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Mon ressenti

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Lun 30 Juil - 4:02
Les larmes muettes

On écrit toujours l’histoire qu’on a vécu, mais rarement la façon psychique dont on l’a vécu. Alors je vais essayer d’écrire au mieux tout ce qui m’est passé par la tête durant ces années-là, comment je l’ai senti, ce que j’en ai fait. On dit très souvent qu’on va bien, pour ne pas inquiéter nos proches alors qu’intérieurement on a juste envie de leur dire que tout va mal et qu’on voudrait juste un câlin pour que tout aille mieux. L’être humain est souvent trop fier que pour reconnaitre ses faiblesses et c’est ce que j’ai fait, je n’ai rien dit pour ne inquiéter, agacer ou déprimer mon entourage. Mais vient un moment où on craque, et dans ces moment, on fait très souvent des choses dont on ne sera jamais fier.

Je pense que comme beaucoup, j’ai eu plusieurs phases différentes. Peur, tristesse, colère, tout un panel d’émotions qu’on n’a pas toujours envie de ressentir à propos de soi-même.
Au début, j’étais trop jeune et peut-être bien trop choquée que pour véritablement réaliser ce qui m’arrivait. Je pensais que ça pouvait être une maladie comme une autre, qu’un jour j’allais en guérir et que je pourrais reprendre ma vie telle qu’elle était avant ça. Mais avec les années qui passent, la réalité m’a rattrapé en me faisant bien comprendre que s’accrocher à cet espoir était futile voir même stupide et j’ai commencé à me faire à l’idée que plus jamais je ne remarcherais.

Il y a des jours où tout va bien, où je me lève le sourire aux lèvres et où je passe une bonne journée. Puis il y a ceux où en ouvrant les yeux, j’espère simplement être encore endormie en plein cauchemar, où le simple fait de poser les yeux sur ce fauteuil me donne envie de pleurer. Ca peut paraitre idiot, certain ont vécu bien pire que moi et s’en sortent bien mieux, mais je n’ai pas réussi à faire comme eu, je reste accrochée à un passé que j’aimerais vivre au présent.
J’ai fait une dépression et on m’a soigné à coup de médicament, je ne sais pas si j’en suis réellement sortie, mais en tout cas mon état n’est plus aussi pire qu’à cette époque. Pendant ce temps, je me suis mise à manger, beaucoup de trop pour le peu que je bougeais, ce qui engendra un dégout de moi-même. J’avais du mal à me supporter, à me regarder dans un miroir et je ne parle même pas des photos. J’ai par la suite essayé plusieurs régime, suivit les conseils d’une diététicienne, mais rien n’a jamais vraiment fonctionné, me donnant un peu plus l’impression d’être un cas désespéré. Je perdais petit à petit l’envie de m’en sortir, l’envie de faire quoi que ce soit, attendant simplement que le temps passe. Là où certains ont peur de mourir, moi j’avais peur de vivre, de me dire : Et demain je fais quoi ? Pour extérioriser tout ça, j’ai commencé à me faire du mal physiquement, à m’en prendre à mes jambes qui refusaient toujours de bouger peu importe ce que je faisais ; comme je ne sentais rien, je me disais que ce n’était pas important, et chaque fois que ça allait mal, je le faisais un peu plus fort comme pour évacuer tout ce qui n’allait pas, sans véritablement penser que ça aurait pu être grave si je m’étais ratée, si j’y avais été trop fort.

Ce que j’écris ici, je ne l’avais encore jamais raconté à personne. Quelque part, ça fait du bien d’avouer ses fautes quelques part, de se confier à quelque chose même si je sais que je n’aurai jamais de réponse à tout ça.
Aujourd’hui, je lutte du mieux que je peux contre ce surpoids qui m’empoisonne la vie. Au début, je ne le faisais pas pour moi, je m’en foutais un peu. Mais je sais que mes proches s’inquiètent pour moi et, une amie en particulier m’a fait prendre conscience que je mettais ma vie en jeu. Est-ce que c’est le fait de savoir que j’allais lui faire du mal à elle et aux autres si je mourrais qui m’a fait un électrochoc ? Je n’en sais rien, mais je ne compte pas lâcher ce régime-ci, je compte en finir avec la boule de gras que je suis devenue même si je n’ai jamais été mince étant enfant.
Je ne vais pas raconter de conneries comme quoi c’est facile et que je m’en sors les doigts dans le nez, c’est totalement faux.  C’est dur de résister à tout ce qui me fait envie, c’est dur de se dire que tout ça, c’est trop plein de graisse ou autre, que je devrais définitivement les arrêter ou au moins le temps de perdre une bonne quarantaine de kilos. Mais mes amis sont derrière moi pour me soutenir et je crois que sans eux, je n’y arriverai pas. J’ai la volonté et la motivation, il ne me manque plus que l’effort et le temps pour faire fondre tout ça. Si j’y arrive, ça sera principalement grâce à eux.

Inari
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