comprends ? On est bien tous les deux je t’assure que ça va aller tu vas voir… regarde moi j’peux pas vivre sans toi je t’aime

Il ne serai pas mieux sans lui. Juste une âme errante parmi les vivants. Il l’était déjà mais Nash lui apportait ce peu d’humanité. Il l’oblige à s’asseoir sur le sol et posa ses mains sur les joues de l’étudiant… un sourire nerveux sur les lèvres alors que les larmes roulaient sur ses joues.

-J’te laisserai pas partir. Jamais.

Zack ne réfléchissait plus. C’était de l’ordre de la survie. S’il perdait Nash, il perdait tout.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Mer 5 Mai - 14:46

La goutte d'eau.

565 mots

Ft. Allen Taylor

La porte s'était rapprochée de moi, ou peut-être que c'était l'inverse. J'aurais bien aimé que ça fasse comme dans les films : la pluie qui commence à tomber, le tonnerre qui gronde dans un coin du décors et le chemin au ralenti. Mais dans ma vie, il n'y a pas tout ça : la vision de l'entrée qui se rapproche se déroule à la même vitesse que d'habitude. Pas une seule goutte de pluie ne vient s'écraser contre les carreaux. J'essaye de rester concentrer sur ça ; à travers la mince rainure de la porte, je peux sentir filtrer un léger filet d'air. C'était ça ou s'attarder sur les sanglots de Zack.
Moi aussi j'avais les larmes aux yeux, mais cette décision, il fallait s'y tenir : c'était sans doute le mieux pour nous deux. Lui comme moi avions besoin d'air. Une respiration ne serait pas de trop.

Je l'entendais derrière moi, gémir puis se rapprocher et de là, je m'attendais plutôt à me faire attraper le poignet ou l'épaule. Je n'ai pas la moindre idée de pourquoi un frisson s'accroche à pleines dents à ma nuque. La sensation bien connue, cette impression d'être une proie m'arrive à pleine balle dans la gueule. Dans le front pour être plus exact.
Pendant quelques secondes, je ne vois plus rien, je sens simplement le sol contre mes genoux douloureux et j'entends seulement le sang qui bat dans mes tempes. Par réflexe, ma paume est venue s'appuyer sur mon front poisseux d'un liquide que je ne peux pouvoir l'instant pas voir. J'ai du mal à respirer, par le nez ; c'est comme si les canaux nasaux n'étaient plus droits. J'ai du mal à comprendre ce qui m'arrive. Ma bouche s'ouvre pour respirer et goutte sans attendre le fer liquide qui brule de mon nez à ma gorge.
Je saigne.

Je n'ai même pas le temps de comprendre ce qui m'arrive, encore trop sonné, qu'une prise brutale me fait me retourner et que des serres emprisonnent ma mâchoire - ça fait mal -.
Il parle, j'entends à peine, j'ai déjà du mal à distinguer complètement son visage. Mais peu à peu ça revient : l'instinct de survie. Un galet dans le ventre, dans la gorge et une profonde envie de vomir de peur.

- ... Jamais. J'entends, mais pas plus.

Ma respiration s'est faite sifflante, craquant de petits gémissements apeurés alors que mon visage n'est plus mouillé que par le sang, mais bien d'une eau salée et parfois plus épaisse. J'ai l'impression de me noyer.
Ça revient, difficile, ça murmure à l'arrière de mon crâne : Il t'a frappé.
Il m'a frappé. Zack m'a frappé.
J'ai mal et je suis terrifié. Incapable de dire quoique ce soit, de le repousser et de m'enfuir. Même si j'y arrivais, j'irais où de toute manière ? J'ai qui chez qui me cacher ? Pour la première fois depuis longtemps, je réalise à quel point je suis seul et sans recours.

- 'A-ack ... 'tié ... pitié 'rrête ...

Un mince gargouillis suppliant c'est tout ce que je peux lâcher en tentant de ne pas me noyer moi-même dans mes propres fluides.

notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Mer 5 Mai - 15:43
Il venait de le frapper… Bien évidemment, il n’avait pas voulu ça, mais c’était lui qui l’avait cherché non ? Il voulait le quitter alors que Zack ne voulait pas qu’il s’en aille. Il ne voulait pas qu’il le laisse seul, ça lui faisait beaucoup trop de peine. Pourquoi ne comprenait il pas qu’il l’aimait ? Est-ce qu’il fallait qu’il le lui redise encore une fois ? Non c’était trop tard, Nash était décidé à s’en aller… L’étudiant en médecine commença à paniquer en voyant qu’il l’avait cogner si fort, il y avait du sang sur le visage si doux de son petit ami. Zack posa une main sur ses lèvres, presque choqué par ce qu’il venait de faire… Mais il voulait qu’il arrête de pleurer qu’il arrête de geindre, c’était de sa faute tout ça ! S’il n’avait pas décidé de le quitter, ça ne serait jamais arrivé.

-Arrête de pleurer !!! Tais-toi !!!

Il essayait de le calmer sans y arriver…ça lui faisait du mal de voir Nash le craindre, c’était pas ce qu’il voulait, alors il tenta de se concentrer un peu et d’essayer de reprendre ses esprits, mais il savait que c’était trop tard, il était en roue libre malgré lui. Il se leva, se sentant fébrile… Et il ferma la porte à clé. Il ne voulait pas qu’il le lâche seul dans cette ville, il était son repère ici, l’homme qu’il aimait pourquoi ça devait se finir après tout ? Zack n’avait pas pris cette décision. Il alla dans la cuisine pour prendre un torchon et l’humidifier abondamment avant de retourner vers Nash, se mettant à genoux devant lui pour éponger son visage. Il avait les mains tremblantes, Zack n’était plus lui-même, juste une sorte de mec en détresse, qui était prêt à tout pour qu’on ne l’abandonne pas :

-J’suis désolé d’accord je voulais pas te crier dessus … ni te faire mal mais tu comprends, tu peux pas me quitter comme ça on est bien ensemble non ?

Il y allait avec douceur, caressant doucement son visage du bout des doigts parfois, alors qu’il essuyait le sang qu’il avait sur la gueule. Qu’est ce qu’il avait encore fait ? Un sanglot secoua sa carcasse maigre, alors que peu à peu, il retirait le sang du visage de son petit ami…C’était encore son petit ami…Il le resterait d’ailleurs, ça ne pouvait pas être autrement. C’était juste une mauvaise phase et il changerait d’avis. Zack ferai en sorte qu’il change d’avis. Zack était conscient de ses actes sans pouvoir rien n’y faire. Son corps agissait, comme si sa vie dépendait du départ de Nash :

-Viens

Il se pencha sur lui, et l’attrapa fermement dans ses bras pour le faire se lever… et l’asseoir sur une chaise. Il resta debout un instant à le regarder… il connaissait son Nash… Il avait peur…Vraiment très peur mais il allait le rassurer, il allait lui montrer que ça ne valait pas le coup de se quitter. Mais il avait du mal à voir ce qu’il renvoyait… Mais son regard était fou, embué de larme. Il devait juste avoir l’air effrayant. Il attrapa un vêtement qui trainait sur le canapé et attrapa les mains de Nash pour les attacher derrière le dossier de la chaise. Il avait peur qu’il prenne la fuite. Zack était dans une sorte de transe malsaine dont il rendait à peine compte. Il se posa sur le sol face à son petit ami et le regarda… Son visage était embué de larme…Du sang coulait encore de son nez. Il se mit à genoux et essuya le sang qui coulait sur ses lèvres, avant d’y déposer un baiser :

-J’peux m’améliorer on peut arranger ça tous les deux, on a déjà surmonter beaucoup de choses tous les deux.

Il se leva finalement, et se posa sur les cuisses de Nash pour l’enlacer…se fichant bien de savoir qu’il saignait sur ses fringues… mais le sentir dans ses bras ça le rassurait… Même si au fond, il savait qu’il devrait le laisser partir à un moment… ça lui brisait le cœur. Il passa une main dans ses cheveux, et les ramena en arrière.

-J’peux pas te laisser partir je vais être trop malheureux. J’peux pas faire ça…

Il essuya rapidement ses propres larmes, se parlant plus à lui-même qu’à Nash. Il essayait de se raisonner…Mais l’idée de ne plus sentir la chaleur du rouquin contre son corps le rendait fou. Ne plus voir son sourire, entendre ses mots doux et son rire. C’était trop douloureux.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 27 Mai - 16:37

La goutte d'eau.

487 mots

Ft. Allen Taylor

Le nouvel ordre sous forme de cri stoppa net mes sanglots, mais pas mes gémissements. Complètement en état de choc, j'étais incapable de me muer dans un silence total. L'atmosphère était saturée de respiration tremblante, trop rapide pour lui, trépignante pour moi. J'étais tout simplement incapable de retenir les sursauts de ma gorge. Je sentais une nausée rapide monter contre mon palais. Cette impression de m'étouffer, elle était ignorable.
Zack me tournait le dos, peut-être que j'aurais le temps d'attraper la poignée ? D'ouvrir la porte, de prendre mes jambes à mon cou ? Mais la tétanie me clouait au sol. Retour de balle, j'avais le choc qui résonnait toujours dans chacun de mes os. Ils se décomposaient chacun leur tour en un million de petites billes de calcium qui finissaient par tirer ma peau au sol. Trahis par ma propre gravité. Même si j'avais réussi à ouvrir la porte, me lever me paraissait plus impossible que n'importe quel exploit de superhéros.

- J’suis désolé d’accord je voulais pas te crier dessus … ni te faire mal mais tu comprends, tu peux pas me quitter comme ça on est bien ensemble non ?

Mon bourreau de retour, nettoyait mon visage que j'aurais voulu cacher autant de peur que de honte. Je ne pouvais pas répondre, un simple hochement de la tête, c'était ma seule réponse corporelle envisageable. Bien ensemble ? J'en sais rien. J'étais pas capable de réfléchir. Au début c'était bien, ouais. Mais maintenant ? Maintenant que j'avais le visage en sang ? Maintenant que j'avais du mal à respirer, que je croyais avoir mouillé mon pantalon ? J'osais pas baisser les yeux vers mon entrejambe mais en même temps, je ne pouvais pas le regarder lui. Alors lorsqu'il me leva d'un bras ferme, ce fut un peu comme le salut pour moi.
Dans un premier temps, j'ai bien cru que je n'allais pas pouvoir mettre un pied devant l'autre. Mais comment dire que Zack ne me laissa pas le choix. Quelques mètres et de nouveau, mon assise sur quelque chose de dur : chaise. J'étais face à la porte cette fois. Les poignets engourdis, un tissu frottant contre l'os pointu.
Et un élan de panique qui me fit me débattre une brève seconde.

- A-a-attend ! Attend attend attend po-pourquoi tu ... vais pas partir détache ... détache ...

Coupé par le visage du coloré, par le contact sur ma bouche.
Quoi ?

- J’peux m’améliorer on peut arranger ça tous les deux, on a déjà surmonter beaucoup de choses tous les deux.

J'entends pas, j'entends mal. De nouveau cette envie de vomir.
Zack qui parle, moi qui pleure en silence. Je la vois maintenant, la tâche sur mon pantalon. Dégoûté de moi même, souillé.

- J't'en supplie ... laisse moi partir ...

J'arrivais pas à faire mieux qu'ça.

notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Ven 2 Juil - 20:29
C'était fini. Il s'en irait sans se retourner et l'oublierait dans les bras d'un autre, entre les rires et les moqueries de ses potes sur son passage. Il était bien trop maléable et pourtant Zack l'aimait comme ça. Il l'aimait, même s'il faisait semblant devant les autres, même s'il ne voulait qu'on les voit ensemble. Zack l'aimait beaucoup trop pour penser une seule seconde qu'il se coucherait dans les draps d'un autre type. ça lui faisait trop de peine... Il se leva de sa place, et regarda son petit ami hoqueter... Même là, dans cet état...Zack le trouvait toujours aussi attrayant, beau...C'était son Nash. Il baissa les yeux sur le pantalon de celui ci...Plissant les yeux en voyant celui ci mouillé...C'était peu glorieux... Mais il ne pouvait pas lui en vouloir après tout...Ce qui se passait à présent pouvait être effrayant, mais ça irait bientôt mieux. Une fois que Nash se rendrait compte à quel point il aimait Zack tout rentrerait dans l'ordre.

-Si je te détache...tu vas partir...et j'ai pas envie que tu partes. Je veux qu'on reste ensemble tous les deux.

Il tenta de sourire un peu... Mais il comprenait bien que cette situation là...Actuelle ne rimait à rien. Il ne pouvait pas posséder quelqu'un. Nash avait le droit de ne plus vouloir être avec lui. Mais pourquoi il accepterait ça après tout ? Lui aussi avait des sentiments, et ses sentiments n'allaient pas dans le sens de Nash. C'était...Tellement compliqué...Il ne voulait pas de nouveau se retrouver seul sans tout cet amour dans lequel le berçait son petit ami. Il se mordilla la lèvre, et eu du mal à retenir ses sanglots. Il alla dans la salle de bain pour redescendre avec la boite à pharmacie... Il allait au moins essayer de soigner sa tête correctement. Zack avait la voix qui tremblait :

-T'as peur de moi maintenant ? J'voulais pas ça. J'voulais pas tout ça.

Bien plus qu'une rupture, c'était le fait de se dire qu'il ne pourrait plus croiser son regarda dans les couloirs...ce regard neutre, mais ce léger sourire sur les lèvres. Zack se contentait de si peu en extérieur qu'il repérait tout et ça avait de l'importance pour lui. Compter pour quelqu'un.
Il fit couler de quoi désinfecter la plaie sur le crâne de son petit ami, ayant bien du mal à se contenir alors que les larmes roulaient sur ses joues. C'était trop...beaucoup trop pour lui. Il s'y attendait, mais ça faisait affreusement mal. Quelque part dans son esprit, on lui disait de laisser tomber, d'arrêter les frais de laisser le rouquin partir, de l'autre, il se demandait qui allait l'aimer s'il n'y avait plus Nash...Et la réponse le terrifiait : Personne.

Une fois qu'il eu fini, il se posa par terre... Peut être qu'il devrait changer le pantalon de Nash... Il s'était quand même pissé dessus... Il regarda ailleurs :

-Donne moi les raisons, dis moi qu'est ce que tu détestes tant chez moi pour vouloir en finir... Dis le.

Les réponses qu'il voulait... Il n'était pas sûr de les assumer... Mais il voulait les entendre... Savoir à quel point il était détestable, et comprendre à quel moment Nash avait craqué pour lui. Le voir si terrifier à présent...ça contrastait avec les moments qu'ils avaient pu passer ensemble :

-Dis la vérité je ne veux pas de mensonges ni de conneries pour m'endormir. J'suis pas un gosse.

Il voulait qu'il arrête de le supplier... Il se sentait comme un bourreau...Ce qu'il était à cet instant. Il se frotta nerveusement les yeux et déglutit difficilement. Il leva le regard vers lui. Il ne savait plus ce qu'il ressentait... Tout était mélangé... Mais la colère faisait partit de tout ça.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Ven 2 Juil - 20:45

La goutte d'eau.

600 mots

Ft. Allen Taylor

- Si je te détache...tu vas partir...et j'ai pas envie que tu partes. Je veux qu'on reste ensemble tous les deux. T'as peur de moi maintenant ? J'voulais pas ça. J'voulais pas tout ça.

J'aurais bien aimé sortir de ce mood dramatique mais la situation me paraissait propice au fait de le garder. Tremblant, incapable de regarder dans les yeux celui qui était censé être mon petit-ami amant et tendre, le pantalon mouillé et un peu de sang au coin de la paupière, le tableau était bien plus pathétique que ce que l'on aurait pu croire. Venant de moi en tout cas, du moindre pour les gens qui ne me connaissaient pas.
Quelle blague.
C'est l'individu en lequel j'avais le plus confiance et le plus d'amour qui me mettait le crâne dans le sol et qui provoquait un afflux de larmes. J'avais déjà peur de la gueule que tirerait mon colocataire lorsqu'il verrait mes hématomes. Une nouvelle poussée d'angoisse jaillit à cette pensée, avant que Zack ne me redresse de nouveau. Je ne lui avais pas répondu mais ses mains tremblaient. Lui aussi semblait sur le point de fondre en larmes ; était-ce ma faute ? Toutes les ruptures se passaient-elles dans cette ambiance, avec du sang et des pleurs ?
En théorie, non.

Lorsque la question tomba, une de plus à laquelle je me crus tout d'abord incapable de répondre, je me mis à secouer la tête energiquement.

- Rien ... Gémit d'une voix trop fluette ma gorge serrée, Rien c'est rien pardon ... j'étais triste, y-y a rien désolé ...

Si y avait des choses, en fait il y avait même plein de choses mais là tout de suite j'étais absolument incapable de lui tenir tête. Il m'aurait dit de lui avouer que mes parents étaient des lamas que je l'aurais fais. Le corps entièrement prit de tétanie, même si l'idée de m'enfuir était encore présente, je n'aurais pas pu. Prendre la voiture me paraissait insurmontable. Juste me lever me semblait totalement hors de portée et pas seulement à cause des liens qui m'attachaient toujours.

- Désolé  ... Désolé c'est moi, 'suis ... fatigué est-ce que ... je vais pas partir est-ce que ... Je n'arrivais pas à organiser mes pensées. Le tissu rêche de mon pantalon abimait la peau interne de mes cuisses dès que je remuais, irritant un peu plus chaque seconde mon corps, 'Peux ... p-prendre une douche ou ... toilettes ..?

En plus de tous les signaux d'alarmes que m'envoyaient mon corps, je n'avais jamais été autant couvert de honte. Pris à la gorge par cette envie intense de disparaître dans le sol, je me doutais que quoique je fasse, je ne serais de toute manière pas en état d'aller quelque part avant demain. Si seulement j'avais pu croiser Leevan, j'aurais pu le prévenir que je venais rompre et ... peut-être qu'il s'inquiéterait de ma disparition ? Non, mon colocataire n'était pas du genre à avoir des états d'âmes. Autant attendre l'aide d'un chat sauvage plutôt que la sienne ... Mes pensées dévièrent sur ma petite Apocalypse, avec sa bouille adorable, ses roulettes et sa manie de faire pipi partout.
...
Je ne voulais pas mourir maintenant ...
Des sanglots inarrêtables me reprirent alors que je tentais tant bien que mal de rester silencieux en me mordant la lèvre, pour ne pas que mon bourreau s'aperçoive des nouvelles stries salées dont il haïssait la vision.
notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Lun 23 Aoû - 0:37
La réponse de Nash le décevait pour plusieurs raisons. Une raison totalement erronée tout d'abord. S'il l'avait confronté à ses propres erreurs, Zack aurait trouver une raison de plus d'être en colère, de le détester, peut être même de le violenter de nouveau, puisqu'il était bien partit pour continuer. La seconde raison était qu'il aurait aimé que Nash prenne position. Qu'il ait moins peur. Bien évidemment, dans cette situation, il ne pouvait pas lui demander d'être courageux. L'étudiant en médecine comprenait bien qu'il le terrorisait. Evidemment, il était sensé l'aimer, il était sensé être une personne de confiance, et il l'avait littéralement agressé. Mais si ça n'était pas avec lui... Il aimerait qu'un jour Nash puisse s'imposer. Pas comme l'image qu'il donnait à l'extérieur, mais qu'il prenne position, pour ses propres idées, sans penser aux autres ou ce qui dirait une personne. Qu'il assume ce qu'il pensait sans essayer de savoir si on allait le valider ou non. Ca blessait Zack d'une certaine manière. Il avait raison, Nash ne pouvait pas rester avec lui, surtout maintenant en voyant ce visage. Si agressif, possessif. Fou ? Zack ne savait pas gérer ses émotions et s'il avait tenté de manière assez lamentable au début de sa relation, sa nature revenait au galop. Le roux ne pouvait pas assumer ça. C'était évident. Zack se demandait à quel moment il avait pensé qu'une personne puisse le supporter. Le voir là, bégayer, pleurer, fuyant du regard... ça renvoyait à Zack une image de lui même qu'il détestait. Il s'en voulait. Et même si les larmes de l'étudiant l'agaçaient...elles l'attristait profondément aussi.

Il baissa les yeux un instant. Le regard que Nash posait sur lui était absolument affreux, et Zack se sentait misérable. Il était en colère...contre lui même. Nash. Il était doux, rassurant, toujours a essayer d'arrondir les angles et lui n'avait fait que gâcher la patience et la bonne volonté de ce jeune homme qui n'avait demandé qu'à l'aimer comme il était. Zack se dégoutait. Il releva le regard sur le visage de Nash. Il était décomposé, il tremblait, il avait peur : il le craignait. Zack se mordilla la lèvre avant de disparaître à l'étage.

Il resta dans sa chambre quelques minutes, faisant des allers retours sans savoir quoi penser. Son esprit semblait à la fois aller à mille à l'heure, et s'être arrêté. Il n'arrivait plus à se supporter. Il fallait qu'il respire... Juste un instant. Qu'il se recentre. Sans trop réfléchir, il ouvrit son tiroir et tomba sur des fringues de Nash. Il sortit un jogging et un t shirt ainsi qu'un sous vêtement. Tiroir du dessous, il attrapa un petit sachet avec de la poudre dedans. Il n'hésita pas une seconde avant de s'envoyer un rail en quelques minutes. Il ferma fortement les yeux avant de secouer doucement la tête de gauche à droite. Il avait envie de pleurer, et les sanglots l'étranglèrent un instant avant qu'il ne les ravale. Il n'avait pas le droit. Nash avait tout essayé.

Il tenta de respirer quelques instants, la tête lui tournant pendant quelques instants. Il allait se calmer... Un peu. Il allait tenter d'être raisonnable. Il ne savait pas comment, mais il allait essayer au moins un peu. Il fallait qu'il le laisse partir. Toute cette situation, il l'avait crée. Nash ne lui avait pas demandé des choses compliquées pourtant, mais Zack n'avait pas réussi à faire le minimum. Il se pinça l'arête du nez, et décida de redescendre, se retrouvant devant Nash. Il n'osait plus le regarder. Il passa derrière lui pour le détacher... Puis décida de le déshabiller. Il s'agenouilla devant lui. Il lui retira ses chaussures, ses chaussures, son bas, puis tout le reste :

-J'sais c'que tu me reproches. Je sais c'qui va pas chez moi. J'suis désolé.

Il leva enfin son regard vers lui et posa une main plus douce sur sa cuisse, avant d'y déposer un baiser. Il s'en fichait qu'il se soit pisser dessus. Nash, il l'aimait. Mal. Mais il l'aimait quand même. Le laisser partir était une torture, et il n'était pas sûr de tenir ses résolutions. Il devait se faire aider. Il foutait en l'air ses relations. De manière insidieuse et explosait lorsque ça ne fonctionnait pas. Alors que le problème, c'était lui. Pas les autres.

-J'espère juste...Qu'un jour tu me le diras dans les yeux.

ça lui paraissait important. Il fallait qu'il assume aussi ce qu'il faisait. Il inspira longuement... Il le sentait si fébrile. Il semblait pouvoir se briser à n'importe quel moment. Zack ne lui laissa pas tellement le choix et l'aida à se lever pour aller dans la salle de bain. Il prépara l'eau. A température pour qu'il puisse se doucher :

-J'ai mis des vêtements sur le lit pour que tu puisses te changer. Tu devrais partir avant que je change d'avis je vais... Je vais attendre dehors. Le temps que... Enfin...Tu pourras...te doucher tout seul ?

Il avait tellement peur. ça le prenait aux tripes. Voir Nash passer la porte d'entrée. Et pourtant c'était surement la meilleure chose à faire pour lui avant que Zack n'aille plus. Avant qu'il n'aille trop loin. Il l'avait déjà blessé. Et s'il racontait ça à ses potes ? Quoiqu'on en dise, le regard des autres pesaient aussi sur Zack même s'il faisait comme si ça ne l'atteignait pas. Quoique... Sa réputation de psychopathe ne changerait pas vraiment :

-Si t'as besoin d'aide j'suis là. Juste...là.

Il alla se mettre devant la porte de la salle de bain et s'appuya sur le mur. Il respira longuement. Il ne voulait pas pleurer. C'étai égoïste. Sa raison lui disait de lâcher l'affaire et de laisser son petit ami s'en aller, mais tout son être le suppliait de le forcer à rester. Il le voulait à lui... Nash ne pouvait être à personne d'autre. C'était le sien non ? Il passa une main contre sa nuque et décida d'aller se fumer une clope. Il fallait qu'il cesse de croire que Nash était un objet lui appartenant. ça n'était pas le cas et dans le fond, il ne le considérait pas comme ça. Mais Zack avait la facheuse manie de s'approprier les gens proches de lui.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Lun 23 Aoû - 0:39

La goutte d'eau.

816 mots

Ft. Allen Taylor

Je ne savais pas quoi faire.
Parce que c'était mon mec, parce que j'étais perdu. Parce que j'avais juste essayé de prendre une décision pour moi dans ma vie, une seule, j'avais voulu m'affirmer et je m'étais retrouvé dans cet état. Mais en même temps, c'était Zack. C'était mon mec. Et je l'aimais, non ? C'était ça le principe de base, je l'aimais, il m'aimait, on était ensemble et on réglait les disputes à deux. Zack avait toujours eu du mal à contrôler sa colère. Jamais il ne m'avait frappé auparavant non ; mais tout le monde fait des erreurs !
Petite voix insouciante dans ma tête qui sifflotait et qui reviendrait plus tard.
Pour l'instant, j'essayais de me concentrer tant bien que mal sur les paroles de mon potentiel futur ex compagnon. Ca s'excusait, ça avait l'air triste et fâché ; aussi un peu dégoûté. De moi ou de lui même, je n'aurais su le dire mais je pouvais déjà comprendre sans mal que mon attitude l'enervait. C'est donc pour ça que je tentais au maximum de retenir mes sanglots et le moindre bruit qui pouvait sortir de ma bouche. Ca brisait mes poumons, ça attaquait ma gorge à la lame et ça cassait mes épaules de sanglots. Chacune de mes vertèbres me faisaient souffrir comme si elles étaient sur le point de partir en vacances loin de mon corps. Mais j'en ai besoin moi, de mes vertèbres.

- J'sais c'que tu me reproches. Je sais c'qui va pas chez moi. J'suis désolé. J'espère juste...Qu'un jour tu me le diras dans les yeux.

Je ne dis rien, autant parce que je n'ai rien à dire et que je serais prêt à avouer que j'ai tué Kennedy dans cette situation que parce que je suis tétanisé à son contact. Sa main sur ma cuisse. Le baiser que je vois, mais que je ne sens pas.
Il m'aide à me relever pour me conduire à la salle de bain mais honnêtement, le trajet est un peu flou. Je me souviens vaguement avoir eu mal à la jambe, que ma tête s'est mise à tourner mais d'être finalement arrivé dans la pièce carrelée : j'suis où là ? Ah oui. Salle de bain.
Douche.

Derrière moi j'entends la voix de mon tortionnaire qui précise qu'il est toujours présent, prêt à m'aider. J'ai du mal à me tenir debout et mécaniquement, je me déshabille et finis sous le jet tiède. Je n'ai encore aucune idée de comment j'ai fais : habituellement, l'eau me fait pleurer mais là rien ne sort. J'observe sans la voir, l'eau qui s'est teintée de rose avant de se faire avaler par le siphon. C'est ce que voient les filles une semaine par mois, à plus forte dose ? Les pauvres.
Elles sont tellement plus fortes que nous, faibles hommes.

Le jet se coupe et j'attrape une serviette bleutée pour la passer dans mes cheveux et sur mon corps. Mon visage me fait mal, je m'aperçois un peu boursoufflé et le contour de l'oeil qui bleuit lentement. J'ai l'air de m'être fais salement cassé la gueule ; attend, est-ce c'est ce qui est arrivé ?
La serviette devant la partie la plus sensible de mon anatomie, je m'enfuis pudiquement dans la chambre pour pouvoir m'habiller. Les vêtements sont propres et doux. Ca me rassure d'une certaine manière sauf que, aussi, ça me ramène à la réalité et les larmes montent lentement. Les larmes et la panique.
Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi à enrailler le tout. De gros exercice de respiration peut-être ? Et là je me rappelle, j'entends de nouveau ce qu'il a dit : que je devrais en profiter pour partir. Oui. Surement. Mais je ne sais pas si mes jambes me porteront à la voiture ou me permettront de conduire.

Lorsque je réussis enfin à sortir, je croisais l'autre étudiant, occupé à tirer sur une clope. Ca changeait du joint, pensais-je honteusement avant de baisser la tête.

- J-je vais ... rentrer et... et dormir. Ok ? On peut ... est-ce qu'on peut se parler plus tard ou ... enfin pour en reparler ? J-je suis désolé ... j-j'ai besoin de dormir ...

J'avais usé de tout mon courage pour lâcher ces quelques mots. Mais je savais que j'étais de toute manière incapable de prendre la fuite en courant. Parlementer était la seule option viable que j'avais et il fallait que j'utilise le peu de cerveau valable qu'il me restait pour essayer de me sortir de cette situation où Zack semblait tout de même s'être beaucoup apaisé.

notes
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 16 Sep - 15:22
C'était difficile. Zack ne savait plus quoi faire. Bien évidemment, il voulait rester avec lui Nash, il voulait qu'il lui pardonne, mais est ce que lui même pardonnerait à quelqu'un qui le frappait ? Non . Après tout, il n'avait pardonné à aucun de ses tortionnaires et encore moins son père, alors pourquoi Nash le ferai ? et en même temps, c'était... Accablant. Parce qu'à cet instant, Nash était tout ce que Zack détestait. Le jeune homme se rendait compte que tout ce qu'il pensait était paradoxal. Parce que ce côté doux et fragile chez Nash, il l'aimait, ça le calmait. Ils avaient des caractères qui se complétaient plutôt bien sur le papier, lui le nerveux, Nash le tendre. En général, ça lui permettait de se tempérer. Mais là ou tout le monde voyait un Nash rebelle, Zack voyait un Nash effacé, avec ses amis, prêt à faire tout et n'importe quoi pour garder la face, à se complaire dans des comportements qui n'étaient pas les siens. Il ne campait jamais sur ses positions...à part avec ses amis, pour donner le change, pour montrer une personne qu'il n'était pas. Zack ne le supportait plus. Alors, il était conscient qu'il était loin d'être parfait, que la décision que Nash venait de prendre était surement la meilleure pour lui, et vu la réaction de Zack, c'était une preuve suffisante pour appuyer cette décision... Et peut être que c'était la meilleure chose à faire. Mais ça faisait mal. Tellement mal de voir que pour ses potes il était prêt à tout, même à changer sa personnalité, même à renier des personnes qu'il appréciait. Des les apprécier en secret. ça n'était plus supportable. Zack était une ombre dans les couloirs de l'école, pas un mot pour le défendre lorsque les soit disant amis de Nash l'insultait ou se foutaient de sa gueule. Oh...en soit, Zack pouvait les encaisser. Mais qui ne dit mot consent non ? Peut être qu'au fond, Nash pensait toutes ces choses aussi ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Rester cacher pour vivre une relation c'était douloureux. Il était le secret honteux. C'était une place difficile, c'était une place accablante qui n'aidait en rien.

Il se retourna lorsqu'il l'entendit encore renifler et lui parler. Zack n'était pas fier de lui...De ce qu'il avait fait. Voir son visage tuméfier par les coups...C'était honteux. Zack aurait presque envie de le supplier de le pardonner de ses actes, mais c'était trop tard n'est ce pas ? Il voulait reparler de quoi ? Du fait qu'il l'avait frappé ? Non vraiment pas...Zack n'en n'avait pas envie. Assumer les conséquences de ses actes n'étaient pas dans ses compétences actuellement. Assumer qu'il avait frapper le mec qu'il aimait c'était beaucoup trop pour lui. ça lui donnait la gerbe, il avait envie de se terrer dans un trou et arrêter les frais maintenant. Tout ce qui lui arrivait en ce moment n'aidait pas du tout, mais il était loin de vouloir se trouver des excuses, il était comme ça... Il était comme son père, et c'était totalement gerbant.

-J'ai pas envie que tu t'accidentes sur la route, alors je vais bouger. Tu peux rester ici. Je vais me trouver un endroit ou aller. tu me diras quand tu seras parti.

La culpabilité se lisait dans son regard, mais c'était beaucoup trop tard maintenant. ça ne servait à rien de demander pardon, et son acte de violence était juste tout ce que n'aimait pas Nash. Il ne voyait pas qui pourrait vouloir de lui. C'était un cas désespéré. Lui même ne se supportait plus du tout. Il avait envie de dire des choses à Nash, mais il ne pouvait pas l'accuser de quoique ce soit au vu de ce qu'il venait de faire. Il ne pouvait pas se permettre de lui reprocher des choses. ça serait bien présomptueux. La conclusion pour Zack était la suivante, Nash n'avait pas les épaules pour le supporter, personne ne pouvait le supporter et c'était de son fait. Il aurait bien voulu changer... Mais il avait essayé, et le peu d'efforts qu'il faisait... il les gachait peu de temps après. Personne pour le recadrer ou l'aiguiller, ça faisait un moment qu'il était en roue libre de toute façon. Ou est ce qu'il allait passer sa soirée ? Il ne se faisait pas d'illusion. Le quartier rouge était son meilleur allié dans ses moments là. Il pouvait s'y perdre, se doper à souhait et oublier. C'était son repaire depuis quelques temps. Quoique...vu son état... Est ce que lui même pourrait passer la nuit dehors ? Il en avait marre. Zack arrivait à un point ou tout lui semblait si lourd, et si complexe, il avait une sensation là, au creux de son estomac qui ne le trompait pas. Il sentait que ça n'était que le début des emmerdes, mais comment expliquer ça à quelqu'un ?

-J'veux pas reparler de tout ça. J'ai encore fait de la merde j'ai...J'ai pas envie... je comprend pas j'en ai marre de devoir me plier à tout ça. D'assumer ton regard dans les couloirs et de te voir sans bouger quand tes amis m'insultent, parce que, tu trouves ça drole peut être ? Tu trouves ça normal de regarder ton mec se faire insulter sans rien dire ? Je sais qu'avec quelqu'un d'autre ça serai pas pareil. Mais j'peux pas te demander de m'assumer...Encore moins maintenant. Tu peux pas...Ca me fait du mal...La seule fois ou on est sortit tous les deux, on s'est rencontré par hasard au Lux, et t'étais gêné parce que tes potes n'étaient pas loin.

Il avait envie de chialer. Mais il n'avait pas le droit. Pas maintenant. Déjà qu'il se sentait illégitime de dire ce genre de chose...Fallait pas abuser :

-Moi je voulais juste t'aimer juste... t'aimer comme tu es. J'essai de faire des efforts, mais tu sais que c'est trop tard, t'es rentré dans un jeu d'image avec tes potes, jamais tu pourras te montrer avec moi...Et au fond je comprend. Je sais pas trop à quoi je pensais. Mais au moins... Quand j'arrive avec la gueule cassée en cours... tu me regardes un peu.

ça faisait pitié ce qu'il disait. Zack s'en rendait bien compte. Fallait qu'il s'en aille, il sentait que l'émotion le prenait, c'était pas le moment, il se connaissait trop bien pour savoir qu'un coup de chaud pouvait vite revenir, et voir la gueule défoncée de son mec, et savoir que c'était sa faute, c'était juste insurmontable :

-J'y vais. Faut pas que je reste là. T'as les clés de toute façon. T'inquiètes je rentrerais pas.

Il n'avait pas vraiment d'endroit ou aller. Il avait une jambe encore boiteuse, mais il s'en fichait, il voulait juste partir. Quitter cet endroit ne plus voir sa tête qui lui rappeler que c'était juste un connard violent comme son père. Zack se sentait fébrile. Un trop plein qu'il n'arrivait pas à gérer. Ah si... enfin, gérer était un bien grand mot. Il se hata dans sa chambre comme il put pour récupérer des fringues et s'habiller...Un peu décemment, il galérait un peu à se changer, mais bon. Il fourra de la drogue dans son sac, des clopes et quelques affaires. Fallait qu'il dégage. Maintenant. Zack était une bombe à retardement, et il savait que s'il restait... ça risquait de mal se passer...encore plus.
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 16 Sep - 15:23

La goutte d'eau.

841 mots

Ft. Allen Taylor

- J'ai pas envie que tu t'accidentes sur la route, alors je vais bouger. Tu peux rester ici. Je vais me trouver un endroit ou aller. Tu me diras quand tu seras parti.

Je n'avais pas envie de rester ici. L'atmosphère du chalet, la présence omniprésente de mon "amoureux", tout me dérangeait là maintenant tout de suite. J'avais juste envie d'être chez moi, chez mes parents en fait, enfoncé dans mon lit et de ne jamais en ressortir mais c'était impossible. Et clairement, je n'avais pas la force de me battre pour partir s'il était d'accord pour me laisser rester. Les jambes un peu tremblantes, je m'appuyais contre un mur pour le laisser passer afin qu'il récupère ce dont il avait besoin. Et moi, je restais là, dans le couloir, sans aucune envie ni capacité à le suivre.
Un bâillement commença à venir mais le simple fait d'ouvrir un peu la mâchoire me fit souffrir, alors dans un "aïe" creux, je refermais la bouche pour ne pas avoir à recommencer. Mes yeux ne faisaient que fixer le sol comme si celui-ci pouvait m'apporter une réponse et j'étais là, à suivre les bruits de pas de Zack dans la maison que je ne connaissais que trop bien. Comment en était-on arrivés là ? J'étais perdu, toujours. Dans ce brouillard qui me forgeait d'une incapacité totale à gérer la situation. Mais déjà, je ne pleurais plus et c'était un bon point.

- J'veux pas reparler de tout ça. J'ai encore fait de la merde j'ai...J'ai pas envie... je comprend pas j'en ai marre de devoir me plier à tout ça. D'assumer ton regard dans les couloirs et de te voir sans bouger quand tes amis m'insultent, parce que, tu trouves ça drole peut être ? Tu trouves ça normal de regarder ton mec se faire insulter sans rien dire ? Je sais qu'avec quelqu'un d'autre ça serai pas pareil. Mais j'peux pas te demander de m'assumer...Encore moins maintenant. Tu peux pas...Ca me fait du mal...La seule fois ou on est sortit tous les deux, on s'est rencontré par hasard au Lux, et t'étais gêné parce que tes potes n'étaient pas loin. Moi je voulais juste t'aimer juste... t'aimer comme tu es. J'essai de faire des efforts, mais tu sais que c'est trop tard, t'es rentré dans un jeu d'image avec tes potes, jamais tu pourras te montrer avec moi...Et au fond je comprend. Je sais pas trop à quoi je pensais. Mais au moins... Quand j'arrive avec la gueule cassée en cours... tu me regardes un peu.

... Okay, oubliez ce que je viens de dire sur les pleurs, mes joues étaient de nouveau mouillées de larmes. Pour la simple et bonne raison que je comprenais que ce qui m'était arrivé ce soir, c'était de ma faute : je l'avais négligé, il avait pété les plombs, c'était légitime. Peut-être que je ne méritais pas la gueule que j'avais maintenant mais en tout cas, je l'avais pas mal cherché. J'entendais dans la voix de Zack, toute la douleur et la peine que je lui avais procuré et qu'il avait gardé pour lui, pas besoin de directement lui faire face. Mes mains tremblaient dans mon dos, mes bras tendus et ma lèvre mordue ne me laissaient aucun répit. J'avais été un petit-ami à chier, de A à Z. J'étais incapable de m'assumer, de l'assumer lui et voilà où on en était.

- J'y vais. Faut pas que je reste là. T'as les clés de toute façon. T'inquiètes je rentrerais pas.

J'étais incapable de parler. Incapable de penser. Je pleurais juste en silence parce que je ne savais rien faire d'autre, parce que j'étais mou et sans réactivité, sans force ou protection de moi-même. Mon couple était brisé par les conneries de Zack, parce que je n'avais pas été assez présent et bon pour lui. La faute était partagée. Et quand j'entendis la porte claquer, je compris qu'il n'y avait plus rien à faire. Plus rien à entendre à part mes sanglots légers. Et quand ceux-ci se seront calmés, je ferais en sorte d'appeler un taxi. Lorsqu'il arriverait, je laisserai tout ce qui n'était pas à moi ici et je partirais, une capuche sur la tête sans oublier de remettre les clefs dans la boite aux lettres et d'envoyer un message court à mon amoureux, renommé d'un simple "Allen" dans mon téléphone portable :

"Je suis parti"

Il n'y avait plus rien. Et de moi non plus, pour les prochains jours. Je ne me montrerai pas à l'académie tant que mon visage était dans cet état et tant pis pour les cours que je louperais.
The end (sauf si t'as un truc à rajouter ofc) ♥
A-Delta Lord
A-Delta Lord
Messages : 3225
Date d'inscription : 16/07/2018
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Coin sombre-