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Rikers - Pas besoin de grill : l'enfer ...

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Mar 19 Jan - 16:48
Tu n’avais jamais imaginé te retrouver là. Tu ne t’es jamais projeté dans un quelconque futur, de toute façon, alors comment imaginer une “fin” ? En suivant le maton qui vous emmène, toi et d’autres nouveaux arrivants, tu écoutes les consignes, tu regardes autour de toi, tu essayes de t’imprégner de toute cette ambiance qui sera désormais ta vie.

Dans tes bras, quelques affaires sont posées, ça semble bien peu, mais c’est ainsi. Tu es parti avec rien, tu as déjà de plus ce bracelet en caoutchouc noir, élastique, comme seule limite à tes instincts. La menace du psychologue a été tellement claire qu’elle résonne encore dans ton esprit : soit tu réussis à te tenir bien, soit c’est l’internement. Ils disent pas comme ça, mais ça a sonné pareil pour toi.

Progressivement, votre groupe s’amenuise à mesure que les détenus trouvent leurs cellules. Tu te mets à espérer - chose stupide, tu sais bien - être malencontreusement le dernier arrivant sur une cellule vide. Un endroit où tu pourrais te détendre. Ce genre de solitude te plairait, mais tu n’as aucune maîtrise sur le destin. Le gardien ralentit et se tourne vers toi, brièvement, puis vers deux autres. Tu comptes les détenus restant du groupe, tes chances d’être seul.

“Et vous trois. Matricules A6 - 9927, V5 - 3827 et L4-9922, bienvenue dans votre palace ! Et pas d’histoire, d’accord ?”

L4-9922. Le chiffre n’a aucun sens mais tu l’as déjà retenu, découpé en séquences qui ne te correspondent pas. Mais surtout, tu accuses le coup, ton regard passe des deux autres à l’homme dans son uniforme gris, comme s’il s’était trompé. S’il avait donné un matricule de trop.

“Allez, j’ai pas toute la journée !”, vous presse-t-il.

Tu baisses les yeux, tressaillant, sans être certain de s’il s’adresse à toi ou à l’un des deux autres. Tu avances dans la pièce trop petite, nue, passe un coup d’oeil circulaire sur celle-ci. On ne t’a pas donné de conseils, on ne t’a jamais encore montré comment te débrouiller dans un environnement comme ça. Tes parents avaient payé pour que tu aies une chambre d’hôpital avant le procès, en avançant ta condition.

Et le gardien vous laisse tous les trois, plantés là, et tu sais qu’il ne faut pas avoir l’air effrayé, alors tu garde un visage fermé, neutre. Dans quelques jours, quelques semaines au pire, tu seras habitué. Alors tu essayes de ne pas trop les observer, même si c’est quelque chose que tu apprécies, ne pas observer les boucles esthétiques de l’un - pas comme ta blondeur que tu déteste - ou l’apparence franchement effrayante de l’autre - au moins, lui ne ressemble pas à cette chose rachitique que tu es.

“Je m’appelle Candelaria.”, oui, trop poli, pas assez ? Puis, on te l’a assez dit à l’école, c’est un nom de fille.

Ton regard se pose sur les couchettes. Deux en hauteur, deux au sol, tu ne sais pas ce que tu préfèrerais, entre l’inconfort d’avoir à grimper une échelle avec ton dos et l’exposition plus importante des lits du bas.

"Ça gêne si je m’installe là ?”, que tu finis par demander, pointant un lit - du bas - avec désinvolture.
A-Delta Lord
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Mar 19 Jan - 16:49
Je me suis souvent demandé à quoi ressemblait réellement le ciel.
Sur Terre, est-il le même que ces projections froides au sommet des colonies ?

Il était blafard, promesse âpre de liberté au goût mensonger, à l'image de ces mouroirs spatiaux. Une prison sans lumière, où l'on y vit pour survivre. Imaginer le ciel, c'était pour moi comme imaginer toutes ces vies que j'aurais pu avoir, si la mienne ne s'était pas déroulée ainsi. Je me souviens de ces écrans larges. On pouvait les approcher jusqu'à un certain point, assez pour que le regard seul puisse toucher ces décors plats.
D'autres rues qui n'existent pas, des bâtiments sans vie aux lumières réglées sur l'horloge, tout un monde qui ne serait jamais accessible.

C'est l'en-dehors qui venait nous narguer.

Pour nous rappeler qu'il n'y a rien, le grand vide du rien au-delà.

Très vite oui, très tôt j'ai su qu'il n'y avait pas de place pour ces espoirs là, que de vouloir essayer de fuir c'est une peine déjà perdue. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs lorsqu'il y a de l'herbe nul part. C'est peut-être pour ça, que j'ai commencé à faire pousser la mienne.

Pourtant... ça ne m'a jamais empêché de me demander à quoi ressemblait réellement le ciel.
C'est probablement ironique, hein ?

De connaître la réponse maintenant, découvrir à quoi ressemble ce dehors, ce vide immense. Dans cette navette qui m'envoie dans une autre prison, plus petite encore que toutes celles que j'ai connu. Je crois que mon esprit est resté plus longtemps dans l'habitacle que ne dure le voyage. J'aurais voulu y rester un peu plus longtemps. C'est peut-être pour ça qu'une fois sorti, mon corps réagit seul à ce qui l'entoure, mes pas portant là où mon matricule les appelle sèchement.

Et après ce calme presque planant, c'est le craquement des échos de tous ces bruits assourdissants. Les barreaux qui claquent, les pas qui piétinent, des appels des gardiens aux rumeurs des résidents déjà présents. Il y a des rires, des cris et sifflements, et de notre côté, pas grand monde pour avoir envie de croiser les regards ou répliquer. Pas beaucoup plus non plus venant de moi, mais en cet instant, j'étais aussi présent face à la réalité que si un camé reprenait sa dose après une longue période d'abstinence.

Le dernier shoot avant la fin.

Qui commence quand les lourds barreaux de la cellule se referment soudainement derrière.

L'effet d'une gifle, d'une douche froide, d'un revers bien placé pour ramener la tête à l'endroit. Et celui-ci est petit, miteux, un peu comme tout ce qu'on m'a promis après m'avoir dit que je finirais ici. J'arrive même pas à être déçu, je crois. J'ai pas réalisé que je suis censé passer ici un nombre bien trop long d'années, des années qui seront très vite toutes aussi longues.

C'est cette voix quelque part à côté de moi qui a fini de me tirer de mes rêveries, une voix toute douce, un peu trop pour cet endroit. C'est en la suivant que mon regard remonte, et rencontre celui qui sera visiblement mon premier colocataire. Oh. Il ressemblerait presque à un ange. Aussi hésitant que s'il était aussi pur que la couleur de son teint blanc.
Et Dieu sait que tous les anges que j'ai rencontré m'ont sagement appris qu'ils sont aussi les pires.

« Tu sais, tant que tu parles pas dans ton sommeil, tu peux t'installer où tu veux. »

Et je jete mon dévolu sur la couchette en face, avant de grimper sur l'échelle, découvrir mon palais. Ou ma paillasse. Puis le reste de cette cellule, le tour n'est pas bien long, avant de finir en posant les yeux sur la dernière silhouette venant partager cet espace.

« Moi c'est Eren. Et toi ? »

J'aurais pu être distrait par ces tâches sombres et ces cicatrices, qui semblent de loin découper son visage en ombres ensanglantées, et je le serais probablement un peu trop souvent plus tard. Mais lui aussi tient une pile d'affaires neuves, lui non plus n'a pas l'air d'être familiers des lieux.

« Visiblement on débarque tous les trois. Faut croire qu'on devra tout apprendre ici par nous-même, hein ? »
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Mar 19 Jan - 19:19
Pas besoin de grill : l'enfer ...
ft. Eren & Candy | 637 mots


Matricule. A6 - 9927
Ça sonne bien, il aime bien, Icare. A, première lettre de l'alphabet, 6 un chiffre quelconque mais c'est plus que la moitié de 10, 99 pour marquer sa victoire et 27 parce qu'on choisit pas son âge.
Je crois.

L'étrangeté avait docilement suivi le maton qu'il aimait déjà. Plus vieux, bien plus vieux, rasé de prêt de menton comme de nuque, une voix sèche de celui qui aime fouetter. Icare ne doute pas que celui-ci aimerait lui passer le fouet ; ses regards méprisants et dégoûtés ne pouvaient après tout n'être qu'un véritable intérêt. Alors, c'était sagement et souriant que le nouveau était arrivé à sa cellule. Petit trot de chat, avant que la grille ne se referme. Et là, les bras malingres avaient trouvé leur place contre la barre horizontale, entre les tiges verticales ; son front s'était appuyé, bas, contre le fer et il avait suivi les déplacements du gardien jusqu'à ce qu'il soit hors de vue. Hmm dommage, il en aurait bien fait son quatre heures de celui-là.

Y avait du bruit, derrière lui, qu'Icare n'avait pas encore remarqué. Il lui semblait bien être entré accompagné dans la cellule mais par qui ou quoi, c'était une autre histoire. Son intérêt figé sur l'uniforme qui s'éloignait ne lui permettait pas d'avoir d'interaction avec d'autres sources de mouvements : une chose à la fois, le jeune homme n'était pas multitâches.

- Je m’appelle Candelaria. Ça gêne si je m’installe là ?

Il écoute pas.

- Tu sais, tant que tu parles pas dans ton sommeil, tu peux t'installer où tu veux. Moi c'est Eren. Et toi ?

Ça lui parvient vaguement, mais il écoute toujours pas.
L'uniforme s'était retourné là, non ? Puis dans l'autre sens. Attendez, il fait quoi là, il revient ? L'asiatique plisse les yeux, pas vraiment sûr pour le coup. Non, c'est sûr qu'il fait demi tour pour le changer de cellule et l'emmener avec lui. Comme s'il n'avait pas remarqué les coups d'oeil que lui avait jeté l'autre dérangé. Il n'était pas idiot lui non m...

- Visiblement on débarque tous les trois. Faut croire qu'on devra tout apprendre ici par nous-même, hein ?

Plus d'uniforme.

- Shht. Vous l'avez fait fuir.

L'accusation accompagnée d'un claquement de dents caractéristique, alors que la nuque du meurtrier se tournait rapidement vers les deux autres tolards. Craquement sec de vertèbre et le mutilé plisse la courbure amande de ses paupières. Pourquoi ils le regardaient, eux ?
...
Tiens ? Une fille ?
En une glissade, le détenu s'était rapproché de l'un de ses colocataires, à le fixer par en-dessous curieusement sans aucun respect pour son espace vital.

- ... J'croyais qu'c'était pas une prison pour fille.

Pourquoi y avait une meuf dans sa cellule ?
D'un froncement de sourcils, Ryu se redressa soudainement, les muscles trop nerveux provoquant des mouvements trop secs en direction de l'autre qu'il pointa du doigt. Cheveux longs, ok, mais une absence de formes féminines.

- Toi. C'est quoi. Ton. Nom.

Il n'avait rien écouté. Et visiblement ça l'amusait. Tout autant que l'air suspicieux du brun - ou ce que lui, percevait comme tel -. Quoi ? Un problème ? Il avait un problème ? Avec sa gueule peut-être. Gueule qui se déforma d'un large sourire, d'une ouverture de la bouche complète de la bouche. La chair tira sur les agrafes, laissant apercevoir les couches inférieures qui menaçaient d'être exposées à nu s'il tirait trop, alors que Ryu faisait sortir sa langue qui paraissait beaucoup trop longue.

- Quoi, t'aimes pas ma langue ? Elle sait faire plein d'choses pourtant.
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Jeu 11 Fév - 18:09
Un soulagement. La crainte d’avoir déjà à te battre pour quelque chose de presque futile - sûrement pour eux. Plus simple pour toi, avec cette crainte d’être plus visible quand tu grimpe cette échelle, d’être exposé, ensuite, à hauteur d’yeux pendant que tu dors… Tu poses tes affaires sur le bord du lit, délicatement, ton regard se posant sur le troisième, qui n’a pas encore vu l’intérêt de s’intéresser à vous deux.

“Merci.”, ça semble la bonne chose à dire.

Tu essaye de te détendre, mais ce n’est pas encore ça. Eren, donc, essaye de faire son possible, comme s’il était cohérent d’être joyeux en enfer. Tronche de tartare ne répond pas, occupé à… Bonne question. Tant pis pour lui. Tu essayes de te rappeler des informations qu’on vous a donné, tu tournes la tête vers la table vide à la recherche d’une radio. Non. Rien, pour l’instant, certainement faudra-t-il l’acheter. Juste vous trois. Eux et toi, plutôt, du moins est-ce ainsi dans ton esprit.

Pourtant, tu n’as pas le temps de répondre des banalités maladroites pour cacher que l’endroit, l’adaptation, t’effraie. L’idée d’y être à vie n’a pas encore fait son chemin dans ton esprit, pas tout à fait. Pour l’instant, c’est un cauchemar dont tu es certain de sortir bientôt, alors qu’une partie de toi sait que tu es parfaitement éveillé.

Mais, quoi que vous ayez fait fuir, vous avez capturé l’attention du troisième d’entre vous, de toute évidence. Il s’approche de toi et tu ne peux t’empêcher d’avoir le regard attiré par son corps. Ce qui dépasse des vêtements, surtout son visage. Les chairs sous ses yeux, qui te tirent un frisson discret. Toi qui sais ne pas devoir craquer, ne pas devoir déraper, tu n’aurais pas imaginé qu’on te mette si vite à l’épreuve.

Tu déglutis. Puis ses mots, soudainement, t’assèchent la gorge d’une manière bien plus efficace et tu clignes des yeux lentement. Tu perds quelques couleurs sous l’insulte - car en prison, c’en est une, non ? - et ouvres la bouche sans trouver quoi répliquer.

Trop tard. Il ne reste que l’inquiétude lovée dans ton ventre, insidieuse. Tu cherches, mentalement, en observant l’homme se focaliser sur Eren. Tu ne peux pas laisser passer ça, tu crains les conséquences. L’idée de mains étrangères cherchant à vérifier l’information te rendrait presque malade. Tu te forces à ne pas presser ta main contre ton estomac pour faire passer la chose. Le mouvement s’arrête à mi-chemin, tu laisses retomber ton bras le long du corps. Ton poing se serre pour te donner du courage.

Un pas, tu rentres dans son espace vital. Impossible de t’ignorer.

Un mouvement, tu tends la main pour attraper son poignet. J’existe.

Une inspiration. Ne pas avoir la voix qui tremble, ou trop faible. Tu n’as pas l’habitude de t’imposer ainsi.

“Hey. Je sais pas si tes trucs sous les yeux impactent aussi ta vue, mais t’es à côté de la plaque à mon sujet… ”, gagné, ce n’est presque pas trop doux. Pas une supplique. Pas tout à fait. “Alors évite de recommencer, d’accord ?”

Tu le lâches, tu t’éloignes, ton coeur bat la chamade à t’en faire presque mal tant c’est fort. Bras croisés pour te rassurer, tu détournes le regard pour laisser entendre que l’incident est clos. Pour croiser les yeux d’Eren. Un “à l’aide” discret, que tu n’oses pas prononcer.

“Vous avez déjà sélectionné un travail ou pas encore ?”

Changement de sujet poli, un peu surfait. Pitié. Que l’autre prenne pas la mouche.
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Jeu 11 Fév - 18:09
Assis sur l'échelle, la vue en contre-plongée de la scène me paraît presque surréelle.

On ne se rend pas encore compte de tout. Qu'on passera des jours, des semaines et des années, à fixer le même plafond chaque soir et chaque matin, à errer entre ces mêmes couloirs avec ces mêmes personnes. L'esprit ne réalise pas pour éviter de craquer, il dissocie et fragmente la réalité, réagit à l'instinct plutôt qu'à la raison pour mieux l'étouffer.

Il hoche la tête en entendant des remerciements, sans même se rappeler de la raison de ceux-là.
Il hausse une épaule comme s'il était concerné par ce qui a fui, cherchant peut-être au fond à faire de même.

Et moi, j'observe la cellule comme un étranger à son propre corps, le laissant répondre à ma place quand mon attention s'effile et m'échappe. Si le troisième gus n'avait pas commencé à s'agiter, j'aurais pu céder à l'apathie de la torpeur. Après tout ces deux là ont déjà l'air de bien s'entendre. Mais les quelques mots que j'ai réussi à chopper suffisent pour capiche qu'il a rien capiche, qu'il a l'air au moins autant réceptif au monde que moi.

« E. Ren. Sinon t'en fais pas, te sens pas obligé de m'appeler. »

Puis j'ose pas encore avouer au blond que j'ai déjà oublié son prénom. Quand ils commencent à s'écrire avec un peu d'imagination, on me perd au bout de deux syllabes aux sonorités qui me sont étrangères.

J'aime mieux l'idée de perdre le mien. Pouvoir devenir personne l'espace d'un instant, un invisible que l'on ignore.
Avec un peu de chances, les problèmes aussi pourront m'ignorer.

Parce que lui, ne s'y est visiblement pas décidé. Il remue sa carcasse écorchée comme un pantin brisé qui reprend vie, et on imagine sous la chair à vif, les os crissant pour se mouvoir entre nous.

Sa bouche s'ouvre comme une gueule d'où sa langue sort et pend.
Oh.

D'accord, je vois.
C'est ce genre de co-piaule là.

Génial.

« Je m'en souviendrai, si plus tard j'ai besoin qu'on me lèche un truc. »

Et soudainement, c'est comme si Candy avait lu dans mes pensées, et venait déjà sauver mon ennui.
Il fait un bond en avant et l'attrape, et mes sourcils se haussent de surprise en l'entendant répliquer, quand quelques secondes auparavant il semblait vouloir s'excuser d'être ici et d'exister. Faut croire que l'autre lui a titillé un point sensible, assez sensible pour lui trouver une conviction soudaine plus déterminée qu'à demander une couchette.

Ma tête se hoche subrepticement, attendant la suite avec curiosité.

Haha.

« Oh, non, commencez pas dès maintenant à vous embrouiller... »

J'aurais peut-être pu faire quelque chose, si j'étais pas occupé à retenir le sourire ironique qui fend lentement mes lèvres en les observant. Mais de lui-même il le lâche comme s'il s'y était brûlé et recule, et moi, je dois retrouver tout mon sérieux avant que son regard de détresse ne vienne accrocher le mien. Mon dieu, il en serait presque mignon. Et je pourrais presque croire qu'il a atterri ici par hasard.

Pendant quelques secondes, mes yeux voguent de l'un à l'autre.

On attend mon avis là ?
En général, c'est rare qu'il plaise.

Sa question me tombe à côté comme une bouée que je regarde sans attraper.

« Je pensais avoir la paix en leur disant que je sais rien faire d'autre que jardiner, mais ils se sont quand même débrouillé pour me caser quelque part. »

À la place je me redresse pour le rejoindre, mon coude glisse sur son épaule en lui écartant une mèche blonde.
Je vais pas le blâmer de flipper, je suis le premier à avoir ressenti cette même trouille, celle qui s'éveille quand on sait où on va finir, tout ce qu'on perd et tout ce qu'on risque. Et avec son air paumé de gosse malade, c'est lui qui risque ici de se faire bouffer tout cru.
D'un souffle léger, je lui murmure à l'oreille.

« Faut être plus ferme que ça, sweety. Et même si t'es pas totalement sûr de toi, il faut toujours faire croire du contraire. Genre, là. T'as pas vraiment besoin de lui demander son accord, tu penses pas ? »

Avant de me décrocher pour me replacer entre eux, rejoindre ma couchette et déballer mes affaires. Dans le mouvement, ma main a voulu tapoter l'épaule de l'autre au passage, pour se raviser en voyant de plus proche sa peau écorchée.
Je sais pas vraiment comment c'est là-dessous, et j'ai pas non plus envie de risquer de lui arracher un bout.

Pour l'instant on se contentera d'un signe de doigts et d'un clin d'œil furtif.

« Je compte sur toi pour pas le confondre trop longtemps, hein ? J'ai franchement pas envie d'avoir à vous tenir la chandelle si on est voué à vivre ensemble aussi longtemps. »
A-Delta Lord
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Jeu 11 Fév - 18:33
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Plein de choses, ouais, mais visiblement pas assez sinon tu saurais te la fermer.

Ça, on ne lui avait visiblement pas assez dit, mais c'est pourtant ce que sembla essayer de lui faire comprendre l'adorable petite blonde en se rapprochant de lui à grands pas - tremblants -. N'était-ce pas adorable de vouloir se faire respecter ? Sans doute que l'idiot obsessionnel qui venait de mettre les pieds sur Rikers s'en serait rendu compte si son esprit n'était pas encore trop accroché au gardien qui les avait balancé à trois clebs fous dans une petite pièce.
Le blond, est devenu blanc. Raiponce pâle en l'absence de soleil, qui pourtant ne se dérobe pas pour autant, tente d'imposer par la force de sa présence, un respect dont l'asiatique n'est pas doté. La main sur son poignet, il l'oblige d'une pression à lui porter de nouveau attention, exige d'une tonalité à peine frémissante de ne pas recommencer. Enfin, "impose" ... c'est plus le ton suppliant d'un chaton qui tente de mordre, mais Icare n'est pas de ces badass qui comprennent rapidement à quoi ils ont à faire. Icare, il fixe les yeux clairs, tique d'un sourire qui distord sa chair à vif et retire son poignet d'un coup. Les mouvements hachés, l'animal recule d'un pas, avise le contour de la pièce et les deux présences qu'il capte enfin comme inconnues à son système habituel. Deux corps ingérables qu'il n'a pas encore appris à identifier comme faisant partie de telle ou telle catégorie. Des inconnues à nommer.

- Un garçon. Got it.

Plus loin, Eren - il a retenu, c'est pas dur et c'est joli en plus - a réagi à sa blague. Ça tire la commissure de sa bouche sur le côté droit, rire nerveux à peine commencé, jamais fini. Un vague sursaut dans la poitrine, Icare suit la conversation d'un œil attentif mais très inintéressé - il surveille plus qu'autre chose, fébrile comme une proie qui cherche une issue de secours -. Après tout ces gars sont en prison, ils sont donc forcément dangereux. Les crimes, on en parle pas trop entre détenus. Normalement ça vient aux oreilles mais quand c'est le cas, ça finit toujours pas poser des problèmes. L'asiat' s'était pris quelques bonnes torgnoles pour ça : les gosses, c'est sacré, on y touche pas. Même les AICS pédophiles sont mieux traités que ça.

- Pas de travail.

C'est lâché vaguement, ça fixe la combinaison orange de la blonde comme s'il y avait un truc en-dessous qui le dérangeait. Un coin plus dur qu'une vertèbre. Mais il n'approche pas, l'autre l'a mis en garde. Plus tard peut-être, plus tard ; c'est la pensée qui tapote à l'orée de sa tempe, alors qu'il va se terrer sur la couchette inférieure de la mezzanine de gauche - la même que la blonde -.

- Je compte sur toi pour pas le confondre trop longtemps, hein ? J'ai franchement pas envie d'avoir à vous tenir la chandelle si on est voué à vivre ensemble aussi longtemps.

De là où il est, Icare avise l'ensemble de la scène, extérieur au déroulement de la bobine. Son pouce rejoint rapidement ses lèvres, son ongle se coince entre deux crocs alors qu'il laisse échapper un rire aigue et bref. Sa combinaison crisse sous un mouvement trop sec, alors qu'il arrache la kératine et qu'une ligne sanglante vient courir sur la bordure de son pouce. Ça pince, ça pique, ça brûle même un peu mais il continue à mordiller en pressant un peu plus son genou contre son torse.

- Longtemps, longtemps, personne ici va partir, eh eh ...

On est tous condamnés, les gars.
ASHLING POUR EPICODE
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Sam 13 Mar - 17:52
Ca fonctionne. Tu en es le premier surpris, ça doit se voir, que cet homme impressionnant se dégonfler presque devant toi pour acquiescer. Tu avais peur de t’en prendre une, ou qu’il insiste, mais non. Devrais-tu être fier de toi, de savoir que tu n’es pas le seul à te pisser dessus de peur ? Dans son regard à peine fixé, tu as le sentiment d’être un monstre et tu n’aimes pas réellement cela. Toi qui as toujours essayé de te fondre dans la normalité.. Mais pour la prison, c’est certainement mieux ainsi.

Alors tu tentes de changer de sujet. Un jardinier, un qui ne fait rien, tout cela te donne l’impression d’un début de mauvaises blague dont la fin ne serait pas facilement identifiable. Une succession de maladresse, un automate mal calibré, qui manque d’huile et dont les rouages sont décalés et grinçants. L’ambiance n’est pas là, elle ne sera certainement jamais là. Pas de raison de se tomber dans les bras comme des vieux amis...

Eren bouge, lentement, tu le suis du regard alors qu’il s’approche et tu pâlis malgré toi. Toute la maigre assurance gagnée lors de la semi-altercation avec le troisième luron fond et tu bloques ta respiration. La sienne heurte ta peau, tu as envie de le repousser et peur de ne pas être assez fort, que ça le fasse rire. Dans les confrontations physiques, tu n’as jamais le dessus. C’était bien pour ça, séduire, endormir la méfiance, tuer des victimes ivres qui pensaient juste serrer un p’tit cul - le tien. Ca, c’était quelque chose à ton niveau, mais là ?

Quand tu ouvres la bouche pour répondre, c’est un vague chuintement qui en sort, étouffant ton envie de le supplier ou lui intimer de s’éloigner. Impossible de manquer que tu tiens à ton espace vital, bien qu’il soit réduit au possible.

“Compris.”, tu n’oses même pas le reprendre sur le surnom.

Fait-il ça pour t’aider ou pour montrer qu’il “sait” donc qu’il ne faut pas le chercher ? De pâle, tu passes à gêné à la remarque. Non, pas question qu’il tienne la chandelle. Que personne ne tienne la chandelle de personne, ça serait parfait. Tu remets tes mèches en place, pour cacher ton oreille, perturbé, alors que celui qui ne s’est toujours pas présenté s’installe sur ton lit. Est-ce ton manque de mordant, de réaction, qui fait que l’autre vient s’installer sur ton lit, comme s’il était chez lui ?

Tu le fixes un instant, l’envie de ranger tes affaires se faisant plus forte, pour que quelque chose au moins soit en ordre, que de te confronter à lui pour une histoire de couchette. Tu suis pourtant des yeux son mouvement sur son ongle, le rire qui te glace et fait accélérer ton coeur sous la panique. Pourtant, face à son pouce sanglant, ton envie de mordre s’éveille, soudainement, dans une chair ferme et cuite à point. A la place, tu te mâchonne mollement l’intérieur d’une joue, juste pour l’élasticité de la texture, et tu viens faire claquer ton bracelet en caoutchouc. Une fois. Ca suffit pour l’instant.

Et sa phrase tombe, en réponse à la remarque d’Eren, pas tout à fait en place. Elle te tire un frisson alors que tu avises ton lit,. Quelque chose te laisse entendre que, si tu prends tes affaires pour simplement passer de l’autre côté, il suivra le mouvement.

“J’aimerais installer mes affaires.”, laisses-tu tomber. “Tu préfères ce lit ?”

Après tout, droite, gauche, tu t’en fous, tu dormiras tassé au fond du lit, dos contre la paroi pour le cacher, couverture remontée au possible. Tu soupires, agacé, avant de te détourner de lui sans savoir quoi ranger où. Tant pis. Tes gestes sont hésitants quand tu commences à trier tes biens. Rien de vraiment personnel, au fond.

“Je ne compte pas rester longtemps ici.”, un semi mensonge.

Tu ne t’imagines pas vivre dans cet environnement. Il faut qu’il y ait une autre issue. Mais si tes co-détenus sont perdus eux aussi, alors… Alors peut-être, ça peut passer. Peut-être qu’ils seront plus sympas. Ca se tente. S’ils découvrent que tu as menti, hé bien… Tant pis pour eux, non ? Qu’est-ce qui peut t’arriver de pire, après tout ? Tu hausses les épaules et commence à ranger tes maigres effets. Dos tourné aux deux, tu ne fais pas attention au fait qu’on voie un éclat métallique, à la base de ta nuque. C’est aussi plus facile pour mentir, d’avoir le visage caché.

“Je sers de bouc-émissaire, mais j’ai un avocat qui bosse encore sur mon cas. J’ai rien à faire ici.”

Est-ce que, réellement, c’est quelque chose d’intelligent à faire ? Tu n’es pas certain. Mais tu n’as pas envie qu’ils cherchent réellement. Qu’ils commencent à avoir peur et que la peur entraine un réflexe humain, dangereux pour toi. Tu réfléchis déjà à tout ce que tu vas devoir mettre en place pour rendre ce mensonge plus crédible. Faire semblant d’envoyer et de recevoir des messages. Tes parents, peut-être ? Ca va un peu mieux, quand tu te donnes des buts, même petits. Tu te sens presque un peu moins perdu.

Une fois tes quelques caleçons et T-shirts rangés, tu te glisses sur la couchette, loin de l’inconnu, dans ce pseudo abri. Bras ramené autour des jambes, pour prendre le moins de place possible.

“En attendant, on pourra se prendre une radio ? A l’occasion.”
A-Delta Lord
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Sam 13 Mar - 17:53
Oh, alors comme ça, personne ne vient me rejoindre de mon côté.
Oh comme c'est parfait, c'est comme si j'avais les deux couchettes pour moi.

Ils peuvent continuer de s'envoyer leurs petites attentions toute la nuit s'ils le souhaitent.

C'est rapide de trier et ranger ce petit tas de pas grand chose qui constitue aujourd'hui l'intégralité de mes possessions et de ma vie. Des fringues ternes, quelques photos pleines de souvenirs périmés, ce pendentif qui ne m'a jamais quitté. Et le minimum pour survivre ici.
Si je n'étais pas déjà habitué à la galère qui frôle la misère, j'aurais presque pu trouver ça triste.

Au moins j'ai une garantie de pouvoir bouffer et d'avoir un toit sur la tête.

Un dernier coup d'œil balaye le matelas avant de se retourner vers les autres, croise plus loin celui bridé à ma hauteur, terré au fond de son propre lit. Discret depuis que Sweety l'a corrigé, comme si son contact lui avait brûlé le poignet. Son rire s'accorde avec le malaise dissonant comme une faute note y trouverait sa place. Et je ne peux décrocher le regard en l'écoutant parler, alors qu'un long frisson grimpe et vient m'agripper la nuque.

Oh, si, un jour moi je repartirai. Quand j'aurais plus rien d'autre à faire que de crever, ils me laisseront repartir.
À ce stade je préfèrerai presque une perpétuité.

En attendant, je voudrais bien un peu de son optimisme relatif face à notre situation.

« Ravi aussi de te rencontrer pour commencer notre éternité. »

Et je retente, à tout hasard.

« Et toi, comment tu t'appelles alors ? »

Pour être presque fier de l'unique et à peine perceptible frémissement sous la pommette, unique trahison du frisson dégoûté qui aurait voulu étirer mes traits, quand son ongle s'ouvre en deux entre ses dents. J'espère qu'il fait pas ça à table, ou il devra en trouver une différente de la mienne.

Non pas qu'il n'ait pas l'air sympa.
Mais j'ai pas été formé pour ce genre de cas là, sérieux.

C'est un bruit qui claque soudainement à côté qui réussit à me tirer brusquement de mes pensées, et avant d'en saisir la source, Sweety lui répond en reportant mon attention sur lui. Détailler sa silhouette qui s'affaire à ranger ses affaires, fin contour pâle aux traits toujours aussi perdus. Un peu trop propre, un peu trop précieux, un peu trop doux. Et j'ai un peu trop la curiosité de savoir ce qu'un ingénu aussi jeune pourrait faire pour finir dans la fosse à fange de l'humanité.
Pour peu je prendrais les paris sur du pas joli-joli.

Alors à ses paroles, j'ai pas senti venir l'éclat de rire avant qu'il ne se déploie dans la gorge.
Avec peut-être les nerfs qui en profitent pour enfin ressortir.

Parce que putain, j'ai aussi toujours autant envie de le croire blanc comme neige.

« Ah, oui, on a tous rien à faire ici. Moi non plus hein, j'ai pas fait ce pour quoi on m'a accusé ! Et je suis sûr que si on demande à n'importe qui ici, ils sont tous innocents. »

Ou presque.
Mais il ne serait pas non plus le premier à s'être fait un jour piéger, on peut au moins lui reconnaître ça

Peut-être que si ma conscience travaillait un petit peu, je me rendrais compte que je l'ai déjà moi-même fait plus d'une fois.

« Évite de trop le dire entre ces murs, j'imagine que certaines personnes n'aiment pas les chances et les privilèges. Rallonger les peines courtes ça peut vite devenir un jeu. »

C'est pas difficile à deviner quand on y réfléchit. Si je finissais par m'emmerder assez, je pourrais y songer un jour pour me divertir. Doit y avoir des tas de types dans le coin avec des gueules qui reviennent bien moins.
Après tout, on a tout notre temps maintenant.

« Et je te conseille de pas trop espérer non plus pour ton avocat. Il y a des déceptions plus dures à digérer que d'autres. »

Lâché sans sarcasme aucun. Il semble bien trop frêle pour cet endroit, pour pouvoir y survivre, le supporter. Et c'est dès maintenant qu'il faut se préparer à encaisser. Moi qui pensais flipper et devoir rester constamment sur mes gardes, la défensive poussée jusque dans la cellule. Me voila à avoir un de mes rares relents de peine pour celui qui a eu cette détresse au fond des yeux.

« Autant être honnête avec vous, ça nous fait tous chier d'être là, ça nous fait tous chier d'être accompagné, et si je vous fais personnellement chier je vous en voudrais pas. L'inverse me surprendrait. Hm. Mais si vous voulez bien, on peut faire en sorte au moins de pas se détester et garder cette cellule vivable pour nous trois. »

Parce que déjà sans ça, je me sais relativement prompt à avoir des emmerdes ou à les attirer, et si on pouvait garder une place neutre et sans embrouille, ça aiderait pas mal à conserver le fragile équilibre sauvé par le peu de santé mentale qu'il semble nous rester.
Nouveau coup d'œil à l'un puis à l'autre, avant de laisser un coin des lèvres s'étirer.

« Ça peut être sympa une radio, ouais. Tu nous la laisseras quand tu repartiras ? »
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Sam 13 Mar - 18:11
Pas besoin de grill : l'enfer ...
ft. Eren & Candy | 639 mots

- Et toi, comment tu t'appelles alors ?

Il ignore.

Clac.
Ça résonné dans son oreille.
Le p'tit a un bracelet. Là. En caoutchouc. Qu'il fait lui-même claquer contre sa peau. Il connaissait bien ce tips pour avoir dû l'utiliser un bon nombre d'années pour gérer ses colères subites, jusqu'à ce que le nombre d'élastique pété devienne trop cher à rembourser. Alors il est stressé, comme ça. Non, il gère un accès d'énervement. Comme tout à l'heure. Icare ne sait pas. Il mord encore son pouce, les pupilles dilatées attentivement posées sur la scène. Ça bouge un peu, ça parle encore. Il essaye de capter toutes les informations. Tout ce qui pourrait lui être nécessaire. Maintenant. Plus tard. Qu'importe, tant qu'il avait des clefs en main.

- J’aimerais installer mes affaires. Tu préfères ce lit ?

Il est devant lui. Icare a un mouvement de recul avant de lentement bouger la tête de droite à gauche. Il s'écarte, esquive d'une parade de jambes, la proximité avec le blond, avant de se hisser sur le niveau supérieur à la force de ses bras. De là, il disparait sur son perchoir. Là c'est bien. Là, il voit toute la cellule. Et la princesse en-dessous, elle le voit pas. Mais lui il la voit. Et ça c'est bien. Il pourra la regarder, la nuit.

- Icare.

Il lâche, sec, à la question de tout à l'heure, comme si elle lui revenait soudainement en tête. Le chien se retient presque d'aboyer en se calant d'un côté du lit. De là, à jeter des regards en bas pour voir s'il aperçoit un morceau de jambe ou un morceau de bras, il écoute à peine ce qu'on lui demande. Icare. C'est comme ça qu'on le surnomme depuis la maison d'arrêt, c'est devenu bien plus fréquent que son nom de naissance. Et aussi, c'est un moyen inconscient de se renier. Et ça c'est pas négligeable pour le meurtrier d'enfants.

- Ah, oui, on a tous rien à faire ici. Moi non plus hein, j'ai pas fait ce pour quoi on m'a accusé ! Et je suis sûr que si on demande à n'importe qui ici, ils sont tous innocents.

Le métissé rigole - fort -, Icare ne peut pas s'empêcher de le regarder en penchant la tête. Ils sont nombreux les criminels à plaider l'innocence. Des erreurs de justice, ça existe, mais aucun tribunal ne risquerait sa tête pour en réparer. Autant parler à une plante en espérant recevoir la bénédiction de Notre Père qui est aux Cieux.

- Autant être honnête avec vous, ça nous fait tous chier d'être là, ça nous fait tous chier d'être accompagné, et si je vous fais personnellement chier je vous en voudrais pas. L'inverse me surprendrait. Hm. Mais si vous voulez bien, on peut faire en sorte au moins de pas se détester et garder cette cellule vivable pour nous trois.

Radio.
Lui n'a retenu que le mot radio.

- J'ai pas d'argent. Mais. Je veux de la musique ! Et. Oyasumi.

Qu'il jette en disparaissant, allongé sur son matelas. Weird personnage. Mais c'est qu'il est fatigué le petit, trop d'émotions et de bobos sur son petit corps.

ASHLING POUR EPICODE


HRP : ptdr bon, si vous voulez faire des ellipses je crois que c'est le moment pour lui./
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Ven 9 Avr - 20:30
Il est là depuis un moment.

Adossé au mur du couloir, étendu de toute sa hauteur, il n’est même pas au milieu du chemin, trop maigre pour ça. La lumière crue tombe en cascade sur les rangées de cellules, comme autant de petites cases bien rangées sur leur étagère. Les bras étendus le long de son corps, Glaz souffle lentement, la respiration à peine perceptible… il se fait oublier.

Et on ne se retourne pas sur lui quand on passe dans le couloir, personne ne lève les yeux à son encontre. C’est son talent, son secret ; il disparait.

Ça lui permet de venir jusqu’ici, il ne pouvait pas mieux espérer. Parce qu’il est là, dans la cellule. Il l’entend parler avec ses co-détenu et son cœur grossit dans sa cage thoracique. Il enfle comme un ballon douloureux et il se mord la lèvre inférieure, arrache la peau sèche, se met à saigner. Il n’a pas encore osé s’avancer, ni même se glisser dans la cellule en l’absence de ses habitants, c’est encore beaucoup trop tôt, ça serait bizarre. Et puis, il sait qu’il ne pourra pas se retenir encore très longtemps.

Il est là depuis un moment, quand il se tourne sur le côté, l’épaule qui vient se frotter aux barreaux et que son regard coule sur l’intérieur de la cage. Ils sont là, mais c’est lui qu’il observe, qu’il dévore du regard. Il omet Icare qui, il le sait, viendra le faire chier s’il le voit. Il ne fait pas attention à la petite tête blonde sur qui les rumeurs courent déjà et s’accroche plus fort qu’une araignée à sa proie. Non, il ne regarde qu’Eren et ses beaux cheveux longs. Du bout de ses doigts, il effleure le barreau, il a envie de passer ses mains dans ses mèches. Et quand il passe sa langue sur ses lèvres sèches, il sent le gout du métal s’agripper à lui. Il s’en moque, il passe sa vie à saigner, ce qu’il désire maintenant c’est le goût d’Eren sur sa langue, le contact de sa peau sous ses doigts.

Pourtant il ne lui a jamais parlé. Eren ne sait probablement même pas qu’il existe et la réciproque aurait pu être vrai si Glaz ne l’avait pas aperçu cette fois-là dans la queue du réfectoire. Il avait été happé, sans raison. Mais y a-t-il besoin d’une raison lorsqu’il s’agit de sentiments ?

Tout l’attire vers lui et rien ne semble pouvoir le retenir. Il y a un élastique tendu entre eux, que seul Glaz est capable de voir et, à un moment, ils seront enfin ensembles. Enfin.

Glaz cligne des yeux comme pour se réveiller d’un rêve prenant. Il sait qu’il prend des risques à venir comme ça, à s’avancer, alors il recule d’un pas. Il doit encore être sage, il ne veut pas lui faire peur.

Mais le moment viendra.

Le moment viendra.
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Ven 9 Avr - 20:30
Tu envisages de faire comme si de rien n’était, au pas de la cellule. Eren et Icare sont déjà là, tu aurais préféré un peu de solitude, mais ça ne sera pas pour cette fois. Ca n’est jamais pour cette fois, de toute façon, et tu cherches à t’y habituer. Là, tu aurais voulu pouvoir te changer et te nettoyer un peu avant de passer faire une lessive. Personne n’aurait rien su de ce qui s’était passé à la cafétéria.

En réalité, tu ne sais pas encore comment te comporter avec eux, même après une grosse semaine. Icare t’inquiète mais n’a pas l’air fondamentalement méchant, Eren… Eren a l’air de ne pas croire au joli mensonge que tu as servi sur un plateau. Tu regrettes peut-être, à présent, estimant que ce n’était pas la bonne tactique. Mais sur le moment, tu voulais qu’ils aient pitié, que ça enclenche un réflexe empathique de protection, plutôt que le rejet pur et dur quand ils sauraient. Et tu as pris les conseils comme les reproches voilés, les intégrant pour te défendre au mieux. Pour quel résultat, exactement ?

Retenant un soupir, tu passes la main sur ta nuque douloureuse, tu as envie de te débarrasser de l’odeur de nourriture. Tu sais que tu ne pourras pas te déshabiller devant eux, mais tu passes la frontière, rentre dans la cage de “tes” fauves, les gratifiant d’un “Salut” atone comme si de rien n’était. Tu ne les regarde pas, les yeux baissés sur le sol, tu préfères foncer vers le fond de la cellule. Tu  as encore de la sauce séchée dans les mèches blondes, sur le devant de ta combinaison, et tu te frottes le visage et les cheveux à l’eau froide, tant pis, pour virer tout ça.

Quand tu te redresses, l’eau froide dégouline dans ton cou, passe sur ta nuque meurtrie et t’arrache un frisson en glissant le long du métal. Serviette en main, tu te retournes pour ne pas l’exposer plus longtemps, sens qu’il faudrait que tu dises quelque chose. Tu cherches un instant, jusqu’à ce que brièvement, ta prothèse lâche, laissant ta tête partir en avant avant de reprendre son utilité première. Toi, tu deviens livide, un instant perdu, avant de te reprendre. Ton expression se renfrogne, parce que sinon tu as peur de craquer...

“J’aimerais me changer, c’est possible d’avoir un semblant d’intimité ?”, tu déteste le ton que tu as, sec, un peu hautain, alors que ce n’est pas cette relation que tu veux mettre en place avec eux… “J’irai faire une lessive après, si vous avez des trucs à laver...”

Tu essayes d’adoucir les angles, tu te planques derrière la serviette pour faire genre, terrifié à l’idée que ta colonne te lâche…
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Ven 9 Avr - 20:30
« ... pas sûr de me laisser tenter, finalement il a un p'tit cul serré. »

Deux yeux plissés de fouine passent par l'ouverture de la cellule, vérifient avec application mes dires, avant de confirmer à Icare mes dernières observations. En retournant à ma place, je m'enroule dans ce plaid que j'ai trouvé au bord de mon lit sans explication. J'ai fini par m'habituer maintenant aux regards appuyés, curieux, qui se posent parfois dans notre palais quand les gens passent devant.

Je peux pas vraiment leur en vouloir.
J'aurais fait pareil, si j'y étais pas aussi coincé.

Sweety me fait toujours autant rire. Quelques jours déjà, et j'ai pu entendre des choses sur lui que j'ignorais alors qu'on vit ensemble. C'est fou combien les rumeurs circulent vite.
Icare lui, il a la gueule qui attire l'œil, l'air déconnecté et la musique qui va avec. Je le vois plus comme un chien fou qu'un véritable cinglé, et jusqu'ici on a toujours réussi par finir à communiquer plus ou moins efficacement. Je suis pas déjà un génie de la psychanalyse, alors quand la personne possède ses propres mondes et dimensions, je réponds par deux syllabes : hin hin, et un point d’interrogation costaud si je veux verser dans la politesse.

« Là je dis pas, on est d'accord c'est un solide 8, j'irais bien vérifier si c'est vraiment sa couleur naturelle. »

Alors à défaut de parler de nous, on finit toujours par parler des autres.

Ils passent, ils regardent, on fait de même.
Et on aura trouvé de quoi s'amuser.

« Hmm, je sais pas, tu parierais sur quoi toi ? »

Une nouvelle silhouette passe, un peu échevelée. C'est Blondie qui commençait justement à tarder. J'aurais peut-être pas remarqué sa dégaine secoué si son salut m'avait pas tiqué, et je me redresse, lui jette un œil.

« J'savais pas que les batailles de bouffe était autorisées. »

Soupir.
Ah, merde.

Connaissant le peu que je connaisse de lui, elle a pas vraiment dû être équilibrée pour lui, cette bataille. S'il n'en a pas plutôt été que la seule victime. De là-haut je peux apercevoir sa petite tête qui dépasse, ses mèches sales. Jusqu'à ce qu'elle ne semble claquer et retomber comme un automate mis hors tension, qu'il ne faille quelques secondes pour se ressaisir, alors qu'il se masse la nuque.
Nouveau soupir, je descends l'échelle quand il couine vouloir un peu d'intimité.
Et je m'approche, toque contre la paroi, avant d'y passer la tête.

« T'es sûr tu préfères pas un peu d'aide ? »

Loin de moi l'idée de vouloir lui proposer tout de suite de le savonner, mais l'intégralité des jeux de mots et expressions que je puisse trouver avec le savon semblent déjà vouloir s'acharner sur lui.

Faut croire que ça me dérange assez pour commencer à me concerner. J'aime pas vraiment le voir comme ça, allez savoir si c'est la solidarité de cellule, ou son air ingénu qui donne envie de le martyriser.

Et j'ai décrété que j'aime pas qu'on l'embête. C'est un privilège que je veux garder pour nous.

« Tu sais que tu peux au moins en parler à nous deux, hein ? »

Ma tête se tourne vers Icare, mon bras accroche le sien, le tire à nous pour montrer à Sweety qu'on lui laissera bien aucune intimité.
Je l'embarque, sans vraiment lui demander son accord.

Mais au moins, il verra bien qu'on est là.
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Dim 30 Mai - 20:46
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ft. Eren & Candy | 639 mots

- T'as aucun goût.

Réponse sèche et franche, un peu blasé sur les bords alors qu'il roule de nouveau sur le sol de la cellule. Après avoir essayé en vain de se construire un lit de camp avec à peu prêt tous les objets qui passaient dans son champ de vision, Icare avait décidé que le sol, c'était bien aussi. Allongé sur le dos, la nuque tordue vers l'arrière dans un angle aussi douloureux que disgracieux, le japonais observait le monde à l'envers, un peu comme à son habitude. Des hommes, des hommes, des hommes, de brun, des roux, des gros, des maigres, des baraqués, des flics, des des des des, y a pas "de la" non, pas depuis les douches. ET TANT MIEUX.

- ... Brun. Pourquoi t'veux aller voir, suffit d'lui demander EH MONSIEUR, EST-CE QUE TES POILS DE BITE SONT BLONDS OU T'ES DECOLO- eh Candy tu rentres tard, t'étais où, pourquoi t'es dégueulasse, tu sais que manger par terre c'est socialement pas très correct 'fin à part si t'as un kink bizarre. Arrêt. Regard vers Eren. Regard le blondinet. Oh putain c'est ça, il a un kin, personne me l'a dit ! T'as un mec hein, dis t'as un mec c'est quiiii ? En fait il mange sur toi ? Non, ah ou alors tu kiffes qu'il te jette de la nourriture au visage ? Mais et si ...

Gros regard noir du latino qu'il avait interpellé mais bien vite, le brun s'est déjà détourné pour suivre en trottinant son colocataire jusqu'à la salle de bain. A deux mètres derrière lui, seulement, c'est carrément impossible de louper le roulement de nuque vers l'avant. La sienne, par imitation, tombe avant de glisser sur le côté, s'appuyant sur sa propre épaule en une mimique trop poussée pour être non exagérée. Poupée Candy est cassée ?

Eren a parlé, de nouveau, est même passé devant lui pour se faire entendre pendant que le chien fou remue du tronc à la tête, de droite à gauche.

-  Tu sais que tu peux au moins en parler à nous deux, hein ?

Ah bon ?

- Ah bon ?

Regard étonné de la part du décomposé. Puis la lumière fut.

- Ah oui, trop gentil t'es un vrai pote Aladdin !

Ça devait l'inclure ? Ah, peut-être, peut-être bien qu'oui ou non, comment savoir ? (En posant la question). Bref, en tout cas, hors de question de s'éloigner du coin douche, au moins par pur esprit de contradiction. Un membre long se tend, il frôle la base de sa nuque du bout des doigts avant de saisir une mèche collante qu'il tire un peu.

- T'es dégueu'. La main vient à sa bouche, goûte la pâte collante et tire une moue désabusée, Ragoût de boeuf. Pas trop mauvais mais CANDY. On joue PAS. Avec la nourriture. Merde, pense aux petits enfants qui ne peuvent pas avoir la chance de manger !

Il faut choisir parfois entre un Icare calme, méfiant mais désireux de mâchouiller ta main sans que tu le regardes ou un Icare surexcité qui parle trop et trop fort.
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A-Delta Lord
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Jeu 16 Sep - 12:45
Parfois, tu te dis que l’endroit le pire de Rikers, c’est pas le réfectoire ou les douches, mais bien une cellule avec Icare sur-excité dedans. Tu soupires en l’écoutant déblatérer des bêtises sur un petit-ami imaginaire, les dents serrées. Tu fais comme si ça ne t’atteignait pas, ou la pique plus douce d’Eren mais bien présente. Comme si c’était ton style de faire ça - avoir un mec ou les batailles de bouffe.

Face à eux, si proches, tu te recules jusqu’à avoir le lavabo qui s’inscruste dans ton dos. Tu secoues la tête, le mouvement s’interrompt plus tôt que prévu, tu as presque la sensation de l’influx nerveux qui passe mal dans ta protèse, mais ça devrait passer pour un mouvement normal. Tu espères.

“J’suis encore capable de me désaper seul, c’est gentil.”, grognes-tu dans une tentative rogue échouée avant même d’avoir vraiment vu le jour.

Un regard vers Icare qui se moque en bougeant la tête, ta gorge qui se noue brièvement quand ça te ramène à une autre époque, et bizarrement, quand Eren propose que tu t’ouvres à eux, ce qui pourrait te toucher, t’en as gros sur le coeur et besoin d’en parler, de te sentir un peu rassuré, la peur que ta colonne soit irréparable te bloquant le cerveau, la surprise de l’écorché bloque tout mot qui pourrait sortir de ta bouche entr’ouverte.

Quand les doigts se tendent vers toi, tu ne sais pas quoi attendre, mais la remarque te fait trembler la lèvre. Tu te retournes, un peu vivement, en laissant échapper un juron bas alors que tu te déshabilles avec raideur, jetant rageusement ta tunique vers le tas de linge sale. Un instant, tu ne penses pas au tricot de corps qui laisse voir ta colonne, ou à ton caleçon cerises.

“Ouais, t’as raison Icare, j’ai un mec, et son grand trip c’est m’éclater la gueule dans l’assiette parce que j’ai pas voulu céder mon donut. Parce que se battre pour pas se faire prendre le donut, c’est mon deuxième grand kink avec avoir de la bouffe dans les cheveux.”, quoi que ce soit un “kink” d’ailleurs. Tu te penches, tant pis s’ils voient la protèse, que ce soit entre les deux morceaux de tissus ou sur ta nuque, alors que tu rallumes l’eau pour frotter tes cheveux. “Et j’en ai rien à battre des petits enfants qui mangent pas, z’ont qu’à se faire enfermer en taule, ils auront du ragoût dans la gueule.”

Tes gestes sont nerveux, l’eau coule sur ta nuque, mouille ton T-shirt sans manches et bordel, c’est froid, mais tu fais ton possible pour virer le restant de sauce, arrêtant le massacre quand il y a un nouveau petit court-circuit, qui te fait rebondir la tête contre le lavabo dans un “bonk” ridicule. Tu coupes l’eau, la tête penchée, ridicule.

“Il m’a abîmé la colonne.”, tu laisses échapper, plus doucement.
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Jeu 16 Sep - 12:45
Parfois quand je pose les yeux sur l'intérieur de cette cellule, j'ai l'impression d'avoir l'énergie d'un daron fatigué qui vient m'essorer. J'observe le bordel qu'a foutu Icare avec aucune envie de lui demander d'aller ranger sa chambre, et quand il caquette comme un coq surexcité vers cet inconnu, j'ai juste la curiosité de voir s'il va le gonfler assez pour risquer de se faire péter la gueule. Pour tout avouer... je reste quand même curieux de découvrir ses réactions à chaque fois qu'il rentre en interaction avec quelqu'un d'extérieur à la cellule.

J'adore les cinglés.
En général, ils font bien vite comprendre aux autres qu'il faut pas les faire chier.
La nature est bien faite, ouais. Elle fait toujours en sorte de bien prévenir de loin quand il faut pas s'approcher.

'sont marrants, les fous. Et parfois j'ai hâte de voir le jour où ils péteront un plomb.

Haha... nan.
Ça se fait pas de penser ça.

Mais ça serait quand même marrant.

Après tout, pour avoir fini moi aussi au milieu d'eux, c'est bien que je dois pas l'être beaucoup moins.

Et faut bien que papa trouve de quoi se distraire de temps en temps, surtout en voyant le deuxième oisillon gonflé de vexation qui vient d'entrer. Vu son état, on va pas lui en vouloir. Il a plutôt l'air amoché. Et il me grogne dessus, refuse l'aide d'une voix pincée, continue de s'écarter pour tenter vainement de retrouver une intimité qu'on a tous maintenant perdu.

« Chouine pas sweetheart, j'te parle pas de ça. »

Un vague mouvement de menton le désigne, lui et son allure, ma main s'agite en l'air avec un haussement d'épaule.

« Plutôt d'une aide pour éviter de te retrouver encore dans cet état. »

Parfois, j'aimerais tout de même avoir une petite fenêtre sur les mondes qui se déroulent dans la tête d'Icare. Genre quand il se lance dans ce genre de discours, défiant toute la logique des événements se déroulant autour de lui, avec la désinvolture d'un pet de lapin qui glisse sur un drap de satin. Dommage que Candy n'ait présentement pas la patience pour en apprécier toutes les subtilités.
Alors ça s'embrouille encore, un peu.

C'est à moi de désamorcer ça, vraiment ?

« Hm hm hm, ça mec tu vois, c'est pas conseillé. La bouffe, c'est à table, c'est pas parce qu'un truc est cool et que tu l'aimes qu'il faut le mélanger avec le sexe ! Je te jure, ça marche pas comme ça. Hé, si tu me crois pas, après tout on aime tous notre papa ? »

Entre les deux, éviter de trop contrarier Candy me semble être le meilleur choix. Il a vraiment l'air à cran, et en vrai, j'ai pas tant envie de le faire chier. J'allais même être prêt à embarquer Icare par les épaules pour le laisser un temps, si sa tête n'était pas retombée une seconde fois. Bam. Comme ça, comme une marionnette à qui on aurait coupé le fil. Et putain, le bruit de son crâne sur l'évier a l'air d'avoir fait mal.

Nouveau soupir.
Et merde.

Jusqu'ici, j'ai bien compris qu'il était pudique comme une nonne, qu'il refuse de dévoiler le moindre centimètre carré de peau non nécessaire. Il a un truc avec sa colonne, et j'ai pas eu la curiosité déplacée d'aller y fouiller. Comme il dit ça a l'air effectivement cassé. Et quoi qu'il dise, il a visiblement besoin d'aide. Tant pis si ça lui fait pas plaisir.

« J'ai un peu bricolé dans la vie, tu me laisses y jeter un œil hmm ? »

J'ai pas vraiment attendu son autorisation pour m'approcher. Ma main glisse sur son front pour le soulever légèrement, soutenir sa tête et l'empêcher de cogner le métal du lavabo. En passant derrière je me penche, tirant légèrement sur le tissu pour observer, au moins histoire de voir si c'est pas trop méchant.

« Ouaip, c'est définitivement différent d'un moteur de bagnole.
... mais y'a bien un truc qui a l'air tordu, je vais pas te mentir, t'as quelqu'un ici qui s'occupe de ça ? »

Et il n'y a pas que ça qui a l'air un peu moche. Qu'est-ce qui s'est passé dans ce réfectoire, putain. Je finis par attraper sa serviette pour la passer sous le jet d'eau, frotter les tâches qui lui sont inaccessibles sur sa colonne et sa peau, en prenant garde qu'il ne se fasse pas encore plus mal.

Il me ferait presque de la peine, tout fébrile comme ça.

Il va resté bloqué comme ça encore longtemps ?
On est censé faire quoi, l'allonger ou l'emmener quelque part ?

Oh, s'il te plait Icare, éclaire nous de ta sagesse.

« Attends, toi aussi tu veux laver la princesse pendant que je la porte ? Parce que j'peux aussi te porter toi, hein ! Sinon on fait quoi du paquet alors ? »
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Jeu 16 Sep - 13:21
Pas besoin de grill : l'enfer ...
ft. Eren & Candy | 669 mots

Un Icare surexcité est un Icare insupportable mais - eh - à un moment, faut choisir le mode de jeu qu'on enclenche. C'était surement dans ce mood qu'il était le moins problématique, parce que même s'il avait des envies de provocation, elles n'iront pas jusqu'à un pétage de câble pur et dur. Dans le langage courant, on pourrait appeler ça "de la bonne humeur". Sauf que la-dite bonne humeur est mentalement fatiguante pour ses colocataires, notamment celui qui semble au bord des larmes alors qu'il se déshabille dos à eux pour essayer de retirer les traces de souillure physique comme mentale qui s'accrochent encore à ses vêtements et à ses cheveux.

- Ouais, t’as raison Icare, j’ai un mec, et son grand trip c’est m’éclater la gueule dans l’assiette parce que j’ai pas voulu céder mon donut. Parce que se battre pour pas se faire prendre le donut, c’est mon deuxième grand kink avec avoir de la bouffe dans les cheveux. Et j’en ai rien à battre des petits enfants qui mangent pas, z’ont qu’à se faire enfermer en taule, ils auront du ragoût dans la gueule.

Oh ... Ryu hoche rapidement la tête en signe de compréhension. Aaaah, il adore avoir raison. Et Eren qui réplique derrière, mais ce n'est clairement pas ce qui capte son attention, non. En premier, c'est le souffle de la poupée. En second, le bonk qui surprend papa, le son d'un front qui s'éclate contre du métal. Et en dernier, c'est l'éclat métallique qui luit jusqu'à son oeil par reflet de l'eau.
Le détenu s'approche d'un pas, se penche d'un air curieux avant de tapoter l'épaule d'Eren et de s'y hisser pour murmurer :

- Daddy ? Candy c'est robocop ...

Le surnom n'était même pas insultant.
La curiosité avait largement pris le dessus, si bien que l'excitation précédente venait de retomber.

- J'ai un peu bricolé dans la vie, tu me laisses y jeter un œil hmm ? Ouaip, c'est définitivement différent d'un moteur de bagnole. ... mais y'a bien un truc qui a l'air tordu, je vais pas te mentir, t'as quelqu'un ici qui s'occupe de ça ?

L'asiatique a tourné les talons, lâchant au passage un vague "Candy c'est pas une bagnole, trou du cul", avant d'attraper au vol un drap qui trainait dans la chambre. Ni une ni deux, il se tend de sa maigre hauteur pour accrocher le tissu en haut de la grille afin de barrer le passage aux regards intrusifs. Et une fois que leur cachette est mise en place, il revient avant un tee-shirt propre en main vers ses deux colocataires :

- Tu vas t'allonger sur le ventre pour pas t'blesser et pour pas la charger. Et on va aller chercher le toubib.

L'avantage avec sa gueule d'anchois grillée c'est qu'il avait un pass pour voir le médecin à peu prêt quand il voulait et surtout, qu'il le connaissait bien. Il pose le vêtement sur le muret, jette une vague œillade à Eren avant de zyeuter de nouveau la princesse.

- Y en a bien un qui sait qu't'as ça et qui s'en occupe ?

Parce que si c'était pas le cas, Icare se sentait pas non plus d'aller chercher un des gars de l'atelier mécanique pour refaire ça. Comme disait le brun, de là où il était il pouvait apercevoir un conduit tordu. Assez haut sur l'armature, tout prêt de la base de la nuque ; certainement l'une des zones les plus dangereuses à laisser dans cet état.

- 'N'en profitera pour mettre de la glace sur ta bosse. C'qui qu't'as fais ça ?

Il demande en pointant les affaires sales du menton, tout sourire niais disparu de son visage.
A qui on fait peur ?
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Dim 14 Nov - 16:48
Tu n’aurais pas imaginé de l’aide “pour le futur”. Un instant, l’idée s’ancre dans ton esprit, tu hésites. Tu ne les connais pas vraiment, tous les deux. Ils ne sont pas désagréables pour autant. Étrangers, encore un peu, de moins en moins bien malgré vous. Mais déjà, les choses se mettent en branle autour de toi, Eren te soulève le front et, après une hésitation, tu détends tes muscles pour t’appuyer contre la main. Ce n’est pas encore une preuve de confiance, juste une acceptation que tu ne peux pas faire autrement, là. Qu’ils ne te veulent pas vraiment de mal. Le surnom écopé d’Eren te tire un faible sourire. Tu fermes les yeux, le laisse regarder avec cette sourde angoisse que soudainement, tu ne sois plus du tout fonctionnel. Tu sens leur regard sur tes parties les plus intimes et tu rougis malgré toi.

“C’est une prothèse externe à connexion nerveuse interne, oui, c’est… Plus compliqué oui.”

Robocop mais pas une bagnole. Tu sens le mouvement dans ton dos, tu te crispes en te faisant nettoyer et en même temps, virer les taches de nourriture te soulage. Pour un peu, tu pourrais ensuite faire comme si ça n’était pas arrivé. Mais ça l’est, et tes copiaules te laisseront pas faire semblant. Tu devines à peine le mouvement, Eren te soulèves trop facilement et, tête roulée sur son épaule pour soulager la colonne, tu rougis furieusement malgré toi. Tu te sens encore plus malingre, et tu t’interroges sur le drap tendu. C’est légal ? Permis ? Qui s’en fiche ? Tu as un regard reconnaissant envers Icare, sincèrement reconnaissant. Ils te dissimulaient aux yeux des autres, là, ils t’offrent carrément une intimité dont l’absence t’angoissait. Tu ne réalises même pas que, sur l’instant, l’intimité que tu recherches ne les exclut pas.

Icare prend la suite, avec une précision qui t’étonnes et te rassures un peu, malgré toi. Tu quittes les bras d’Eren pour ton lit, allongé sur le ventre, la tête soutenue par tes bras. La position tire ton débardeur, montre bien la suite d’écailles métalliques s’enfoncer dans ton sous-vêtement. Au fond, tu es soulagé que ça ne soit que la tête et non les jambes qui déconne.

“On m’a dit qu’un des médecins gérait les prothèses, mais sans plus, je pensais pas en avoir besoin si vite. Mais...”

Tu soupires, essayes de tirer la couverture sur ton corps pour le cacher. Ton T-shirt mouillé te fait frissonner, mais le retirer actuellement te semble au dessus de tes forces. Ce n’est pas parce que vous êtes enfermés ensemble que tu vas te balader en caleçon, fut-il à fraises.

“On va peut-être attendre demain. Si on trouve de quoi caler ma tête, je pourrai y aller discrètement ? J’ai peur d’attirer l’attention… ”

Ils savent sûrement mieux que toi tout ce que ça peut impliquer, d’être sorti d’ici en civière, ce que tu ne peux que vaguement imaginer. Au fond, tu as surtout peur d’être remarqué, tu as toujours eu en horreur de sortir du lot. Et à la nouvelle question, tu te redresses un peu.

“Tu peux m’aider avec le T-shirt ?”, demandes-tu doucement, avant d’inspirer. “Un gars à la cafet. Grand mais pas trop, baraque. Assez reconnaissable, il a une tête de banquier. Un tatouage de larmes sous l’oeil et des trèfles sur les mains. C’était pas la première fois qu’il venait, juste d’habitude… ”

Tu te défends pas. Et ça change tout, quand on ose ouvrir la bouche pour défendre son steak - ou son donut, pour ce que ça change… Ta tête ressort du T-shirt propre et tu les regardes brièvement, tous les deux, avant de te recoucher.

“Merci.”, grommelles-tu à l’encontre de tes deux copiaules.

Qu’ils soient là et pas en train de se foutre de toi te fait avoir un peu moins peur. Tu sais juste absolument pas comment leur dire autrement.
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Mar 8 Fév - 16:47
Un nouveau soupir résigné.
Oui, visiblement je suis votre Daddy maintenant.
Oui, un de mes rejetons est bien RoboCop, en un peu plus amoché.

Icare a pas trop l'air d'avoir l'habitude de voir ce genre de truc vu le silence soudain et curieux que la colonne engendre en lui, faut dire, en fonction du coin où on atterrit sur Terre ou dans notre système, on a même des chances de jamais en croiser dans sa vie. Moi-même j'en ai jamais vraiment approché avant ça, en dehors de cette période plus jeune où la possibilité se posait pour moi.
Et ça, j'aime mieux éviter les commentaires et anecdotes à ce sujet.

À la place, mon sourcil haussé jette un regard fatigué à l'insulte du brun.
C'est pas aujourd'hui qu'on va faire une pause pour lui faire un cours sur le sarcasme.

« Ah oui, c'est vrai. J'étais pas sûr. Je confonds toujours les deux quand je vois une belle carrosserie. »

J'ignore pas Candy encore frêle entre mes mains, seulement les rougeurs qui s'étalent sur ses joues et son cou, le malaise visible aussi visible que sa pudeur à vouloir masquer sa détresse. Je sais juste pas trop quoi en faire.

D'habitude le malaise, c'est moi qui le crée.
J'ai pas encore appris à le dissiper.

La seule chose que je peux faire c'est agir -et interagir- comme si rien ne sortait vraiment de l'ordinaire.

C'est avec une précaution que j'ai pas l'habitude d'exercer que mes bras s'enroulent autour de lui pour le soulever, faire rouler doucement sa tête contre mon épaule sans le brusquer. Ça s'agite encore derrière. Et quand on rejoint l'intérieur de la cellule, j'ai même un léger sifflement admiratif pour l'efficacité de notre colocataire. L'endroit pourrait presque paraître chaleureux si l'on y été pas enfermé.

C'est fou, ça.
Et il dit des choses... étonnement justes et censées.
Comme quoi, il arrive toujours à me surprendre.

J'imagine que c'est une question d'attention.
Si on arrive à la chopper.

C'est bien de savoir qu'on peut compter aussi sur Icare.

C'est inattendu.
Mais c'est bien.

Il prend le relais pendant que je m'affaire à déposer le moineau dans ses draps. Pendant un instant même, mon esprit prend ses libertés et s'égare. Je sais qu'il y a des questions qui ne se posent pas. Pourtant, je ne me pas m'empêcher à ce moment, de me demander qu'est-ce qui a bien pu lui arriver à Candy pour le mettre dans cet état. Pour qu'il en arrive là.
Les questions qu'on chasse à peine venue.

« Tu sais où on peut le trouver, ton doc ? J'irais essayer de le chopper pour le mettre au courant, et lui demander quoi faire. Et t'inquiètes pas. Je vais insister sur la discrétion. »

Bientôt, il pourra aussi retrouver la sienne.
D'un geste j'attrape le t-shirt que je balance sur mon épaule, avant de me pencher à nouveau pour l'aider à porter le poids mort que sa colonne défaillante a laissé, le maintenir pour qu'il puisse virer plus facilement le débardeur sali.

Derrière lui, lorsqu'il fait la description du type qui l'a mis dans cet état, mon visage s'étire en une mine de dégoût.

« Mais c'est d'un mauvais goût ! Oh la la, il fait vraiment pas les bons choix. »

Mes prunelles remontent, jusqu'à croiser le regard d'Icare, perçant derrière les cicatrices semblables à des cernes.

« ... comme celui de ses cibles. Hé, toi aussi tu veux lui donner une véritable raison de pleurer ? »

Il y a quelque chose qui vient toquer à la porte de mes pensées.
Ça rend mon sourire narquois, allume une lueur sauvage dans mes yeux, que je n'ai pas ressenti depuis un moment maintenant.

La frénésie enivrante des pulsions chaotiques revenant en bourrasque soudaine et éclatante.

Celle que je me suis promis d'enfin faire taire à mon arrivée ici.
Mais est-ce que j'y ai moi-même cru un seul instant, à cette promesse ?

C'est un réflexe presque instinctif maintenant, que de rassembler en une note mentale les maigres informations pour début de piste, évaluer à l'avance les risques et la satisfaction apportée par les différents plans. C'était un peu ça, mon job ces dernières années. Et je n'ai jamais été aussi heureux de travailler qu'à cette époque.

« Par contre Sweety, faudra que tu nous dises ce que tu comptes en faire. Déjà, tu veux le laisser en vie ou on en est à cette étape ? Je préviens d'avance ça risque d'être un peu plus compliqué. Par contre, j'imagine qu'il doit bien avoir un morceau ou deux en trop qu'on peut te ramener... tu savais qu'à l'époque on leur coupait la main, aux voleurs ? C'est un truc qu'on m'a dit toute ma vie. »

La mienne se pose sur l'épaule d'Icare en glissant à ses côtés, avant de me tourner à nouveau vers Blondie et l'observer allongé.
Une vision qui fait enfler doucement une colère tapie tout au fond.

Tant qu'on sera là, personne viendra emmerder notre princesse.

Ça c'est notre privilège de cellule.

« ... pssst, d'ailleurs, j'y pense. Je crois que cette nuit, tu pourras enfin réessayer d'atteindre son oreille avec ta langue. »
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Mar 8 Fév - 16:49
Pas besoin de grill : l'enfer ...
ft. Eren & Candy | 394 mots

Sale gueule, larme, trèfles, ok matos enregistré, début de l'analyse, trafic de données chiffrées et numériques. Solution.

- On peut le manger.

Véridique, la pensée se fraye déjà un chemin dans les sillons tordus de son cerveau défoncé. Y a une part de vérité dans ce qu'il pense, mais beaucoup de mensonge dans ce qu'il affiche ; ça l'a énervé en vrai, mais avec ses trente centimètres de haut, c'était pas comme s'il était impressionnant. Par contre vous savez ce qu'est impressionnant ?
Un gars qui s'arrache des morceaux de chair en plein milieu du réfectoire et qui les mange debout sur une table en fixant quelqu'un dans les yeux. Au hasard un harceleur à trèfles.

- Par contre Sweety, faudra que tu nous dises ce que tu comptes en faire. Déjà, tu veux le laisser en vie ou on en est à cette étape ? Je préviens d'avance ça risque d'être un peu plus compliqué. Par contre, j'imagine qu'il doit bien avoir un morceau ou deux en trop qu'on peut te ramener... tu savais qu'à l'époque on leur coupait la main, aux voleurs ? C'est un truc qu'on m'a dit toute ma vie.

La main posée sur son épaule se fait fixer avec beaucoup d'intensité avant qu'une paire de mâchoires ne viennent s'y écraser. Pas mordre trop fort ; il laisse à peine une marque suivit d'un roucoulement sourd. Son bras enlace vivement la taille de daddy et l'attire à lui tel un prince disney avant de buter de nouveau des yeux contre la silhouette inerte.

- J'peux aller chez l'doc' quand j'veux. Au pire j'te porte sur mon dos s'tu veux. On joue au dada.

Avec la gueule de connard qu'il a, ça choquera surement personne. Des surveillants ? Un p'tit coup de crocs et ça recule - faut tirer avantage de son physique de zombie après tout. C'est sexy les zombies -.

- Qui est chaud pour un poulet-tacos-trèfle meurtrier ? Un meurtre seulement, c't'une tapette le p'tit chat. Moi aussi j'veux des donuts. Allez c'est parti, j'vais l'voir, j'vous récup' plus tard. Qu'il jette en se machant la langue avant de s'engager dans le couloir pour rejoindre l'infirmerie.
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