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Contraste - Surprise me.

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Mer 10 Fév - 15:13



Jinzō
Takeda

Altaïr
Phoenix

「 Suprise me 」
if you can 
Aussi discrète que soit l'expression qui passe sur son visage, le mafieux n'en manque rien, parce qu'il est attentif au moindre mouvement et l'observe. Son vis-à-vis est loin d'avoir un visage très parlant alors il s'arrange pour ne rien manquer de ses réactions.

Se levant en même temps qu'il répond à sa question, il se demande un instant ce qu'il lui avait prit de faire une telle proposition. Bien sûr il y avait toujours cette idée un peu de jeu derrière mais...Jamais il ne ramenait les gens chez lui par définition. Dans un bar, un hôtel n'importe mais chez lui ? Non. Enfin c'était trop tard pour rattraper ce qu'il avait dit et il fait attention à ce que son scepticisme sur ses propres paroles ne transparaisse pas. Il ne manquerait plus que le sénégalais s'en rende compte... Il le laisse réfléchir à la proposition en sortant du restaurant, retrouvant les bruits de la rue avant que la réponse ne tombe. Il ne pensait pas qu'il accepterait mais apparemment il s'était trompé. Ce qui est fait est fait, il verrait bien comment le tout se terminerait. 

Il croisa son regard quand il se retourna vers lui, se contentant d'un léger hochement de tête avant de lui emboîter le pas vers sa voiture. Il ne l'avait pas suivit parce qu'il s'attendait à un non et comptait partir de l'autre côté du coup...Sans le dire bien sûr. Ils ne leur fallut pas longtemps pour revenir à la voiture et le japonais monta souplement, refermant la portière. 

-Vous me donnerez votre avis sur le sujet

La réponse tombe aussitôt, presque instinctive, toujours de sa voix calme et basse. Des boissons d'homme ? Il ne savait pas à quoi le directeur s'attendait avec cette question mais il devrait bien trouver quelque chose pour le contenter. L'alcool ce n'était pas vraiment ce qu'il manquait chez lui. Il le guida jusque chez lui, quelques minutes à peine, le laissant se garer au pied de son immeuble. Un immeuble basique, sans rien de vraiment notable si ce n'était que c'était sans conteste le bâtiment le plus haut. Et c'était bien la seule raison qui avait poussé le mafieux à habiter ici. Il descendit tranquillement avant d'inviter le brun à le suivre jusque dans l'immeuble, lui tenant la porte d'entrée avant de pénétrer dans l'ascenseur. Sa main gauche dans la poche de son manteau, il pressa le bouton du dernier étage, laissant l'appareil s'enclencher et les faire monter dans un mouvement silencieux. Il ne faut que quelques secondes pour arriver en haut, suite à quoi le mafieux sortit de l'ascenseur pour aller ouvrir la porte de son appartement, invitant le brun à rentrer avant de le suivre, verrouillant la porte derrière eux. Habitude de précaution. Une légère brise les accueillit, une des baies vitrées du salon légèrement entrouverte sur la ville que l'immeuble dominait. La vue. C'était pour cela que le japonais avait choisit cet appartement, pour profiter de cette vue. 

Retirant son manteau et ses chaussures, le grisé sortit son arme dans la poche du long vêtement pour le glisser dans la ceinture de son pantalon avant d'aller au salon en laissant Altaïr le suivre. Même chez lui il ne se séparait pas de son arme. Il le laisse observer ou s'installer à sa guise alors que lui se dirige vers son bar. L'appartement était impeccable, autant au niveau du rangement que de la propreté mais assez peu parlant. Une décoration sobre qui avait été faite par sa soeur, simplement histoire de ne pas tout laisser nu, une arme démontée et soigneusement disposée sur une table dans un coin et une bibliothèque avec des livres dans plusieurs langues. Rien de plus. Ce n'était clairement pas pour son intimité qu'il n'amenait personne chez lui, mais simplement par simplicité. Cette fois...et bien il ferait avec. Une fois le bar ouvert il se retourna pour poser son regard sur son...invité.

-Qu'est-ce-que vous voulez boire Phoenix-san

Il a la possibilité de voir les bouteilles, whisky, vodka, gin, rhum et autres, des bouteilles écrites en anglais et d'autres en japonais. De quoi lui laisser le choix somme toute. Le mafieux sortit deux verres ainsi qu'une des bouteilles aux inscriptions asiatiques, du rhum pour sa part, avant de les servir, ne laissant entendre que le son agréable du liquide coulant dans le verre. Il reboucha soigneusement les bouteilles avant d'aller apporter son verre à son invité du soir, croisant son regard.

-En espérant que ce soit à votre goût

Après tout il avait l'air d'avoir des attentes bien précises. De base que cela lui plaise ou non cela ne lui importait que peu mais il pouvait bien rappeler un peu leur conversation. Laissant son poignet maintenir le verre en mouvements légers, le gris laissa son regard sur le directeur, intrigué malgré lui de la suite de cette soirée.
A-Delta Lørd
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Mer 10 Fév - 15:15

Surprise me.

805 mots

Ft. Jinzo Takeda

Chez lui.
Plonge dans l'antre du loup, en frappant à la porte en plus de ça.
Si Altaïr ne se savait pas si puissant, sans doute regretterait-il ses derniers mots et sentirait-il un flageolement léger  qui animerait ses genoux. Mais ses rotules pourtant, demeuraient étrangement dures et sa colonne vertébrale ne saurait faiblir de la moindre pliure. Il y eut un arrêt - court -, un seul qui marquait une trop maigre surprise de la part du japonais, sans qu'il ne rétorque pourtant. Regrettait-il déjà sa proposition ? C'était presque sûr que oui, et pourtant, il était hors de question même par politesse, pour le directeur, de se détourner de sa décision précédente.

- Vous me donnerez votre avis sur le sujet.

La porte avait claqué, le moteur grondait désormais furieusement sous le capot de la bête qui lui servait de monture. Clignotant à droite, coup d'oeil dans le rétroviseur et ils filaient désormais sous les directives du mafieux, jusqu'à un immeuble du quartier rouge. Sans surprise pour le plus vieux, bien qu'il ne put s'empêcher de hausser légèrement un sourcil. L'entrée y était facilement accessible en voiture, aussi décida-t-il de se garer juste devant la porte, avant de descendre du véhicule. Basique et froid, contrastant presque avec les lueurs dansantes du Lux un peu plus loin. C'était certainement l'endroit le plus "calme" du quartier rouge.
L'immeuble, l'ascenseur, les portes automatiques qui se ferment.
Le sénégalais jeta un regard rapide dans le miroir sur sa droite, qui lui renvoya son propre reflet, cachant presque l'imposante ombre silencieuse qui se tenait à l'autre bout de la boîte métallique.
Ding.
Qu'il était basique, cet immeuble. Altaïr ne lui trouvait aucun intérêt ; rien de plus normal que l'agent double y vive, donc. Malgré tout, il ressentit une pression impatiente au creux de l'estomac lorsque le cliquetis d'une clef se fit entendre. Pénétrer l'appartement lui donna la vague sensation de faire quelque chose d'interdit. Le frisson de l'aventure, rien de désagréable.

Il y faisait assez frais. Rien de très grand, aucune décoration ou presque ; et cette fenêtre d'ouverte vers laquelle il s'avança pour contempler la vue qu'elle offrait au japonais. D'après ses informations, Jinzo était un tireur ; rien d'étonnant à son affection des hauteurs, donc.
Le cliquetis de l'arme dans son dos le fit tiquer et instinctivement, l'animal de société tourna la tête pour voir le japonais déshabillé, armant l'objet contre sa ceinture. Ce ne fut qu'à cet instant qu'il se fit la réflexion que c'était bien la première fois qu'il le voyait sans son manteau. Manteau qui cachait visiblement légèrement sa véritable carrure. Le tireur passa à côté de lui en l'invitant à le suivre. Le directeur ne se déchaussa pas, bien qu'il connaisse parfaitement les coutumes de son hôte.

- Surprenez moi.

Une belle collection, de part sa quantité, de bouteilles, s'étalait sous ses yeux. Si Altaïr s'était douté que son hôte était porté sur l'éthanol, il en avait désormais la confirmation. Son attention revint contre le visage presque caché derrière la frange grisée du japonais, toujours aussi neutre, la mâchoire dure et les lèvres pincées. C'est la première fois que tu amènes quelqu'un chez toi ?
En même temps, il n'était pas n'importe qui.
Rhum. Asiatique. Certainement produit à Okinawa, la seule région tropicale du pays.

- En espérant que ce soit à votre goût.

L'invité récupéra le verre qu'on lui tendait, accrochant le regard de son interlocuteur en portant son verre à son visage pour en humer le contenu. Piquant. Et sucré à la fois. Un délice pour sa palais, le sénégalais se demandait bien où il avait pu se procurer cette bouteille. Le rhum, plus encore que le whisky, au Japon, n'était pas facile à se fournir.

- Vous me surprenez davantage de jour en jour, Takeda-san.

De minute en minute, en fait.
D'un roulis des hanches, le lion mit en marche ses jambes pour faire le tour du salon, avisant l'étagère pour s'y pencher et y lire quelques titres.

- ... Là encore. Crime et Châtiment, de Dostoïevski, vraiment ?

Le plus âgé se redressa, un sourire amusé mais pas vraiment surpris aux lèvres, avant de détourner son oeil attentif en direction de la fenêtre toujours ouverte. Il faisait bon dans l'appartement. S'il n'avait pas été en présence du fauve, il aurait presque pu se détendre, mais même sans être un combattant aguerri, Altaïr ne comptait pas se laisser aller à se croire suffisamment en sécurité pour abaisser sa garde. Son but n'était pas de ne jamais ressortir de cet endroit. Avait-il seulement un but ?
notes
A-Delta Lord
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Sam 24 Avr - 20:25
Jamais il ne reviendrait sur sa proposition. Ce serait avoué que lui avait fait une erreur, un manque de contrôle, ou plus encore qu'il avait quelque chose à craindre de Lui. Donc clairement même si le pincement du regret à son acceptation était venu harceler son esprit c'était chose faite et il n'allait pas se laisser faire aussi facilement. Restait à voir comment le tout allait se passer. Comme depuis le début de leur collaboration, jamais ses billes d'argent ne laissent le brun sortir de leur champ de vision, soigneusement dissimulées derrières ses mèches grisées. 

Un trajet rapide qui les amène au pied de l'immeuble dans lequel il vit. Il n'a pas besoin de regarder son...invité pour voir que ce n'est pas à son goût et clairement pas le genre d'endroit qu'il visite normalement. Comme s'il pouvait s'attendre à autre chose en acceptant cette invitation échappée. L'ascenseur les amène à quelques mètres seulement de sa porte, distance qu'il franchit d'un pas calme pour laisser le sénégalais entrer chez lui. Chez. Lui. La seule personne qui était venu à cet endroit depuis son arrivée en Angleterre était sa soeur. C'était étrange de voir quelqu'un d'autre entre ces murs. 

Aucun des mouvements du plus âgé n'échappait à son regard d'acier mais ce n'était pas pour autant qu'il commentait. Ni sa réaction au bruit de l'arme ni son impolitesse guère surprenante ne tirait le moindre mot de la bouche du mafieux pour le moment. En revanche sa phrase lui tire un bref sourire amusé. 

-Je croyais que je n'en étais pas capable à vos yeux ? 

C'était bien ce qu'il lui avait dit il n'y avait pas si longtemps. Ce qui ne le faisait pas hésiter pour autant, ayant déjà son idée de ce qu'il allait servir. Ce n'était pas quelque chose qu'il avait du goûter souvent, c'était rare et dur à trouver quand on ne connaissait pas quelqu'un dans le milieu. Mais s'il avait quitté le Japon il avait gardé des liens là bas et en profitait. Pour de l'alcool oui mais chacun à ses addictions. Il tendit son verre à son invité, laissant son regard se planter dans le sien, la proximité du geste lui laissant le voir. 

-Les armes vous rendraient-elles nerveux Phoenix-san ?

Un simple ton de voix, léger, avant qu'il ne reprenne une distance. Il laissa ensuite le liquide venir caresser son palais tout en suivant les gestes du brun. Tiens donc il arrivait donc à la surprendre finalement. Cela aurait sans doute pu être vexant, le voir aussi surpris pour quelques bouteilles peu commune et quelques livres, mais le japonais n'avait que faire de ce genre de choses. 

-Pour quelques bouteilles et une culture plus large que ce que vous estimiez ? 

Si son ton est neutre, le tout à tendance à l'amusé, sans que son corps à l'apparence statufié ne le laisse vraiment voir. 

-Au moins j'en déduis que vous lisez le Russe. Simple curiosité de ma part mais combien de langues parlez vous ? 

Il n'était pas surpris de ses connaissances multiples et il ne devait pas y avoir beaucoup de livres dans cette bibliothèque qu'il ne devait pas pouvoir lire. Il y avait principalement du japonais, un peu d'anglais, de chinois, de russe, d'italien et d'allemand. Rien de bien original dans le fond. Tout en le laissant observer son appartement et la vue qu'il offrait sur la fenêtre ouverte, le japonais sortit une cigarette qu'il glissa entre ses lèvres avant de l'allumer, en tirant une première fumée satisfaisante. Une autre addiction qu'il avait sans la moindre honte. Il s'approcha finalement de quelques pas vers son invité, proche sans l'être. 

-Dites moi Phoenix-san...Pourquoi être venu jusqu'ici ? 

Sa voix est légère, presque soufflée. L'appartement était silencieux et les bruits de la rue ne montait pas jusque là, leur proximité faisant qu'il n'y avait guère besoin de plus. Mais son regard est dans le sien alors qu'il guette la moindre variation d'expression, le plus petit mouvement d'œil. Il ne semblait pas être le genre à suivre le premier venu jusque chez lui et il ne le savait pas suffisamment fou pour se croire en sécurité avec lui. Sans compter qu'il y avait des chances que le tout revienne aux oreilles des dirigeants de la mafia anglaise et qu'ils se posent des questions. Alors oui la question se posait de savoir pourquoi quelqu'un comme Altaïr prenait ce risque.
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Sam 24 Avr - 20:25

Surprise me.

819 mots

Ft. Jinzo Takeda

Le japonais eut tôt fait de relever une incohérence. Ou plutôt, de provoquer l'oreille avisée du directeur. A rebondir sur des dires qu'il avait lui-même eu plutôt dans la soirée pour avoir le simple plaisir de lui clouer le bec. Un point de plus au mécréant. Altaïr le lui accordait gracieusement.
Fauve à la démarche feutrée, furetant de droite à gauche, l'homme plus que distinguée tira une gorgée du breuvage subtile que lui avait partagé le grisé. Quelle surprise lui réservait-il encore ?

- Les armes vous rendraient-elles nerveux Phoenix-san ?

Mince sourire au visage du dragon, mais tic mental. Les armes à feu, particulièrement. De bien sales événements qu'on préfère cacher sous quelques gallons dorés.

- Je leur préfère les mots.

Détournant la conversation vers les goûts du japonais en matière de littérature, le brun ne fut pas surpris de n'entendre son interlocuteur qu'à une certaine distance de lui.

- Pour quelques bouteilles et une culture plus large que ce que vous estimiez ? Au moins j'en déduis que vous lisez le russe. Simple curiosité de ma part mais combien de langues parlez vous ?

Dostoïevski en main, le directeur de l'académie de Lifelam accorda au propriétaire des lieux, un regard franc, la tête complètement tournée dans sa direction. Impossible de se tromper quand à la destination de son intérêt. Combien de langues ? Un certain nombre, cela semblait plutôt évident pour quelqu'un de sa qualité. Mais le dévoiler à cet inconnu plus si inconnu, était-ce véritablement une nécessité ? En même temps, Altaïr ne souhaitait pas faire un secret de ce qui n'en était pas un. Cela manquait terriblement de classe. Et la classe, était une affaire innée dont le sénégalais avait été pourvu à la naissance. Comme le charisme, elle s'entretenait, accompagnée de sa précieuse compagne, "élégance".

- Je parle six langues couramment. J'ai quelques bases dans deux autres et je me tâte à en apprendre une nouvelle. Ajouta-t-il d'un ton neutre, comme s'il venait de lâcher une quelconque banalité.

Un génie. C'était ce qu'il était. Altaïr excellait depuis toujours dans tout ce qu'il faisait, tout ce qu'il entreprenait. Rien ne lui était impossible. Rien ne lui paraissait incertain. Il se savait dominer l'espace et les esprits, par le simple rayonnement du sien.
L'ouvrage reposé, l'invité décida de profiter de ce qui lui paraissait le plus intéressant dans cet appartement : la vue. Imprenable et large, elle offrait une vision de l'ensemble nord de l'île, endormie ou presque. Jinzo en plus d'être un combattant, semblait apporter une grande importance à ... l'utilité de ses yeux. L'information.
Un snipper. Il l'avait vu, dans son dossier. Les armes à feu étaient comme des extensions de ses mains, quand les siennes ne se posaient principalement que sur des denrées particulièrement précieuses.

- Dites moi Phoenix-san...Pourquoi être venu jusqu'ici ?

L'odeur piquante de la cigarette voyagea jusqu'à son museau, alors qu'un frisson finit de remuer la nuque légèrement tendu de l'interpellé. Concentré sur l'extérieur, il ne l'avait pas entendu se rapprocher autant.
Breath.
De là où il était, Altaïr avait l'impression d'être capable d'entendre, la respiration du fauve. Pourtant, à l'oeil, il paraissait si loin. Sans son fedora pour le cacher, il n'y avait plus que cette frange qui faisait barrière à l'entièreté de son visage. Jusqu'à ce que le vent en décide autrement et que, repoussant la fumée à l'intérieur de l'appartement, elle découvre l'angle des pommettes du japonais. Et le tranchant de ses prunelles.
Sur le coup, le sénégalais resta silencieux. Pas par manque de réponse, mais par l'incapacité simple d'ouvrir la bouche. C'était comme si de sa simple voix, le mafieux l'avait cloué sur place. Lui. Altaïr, le génie, Altaïr, la puissance au masculin.
Et au fond de lui, le phénix sentit gronder une colère sourde ; celle de se sentir figé, concurrencé, presque provoqué. Il avait envie de remuer, de terminer le moment, imposer sa supériorité à grand renfort d'insulte subtilement cachée. Mais ça n'atteignait pas le policier. Un mur impassible. Altaïr cherchait des failles, qu'il n'arrivait qu'à peine à entrevoir.
Et Dieu, que c'était frustrant. Dieu, que c'était agaçant.

- Et vous, Jinzo, pourquoi m'avez-vous invité.

La question n'en était pas vraiment une. C'était aussi une réponse sans l'être.
La main basse, le verre au bout des doigts, le brun avait l'impression que son champ de vision s'était réduit au propriétaire des lieux. Le bruit d'une voiture en bas ne suffit pas à le faire sortir de sa transe, ni à briser l'atmosphère qui n'aurait jamais dû s'installer entre eux.

Est-ce que tu me désires ?
A-Delta Lord
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Dim 25 Avr - 17:19
L'atmosphère changeait lentement dans la pièce. Subtilement, petit à petit. C'était le risque en même temps de le ramener ici, ce n'est pas la première fois que leur rencontre débouchait sur plus que ce qu'il n'aurait fallu. Et cette journée semblait tout faire pour rendre le tout encore plus puissant. 

Pour l'instant il se contrôlait encore. Aidé par son regard qu'il cachait derrière ses mèches d'argents et cet environnement familier. Mais il l'ignore. Il fait comme si cela n'existait pas, comme si cela ne l'affectait pas. Dissimulé derrière son masque de marbre, il continue de le questionner, de le provoquer, comme si cela ne changeait rien, que c'était normal. Rien ne l'était pourtant dans ce moment, rien que la présence du brun entre ces murs était un changement des plus radical pour lui. 

Sa réponse sur les langues, même si le sujet est loin de captiver tout son intérêt, ne l'étonne pas le moins du monde. Il s'est renseigné sur lui, après tout il travaille principalement avec le brun donc il voulait en savoir un maximum, et il sait très bien qu'il n'a rien du commun des mortels. Une intelligence supérieure dont il a très bien conscience et qu'il sait utiliser. Ce qui ne fait que rendre encore plus surprenant ce qu'il se passait. 

-Un de vos nombreux talents je présume

La jalousie ou l'envie ne l'atteint, ce n'est qu'une constatation de ce qu'il sait et entend dans sa voix présentement. Une simple phrase lâchée calmement, comme pour en finir avec ce sujet pour se concentrer sur ce qui devenait de plus en plus intéressant. Ses mouvements dans son appartement, comme s'il essayait de lire en lui ou de confirmer ce qu'il savait déjà à son sujet en explorant son espace personnel. Et sans nul doute qu'il pourrait trouver de quoi le satisfaire...Mais il ne comptait pas lui en laisser le temps, enfin pas vraiment. Il le voit bien, face au vide, s'approchant silencieusement juste ce que la décence permettait encore. Plus proche ça aurait été...trop pour lui. Pour ce qui était autorisé. Mais bien plus que ce que lui se permettait normalement. Mais rien n'était normal sans doute pour l'un comme pour l'autre ici. 

Assez proche pour capter le frisson de sa nuque que provoque sa voix, voilà où il en était. Et il ressent une certaine satisfaction à voir sa réaction, attendant sa réponse. Qui ne vient pas. Il ne le lâche pas du regard, soigneusement caché pour ne pas que ses yeux ne révèlent quoi que ce soit de ce qu'il ressent. Sauf que le vent semble en avoir décidé autrement. Ou le destin pour ceux qui y croyaient. Il balaye tout, laissant pour la première fois son regard dévoilé plonger dans les émeraudes qui lui faisaient face le temps d'un instant, le tout baigné par le silence tendu qui régnait entre eux. Un instant d'une fraction de seconde qui semble durer, trop durer. 

Tout était de trop. Leur proximité, les paroles, la tension, toute cette situation. Et le silence qui s'étend entre eux, la frustration du sénégalais qui transparait sans masque dans ses yeux verts, attirant un fin sourire sur les lèvres du mafieux. Amusé de le voir aussi réactif. Et de savoir aussi qu'il pouvait luter contre lui, là où personne sans doute n'aurait pu le prédire. Mais il ne pouvait pas s'arrêter de le chercher, de le provoquer, sans que lui ne soit en reste bien sûr. Finalement il reprend la parole, renforçant un peu plus la tension entre eux, une simple phrase qui cache une question qu'aucun ne veut poser ou répondre. Il laisse un temps passer, une simple brise soufflant par la fenêtre ouverte pour laisser la question prendre sa place entre eux, imposer sa réponse sans avoir besoin qu'elle soit dite. 

Oui. Evidemment.

La réponse est évidente, trop pour qu'elle soit dite sans que tout ne retombe. Il sait qu'il devrait arrêter, qu'il devrait mettre fin à tout cela avant que les choses n'aillent encore plus loin...Même si au fond de lui il sait, et sans doute que le brun le sait aussi, que c'est déjà trop tard. Ce qui n'avait jamais été complètement une relation de travail n'allait pas le devenir aujourd'hui. Ce désir inexplicable qui s'amusait à compliquer et tendre la moindre de leur rencontre n'allait pas disparaître...Et il ne voulait pas qu'il le fasse de toute façon. 

Sans même s'en rendre compte il s'est rapproché. Ou le sénégalais. Ou les deux, on s'en fiche. Le résultat est le même, à savoir cette distance réduite qui ne laisse place à aucun doute entre eux. 

-Je me suis trompé on dirait...Altaïr 

Le prénom tombe comme un souffle de ses lèvres, les noms oubliés, effacés. Il s'est trompé oui. Il lui avait demandé pourtant il y a peu de temps s'il voulait le séduire et il avait répondu non. Finalement peut être que si. De toute façon ce n'est plus le temps des questions. Son verre depuis un temps abandonné sur un rebord de fenêtre il franchit la distance qui le sépare du brun, le piégeant contre un mur sans pour autant le toucher de son corps. Dernière chance de tout arrêter, de tout stopper, là maintenant. Un simple instant avant que ses lèvres ne viennent prendre possession des siennes sans plus d'avertissement. Trop tard.
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Dim 25 Avr - 17:43

Surprise me.

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Ft. Jinzo Takeda

- Un de vos nombreux talents je présume.

Il présumait bien. Et nombreux, c'était un euphémisme. Mais, ravalant sa fierté qui menaçait d'exploser violemment, Altaïr n'adressa à son hôte qu'un sourire rapide mais néanmoins suffisamment appuyé pour ne pas paraître fuyant.
Si tu savais, tout ce que je sais faire...
Il serait choqué, ce pauvre petit japonais. Jeune. Plus que lui en tout cas. Des années d'expérience en moins. Mais dans quel domaine ? L'un comme l'autre, aucun ne pouvait prétendre à être un rival sur quel que terrain que ce soit. S'en était presque désolant. Ce désir de lutte avec le japonais comme adversaire, alors que ni l'un ni l'autre, n'avait d'armes égales sur le champ de bataille.

Une rafale vint balayer le visage découvert du directeur de l'académie. La plénitude qui recouvrait la ville comme un voile, sa ville, semblait l'atteindre petit à petit. C'était comme si toute l'adrénaline qui avait pu le parcourir au cours de la soirée, venait de s'envoler. Et avec elle, s'éloignait le mépris, l'énergie et la fatigue prenait doucement place dans chacun de ses membres. Peu à peu, ils se firent engourdis, plus lourds aussi, au point que le sénégalais n'en vienne à se demander si sa boisson n'avait pas été piégé. Ou le verre lui-même, qui sait ? Après tout, le grisé ne semblait souffrir d'aucune faiblesse. Le regard toujours aussi droit et tranchant, était maintenu dans sa position initiale : posé sur lui.
Petit. Altaïr se sentait petit, face à cet homme qui ne le dépassait pas non plus de plusieurs têtes. Quelques centimètres tout au plus, mais c'était suffisant pour l'obliger à redresser légèrement le menton.

Le récipient dans sa main lui semblait ... étrangement léger. Mieux, il pouvait s'y appuyer. S'il avait baissé les yeux, peut-être que le brun aurait aperçu le rebord contre lequel son verre était désormais posé. Mais il lui semblait à cet instant, physiquement impossible de se dérober à l'intensité argenté qui le clouait sur place.
A quel moment s'était-il autant rapproché ?
Altaïr était pourtant persuadé de n'avoir pas bougé d'un millimètre.

- Je me suis trompé on dirait... Altaïr.

Breath.
Impossible.
Le métis ne se sentit pas reculer ; mais la paroi, contre son dos et la cage que représentaient les paumes du japonais appuyées contre le mur, ça, il en avait conscience. Sa respiration tressauta, ou du moins c'est ce qu'il en déduit au bruit sec que laissa échapper sa bouche entrouverte.
Trop prêt.
Et soudain, le prince ne vit plus rien.
Quelques mèches intruses vinrent chatouiller le contour de son visage. Ses lèvres s'entrouvrirent, sans l'accord de leur propriétaire et sa langue, prise en otage, s'octroya un instant hors de monde. L'esprit enroulé d'un drap blanc, son environnement changea. Et d'un coup, il n'était plus Altaïr ; et d'un coup, ils n'étaient plus dans l'appartement du mafieux. Une erreur technique dans la machine. Une panne dans le système.
Le goût, l'odeur, c'était différent de ce qu'il connaissait. Et pourtant, rien ne s'appuyait contre lui ; pas de formes envoutantes, mais pas non plus de torse dur. Il lui sembla que quelque chose n'était pas normal, pourtant. La pointe piquante à son museau, sans doute.

Et d'un coup, tout revient. Comme un élastique en pleine gueule, la réalité le frappe violemment, presque autant que sa paume rencontre brutalement le poitrail du japonais pour le repousser de toutes ses forces. Il fait de nouveau sombre, mais pas totalement noir. Il fait de nouveau chaud, mais quelque peu frais. Le poignet porté à sa bouche comme une protection, le brun tenta de reprendre une respiration correcte qui, toujours brisée par l'échange, peinait à revenir à la normale.
Merde.
Le grand, le puissant Altaïr n'aimait pas les hommes. Et même si c'était le cas, jamais il n'aurait posé son dévolu sur un ... rebus tel que l'agent-double. Son visage décomposé faisait encore état du choc dont il tentait de se remettre.
Merde.

- Sale ...

L'insulte ne vint pas. Mais le bruit du verre qui se brise après avoir été bousculé fit état de son brusque mouvement pour rejoindre la sortie au pas de course. Pas question qu'il ne passe ne serait-ce qu'une seconde de plus à moins d'un kilomètre de cet ... homme.
A-Delta Lord
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Jeu 27 Mai - 19:55



Jinzō
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Altaïr
Phoenix

「 Suprise me 」
if you can 
Il sentait très clairement l'ego déjà puissant du directeur se gonfler aux simples paroles qu'il prononça. C'était presque palpable tellement c'était fort chez lui. Ce qui amusait le mafieux, la fierté peut si aisément se retourner contre les gens...En tout cas il est facile à flatter. Quelques mots qui ne veulent pas dire grand chose et qui ne sont au fond qu'une constatation et le voilà fier comme un coq...Funny

L'opposé de lui qui ne bronche jamais et ne manifeste pas la moindre émotion, jamais. Chaque parcelle qu'on laisse entrevoir est une faiblesse après tout. Et il ne donne pas d'armes à ses adversaires. Encore moins à lui. 

L'atmosphère se détend autour d'eux, de simples sons étouffés provenant de la vie nocturne en bas et rien d'autres. Leurs respirations trop légères pour occuper le silence, aucun mouvement pour le moment. Juste le calme et cette tension qui se présente dès que leurs regards se croisent, dès qu'ils ont conscience d'être...proches. Le japonais ne le laisse pas échapper à son regard. Pas toujours direct mais il ne laisse jamais le brun sortir complètement de son champ de vision. Captant chaque geste, chaque signe, voyant la lassitude qui modifiait un peu sa position. Moins rigide. Lui il est toujours en tension, au cas ou. Mais rien que le silence n'enveloppe la pièce alors que l'ambiance autour d'eux semble tranquillement s'alourdir.

Tout est changeant. Son regard a retrouvé sans effort l'émeraude de son vis-à-vis, de nouveau à l'abri derrière les mèches d'argent. Et la proximité de leur corps qui se créer petit à petit en se déplaçant, comme si c'était normal. Comme si c'était logique. 

Il aurait du reculer. Arrêter. Le faire partir avant qu'il ne dépasse la limite. Il ne forçait pas les gens, il ne se forçait pas non plus et ne se rapprochait jamais des gens avec lesquels il travaillait. Et encore moins des gens comme le directeur. Pas le même monde, rien qui ne les rapproche. Tout était à l'opposé de ce qu'il avait l'habitude de faire, de ce qu'il faisait toujours parce que c'était ce qu'il y avait à faire pour se protéger un minimum. Mais il y avait cet attrait qui s'était manifesté dès le premier jour et qui foutait tout en l'air sans la moindre hésitation. 

Sa mâchoire se crispe rien que d'y penser, bref élan d'agacement qui durcit ses traits une fraction de seconde avant que cela ne s'efface derrière son masque de marbre. Trop proche pour qu'il le manque. Assez proche pour voir son souffle et la moindre de ses variations. 

Il laisse un temps. Parce qu'il hésite et parce qu'il lui laisse le temps de le repousser. De mettre fin à cette idée stupide parce que lui ne peut pas le faire. Mais il ne peut pas le faire et seul un léger changement de sa respiration fait signe que le sénégalais à bien vu le changement de situation. Mais il ne le repousse pas.

L'hésitation du japonais ne dure pas. Il ne le tient pas, ne le bloque pas vraiment. Parce qu'il sait déjà la fin avant même que cela commence. Mais cela ne l'empêche de laisser ses lèvres venir à la rencontre des siennes. Trop proche. Il laisse ce baiser durer, le temps que le directeur se reprenne et redevienne celui qu'il montrait à tous. Loin de ce moment qu'il venait de s'accorder contre ses lèvres. 

Le mafieux se laisse repousser sans chercher à le retenir. S'il voulait il aurait aisément pour le retenir et faire ce qu'il voulait de lui. Mais s'il avait bien des défauts et aucune morale, il n'était pas ça. Alors il le laisse s'éloigner, son regard posé sur lui. Toujours ce même calme, cette absence d'émotion posée sur ses traits comme un masque, là où tout se lit clairement sur le visage du brun. Et il n'est guère surpris d'y lire son choc. Sauf que s'il apparaît dégoûté, ils savent tous les deux qu'il y a plus et qu'il a aimé. Avant que les conventions qu'il ne s'impose ne se rappelle à lui. 

Il le laisse partir, s'enfuir plutôt, un léger sourire ourlant le coin de ses lèvres. Lui qui s'affichait tout puissant aux yeux de tous perdait ses moyens pour un simple baiser il y avait de quoi trouver la situation amusante un minimum même pour lui. Il l'entend s'acharner vainement sur la porte d'entrée, comme si sa survie dépendait de sa sortie le plus vite possible. Peut être que c'est ainsi qu'il le prend après tout. 

Le tueur sort tranquillement de son salon pour s'approcher de lui, agissant comme il le faisait avant, comme si ce baiser n'avait pas eu lieu ou n'avait rien changé. Ce n'était pas grand chose pour lui après tout, seulement l'expression physique de ce qu'ils ressentaient tous les deux même si le brun refusait de le reconnaître. 

-If you want to run because you're scared...Do it I'm not gonna stop you. But one day you'll have to admit it. 

Sa voix est douce, caressante presque dans le silence qui était retombé dans l'appartement, troublé seulement par la respiration du sénégalais, audible cette fois. Provoquant peut être mais c'était vrai. Moqueur dans le fond de sa voix. Se voiler la face était idiot de toute façon, pourquoi refuser d'assumer comme cela. Il récupère la clé et déverrouille la porte dans un léger bruit avant de reculer d'un pas, de quoi le laisser sortir s'il le souhaitait. Il savait que s'il sortait il ne le reverrait pas de sitôt. Son regard un brin moqueur restait posé sur l'homme qui comptait surement s'enfuir aussitôt de son appartement pour aller chez lui et enfouir tout cela, l'oublier même, et le fuir lui pour le reste du temps. Too soon maybe. Mais Funny. Il verrait la suite ce n'était plus lui qui avait les cartes en mains, il avait jouer maintenant c'était à lui de décider de la suite de la partie. Abandonner ou continuer.
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Jeu 27 Mai - 20:10

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415 mots

Ft. Jinzo Takeda

Altaïr était face au mur. Un mur gris, froid et surtout fermé.
Et ça, c'était autant quelque chose de diablement emmerdant, qu'une aubaine. Parce que l'absence d'ouverture lui permit de profiter des trente secondes de latence qui lui permirent de reprendre son calme. Qui était-il ? Pas une pucelle effarouchée qui s'enfuyait au moindre baiser, même si celui-ci lui avait été volé plus que donné. Parce qu'évidemment, il n'avait pas souhaité ce contact, pour quoi faire ?
Derrière lui, les pas du snipper s'arrêtèrent alors qu'il tendait la main pour ouvrir la porte.

- If you want to run because you're scared...Do it I'm not gonna stop you. But one day you'll have to admit it.

Un léger cliquetis indiqua que le mécanisme s'était enclenché pour le laisser désormais libre de ses mouvements. Une tension toujours présente dans la nuque mais le visage recomposé, le directeur se retourna face au policier. Au subordonné. Au déchet. L'écart des classes sociales n'avait jamais été aussi imposant.

- Gardez votre langue pour nettoyer mes chaussures.

De la provocation ? Comme s'il allait y céder. Même si au fond de lui le sénégalais se sentait attaqué, il se refusait à laisser transparaître la moindre émotion. Et puis quoi ? Ce n'était pas comme si Jinzo était digne du moindre intérêt de sa part. Il suffirait à l'avenir de limiter leurs rapports au travail. Deux mètres minimum de distance. Des réprimandes physiques rapides dès le moindre dérapage. Et du mépris en bloc. Quoique non, cela ne lui ferait rien et le ferait passer pour plus incontrôlé qu'il ne l'est en vérité.
Non.
Altaïr n'allait pas faire tout un drame d'un simple baiser, légèrement alcoolisé et fatigué, quand la soirée et l'ambiance s'y prêtait. Tout arrivait parfois, les erreurs de même.

En s'écartant lentement de la porte, il se rapprocha du maître des lieux dans l'optique de lui tenir tête. Le regard droit, planté dans celui qu'il percevait toujours à travers les fils argentés, le fauve laissa couler quelques syllabes.

- Ou au moins, misez sur la discrétion.

Un silence, qui s'étale. Est-ce qu'il venait vraiment de sous-entendre ça ? Si une part de lui se regardait, outrée, l'autre sentait un nouvel élan fébrile envoyer des étincelles électriques dans le bout de ses doigts.
La fenêtre était loin désormais. Les yeux trop curieux, également.
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Dim 25 Juil - 18:31
Clairement il n'était pas vraiment surpris qu'il le repousse, il attendait même cette réaction plus tôt. Par contre ce qui était surprenant, et amusant à ses yeux, c'était sa tentative avortée de fuite. Il s'était attendu à pas mal de choses des cris, des insultes, une gifle peut être ou encore des menaces mais pas à cette fuite connaissant le personnage. Comme quoi tout pouvait arriver. Malgré tout, le japonais n'est pas là pour le contraindre à quoi que ce soit ou le garder prisonnier ici, ce serait stupide de sa part alors il laisse son absence d'expression habituelle effacer le rictus amusé qui avait prit place sur ses traits en le voyant tenter de se sauver. Inutile de retourner le couteau dans la plaie et puis s'il trouvait cela amusant c'était deux secondes, pas besoin d'y passer toute la soirée. Il le rejoint dans l'entrée, restant à la même distance respectable qu'il avait l'habitude d'avoir, calme, presque comme si rien ne s'était passé. Ou plus exactement rien de grave puisque c'était exactement la façon dont il voyait les choses. 

Il déverrouille la porte avant de s'écarter pour qu'il puisse finaliser sa sortie, ne pouvant s'empêcher de conclure par une légère moquerie, même s'il avait bien remarqué qu'il avait l'air plus calme que quand il avait quitté son salon quelques instants auparavant. Le grand Altaïr serait de retour hein ? Il croise son regard, nullement impressionné par le statut de l'homme face à lui. Il s'en moquait bien de ce genre de choses, les conventions sociales n'avaient jamais été son fort. En revanche sa réplique lui tire un sourire amusé. 

-Ma foi si c'est ce qui vous plait 

La gêne ou la honte ? C'était des choses qui lui passaient complètement au dessus et sous certains conditions il pourrait être amené à faire ce genre de choses oui. Mais il gardait cela dans le domaine de l'implicite, simplement un brin moqueur de sa réplique. Comme si c'était quelque chose qui pouvait l'atteindre de suggérer qu'on le rabaisse ainsi. Il connaissait sa place et ne se faisait pas d'illusion là-dessus, n'en ayant pas pour autant quelque chose à faire. Il le laisse ensuite s'approcher de lui, toujours aussi calme, l'argent plongé dans les émeraudes de son vis-à-vis. Là encore il ne s'attendait pas aux quelques mots qui suivirent, comme quoi le prince savait sortir quelques cartes inédites de ses manches. Il laisse un silence quelques instants pour s'assurer qu'il ne s'est pas trompé et qu'il ne va pas reprendre ce qu'il a dit. Mais non, le silence persiste entre les deux, la tension revenant lentement entre leurs corps, amusant légèrement le mafieux.

-C'est donc cela qui vous gêne ? Qu'on vous voit avec quelqu'un comme moi...

Et ça l'amuse évidemment. Intérieurement, rien ne transparait dans sa voix. Seulement cette légère tension entre eux alors qu'il s'approche de lui pour le faire reculer, dos à la porte, sans lâcher ses yeux des siens. Il est proche, glissant ses quelques mots que lui seul sur un ton un peu plus grave, plus adapté à cette proximité sans doute. Le mouvement global est plutôt lent, presque prédateur alors que les quelques centimètres qu'il a de plus sur le sénégalais paraissent plus important que jamais. 

-Tu vas essayer de t'enfuir à nouveau ? Ou te laisser tenter...

Un simple murmure qui quitte ses lèvres pour se glisser jusqu'au brun, guettant la réponse dans son attitude, dans ses gestes. Si c'était le fait qu'on le voit qui le gênait vraiment, il n'y avait personne qu'eux ici. Maintenant il le laissait voir ce qu'il était capable de faire pour la suite. Il ne s'attendait pas à grand chose, mais il sentait la tension dans le corps du directeur et il voulait voir s'il pouvait y succomber, même pour quelques instants. C'était lui qui avait la décision, la porte dans son dos était ouverte et le japonais ne ferait pas obstruction à sa sortie. Déçu oui mais c'est tout. Il préfèrerait  évidemment qu'il s'assume le temps d'un instant mais bon...La balle était dans son camp.
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Dim 25 Juil - 18:50

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Ft. Jinzo Takeda

- C'est donc cela qui vous gêne ? Qu'on vous voit avec quelqu'un comme moi...

Ça. Plus le fait que le prince n'avait jamais pensé ne serait-ce qu'à poser les yeux sur un autre homme. Education parental trop strict ? Peur du rejet ou d'une mauvaise inclusion dans la société ? Homophobie voilée sous de jolis airs peu convaincants ? Rien de tout ça, le sénégalais n'avait juste aucun attrait pour la gente masculine sur ce genre de plan. Déjà que ses rapports amoureux et sexuels étaient, avec les femmes, limités, ce n'était pas pour s'intéresser à un autre plan du monde. Ce genre de chose n'aiguisait pas son intérêt.
C'était la créature face à lui, qui le faisait.

- Je ne me montre pas à n'importe qui. Et mes préférences ne tendent pas en votre faveur.

Vous avez un organe de trop pour moi, une paire de chromosomes hétérogène.

Comme souvent dans sa vie, le directeur faisait face à un nouveau choix : le départ dans son dos, facile d'accès, peut-être gênant pour sa fierté mais c'était une décision comme une autre, ou l'avancée vers l'inconnu de face, le mouvement vers la chaleur.
C'était loin d'être un choix impossible. Mais cela aurait pu l'être.
Pourtant, lorsque Jinzo ouvrit la bouche pour lancer une énième provocation à laquelle le prince ne répondit pas, sa décision était déjà prise. Sa main s'était levée, avant saisit sans aucune douceur une mèche trop longue pour tirer la tête du japonais à lui. Quelques millimètres seulement et une promesse de vengeance dans les yeux, Altaïr sourit :

- Je ne couche pas avec les hommes, Takeda-san. A vrai dire, je ne couche même pas avec les femmes qui n'ont pas pour titre, ma compagne.

Dans sa poche, une vibration de plus en plus forte se fit entendre. Vibration qu'il ignora au début en sachant pertinemment qu'il s'agissait certainement d'un appel important.
La caresse de son souffle sur les lèvres du grisé ne le laissa pas de marbre mais il est plus facile de se contrôler lorsque l'on s'accepte : la situation, tendue pour eux deux, ne devait pas être un obstacle à son ascension.
D'une délicatesse hautaine, Altaïr laissa s'échapper les fils coincés entre ses doigts pour jeter un oeil à son cellulaire. Appel urgent, en effet ; il devait répondre et cela ne prendrait pas quelques simples secondes.

- Vous allez devoir trouver un autre pour réchauffer vos draps. Il lâche en rangeant son téléphone, avant de revenir lever la tête en direction du japonais, J'ai cependant et curieusement passé une agréable soirée en votre compagnie. Nous nous verrons la prochaine fois que vous devez assurer ma sécurité.

Sur ces mots, le métis fit mine de se retourner avant de se raviser et de finalement venir toucher d'un frôlement insistant la bouche de son cadet.

- Желаю тебе приятной ночи, Джинзо. Murmura-t-il avant d'amorcer sa sortie.

*Je vous souhaite une agréable nuit, Jinzo.
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Dim 22 Aoû - 12:22



Jinzō
Takeda

Altaïr
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「 Suprise me 」
if you can 
Les paroles glissées par le directeur ne le surprenne pas vraiment. Bien sûr qu'il ne se montrait pas à n'importe qui et qu'il tenait à son image. Ce qui amusait le mafieux mais c'était une autre histoire. Et de la même façon il savait qu'il était tourné vers les femmes. Mais entre la théorie et la réalité visiblement quelques variables avaient changées vu la situation dans laquelle ils étaient tous les deux. Lui il était calme, attentif aux changements qu'il pouvait sentir chez le sénégalais devant lui. Curieux de sa réaction aussi. Finit l'homme effrayé qu'il avait vu toute à l'heure, ce qui ne faisait que le rendre plus imprévisible et lui plaisait d'autant plus...

Il lui laisse faire son choix, gardant simplement cette provocation qui le caractérisait avec lui et faisait réagir l'homme. Un sourire vient légèrement étirer ses lèvres. Autant à la pression dans ses cheveux qui le surprend quand même et le fait se rapprocher de lui qu'à l'air de vengeance posé sur ses traits. Clairement cela ne faisait que renforcer son intérêt et lui donner envie de pousser plus loin. D'autres auraient sans doute profiter de l'occasion ou quoi mais pas lui. Ce n'est pas comme ça qu'il veut jouer cette partie entre eux. Il laisse juste son souffle se heurter au sien par la proximité de leurs lèvres, son regard planté dans le sien, amusé par sa réplique.

-Je n'en attendais pas moins de votre part mais l'habitude sait parfois se faire ennuyeuse

Le japonais n'est pas fou, et il n'avait aucunement prévu que cette soirée ne se finisse dans un lit ou une quelconque autre surface du même genre. Jouer à ce petit jeu de séduction et de rapprochement était une chose faisable, la provocation toujours mais de là à imaginer plus... Non. Le brun n'étant sans doute pas prêt à s'éloigner autant de ce qu'il était, just now, et lui pas encore assez fou pour risquer plus qu'il ne risquait déjà par le simple fait de l'avoir ramené chez lui. Pourtant il ne bouge pas et ne cherche pas à s'éloigne alors même que la sonnerie prend peu à peu place entre eux. Et il connait assez le directeur pour savoir qu'il va répondre et sans doute s'en retrouver bien occupé. Il se recule légèrement quand la pression sur ses cheveux diminue, sans pour autant revenir à une vraie distance.

Il l'écoute avec calme même si intérieurement il tique. Jamais il ne ramenait quelqu'un chez lui même pour boire un verre et d'ailleurs il n'y avait jamais eu personne d'autre que lui dans ce lit. Hmm. Il aurait le temps de réfléchir plus tard à tout ça, inclinant légèrement la tête à ses paroles.

-Ce qui ne devrait guère tarder

Le brun était plutôt bien impliqué dans leurs affaires et puisque le mafieux lui avait été assigné et bien...Nul doute qu'ils se reverraient assez tôt. Il s'écarte un peu, de façon à le laisser s'éloigner avant qu'il ne le surprenne, même si son visage reste de marbre, par son retour en arrière. Il ne peut en revanche pas cacher complètement le frisson qui passe sur sa peau à son contact. Son souffle comme ses lèvres caresse sa peau alors qu'il lui répond dans la même langue.

-Тебе тоже, Альтаир

Il le laisse finalement s'en aller, refermant par habitude la porte à clé après son départ. Quelques pas le mène au salon où il ramasse les débris de verre au sol avant que son regard ne se glisse en bas du bâtiment. Juste le temps de le voir monter dans sa voiture et se glisser dans la nuit. Quelques instants après et lui est assis tranquillement dans l’embrasure de la fenêtre ouverte, finissant son verre.
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