Leevan Cooper - St Adams

My body.  
S’il avait dû se décrire physiquement lui-même, Leevan vous aurait tout simplement foutu une photo entre les mains en disant que c’était largement suffisant. Mais comme il est pas là et que c’est moi qui m’en charge, je vais vous faire l’honneur d’entrer dans les détails.

Pour commencer par le basique, Leev’ est un p’tit gars de 23 balais qui mesure en tout et pour tout 1m60 pour 50kg (tout mouillé). Il est pas spécialement grand et encore, il a eu une poussée de croissance pour arriver à ce résultat, sinon vous auriez eu à faire à une crevette rachitique. Il n’est pas spécialement musclé, il n’a pas vraiment la carrure qui irait avec le stéréotype du tas de muscles.

Une fois passé le gros du physique, je vous propose de nous attarder un peu sur les détails tels que les cheveux, les yeux et autres ~

Je vais commencer par les cheveux. Leur couleur noir aux reflets violet/bleuté est totalement naturelle, il n’a jamais songé à changer de couleur et ça risque pas d’arriver, il s’aime bien comme ça. Pour ce qui est de la longueur, on pourrait les croire courts, mi-longs. Mais en vérité il a conservé quelques longues mèches bien planquées. Faut pas croire qu’avec sa tronche d’accidenté de la vie, il n’aime pas prendre soin de lui, c’est totalement faux.

Comme j’en ai terminé avec les cheveux, je vais passer aux yeux… Oui… Je vais vraiment m’amuser sur cette partie moi… -notez l’ironie je vous prie.
Pour commencer, il a les yeux… enfin il a l’œil droit rouge. Là aussi, c’est naturel, il est né avec -même si à l’époque il avait la paire complète. Pas de lentille ? Mais comment pourrait-il est être rouge me demanderez-vous ? Hé bien en vérité c’est tout simple, Leevan souffre d’une sorte d’albinisme que l’on nomme : Albinisme oculaire lié à l'X. Outre quelques petit désagréments supplémentaires, cette pathologie le force à porter des lunettes depuis tout jeune en raison d’une diminution l'acuité visuelle. Mais depuis qu’il porte un cache-œil sur l’œil gauche, il a opté pour des lentilles de contact.
Mais après avoir évoqué la partie naturelle, je vais maintenant vous décrire la prothèse qui a remplacé son œil gauche après que ce dernier ait été brutalement crevé par une espèce de sauvageon prépubère. La couleur de base de cette prothèse est un blanc identique à la sclérotique de son œil droit, mais là où auraient dû se trouver iris et pupille, il n’y a qu’un trompe-l’œil ressemblant à deux trous dont le diamètre et l’écart est similaire à celui de l’arme responsable de la perte de son globe oculaire. Pourquoi avoir choisi ce motif ? Et pourquoi pas ? Tant qu’à être obligé d’avoir une prothèse, autant qu’il puisse se faire plaisir en y mettant ce qu’il veut. Mais rassurez-vous, il se balade rarement sans cache-œil.
En image ~

Je pourrais m’arrêter là, vous avez largement de quoi faire pour voir à quoi il ressemble. Mais je vais tout de même rajouter quelques petits détails qui ont leur importance à ses yeux.
Tout d’abord les cicatrices qui défigurent tout le côté gauche de son visage. Celle se trouvant le plus proche du nez et descendant jusqu’à sa lèvre, est un souvenir du fameux accident qui coûta la vie à sa cousine des années plus tard. Déjà à l’époque, il n’avait pas été bien loin de perde son œil, mais la chance avait été de son côté. Celles se trouvant juste à côté, ont été causées par la fameuse fourchette de cuisinier lui ayant finalement coûté son œil.

Il a aussi quelques piercings et autre cicatrices dues à l’accident, mais tout ça n’est que détails futiles.




My heart.  
Le caractère de Leevan est… Compliqué. Il est passé du gamin timide et renfermé à un ado joyeux et un brin libéré, pour finir par être ce qu’il est. Ce qu’il était par le passé, il l’a enfermé, bouclé à double tours au plus profond de lui-même dans l’espoir que ça y reste pour toujours.

Pour commencer, il n’a confiance en personne. Disons que lorsque la personne en qui vous avez le plus confiance tente de vous tuer, ça refroidit pas mal. Depuis, impossible de l’approcher de trop près -à moins d’aimer se faire envoyer chier. Il peut être sarcastique, cassant, froid… Il se débarrasse assez rapidement des éléments gêneurs et, même si on le dirait pas avec sa taille et sa légère musculature, il n’a pas peur de faire jouer ses poings violemment.
Après si on oublie ses mauvais côtés, il est calme, ne s’énerve pas spécialement vite -quoi que selon les sujets… Il est poli, professionnel, il peut même être souriant et joueur -même si ses sourires sont faux pour la plus part du temps, ça fait un moment qu’il n’a plus vraiment été heureux, il a oublié comment l’être.

Étant tout de même légèrement traumatisé par ce qui lui est arrivé le soir de l’accident et par la perte de son œil, Leev’ est devenu incapable de dormir correctement. Ses nuits sont toutes -ou presque, agitées et peuplées de souvenirs du passé qu’il aimerait oublier. Manque de bol, son reflet dans le miroir ne l’aide pas vraiment. Pour pallier à ses problèmes de sommeil, il prend des somnifères et autres médicaments pouvant lui alléger l’esprit afin de pouvoir se reposer un minimum.

Niveau sexuel, il est pas mal compliqué aussi dans son genre… Déjà, à 23 ans, il n’a encore jamais embrassé personne. Homme, femme, rien. Pas qu’ils n’aient pas essayé -les plus audacieux doivent encore en souffrir, mais c’est lui qui refuse et c’est pareil pour le côté sexuel de la chose. Il n’a déjà pas confiance pour se faire approcher quand il est habillé, alors se laisser approcher quand il est le plus vulnérable ? Hors de question.
Il n’est pourtant pas ignorant, il sait très bien se servir de ses mains sur lui-même -ou sur quelqu’un d’autre d’ailleurs ~
Quand on l’approche en soirée et qu’on commence à le coller un peu plus que désiré, il se plaît à dire qu’il est asexuel, pour qu’on lui foute la paix. Mais ça ne marche pas toujours, malheureusement.




My story.  
Il pourrait commencer son histoire par « Un jour, mon meilleur ami tenta de mon tuer, me crevant un œil au passage » Parce que c’est réellement ce jour-là que sa vie et sa perception du monde changèrent.


Avant, c’était un p’tit gars tout ce qu’il y a de plus banal, un poil introverti, se tenant volontairement en retrait des ceux qu’il ne connaissait pas, pas vraiment très à l’aise à leur contact. Il avait perdu ses parents relativement tôt dans un accident de tramway à Londres, et avait été récupéré par sa tante, désignée tutrice légale à la mort de son frère.
De Londres, il déménagea dans cette famille qu’il ne connaissait pas, dans une ville qu’il ne connaissait pas, dans un pays qu’il ne connaissait pas : la Belgique.

Il fit sa scolarité dans un établissement international, c’était mieux pour lui qui ne parlait pas la langue. Il en appris les bases, on le poussait un peu à la maison aussi, pour l’aider, mais les langues ce n’était définitivement pas son truc.
Il n’était pas spécialement apprécié par ses camarades mais, pas vraiment détesté non plus, il n’avait simplement pas d’amis à qui parler et finalement, ça ne lui allait pas plus mal. Qu’aurait-il pu dire de toute façon ?


Le premier réel changement dans sa vie survint lorsqu’il avait 14 ans. Il s’était fait tirer contre son gré par sa cousine, dans une soirée où il n’avait même pas été invité et il s’y emmerdait ferme. Comble de l’horreur, c’était le genre de soirée où les trois quarts des participants -si pas plus, finissaient soit bourrés, soit déchirés -et certains les deux à la fois. Non, il n’avait vraiment pas envie d’y rester.
Bien décidé à quitter cet endroit, il fendit la foule pour arriver à la sortie, cognant au passage quelques gars déjà pas mal éméchés qui n’apprécièrent pas de voir le contenu de leur verre se retrouver vidé sur leurs fringues. Ne s’étant rendu compte de rien, c’est une fois arrivé à la sortie qu’il se vit violemment rattrapé et plaqué contre contre le mur le plus proche par une espèce de gorille à tête de porc avec, visiblement, autant de cervelle qu’une huître -quoi que l’huître au moins, sait fabriquer des perles ce qui n’était visiblement pas le cas de la bestiole en face de lui. Tout se passa très vite, trop peut-être, pour qu’il puisse analyser la situation. L’instant d’avant il allait se faire tabasser -n’ayant rien demandé à personne, et l’instant d’après les mecs étaient tous à peu près K.O. -ou salement amochés, alors qu’un inconnu venait voir s’il allait bien.
A cet instant précis, il ignorait que c’était cette même personne qui le détruirait quelques temps plus tard.


Ils étaient devenus amis, de très bons amis même. A son contact, il avait changé, s’était ouvert, il s’était même fait d’autres amis ! Mais tous les gamins de cet âge font des conneries et celle qu’ils firent ce soir là fut peut-être la pire.
Ils avaient tous bu, consommés et étaient monté en voiture. Il était devant, son ami en conducteur et ils riaient tous. Un moment d’inattention suffit et la voiture dévia, glissa et se fut l’accident. Ils étaient tous blessés plus ou moins gravement, mais il faisait partie de ceux qui avaient le plus morflé.
Enfin non, il y avait pire.
La pire, c’était sa cousine qui les accompagnait. Le trauma crânien l’avait plongée dans le coma et personne ne pouvant quand elle se réveillerait, si elle se réveillait un jour.

Les choses ne furent plus jamais les même après ça. Suivant à la lettre les ordres de son oncle, il se mit à éviter ses amis, s’en éloigner mais ça ne plut pas à celui qu’il considérait comme son meilleur ami. Il le coinça un jour dans un couloir, voulant lui faire cracher ce qui n’allait pas et bien vite, ça dégénéra en une bagarre qui allait prendre une ampleur indéfinissable.

Pour leur faire passer l’envie de se battre, ils furent tous les deux de corvée de nettoyage dans la cuisine de la cafet’ sur leur temps de midi, mais cette proximité ajoutée à leurs humeurs respectives était un mélange dangereux, explosif. Les mots commencèrent à voler, puis les attaques physiques et enfin quelques ustensiles de cuisine apprirent à voler.
La suite se passa très vite.
Etait-ce calculé, était-ce un réel accident ? Tout ce dont il est certain, c’est d’avoir ressenti une douleur insoutenable dans l’œil gauche et tout ce qu’il pu voir entre les larmes qu’il versait du droit, ce fut le visage horrifié de son ami avant qu’il ne disparaisse.


Il ne fut plus jamais le même après cet évènement qui lui laissait un goût amère de trahison. Il avait toute confiance en son ami, il lui aurait tout donné, lui aurait confié sa vie si ça avait été nécessaire et en retour, il avait essayé de le tuer… Il avait pourtant espéré un temps que ce soit faux, qu’il viendrait le voir et s’excuserait, le supplierait de lui pardonner et il était même prêt à le croire. Mais il ne vint jamais. Le temps passé à attendre le faisait lentement sombrer dans la face sombre du monde.
Il eut beaucoup de mal à se faire au reflet que lui renvoyaient le miroir, à son visage à moitié défiguré qui lui rappelait jour après jour ce moment ou tout avait éclaté.

Il commença par arrêter de venir en cours, ne supportant pas les regard de pitié qu’on lui envoyait. Il fit une pause de quelques mois, profitant d’être majeur pour quitter définitivement cette maison dans laquelle il avait grandit, mais qu’il n’avait jamais pu considérer comme étant la sienne. Après avoir vécu quelques temps sur les économies que ses parents lui avaient laissé pour le jour où il serait majeur, il se décida à bouger, à chercher ce qui pourrait bien l’intéresser à faire dans la vie… Il aurait bien quitté le pays, mais il se rendait régulièrement au chevet de sa cousine et refusait d’en être trop loin, espérant toujours qu’elle se réveille, la culpabilité le bouffant toujours autant.

C’est en passant pas mal de temps au bar -fallait bien qu’il s’occupe l’esprit de temps en temps, qu’il commença à se dire que c’était un truc qui lui plairait pas mal à faire, mais faudrait déjà qu’il soit sobre pour pouvoir y penser plus clairement.
Et finalement il se lança, études, formations, tout y passa. Ca avait été bien plus long qu’il ne l’avait espéré, mais il avait finit par réussir. Il ne lui manquait plus qu’un endroit où bosser et ça, c’était pas gagné.


Un jour, la terrible nouvelle tomba.
Sa cousine ne s’en était pas sortie. Il savait que ça ferait mal si ça arrivait, il pensait s’être même préparé au pire. Mais il ne l’était pas du tout.
Après l’enterrement, il fit se valises. Il n’avait vraiment plus aucune raison de rester dans ce foutu pays qui ne lui avait rien apporté de bon au final. Le problème était de savoir où aller… Il était tenté de rentrer chez lui, en Angleterre, mais pouvait-il encore appeler ce pays « chez lui » après toutes ses années ? De plus, il n’avait que peu de souvenirs de Londres et pas spécialement des bons, alors retourner dans sa ville natale ne lui faisait pas plus envie que ça.
C’est après plusieurs recherches qu’il se laissa tenter par Saint-Adams et qui sait, si le cadre lui plaisait, pourquoi ne pas y rester ?



Credits ️ JIN - TG