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Contraste - Deux traces chacun

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Mar 17 Mar - 23:24

Deux traces chacun.

525 mots

Ft. Joël Roger


"J'ai niqué mon âme dans la poudre,
L'amour est bon dans son corps à elle,
J'ai rongé mon corps dans la foudre,
L'amour intense dans son corps à lui,
Détruire nos démons la nuit,
Me nourrir de toi jusqu'à l'infini"
.

Les paroles de YX de Therapie TAXI filaient entre ses lèvres, s'accordant à la perfection à la mélodie qui s'échappait de son enceinte bluetooth. C'était vraiment pratique cette merde mine de rien... connecté sans fil à son téléphone portable, ce dernier pouvait reposer sans problème à côté de lui alors que l'engin patientait tranquillement sur le bureau. Deuxième avantage ? Le fait d'être posé sur le meuble en bois rendait les basses encore plus sourdes, faisant vibrer jusque son organe vital bien au chaud dans sa cage thoracique.

Miharu avait déserté la chambre, surement pour aller courir les hommes ou les femmes. Peut-être les deux à la fois, quand lui restait dans leur chambre, tranquille, sans avoir à subir les assauts sonores des cris des étudiants. La tranquillité, il n'y avait que ça de vrai.
Etrange réflexion venant d'un homme dont l'esprit était jadis occupé par autant de bruit que celui de la scène. LA scène... ça lui manquait vraiment beaucoup. Ses compagnons aussi. Pourtant, Tao Yàn savait que son batteur était présent en ville, mieux que ça, dans son académie. Comment il était rentré ? Bonne question même si le thaï' soupçonnait un coup de pouce venu de sa propre famille. Son grand-frère avait toujours apprécié Joël. Un peu trop de son avis. Quoiqu'il s'en foutait mais d'une certaine manière, c'était assez suspect. Bref. Ce n'était pas ses affaires.

Les faits étant qu'ils ne s'étaient pas vraiment recroisés depuis. Le pourquoi lui tournait dans la tête d'ailleurs.
Depuis sa sortie de désintox', les deux jeunes hommes ne s'étaient rejoints qu'une fois pour monter sur scène. La pulsation, l'adrénaline, l'ensemble l'avait littéralement anesthésié.
Ils n'avaient pas parlé.
Peut-être qu'ils auraient dû ? Mais ce n'était pas vraiment le style du chanteur de s'étaler en parole. Il avait toujours marché à l'instinct, surtout avec ses amis. Surtout avec Joël dont le caractère ne pouvait pas être plus à l'opposé du sien.

- Brûler des heures dans l'asphalte, mourir deux fois dans la même vie...

Merde, elle tournait en boucle. Et il ne s'en était pas rendu compte, trop concentré sur le joint qu'il roulait à droite pour ne pas faire tomber de cannabis sur ses draps.
Toc, toc.
Le regard argenté se planta sur la porte en bois à sa gauche qu'il dévisagea longuement, silencieusement. Miharu serait entré. A cette heure, les pions ne passaient plus. Le joint planqué sous son téléphone, il se leva pour rejoindre la porte, l'ouvrant avant de se figer, dévisageant silencieusement son batteur, derrière la porte.

- ...

Les cernes creusés, la fatigue à l'oeil. Le manque aux lèvres.
La désintox' n'avait pas fonctionné.
Il fit un pas en arrière pour le laisser entrer.

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A-Delta Lord
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Mer 18 Mar - 17:52
ft.Tao Yàn
Deux traces chacun.
00h12.

Putain de merde !
Ça doit faire au moins une bonne heure que je tourne en rond dans cette chambre, j’espère que mes colocataires ont le cœur bien accroché parce que je risque de devenir dingue et de les réveiller. Pas fumé depuis hier soir. Le manque commence vraiment à se faire ressentir et je n’ai pas pu aller faire du basket aujourd’hui pour me sortir l’envie de la tête…

Quel con je suis aussi… Venir dans un bled sans avoir fait le stock avant. Je n’aurais jamais eu ce souci si c’était encore mon job… Bref. J’ai déjà passé toute la soirée à chercher un dealos. Aucun résultat. Ça n’existe pas ici ou quoi ? Comment vais-je survivre ? La désintox ça va bien une fois, mais pas deux, faut pas déconner. Puis comment il fait Tao ? Peut-être qu’il a un contact lui ? Ce con n’avait même pas pris la peine de m’indiquer son numéro de chambre. En même temps, on n’a pas eu trop le temps de se voir depuis mon arrivée à l’académie…

C’était cool le dernier concert et, à vrai dire, tellement intense et rapide, que ça m’avait glacé le sang. C’était sans doute la première fois que j’étais monté sur scène sans avoir ingéré de l’alcool ou quelconque sorte de drogues. Je ne sais pas, est-ce que c’était réellement bien ? J’étais tellement terrifié à l’idée d’être sur scène, et cette sensation… C’était comme être à poil devant des centaines de personnes. C’est bon, je tremble. Ah non, je ne tremble pas en repensant à ce moment, juste, car j’ai de plus en plus envie de me rouler un pilon. J’ai déjà fait tous les recoins de ma chambre et mes sacs - oui, car il m’arrive de planquer de la drogue quand je suis trop défoncé, donc on ne sait jamais –
Je crois que j’ai plus qu’une seule solution. Essayer de trouver la chambre de Rag. C’est déjà certains qu’il ne réside pas au même étage que moi, monsieur à plus de thunes que moi. J’enfile un tee-shirt avant d’enfiler discrètement mes baskets. Pourvu que je ne croise personne, ça m’étonnerait que je sois agréable à regarder avec mon short noir et ce vieux tee-shirt flingué. Puis je ne parle même pas de ma gueule.

De mon meilleur pas de chat, je descends au premier étage, où se trouve les chambres des pensionnaires les plus riches. Qu’est-ce que je dois avoir l’air con d’écouter aux portes comme ça… Pourvu que je n’entende personne baiser.

« Détruire nos démons la nuit,
Me nourrir de toi jusqu'à l'infini ».

Aucun doute, la légère mélodie provenant du fond du couloir ne peut être que de Tao, qui écoute encore Therapy Taxi à part lui ? Je m’approche discrètement de la porte de sa chambre et avant de toquer, je replace mes cheveux correctement. Imaginez le moment gênant si finalement ce n’est pas lui ? Tant pis, j’ai même plus le temps de réfléchir avec cette envie irrépressible.
La porte s’ouvre. Tao se tient devant moi, je n’arrive pas vraiment à savoir s’il est étonné. Son pas en arrière m’indique que je peux rentrer, pas besoin de parler pour comprendre mon vieux pote. Putain la chambre de bâtard ! Il aurait pu me réserver le deuxième lit dans sa chambre parce que ce n’est clairement pas le même niveau que la mienne. Je pose mon cul sur son lit, assez simple de deviner que c’est le sien quand on regarde sa table de chevet avec le pot de tabac. J’peux pas m’en empêcher, j’ai déjà fait le tour de la pièce avec mes yeux et mon odorat le sent. Tao a ce qu’il me faut.

Son téléphone s’illumine un instant, assez pour que cela attire mon regard et que j’aperçoive qu’il est posé sur quelque chose…La vieille technique de lycéen pour planquer son joint quand on se lève vite fait…Ahlala Tao…

Qu’est-ce que je peux bien lui dire maintenant ? Ça fait tellement longtemps… Je prends ma meilleure pause d’emmerdeur et avec cet air taquin se dessinant sur mon visage, je me lance.

« Raag…Tu  partages même pas ? T’aurais pu filer tes bons plans à ton batteur préféré quand même. »

J’ai toujours aimé emmerder Rag, et je ne sais pas comment ne pas avoir l’air entièrement en manque. Au moins, la désintox n’a pas fonctionné pour lui non plus… Est-ce que c’est une bonne chose ? Je n’en sais vraiment trop rien finalement. Au moins, je ne perds pas entièrement mes repères et j’ai juste l’impression de retrouver mon pote comme avant.
A-Delta Lord
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Mer 18 Mar - 20:06

Deux traces chacun.

500 mots

Ft. Joël Roger


Il pénètre dans son antre du pas de l'habitué qui regagne ses propres affaires, tournant un instant avant de se laisser tomber de toute sa masse sur son lit. Tao Yàn referma doucement la porte sans la claquer, se faisant la réflexion que son joint avant certainement failli voler du fait du rebond provoqué par le corps du batteur. Mais il n'allait rien dire : au pire, le blanc ramasserait son bordel.
Le taïwanais se surprit à prier pour que Joël n'ait pas fait ce chemin dans sa chambre autrement que pour le voir. Que pour passer du temps avec lui. Cela dit, il n'était pas dupe : le chanteur connaissait ce visage que l'autre arborait. Cette fatigue soumise au manque qu'il reconnaissait si bien pour l'avoir enduré pendant des années, à ses côtés, et l'endurer encore bien que sa consommation se soit considérablement réduite. Pourtant, son ami sortait de cure de désintoxication. Et il avait déjà rebasculé ? C'était une blague. Il lui apparaissait de plus en plus que le plus vieux n'avait jamais souhaité guérir de ce qu'on lui avait foutu bien trop jeune dans l'organisme.

- Raag…Tu  partages même pas ? T’aurais pu filer tes bons plans à ton batteur préféré quand même.

Ça ne marchait pas.
Il n'était pas dupe.
Ce sourire forcé, il le connaissait. Roger n'était pas souvent gêné, jamais en fait. Les seuls moments où il pouvait ne plus paraître sûr de lui concernait les rares embrouilles qui avaient été crée entre eux. Le leader de Ragnarök n'était peut-être pas l'humain le plus perceptif de la planète, mais il était capable de reconnaître un Loki stressé d'être en sa présence.
A cet instant, il hésitait. Autant par son attitude subjective que visible. S'il était à ce point là mal à l'aise c'est parce qu'il savait qu'il n'était pas censé reprendre une quelconque substance. Ou alors, qu'il avait prévu de le lui cacher, à lui, qui l'avait protégé contre les foudres policières. Dans les deux cas, l'information était capable de lui faire grincer des dents et Dieu savait qu'il en fallait vraiment beaucoup pour ne provoquer ne serait-ce qu'une réaction d'agacement chez Tao. Mais d'un autre côté, la santé de l'américain ne le concernait pas plus que ça. C'était son corps, il était libre de faire ce qu'il veut avec.

"Ce sont tes membres, tu en es responsable."

Les paroles de son paternel résonnèrent quelques secondes dans son crâne avant qu'il ne pointe le téléphone sur le lit pour lui indiquer l'endroit où il avait planqué son joint. Et dans un soupir déçu, Rag traîna sa carcasse jusqu'à la fenêtre qu'il ouvrit, jetant un coup d'oeil à la cour déserte avant d'attraper son hoodie Aéropostale pour le passer autour de ses épaules.

- Le briquet est sur la commode.

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Mar 24 Mar - 20:18
ft.Tao Yàn
Deux traces chacun.

Je ne peux pas, je n’y arrive plus. C’est comme si tout mon corps était sous une tension monstre, c’est cette sensation que l’on ressent quand on est au bord d’un ravin ? Je soulève le téléphone de Tao et m’empresse de glisser d’une main tremblante, le joint entre mes lèvres.

Je connais ce Rag là, celui qui ne dit rien, mais n’en pense pas moins. J’avais une fois de plus déçu mon frère de cœur, mais, lui aussi avait replongé non ? Est-ce que je dois vraiment m’en vouloir ? Ces putains d’émotions qui se mélangent dans mon crâne, j’ai besoin de les calmer, c’est vital pour moi. Je fume pour oublier et je fume pour me rappeler.

- Le briquet est sur la commode.

Du bout des doigts, j’attrape le briquet et fait vivre sa flamme d’un mouvement sec. Première taf. C’est trop tard. J’avais déjà eu trop de temps pour repenser à notre histoire. Dire que j’ai entraîné Tao dans cette merde. L’enfer de la cure, cette putain de…De prison. C’est le genre de cercle vicieux qui me rend dingue, ma prison à moi, la drogue, ça me va très bien. Sans faire gaffe, j’avais déjà pas mal entamé le joint de Tao, eh merde, foutu habitude.

Mon bras accoudé sur mon genou, je me tiens la tête. De l’autre main, je tire une dernière énorme bouffé sur le pilon, regardant le sol. Pourquoi, c’est aussi compliqué de regarder Rag dans les yeux ? Pourquoi ce connard à autant de place dans ma vie ? Je ne peux pas rester silencieux, je…je perds le contrôle.

Je tends le joint vers son propriétaire et lève enfin la tête, putain de larmes aux yeux. Je déteste être en manque comme ça et laissez vivre cette émotion que je ne sais pas vraiment qualifier.

« Je…Je suis désolé Rag… »

Dès cet instant, j’ai l’impression d’avoir le souffle coupé. Putain, mais qu’est-ce que je fous ? Bien joué Loki, tu crois vraiment qu’après tout ce temps ça vaut encore la peine de demander le pardon ? Pour qui j’me prends ? D’un mouvement rapide, j’effleure mon œil pour retenir cette foutue larme, une poussière qu’on dit ? Foutaise. J’étais là, chez le gars le plus important à mes yeux et j’en avais ras le bol. Ras le bol de jouer le type qui va bien.

J’enlève mes chaussures et les envois valser une par une dans la pièce avant de m’étaler de tout mon long sur le lit, fixant le plafond. Quel putain de con je suis.


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Mar 24 Mar - 22:02

Deux traces chacun.

493 mots

Ft. Joël Roger


Il se sentait impuissant. A regarder l'un de ses meilleurs amis se jeter sur un sachet d'herbe comme s'il s'était agit du Saint-Graal. Pourtant, ce n'était pas non plus comme si lui-même était clean et heureusement d'ailleurs : d'extérieur tranquille, l'élève en économie n'en restait pas moins d'un naturel assez fragile. Quelques craquelures par endroits qui s'agrandissaient lorsqu'un de siens perdaient les pédales. Dans le cas de Joël, c'était le vélo qu'il avait perdu et ce depuis bien longtemps.
Sa main tendue vers lui l'invite à reprendre son bien qu'il ne considère déjà plus comme sien à partir de la seconde même où le blanc a pénétré dans sa chambre. Il l'aime Joël. Il l'aime fort comme il aime ses amis.
C'est surement pour ça qu'il ne lui dit pas de partir.

L'inspiration de substance toxique, le passage d'air dans ses poumons qui gonfle sa cage thoracique, l'expiration qui fait se perdre la fumée dans l'immensité du ciel.

- Je…Je suis désolé Rag…

Thérapie Taxi qui s'arrête. La playlist Chill aesthetic music qui se lance. Celle notée numéro #8 précisément. Il aurait bien voulu l'avancer pour directement se perdre dans la plénitude des percussions de Ocarina - merci à Tv blonde d'exister, une fois encore -.
Pourquoi il s'excusait ? Qu'est-ce qu'il était censé dire alors que les larmes s'entendaient directement dans le tremblement de sa voix rauque, bousillée par la clope ?

Les étoiles commencèrent à tourner sans que Tao Yàn ne réponde. Il n'avait jamais été doué pour ce genre de choses. Remonter le moral, c'était bien quelque chose qu'il ne savait pas faire. Le chanteur n'avait pas les mots. Il ne les avait que pour écrire ses chansons et encore, c'était compliqué. Généralement, le silence était préférable à la maladresse.
D'un tour de chevilles, il revint se placer face au blanc. Ses fesses trop maigres se posèrent sur le matelas un peu dur de son lit d'internat, tirant une nouvelle taffe avant de s'allonger, couché aux côtés de son batteur comme il l'avait été de nombreuses fois. A laisser son regard se perdre dans l'immensité vide du plafond. Sans crevasses. Sans marques.
Sans rien.
Pas comme eux.
C'était peut-être pour ça qu'ils se sentaient aussi proches avec des caractères si éloignés. Les blessures rapprochent, même cicatrisées. Surtout cicatrisées à vrai dire. Celles de Loki étaient bien plus fraîches que les siennes et pourtant, elles n'en restaient pas moins importantes. Au contraire.

Une main se sépara de sa hanche, venant frôler le poignet non loin de lui avant de remonter se poser dans les mèches blanches de son ami.

- Je vais te faire un bracelet brésilien. Choisis trois couleurs.

Ces idées qui lui venaient lorsque le brouillard voilait sa réalité.

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Lun 8 Juin - 22:56
Faire des choix, bien une chose que je ne sais foutrement pas faire. Je me relève alors que Tao a posé sa main sur mes cheveux, habitude que j’avais perdu. A vrai dire, on n’a jamais été trop tactile mais le geste de mon acolyte me rassure.

Bon, revenons aux couleurs, que choisir ? Je ne sais pas vraiment ce que Loki à un stock et je trouve ça plutôt marrant qu’il veuille me faire un bracelet. Je sèche d’un geste brusque mes sanglots pour lui répondre.

« Du vert, du blanc et du bleu turquoise »

J’avais déjà vu un mec avec un bracelet de ces couleurs et j’avais bien aimé, pas très original je dois l’admettre. Je profite de m’être relevé pour me craquer le dos, satané douleur, j’ai trop pris l’habitude d’être courbé sur ma batterie et en voilà les conséquences.
Je me penche sur le visage de Rag très près, assez près pour sentir la braise du joint au niveau de ma bouche. J’aime bien l’emmerder, ça me réconforte dans l’idée que nous n’avons jamais vraiment été séparé spirituellement. En tout cas, son calumet de la paix avait considérablement calmé ma crise de nerf, chose plutôt positive au vu de l’état dans lequel j’étais.

Toujours proche de son visage, je reprends le joint du bout des doigts en effleurant sa joue avant qu’il ne me crache sa fumée à la gueule.
Je me lève et en profite pour rassembler mes chaussures avant d’aller continuer de fumer au rebord de la fenêtre. Putain qu’est ce que ça fait du bien cette merde quand même, mon cerveau est anesthésié.

« Les temps sont durs en ce moment, s’habituer à la vie ici n’est pas si simple finalement mais c’est sans doute le mieux, et toi la vie ? »

On ne parlait jamais et encore moins de nos ressentiments, j’avais presque oublié dans quel état j’étais arrivé, toquant comme un clodo à sa porte, mais quel ami je suis putain, un pauvre type ouais.

Arrivé à la dernière taffe du joint sans m’en rendre compte, j’éteins l’arme du crime sur le rebord de la fenêtre avant de l’envoyer valser dans la nuit sombre.

« Oups »

En tout cas, j’suis bien là, ma tête vacille un peu sur le son qui passe en fond, j’ai bien envie de boire une bière et regarder un truc débile avant de retourner dans mes quartiers de pauvre.
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Lun 8 Juin - 23:14

Deux traces chacun.

590 mots

Ft. Joël Roger


- Du vert, du blanc et du bleu turquoise.

C'était noté.
Le brun hocha doucement la tête, l'inclinant un peu vers le bas de sorte que son menton touche presque sa poitrine. Hnn... non finalement. C'était dur et chiant. Sa tête retomba lourdement sur l'oreiller alors qu'il tirait tranquillement sur son du qu'était venu chercher Loki avec toute la prétention qui faisait qu'il était "lui".
Les pupilles dilatées suivaient chacun des mouvements du décoloré : lorsqu'il se redressa, quand il se pencha au-dessus dans une position qui aurait pu paraître tendancieuse d'un point de vue extérieur et puis lorsqu'il frôla sa joue aussi. Rag ne fit pas le moindre geste pour l'empêcher de lui ôter son bien, pas plus qu'il ne se recroquevilla pour échapper à son contact. Cela lui arrivait de le toucher, parfois, et l'étudiant n'était pas sans connaître les préférences de son ami. Mais il ne s'était en tout cas jamais interrogé sur le lien qui les raccrochait l'un à l'autre parce qu'il était on ne peut plus limpide : une amitié solide, malgré toute la merde dont Joël était capable.

- Les temps sont durs en ce moment, s’habituer à la vie ici n’est pas si simple finalement mais c’est sans doute le mieux, et toi la vie ?

Posé à sa fenêtre, dans sa chambre, avec son joint, limite avec ses fringues, le batteur commença à engager la conversation. Enfin... il avait vu mieux mais ce n'était de toute manière pas le brun qui allait faire cet effort. Après tout, lui se complaisait à la perfection dans le silence, pourquoi ne pas y demeurer ?

- Rien. Tu dors avec qui ?

Il n'avait pas encore pris le temps de rentrer dans l'intimité de son ami en pénétrant dans sa chambre. C'est surement pour ça qu'il n'avait pas encore rencontré les surement plusieurs, colocataires de Joël. Avec un peu de chance, ceux-ci seraient du genre sérieux et ne poseraient pas de problème. Mais vu le caractère explosif du décoloré, il ne fallait pas trop y compter.
Inconsciemment, Stewart-fils se surprit à laisser ses pensées vagabonder en direction de son propre colocataire : son ami plairait certainement beaucoup au japonais et il y avait des chances que cela soit réciproque. Pourquoi ne pas les présenter l'un à l'autre ? Ah. Parce qu'il n'était pas une application de rencontre, c'était pour ça.

- T'es crade. Lâcha-t-il en se penchant vers sa commode.

Tendant sa main vers le bas, il tira un sac en plastique de sous son lit, le ramenant sur le matelas avant de chercher les fils colorés qui lui permettraient de réaliser le bracelet. C'était une fille qui lui avait appris, il y a longtemps déjà. Une brune aux yeux bleus, avec un air désagréable mais un sourire calme. "Pour ceux qui te sont chers" elle avait dit. D'ailleurs, elle ne lui en avait pas fait. Et Tao avait oublié jusqu'aux traits de son visage, mais pas la technique. Après avoir formé une boucle, il l'accrocha à l'épingle à nourrice qui vint percer sa couette pour se tenir et tranquillement, il commença à composer.

- J'ai de l'opium. Tu veux faire un bang ?

Plus beaucoup certes, mais ça allait l'aider à dormir. Et peut-être que cela serrait utile également à son batteur qui semblait bien plus tourmenté qu'il ne le laissait croire.

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Sam 29 Aoû - 3:15
La réponse de Rag extirpera de mon âme un rire, je ne sais absolument pas qui a la chance de partager sa chambre avec moi, à vrai dire je n’en ai un peu rien à foutre actuellement puis, dans tous les cas ça m’étonnerait qu’ils me supportent, comme le dit mon pote, je suis crade.

Habitué au silence qui pèse, je me dirige pour remettre de la musique, un petit rap français posé qui fait plaisir même si c’est un peu badant, j’aime beaucoup Helsinki de Dinos. Mon corps commence à suivre les mouvements des beats et me fait faire ces mouvements de mains, vous savez les gens font de l’air guitar ? Eh bien moi c’est l’air batterie. Qu’est-ce que j’adore ça putain, ca me rend heureux et me fait tout oublier. Qu’est ce qu’il y a de mieux que la musique pour ressentir des émotions ?

La playlist enchaine sur Tsew de Kid, Quand on danse. Je danse.
Je ressens la musique passer en moi les yeux fermés et marmonne quelques paroles

« J’aime la douceur de ta peau »

C’est vrai que le contact humain me manque un peu, un plan cul ça ne ferait pas de mal. Je valse tranquillement dans la chambre tandis que Tao me fait un bracelet, quel beau portait, j’ai l’impression de revivre ma jeunesse l’espace d’une seconde. Putain quelle vie quand même, qu’est ce que je fous encore dans sa chambre à l’emmerder ? Une chose est sûr, j’suis bien resté le même connard qu’avant.

Coupé dans mon élan par une proposition alléchante, je m’arrête net pour répondre au jeune adulte avec mon plus beau sourire.

« Si tu le proposes si gentiment ce n’est pas de refus, j’ai déjà remarqué qu’il trainait sur ton étagère »

Sans son accord je chope le bang un peu poussiéreux pour aller le préparer, putain le con avait laissé l’opium juste à côté du bang je n’avais même pas fait gaffe au début.

Je remplis le bang avec une bouteille d’eau qui traîne à coté du lit et commence à préparer la douille. Ça fait un moment que j’ai plus fait ça. Je commence à remplir la douille de la drogue du poète et m’installe sur le lit à côté de Rag.

« Je l’allume, j’sais pas si j’ai bien réglé le bail ou si j’en ai mis assez.

Je chope le briquet que j’avais laissé dans ma poche. Plissant un peu les lèvres comme pour embrasser avec tendresse quelqu’un, je place l’embout contre ma bouche et commence à chauffer le colosse. J’inspire.


….


Putain je l’ai chargé à fond. Je plane, je…pfoa

Je tire encore une taf….une troisième, allez une dernière de toute façon j’ai quoi à perdre ?

D’un geste purement mécanique je tends le bang à Tao avant de m’effondrer de tout mon poids sur le lit, les jambes touchant toujours le sol même si je ne les sens plus. Le silence, juste le silence et mes yeux qui se ferment peu à peu, je ne pense plus.
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Dim 30 Aoû - 17:56

Deux traces chacun.

475 mots

Ft. Joël Roger


Les fils s'entrelacent les uns aux autres, passant par phase de trois autour des trois autres. Quelques motifs qui commençaient à se former tranquillement au fur et à mesure. D'abord pour aligner quelques cercles aux couloirs disparates, ensuite pour continuer sur la même couleur tout du long. Et d'une oreille, il écoutait les paroles de la chanson qui ne lui firent pas lever les yeux, se contentant de suivre les déplacements du batteur au son et non au visuel. De toute manière, ce n'était pas comme si Joël allait tout d'un coup se cabrer et foutre le bordel dans sa chambre. Non, ici il était calme, en tout cas avec lui, parce qu'il savait que Tao Yàn ne supportait pas le bruit non-nécessaire.
Comptez là dedans la musique comme une nécessité absolue pour sa propre survie.

- Si tu le proposes si gentiment ce n’est pas de refus, j’ai déjà remarqué qu’il traînait sur ton étagère. Je l’allume, j’sais pas si j’ai bien réglé le bail ou si j’en ai mis assez.

Ca, c'était sûr qu'il l'avait remarqué. Avec son sale oeil de renard qui fouine partout. C'était limite s'il n'avait pas ouvert tous les tiroirs : si le brun n'appréciait pas trop qu'on fouille dans son intimité, Joël y était déjà suffisamment ancré pour ne pas être choqué de se retrouver face à un ou deux vieux démons. En revanche, s'il pouvait éviter de toucher aux affaires de Miharu, cela l'arrangerait : son colocataire n'avait rien demandé.
Le poids sur le lit, soudain, fit sursauter le matelas, lui tirant un froncement de sourcils alors qu'il perdait un fil. Soupirant doucement, le chanteur attrapa l'objet, tirant longuement dessus avant de fermer quelques secondes les yeux pour laisser la fumée prendre possession de ses poumons, se loger dans le moindre des recoins de sa bouche.

Ah.
Ouais.
C'était fort.
Grognant doucement, l'adopté finit par se laisser doucement tomber en arrière, appuyant à la perpendiculaire son dos contre le torse du plus musclé. Tant pis s'il l'écrasait, quoiqu'il en doutait vu qu'il n'était qu'un sac d'os. Un profond soupir se fit entendre alors qu'il tentait d'expédier tout l'air de sa cage thoracique.
Trop chargé, Joël. Trop chargé, comme toujours.

- ... T'es à chier comme ami. Il marmonna sans lâcher les fils tendus du bracelet pourtant, tournant son visage marqué de fatigue dans la direction du menton de son partenaire.

Ses prunelles trop claires pour un asiatique coururent contre l'angle carré de sa mâchoire, s'attardant sur un piercing pour plonger dans la coloration claire par-dessus son cut. Ouais, Jo' plaisait aux filles. Aux garçons aussi. De là, il lui semblait comprendre pourquoi.

- ... Pourquoi t'arrêtes pas ...?

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Lun 31 Aoû - 16:28
Putain mais qu’est-ce qu’il en fait du bruit celui-là quand même, entre tout ses soupirs et grognements on dirait un vrai ours, ça coïncide bien avec lui, c’est peut-être son animal totem qui sait, ou bien c’est moi qui deviens plus sensible au bruit, vu l’effet du bang ça ne m’étonnerait pas. Quoiqu’il en soit Tao ne se retient pas pour m’écraser ce qui me fait rouvrir les yeux, un peu étourdi.

... T'es à chier comme ami.

Perspicace, j’ai jamais prétendu être le meilleur non plus, c’est vrai que se pointer vers une heure du mat’ chez le chanteur n’était sans doute pas l’idée du siècle mais, tu étais là et tu ne m’a pas laissé devant la porte, t’aurai pu.Bon, pour les autres bails aussi mais au final, j’sais pas vraiment ce que c’est être un bon pote, j’ai jamais connu ça, tu sais le genre de bail de vie facile sans problème, c’est pas pour moi, j’crois bien, ce qui nous emmène à ton interrogation. Arrêter pourquoi ? Mener une petite vie bien rangée ? Autant sauter de la fenêtre de ta chambre tout de suite . Toutes ces pensées en vrac me retournent le cerveau, pourquoi tu me fais ça ? Tu pouvais pas juste fermer ta gueule ? Définitivement, me poser des questions quand j’suis stone est une mauvaise idée.

L’impression d’être dans un bateau pris en pleine tempête reflète bien la sensation que j’éprouve actuellement, sensation finalement qui résume ma vie. J’déteste qu’on me pose ce genre de question, pourquoi on se préoccuperait de moi maintenant qu’il est trop tard ? Et toi alors ?

J’te péterais la gueule si j’avais la force de me relever, mais je préfère juste fermer ma gueule et retrouver tes yeux pour t’offrir un regard glaçant que je m’efforce à dissiper, je ne suis pas venu ici pour me prendre la tête, mais je ne vis plus avec la peur de tout perdre un jour, car c’est déjà arrivé.


« Tu le finis ce putain de bracelet où j’me touche ? »

Je fais toujours dans la délicatesse oui oui, c’est tout moi. Je me relève en faisant glisser Tao sur mes cuisses qui est allongé et me penche pour choper le bang. Je ré inspire plusieurs fois et le repose tant bien que mal par terre, m’installant contre le mur, toujours coincé par Rag. Je vois si flou, je sens que mes yeux sont tout simplement éclaté.

Je pousse un long soupire et allonge mon bras sur la gueule du beau ténébreux, ma main qui arrive directement sur sa bouche, comme s’il déposait un baiser de prince. J’suis maladroit quand j’suis défoncé, j’ai plus le contrôle de ma force ou quoique ce soit d’ailleurs.

Mon bras gisant sur lui, comme si mes cicatrices retraçaient la chronologie de nos vies, étrange sensation.


« Accroche-le-moi ici s’il te plaît. »
A-Delta Lord
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Lun 31 Aoû - 16:36

Deux traces chacun.

415 mots

Ft. Joël Roger

Pas de réponse. En même temps, qu'est-ce qu'il était censé lui dire.
En revanche, le regard glacial qu'il lui renvoya le força à ne pas répondre une fois de plus. Au moins son air était clair : ferme ta gueule Tao, pourquoi tu parles, pourquoi tu poses la question alors que toi-même t'as pas décroché ?
Silence dans la pièce. Le brun pourrait presque se sentir mal de l'oeil mauvais qui se braquait sur lui, le forçant à se redresser sur ses coudes pour fuir le contact établis entre eux.

- Tu le finis ce putain de bracelet où j’me touche ?

Il évita le bras, le dégageant de son visage avant qu'il n'écrase son nez pour se remettre assis, colonne vertébrale courbée vers l'avant et concentration exiguë. Avec les pensées qui partent un peu dans tous les sens, puis se rappellent que c'était plus compliqué avec une inhalation dans le sang. Alors il ferme les yeux, ne dit plus rien et finit le bracelet en quelques minutes. Compliquées les minutes, il avait dû s'y reprendre à deux fois pour correctement faire son bail.

- Accroche-le-moi ici s’il te plaît.

Dos à lui, Tao Yàn décrocha doucement l'épingle à nourrice de son support, la refermant pour éviter de se l'enfoncer dans le doigt par mégarde avant de se tourner vers le décoloré. Il attrapa son poignet, le posa sur son genou sans délicatesse et y accrocha le bracelet. Un poil trop petit, il aurait dû faire plus attention. Mais c'est pas grave, avec le temps, il se détendrait. Une fois la chose à sa place, il rangea rapidement ses fils, attrapant le bang pour en tirer une profonde inspiration avant de le repousser et de se laisser tomber sur le côté, les jambes dans le vide mais dos à l'intrus. Qu'est-ce qu'il foutait dans sa chambre lui, déjà ? Il n'allait certainement pas poser la question. Autant par flemme que par peur de la réponse ou de la réaction de son vis-à-vis.
Son esprit vagabonda vaguement vers son aveugle perdu dans les couloirs ou dans les bras d'un homme qui lui plaisait ... mentalement du moins. Le chanteur se demandait toujours comment il faisait pour être si insouciant avec son handicap. Si libre alors que lui avait l'impression de s'enfoncer un peu plus chaque seconde dans l'obscurité, avec ses yeux pourtant en parfait état.
notes
A-Delta Lord
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Sam 24 Avr - 20:12
Je regarde mon poignet maintenant ornée du bracelet de Tao, à vrai dire, j’y vois pas grand-chose dans cet état mais, je suis plutôt satisfait je crois. Le choix que j’ai fait pour les couleurs est pas si mal finalement.

J’sais même plus si j’suis assis ou couché, j’ai l’impression de fondre, de ne faire qu’un avec le lit et je me retrouve à me battre pour sortir du pieu avant que Morphée ou Tao ne m’attrape, au choix.

Oula, là, j’suis debout, essayons de le rester. Je titube vers ma première chaussure et galère à trouver la deuxième. Pourquoi j’les ai balancées comme un con déjà ? Bref, retour au sol pour enfiler difficilement mes baskets, finalement j’suis pas resté debout si longtemps je crois.

Moi, à chier ? Ouais, ça revient dans ma tête comme une balle perdue. J’suis tout embué, complétement à l’ouest, attends c’est comme ça qu’on fait des lacets ? Euh, on va juste tirer fort dessus et les faire glisser dans la chaussure, ce sera plus simple que de me battre pour faire un nœud.

« Désolé de ne pas être à ta hauteur.

Je me relève tant bien que mal du sol, putain pourquoi j’suis grand comme ça ? J’ai l’impression d’être le type-là, comment il s’appelle, vous savez le Dieu, un truc dans le genre dans la mythologie grecque qui porte un fardeau sur les épaules là. Ouais, Atlas je crois bien.
Je reprends un peu de mes esprits, qu’est-ce que je fous bordel ?

La table de chevet. Ouais, je m’y dirige et me sers d’un vieux pochon qui traîne dans ma poche pour prendre quelques têtes de beuh dans le tiroir. Je remets ça dans mon short et attrape un billet de vingt balles, ça devrait suffire pour ce que j’ai pris. Je pose le billet à côté d’une lampe et me dirige tant bien que mal vers la porte d’entrée, j’espère que ce n’est pas le placard.

Est-ce que j’vais réussir à trouver le chemin vers mon appart ? Tranquiiille, j’arrive toujours à atteindre ma destination même si je ne me souviens pas forcément comment.

J’ai l’impression d’être un être vide, je flotte juste, j’ère comme un fantôme, j’en oublie presque Rag. Encore une fois, j’ai eu ce que je voulais, est-ce que c’est une sorte de super pouvoir ou plutôt une malédiction ? Je n’en sais trop rien je crois.

« Merci »
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Sam 24 Avr - 20:21

Deux traces chacun.

403 mots

Ft. Joël Roger

Il tremble, Joël, il titube un peu. C'est pas vraiment une nouveauté, surtout avec autant de fumée dans le sang mais Tao Yàn, au fond, ça lui fait toujours un peu bizarre. Parce que son ami est grand et large, fier et sûr de lui. Il parle fort et s'exprime à voix haute. Il ne cache rien de ses pensées. Et pourtant, le bassiste sait, lui, que Jo' n'est qu'un gamin comme lui ; un peu branlant de l'intérieur, pas très sûr sur ses deux pattes trop hautes pour lui.

- Désolé de ne pas être à ta hauteur.

Tao ne répond rien. Parce qu'il ne sait pas trop ni quoi penser, ni quoi répondre à ça. Il fixe le bracelet qu'il vient de finir de tisser et d'accrocher au poignet fort de son musicien. Et il cherche, il se creuse la tête pour lâcher un truc ; quoique ce soit qui pourrait lui faire un peu de bien. Un temps soit peu. Mais c'est peine perdue. Alors le chanteur l'observe se battre avec ses propres baskets, marcher vers son tiroir pour lui lâcher vingt balles contre un peu de beuh.
Où est-ce que t'arrêtes, là ?
C'est pas son problème de toute façon. 'Fin. Faudrait. C'est son ami quand même. L'un des meilleurs. Des plus proches.
Mais comme toujours Tao Yàn avait du mal à comprendre les tenants et les aboutissants des relations humaines.

L'autre le remercie en s'approchant de la porte mais le brun continue de phaser sur ses mots précédents. Et puis, avant que Joël n'atteigne la porte, il se décide enfin à ouvrir la bouche. Ça sort, tout seul, sans qu'on ne lui ait demandé quoi que ce soit et parfois, le taïwanais se demande si il n'aurait pas plutôt dû fermer sa gueule. Mais l'expression par la voix ne demande pas souvent son avis ; et puis il l'utilise trop peu pour s'en plaindre.

- J'ai pas de hauteur, Jo'.

On finira de toute manière tous par se faire bouffer par la terre.
La porte s'ouvre, puis claque. Et Tao comme Joël, se retrouvent dans un noir de nouveau complet. Sans l'autre. Sans la mince lueur que le corps adverse apporte. Le chanteur baisse les yeux vers son lit. Puis là aussi, c'est vide dans sa tête.
J'archiiiive ♥ Merci d'avoir rp avec moa !
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